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Rassemblés bien souvent sans l’avoir souhaité, les habitants des ensembles résidentiels urbains doivent partager des lieux intermédiaires entre l’espace privé du logement et l’espace public de la rue. Si ce partage se réduisait à des rencontres épisodiques, la cohabitation entre voisins serait sans histoires. Mais tel n’est pas le cas. Les parties communes ont pour vocation d’être partagées sans pour autant qu’un accord préalable sur la manière de s’y comporter ou sur leur utilisation ait été établi. Aussi sont-elles le lieu privilégié de confrontations entre différentes conceptions de la civilité, de la propreté, de la sociabilité, du savoir-vivre… C’est ici notamment que se déroulent les luttes destinées à faire prévaloir son identité ou à éviter de se voir imposer une image stigmatisée. Attentifs à ce qui se passe dans ces espaces entre-deux - à la fois lieux de passage et scène où se confrontent différentes cultures de l’habiter -, les ethnologues et sociologues réunis dans cet ouvrage analysent les mécanismes récurrents, les codes sociaux et les normes culturelles mis en oeuvre par les habitants pour produire des règles de vie communes possibles et les inscrire dans des contextes aussi divers qu’imbriqués : individuel et familial, collectif et social. Au-delà des variations et des différences qu’ils décrivent, les auteurs montrent comment l’établissement d’un ordre, souvent provisoire, résulte de confrontations et de négociations quotidiennes où se jouent les rapports à soi et aux autres - de quoi interpeller les concepteurs (architectes, urbanistes, aménageurs) ainsi que les gestionnaires de nos cadres bâtis (bailleurs, syndics, élus), surtout lorsqu’ils se lancent dans des politiques dites de « résidentialisation ».

La voiture, cette donnée qu’on ne saurait voir La voiture, fortement consommatrice d’espace, est gourmande. Dans l’enceinte même des résidences hlm étudiées – sur deux sites, les quartiers nord d’Aulnay-sous-Bois et le quartier du Palais à Créteil – elle se taille véritablement une part de lion. Les concepteurs des grands ensembles n’ayant pas escompté, il est vrai, l’essor qu’allait prendre l’automobile, celle-ci, faute de place, empiète sur les aires de jeux, mord murets et espaces verts. L...

International audience

Since 1957 members of one association (Association d’amateurs de transports urbains et interurbains) have collected old buses, tramways, subways, maps, tickets, films, pictures, trips … There impressive collection should now take place in the future Urban Transport Museum near Paris. This project was an occasion to realise an oral and audiovisual archive campaign, in which we used to take part. We present here this research on those lovers of public transport and their collective commitment to the preservation of this patrimony.

A en en croire les écrivains, qui souvent décèlent avant les sociologues, ethnologues, politologues, géographes ou économistes la vision du futur, le territoire citadin contemporain ne serait pas aussi " urbain " qu'il y paraît car, la ville se fait aussi par la sédimentation de constructions hétéroclites et de sociabilités diverses. Le territoire urbain ne répond donc pas systématiquement aux injonctions de plans ou de règlements encadrant, de façon drastique, les initiatives individuelles. La ville non planifiée, vigoureuse par sa population, inventive dans ses formes, est présente quelques soient les qualités des lieux car, elle est une réponse aux carences urbanistiques, que ces dernières soient structurelles ou conjoncturelles, si bien qu'urbanisation non intégrée et travail informel caractérisent aussi bien les agglomérations du Nord que celles du Sud. Les lignes qui suivent cherchent à montrer, qu'au-delà des spécificités et des diversités, quelques traits communs participent à la construction de nouvelles qualités du territoire métropolitain.

A en en croire les écrivains, qui souvent décèlent avant les sociologues, ethnologues, politologues, géographes ou économistes la vision du futur, le territoire citadin contemporain ne serait pas aussi " urbain " qu'il y paraît car, la ville se fait aussi par la sédimentation de constructions hétéroclites et de sociabilités diverses. Le territoire urbain ne répond donc pas systématiquement aux injonctions de plans ou de règlements encadrant, de façon drastique, les initiatives individuelles. La ville non planifiée, vigoureuse par sa population, inventive dans ses formes, est présente quelques soient les qualités des lieux car, elle est une réponse aux carences urbanistiques, que ces dernières soient structurelles ou conjoncturelles, si bien qu'urbanisation non intégrée et travail informel caractérisent aussi bien les agglomérations du Nord que celles du Sud. Les lignes qui suivent cherchent à montrer, qu'au-delà des spécificités et des diversités, quelques traits communs participent à la construction de nouvelles qualités du territoire métropolitain.

Cet ouvrage regroupe vingt entretiens recueillis au sujet de Jean Millier (1917-2001), ingénieur des Ponts, urbaniste du plan et du port d’Abidjan, ministre des Travaux Publics en Côte-d’Ivoire, collaborateur de Paul Delouvrier au District de la région parisienne. Jean Millier fut le premier président de l’Établissement public de la Défense - il lança la construction des premières tours – mais aussi du Centre Georges-Pompidou et de l’Institut français d’architecture.