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IHM'23 - 34e Conférence Internationale Francophone sur l'Interaction Humain-Machine, AFIHM, Université de Technologie de Troyes; Alpine pastoralism in the mid-mountains depends nowadays on the coordination of many local actors with different interests. In this context, we seek to accompany the evolution of pastoral practices in the context of consultations between actors of the Alpes Provence Verdon territory. We introduce a graphical interface coupled with a multi-agent simulation, to visualize the impact over time of various land use scenarios, and to represent dynamics (e.g. forest development, tourist presence) at large scales. This interface will be used during concertations organized between local stakeholders and researchers, in order to promote consensus during the planning of actions and facilities on the territory. We present here our prototype interface associated with the multi-agent model as well as its use cases, and discuss its relation to current societal transitions.; Le pastoralisme alpin de moyenne montagne dépend aujourd’hui de la coordination de nombreux acteurs locaux aux intérêts distincts. Dans ce contexte, nous cherchons à accompagner l’évolution des pratiques pastorales dans le cadre de concertations entre acteurs du territoire Alpes Provence Verdon. Nous proposons une interface graphique couplée à une simulation multi-agents, pour visualiser l’impact dans le temps de scénarios d’usage du territoire, et représenter les dynamiques (ex. développement des forêts, présence touristique) à grandes échelles. Cette interface sera utilisée durant des concertations organisées entre acteurs locaux et chercheurs, afin de favoriser le consensus lors de la planification d’actions et d’aménagements sur le territoire. Nous présentons ici notre prototype d’interface associée au modèle multi-agents ainsi que ses cas d’utilisation, et discutons de son rapport aux transitions sociétales actuelles.

International audience; It is important to consider the regional interactions of livestock farms, both because pastoral farming exploits large areas of land—often operating beyond farm boundaries—and because such interactions involve a diversity of stakeholders. The objective of this article is to review research on these interactions. We have highlighted important key issues and the steps being taken to address them. Some approaches analyse farm dynamics and sustainability at the regional scale. Others assess how diverse regional stakeholders view pastoral farming and its contributions to regional dynamics. Yet others focus on how shared resources are collectively managed.; Les interactions entre activités d’élevage pastoral et territoires sont importantes à considérer, à la fois parce que ces activités font usage d’espaces étendus, souvent hors du périmètre de l’exploitation agricole, et parce qu’elles interagissent avec une diversité d’acteurs. Cet article a pour objectif, en s’appuyant sur six projets impliquant l’UMT Pasto, de rendre compte de recherches qui se développent pour analyser ces interactions. Nous déclinons les enjeux clés pris en compte dans ces projets et les démarches mises en oeuvre pour y répondre. Certaines approches analysent les dynamiques et la durabilité des exploitations à l’échelle territoriale. D’autres rendent compte (et prennent pour objet) des points de vue d’une diversité d’acteurs du territoire sur les activités pastorales et sur leurs contributions aux dynamiques territoriales, ainsi que sur les pratiques ou celles attendues. D’autres enfin étudient les dynamiques de gestion collective des ressources communes.

Les activités d'élevage dans l’œil du changement global: Dynamiques en cours et controverses

Los pastores de alta montaña en Argentina son productores de bienes reconocidos localmente por su valor económico y social. Son además productores y sostén de un paisaje de pastizales naturales en los desiertos de altura. Estos bienes culturales, ambientales y económicos son escasamente reconocidos por las políticas públicas en Argentina, ya que no existe un andamiaje legal y administrativo que regule y promueva las formas de producción y comercialización de sus productos manteniendo, de este modo, la poca visibilidad de estas formas de vida y producción, las condiciones estructurales de pobreza y aislamiento, la escasa capacidad de negociación, bajos precios de sus productos, y difíciles condiciones de vida. En este trabajo buscamos realizar un análisis comparativo sobre las políticas públicas dirigidas al sector de los productores ganaderos familiares extensivos (en adelante, los pastores) de Francia y de Argentina. Discutimos, además, acerca de las posibilidades de desarrollo de los pastores de alta montaña en el NOA, tomando en cuenta la experiencia transitada por los pastores en Francia. High mountain livestock farmers in Argentina are goods producers that are locally well recognized for their economic and social values. They also contribute strongly in shaping and maintaining the high mountains’ natural landscapes. These cultural, environmental and economic assets are scarcely recognized by public policies in Argentina, since there is no legal and administrative structure that regulates and promotes this activity and the marketing of their products. This fact maintains the low visibility of these ways of life and production, the structural conditions of poverty and isolation, the low negotiation ability, low prices of their products, and difficult living conditions. In this work we carried out a comparative analysis on public policies directed to mountain pastoralism through family farming in France and Argentina. Moreover, we discuss development prospects for high mountain´s peasantry in North Western Argentina taking in account French experiences. IPAF Región NOA Fil: Quiroga Mendiola, Mariana. Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria (INTA). Instituto de Investigación y Desarrollo Tecnológico para la Agricultura Familiar Región NOA; Argentina Fil: Quiroga Mendiola, Mariana. Universidad Nacional de Salta; Argentina Fil: Lasseur, Jacques. INRAE. UMR SELMET; Francia Fil: Napoleone, Martine. INRAE. UMR SELMET; Francia

International audience; Le premier angle est de reconnaître la coexistence de deux grandes tendance sen termes d’innovation dans les domaines de l’agriculture. La première vise à exclure de l’activité agricole les «objets de nature». Elle se développe depuis le XIXème siècle, au travers de processus d’artificialisation qui aboutissent aujourd’hui à la culture in vitro, aux fermes urbaines verticales, le développement de relations digitalisées. Cette voie d’innovation tend maintenant à exclure l’agronomie et l’agronome de l’agriculture. Ceux qui interviennent dans cette voie, au-delà des machines, sont des acteurs hyperspécialisés dans les domaines du numérique, de la chimie, de la biologie in vitro. La seconde tendance, plus illustrée lors des Entretiens du Pradel 2019, vise à l’inverse à renouveler l’activité agricole en réintroduisant les objets de nature: réintroduire des animaux ou de la biodiversité dans les cultures, réinvestir l’espace et même réintroduire le lien social, par exemple par la reconnexion entre producteurs et consommateurs. Dans cette voie, l’agronome a un rôle important, même s’il doit renouveler certains de ses outils et concepts.Deuxième angle important pour penser l’innovation:se rappeler que l’innovation est profondément inscrite dans des réseaux, des institutions,des connaissances,des histoires technologiques. C’est ce que traduisent les notions de systèmes sociotechniques ou de systèmes d’innovation. L’innovation technique est complètement imbriquée dans des relations humaines et des trajectoires qui peuvent la contraindre. De ce fait, les agronomes (et leurs connaissances, réseaux, institutions) peuvent avoir deux positions. Ils peuvent être des «verrouilleurs» et travailler sur des incrémentations de systèmes existants,c’est-à-dire des améliorations progressives et dans la continuité de l’agriculture telle qu’elle est aujourd’hui. Ils peuvent être des «déverrouilleurs»et chercher à ouvrir des portes, pour construire des trajectoires nouvelles. Dans la réalité, le rôle de l’agronome oscille parfois entre les deux ou peut évoluer dans le temps, selon sa carrière, ses envies, ses engagements.Le troisième angle découle de la reconnexion de la réflexion sur l’innovation agricole aux grands enjeux sociétaux: changement climatique, biodiversité, santé, alimentation, changement social, etc. Cette convergence historique d’urgences amène à revoir la manière de produire des connaissances en agronomie. On peut identifier quatre enjeux. Le premier est de traiter de la complexité croissante de l’agriculture. Cela renforce par exemple le besoin de réflexions systémiques. Le second pointe le besoin de penser la singularité de chaque situation pour donner moyen aux acteurs locaux de se renouveler. Le troisième est participatif: comment partager des L’innovation en agronomie, quelle mise en perspective?

International audience

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This book has been published by Allenvi (French National Alliance for Environmental Research) to coincide with the 22nd Conference of Parties to the United Nations Framework Convention on Climate Change (COP22) in Marrakesh. It is the outcome of work by academic researchers on both sides of the Mediterranean and provides a remarkable scientific review of the mechanisms of climate change and its impacts on the environment, the economy, health and Mediterranean societies. It will also be valuable in developing responses that draw on “scientific evidence” to address the issues of adaptation, resource conservation, solutions and risk prevention. Reflecting the full complexity of the Mediterranean environment, the book is a major scientific contribution to the climate issue, where various scientific considerations converge to break down the boundaries between disciplines.

Introduction The Mediterranean basin has seen a doubling of its population during the last 40 years to reach 450 million inhabitants, with one third of its population concentrated in the coastal zone, characterized by a high degree of urbanization. Conversely, during the last century, the hinterland of the Mediterranean coast faced a rural exodus accompanied by a decreasing land pressure that affected landscape dynamics in the North Mediterranean and caused a radical change of collective mana...

International audience; Notamment développé en France depuis les années 1990, le concept de multifonctionnalité s’est progressivement traduit en une série de dispositifs d’action publique qui ont fortement structuré les relations entre acteurs concernés par l’élevage pastoral. Qu’ils portent sur la défense des forêts contre les incendies, la gestion de la biodiversité ou l’entretien des paysages, ces dispositifs ont mis en exergue la dimension environnementale du concept de multifonctionnalité, au point d’en occulter les autres enjeux. Devenu un outil dont se saisissent de nombreux acteurs des territoires, le concept de multifonctionnalité suscite par ailleurs une grande vigilance de la part des bergers et éleveurs.Peut-on envisager une réhabilitation de ce concept dans une perspective de renouvellement du contrat social sur lequel est fondée l’activité d’élevage ? A travers la présentation des premiers résultats d’un projet de recherche exploratoire financé par la Fondation Agropolis d’octobre 2017 à septembre 2018, nous analyserons la façon dont divers acteurs concernés par l’élevage pastoral définissent et utilisent le concept de multifonctionnalité. Nous montrerons comment les interprétations partielles et fragmentaires qui en sont données reconfigurent les rapports de pouvoir entre ces acteurs. Cependant, nous verrons qu’en permettant l’adéquation à une multitude de points de vue, le concept de multifonctionnalité peut être la base d’un cadre heuristique tout à fait pertinent pour instruire la question de la place de l’élevage dans les territoires ruraux.

[Departement_IRSTEA]Territoires [ADD1_IRSTEA]Dynamique et fonctionnement des écosystèmes [Departement_IRSTEA]Territoires [ADD1_IRSTEA]Dynamique et fonctionnement des écosystèmes; International audience; Cet article propose une analyse des mutations des liens entre élevage et territoire. A l’aide de la théorie des communs nous cherchons à voir s’il existe des formes de gouvernance de l’élevage en bien commun complexe traitant globalement de la valorisation des produits et de l’environnement. Quatre études de cas, dans des territoires de montagne français, montrent une réalité contrastée. On y observe des modes de gestion polycentriques de l’élevage, avec d’un côté actions de valorisation des produits et de l’autre, actions environnementales. Des formes nouvelles contribuant à l’intégration de ces fonctions ont été observées. Elles reposent sur des acteurs présents dans différents lieux ou sur des accords peu institutionnalisés (chartes). Il y a là des formes émergentes de gouvernance de l’élevage en bien commun complexe. Il existe cependant des controverses et des hiérarchies entre éleveurs et entre mondes agricole et non agricole qui invitent à ne pas idéaliser ces formes d’action collective.

International audience

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National audience; This article is devoted to the analysis of an emerging figure within Mediterranean livestock farmer: the pastoral sheep farmer of Southern-Alps. After emphasizing the singularities of the biographical course of these, we will analyze how their professional rhetoric focuses on three items: grass for the flock as a living area and a feeding component, passion and freedom. Taking into account singularities among their farming practices, we will analyze these singularities referring to one other strong influential personalities of Mediterranean farming "l'Agro-pasteur". Highlighting a particular point of view on their flocks, while maintaining distance - critical - with the practices of “Agro-pasteur” and claiming their proximity with shepherds, these pastoral farmers blur the contours of the classical path to enter the profession. This study underlines the complex ways for redefining activities in Mediterranean livestock farming.; Cet article est consacré à l’analyse d’une figure singulière de l’élevage méditerranéen que l’on observe depuis les années 2000 dans les Alpes du sud : les éleveurs ovins pastoraux. Après avoir souligné la spécificité des parcours biographiques de ces derniers, nous montrons en quoi leur rhétorique professionnelle se cristallise autour de trois éléments : la nécessité de l’herbe pour le troupeau, comme lieu de vie et comme mode d’alimentation, la passion et la liberté. Nous analysons la façon dont les éleveurs pastoraux objectivent leurs pratiques, les confrontant à celles des éleveurs agro-pastoraux qui incarnent la norme locale. Faisant valoir un point de vue original sur le troupeau, critiquant certaines pratiques des agro-pastoraux et revendiquant leur proximité avec les bergers, ces éleveurs pastoraux font valoir une façon originale de s’engager dans les activités d’élevage. Notre analyse vise à poser quelques jalons dans l’analyse de cette figure émergente, qui nous aide à comprendre les enjeux et les dynamiques de renouvellement de l’élevage bas alpin.

International audience; Ce livrable du projet Cas Dar SOCIEL illustre, par un exemple concret, comment l’analyse systémique d’un entretien avec l’éleveur permet d’évaluer la durabilité sociale en élevage. Cette approche vise à comprendre, à travers des témoignages spontanés, et les attitudes et expériences qu’ils révèlent, les cohérences mais aussi les tensions et les arrangements, ou les combinaisons, entre les objectifs de l’éleveur et ce qu’il a entrepris, ses projets.

Le pastoralisme est un mode de vie et de production millénaire qui s'est adapté aux grands changements des sociétés et des milieux. Ces trajectoires ont préservé des structures, processus et fonctions du pastoralisme qui varient dans l'espace et le temps mais permettent de caractériser et distinguer ces systèmes sociotechniques. Résilients, ces systèmes pastoraux ont été négligés et critiqués durant la période d'intensification agricole, qualifiés de systèmes archaïques, improductifs, dégradant l'environnement, générateur de sous-développement. La récente prise de conscience d'une nécessaire transition agro-écologique de l'agriculture a redonné du sens à l'analyse du pastoralisme, système basé sur la valorisation des ressources naturelles et l'adaptation à leurs variabilités spatiale et temporelle. L'évaluation de ces fonctions et valeurs du pastoralisme (économiques, environnementales, sociales) prises indépendamment donne des résultats contradictoires sur les performances du pastoralisme. Une analyse conjointe et systémique de ces multiples fonctions (multifonctionnalité) permet de comprendre la richesse de ces systèmes, leur capacité à valoriser des milieux parfois peu productifs et à y faire vivre des sociétés de forte culture. En proposant un cadre d'analyse sur quatre dimensions de cette multifonctionnalité du pastoralisme (performances économique, environnementale, sociale et de développement local), nous facilitons l'élaboration d'outils d'aide à la décision pour le développement pastoral qui appréhende les synergies et antagonismes entre ces multiples fonctions et démontre les efficiences de ces systèmes à valoriser les milieux naturels et à porter durablement des sociétés humaines. Ces outils peuvent se décliner en instruments d'aide au diagnostic de leur durabilité, en guide à l'élaboration de projet de développement jusqu'au modèle de simulation d'impact d'innovations.

L'adaptation des activités d'élevage et l'atténuation au changement climatique sont des enjeux. En élevage ovin méditerranéen, l'accroissement de la mobilité des troupeaux et de l'usage des parcours sont des adaptations des dernières décennies. Nous simulons trois systèmes archétypiques de ces dynamiques (sédentaire [S], simple transhumant [ST], double transhumant [DT]) en combinant estimations des émissions de méthane entérique, séquestration du carbone des parcours et fonctionnement de l'élevage. La mobilité et la contribution de ressources pâturées sur milieux naturels, en limitant les intrants, permet de développer des systèmes efficients. Le couplage entre des simulations d'émissions directes et de l'incidence du pâturage sur le cycle du carbone permet d'évaluer le potentiel d'atténuation de l'activité. Sur un plan méthodologique ces premiers résultats soulignent l'intérêt à considérer conjointement émission et séquestration, la nécessité de coupler plus étroitement l'analyse des fonctionnements des systèmes d'élevage et des systèmes écologiques des milieux pâturés.

Compte-rendu de la formation "VOUS AVEZ DIT « ELEVAGE DURABLE »?" qui s’est tenue à Gorée (Sénégal) du 16 au 19 octobre 2016; A l’initiation du CIRAD, une quarantaine de chercheurs issus de plusieurs régions du monde se sont réunis pour passer en revue les différentes méthodes d’évaluation de la durabilité des activités d’élevage. La formation a duré 4 jours. Le premier jour, une visite de terrain a été conduite dans une zone agropastorale proche de Dakar (Niakhar) afin d’illustrer l’importance du contexte local dans l’évaluation de la durabilité. Les 3 jours suivants, la formation a passé en revue les principales méthodes d’évaluation de la durabilité des activités d’élevage qui constituent la base des outils actuellement disponibles. Quatre types d’approche ont été enseignées : les approches environnementales de la durabilité par Analyse de Cycle de Vie (ACV) déclinées à différentes échelles ; l’évaluation multicritère de la durabilité au niveau exploitation et ménage ; l’évaluation de la durabilité au niveau des filières; et l’évaluation de la contribution de l’élevage au développement durable des territoires. Pour illustrer ces méthodes et les mettre à l’épreuve, des études de cas ont été présentées. La formation a insisté sur la complémentarité des différentes approches présentées, et des différentes échelles d’analyse mobilisées par ces méthodes: animal, parcelle, exploitation, filière, territoire, planète. L’atelier s’est conclut sur une séance de synthèse qui a permis de formuler un certain nombre de recommandations à prendre en compte dans les démarches d’évaluation. Ces conclusions constituent un nouvel agenda de recherche et ils suggèrent plusieurs pistes d’évolution des partenariats sur lesquels repose la recherche pour le développement

Comment l’agroécologie réinterroge l’inscription du pastoralisme dans les territoires?

Mediterranean livestock farming systems have evolved in response to the multiple changes that occurred and they must now adapt to current and future pressures, including the strong demographic growth and urbanization in the coastal line, high competition for land and water as well as abandonment in hinterland. The potential sustainable intensification processes are generally complex depending both on exogenous opportunities and on endogenous capacities and representations. We assume that the mixed farming systems, as livelihood strategy, and the integration of livestock and crops, to improve economic and environmental efficiency through recycling, are possible options for sustainable intensification of farming systems. The CLIMED project aimed i) to characterize the dynamics of farming systems and identify their drivers and ii) to assess the technical, economic and socio-ecological viability of livestock systems. This aims at helping farmers, communities, researchers and decision-makers defining management priorities and improving planning so as to deal better with socio-environmental issues. The project was implemented from 2013 to 2016. The activities were performed in three countries: Egypt, France and Morocco, through case studies in a gradient of various socio-ecological contexts, from favourable contexts (plains, irrigation infrastructure) to harsher contexts (mountains, rainfed). Surveys and monitoring at farm level were conducted to assess various efficiencies. Interviews of actors, mobilization of databases and previous studies were performed to analyse the dynamics of systems in the last decades and to assess their adaptive capacities. Finally, a transversal analysis enables to identify 5 archetypical farming systems at Mediterranean scale and to perform a qualitative assessment, from quantitative results obtained in the three countries. We identified two main trends and five archetypical systems: a centrifugal trend of specialization, toward cash crop (1) or dairy herd (2) in favourable areas, and pastoral meat system (3) in harsher environment, and a centripetal trend of diversification, maintaining mixed crop-livestock systems (4) in irrigated areas and agro-pastoral livestock-crop systems (5) in intermediate rainfed areas. Specialization trend is very strong in France and diversification the most developed in Egypt and Morocco. Those trends may lead to a territorial specialization. The issues of crop-livestock integration had then to be addressed: i) at farm scale for mixed systems, considering (ii) the relations between a diversity of farms co-existing in a local territory and (iii) the relations between specialized territories. The mobility of the flocks is the mean to organise those relationships. The mixed croplivestock systems exhibited: i) a good environmental efficiency, recycling the biomass between activities, ii) a good economic robustness because of the combination of activities and the security net through social network, but iii) low labour productivity and incomes, due to a weak access to land and water, to the amount of routine work requirement for integration practices and low empowerment through collective actions. The reproduction of this mixed system is endangered, because of low incomes and the poor social consideration. In another hand, the institutions, through policies and planned infrastructure programs, have mainly supported the specialized systems that exhibited limits in terms of socio-ecological viability. Main issues of these research pinpointed necessity in: i) overwhelming antagonism between social vulnerability and ecological efficiency of mixed crop livestock farming systems through dedicated rural development policies; ii) limiting micro-regional specialisation processes through the maintaining of a diversity of systems, developing for instance opportunities in promoting territorial food projects and environmental rules reintroducing diversity in cropland occupation ; iii) taking advantage of spatial mobility abilities of livestock farming in the Mediterranean to reinforce crop – livestock integration at regional level, promoting collective actions allowing a wider range of livestock farmers of hinterlands to participate, limiting so these efficiency loss and reinforcing sustainability for most vulnerable livestock farmers.

A l'invitation du CIRAD, une quarantaine de chercheurs issus de plusieurs régions du monde se sont réunis pour passer en revue les différentes méthodes d'évaluation de la durabilité des activités d'élevage. La formation a duré 4 jours. Le premier jour, une visite de terrain a été conduite dans une zone agropastorale proche de Dakar (Niakhar) afin d'illustrer l'importance du contexte local dans l'évaluation de la durabilité. Les 3 jours suivants, la formation a passé en revue les principales méthodes d'évaluation de la durabilité des activités d'élevage qui constituent la base des outils actuellement disponibles. Quatre types d'approche ont été enseignées : les approches environnementales de la durabilité par Analyse de Cycle de Vie (ACV) déclinées à différentes échelles ; l'évaluation multicritère de la durabilité au niveau exploitation et ménage ; l'évaluation de la durabilité au niveau des filières ; et l'évaluation de la contribution de l'élevage au développement durable des territoires. Pour illustrer ces méthodes et les mettre à l'épreuve, des études de cas ont été présentées. La formation a insisté sur la complémentarité des différentes approches présentées, et des différentes échelles d'analyse mobilisées par ces méthodes: animal, parcelle, exploitation, filière, territoire, planète. L'atelier s'est conclut sur une séance de synthèse qui a permis de formuler un certain nombre de recommandations à prendre en compte dans les démarche d'évaluation. Ces conclusions constituent un nouvel agenda de recherche et ils suggèrent plusieurs pistes d'évolution des partenariats sur lesquels repose la recherche pour le développement.

Comment l’agroécologie réinterroge t-elle l’inscription du pastoralisme dans les territoires?. Séminaire de l'AFPF (Association Française pour la Production Fourragère)