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Dans un contexte de tension alimentaire et de difficulté à développer les ressources protéiques locales, l'Institut Sénégalais de Recherche Agronomique (ISRA) a été amené à s'intéresser au SOJA, légumineuse alimentaire qui dans le monde avait déjà contribué fortement à résorber le déséquilibre nutritionnel des populations d'Amérique Latine et d'Asie. Le Sénégal des années 70-80 s'inscrit dans la même optique en décidant le démarrage d'un programme ambitieux de recherche sur l'adaptabilité de la culture du soja aux conditions pédoclimatiques du Sénégal. Comme l'apparition du soja était relativement récente sur le continent africain, tout l'itinéraire cultural et la filière étaient à construire. La clé de la réussite de ce programme de recherche a reposé sur la pluridisciplinarité de l'équipe ISRA et sur la collaboration inter-institutionnelle (notamment CIRAD, IRD et Universités). Ce programme a ainsi abouti en une douzaine d'années à la définition (1) d'une zone d'extension possible de la culture du soja, (2) d'un itinéraire technique précis avec ses différentes actions périphériques (production locale d'inoculum, rotation culturale, conservation des semences), (3) des modalités interventions sur toute la filière d'utilisation de la récolte (conservation des graines, trituration artisanale et industrielle, intégration dans l'alimentation humaine, conception de recettes...). De plus, ce programme a permis des publications scientifiques dans des revues internationales dans le domaine de la microbiologie. Ce programme fut malheureusement interrompu en 1983 par décision du gouvernement et retiré des programmes de recherche de l'ISRA; ce document en retrace de façon synthétique les principales étapes, et les résultats scientifiques et technologiques obtenus.

Les semences de soja, surtout en zone tropicale, ont une longévité beaucoup plus courte que celles d'autres espèces. Dans trois écologies différentes, Sénégal, Guyane et Cameroun, deux modes de conditionnement (sac de toile et sac de plastique soudé) et deux types de stockage (magasin ventilé et chambre froide) ont été testés pendant deux ans. La conservation de la faculté germinative est sous la dépendance étroite de deux facteurs physiques; la température de stockage et l'humidité des graines, ce dernier étant le plus important. La chambre froide déshumidifiée assure une excellente conservation pendant plus d'un an (90% de la faculté germinative initiale). Si la chambre froide est mal ou pas déshumidifiée, il est nécessaire de conditionner les semences en sac plastique soudé. Au Sénégal et au Cameroun, le stockage en magasin de semences en sac plastique soudé, ou mieux, sous vide, permet de conserver à moindre frais les semences d'une campagne à l'autre. Dans un pays à climat sec, une grande partie de l'année (Sénégal), une conservation de courte durée, en sac toile et magasin, est possible. On n'a pas observé de champignons de conservation mais seulement des champignons "de champ", dont l'importance diminue avec la durée du stockage. Par contre, les taux de graines infectées par des bactéries augmentent

Plus on retarde la date de récolte des gousses de vanille Tahiti, plus la teneur en vanilline, déterminée à 348 nm selon la norme AFNOR 32-086, augmente pour atteindre un maximum au stade début noircissement des gousses. Il en est de même pour les autres constituants aromatiques à l'exception de l'acide anisique. Le fait de récolter tardivement améliore la qualité de la vanille marchande et augmente les revenus du planteur

Les principaux résultats des recherches de l'IRAT concernant le soja sont passés en revue. Tour à tour sont abordés : l'amélioration variétale, les techniques culturales, les systèmes de culture, la fertilisation azotée, l'inoculation, la défense des cultures, l'utilisation du soja dans l'alimentation humaine et animale. En annexes, sont répertoriées la liste des introductions variétales pays par pays. Les normes et méthodologies employées par l'IRAT, ainsi que les principales fiches techniques