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John Hardwig, “Epistemic Dependence”, The Journal of Philosophy, vol. 82, No. 7 (Juillet 1985), 3335-349; Je crois toutes sortes de choses dont je ne possède aucune preuve. Bien que je puisse imaginer ce que je devrais faire pour obtenir les preuves qui appuieraient chacune de mes croyances, je ne me crois pas capable de le faire pour toutes mes croyances. Je crois trop, trop de preuves sont requises (la plupart d'entre elles accessibles seulement après une longue formation spécialisée), l'intellect est trop petit et la vie, trop courte. Que dire, en tant qu'épistémologues, à propos de toutes ces croyances ?

International audience; Une introduction à la théorie pragmatique de la vérité et de la référence de Gary Ebbs

Masking and unmasking are key themes in contemporary discussions and advocacy work within autistic and (more generally) neurodivergent communities today. ‘Masking’ refers to the variety of ways in which individuals consciously or unconsciously modify their spontaneous and natural reactions, behaviours, communication and expression to fit with neurotypical norms and expectations, either through the suppression of reactions and behaviours or the adoption of specific behaviours, in order to ‘fit in’ and be accepted, or perhaps more rightly stated to avoid exclusion, discrimination and harassment. Research and medical literature often define masking as coping mechanisms, adaptive or compensatory strategies. This positive view of masking as a ‘tool’ or ‘technique’ enabling autistic individuals to integrate society by conforming to societal norms contrasts however with the experience of autistic individuals themselves, and the high toll in terms of physical and mental health consequences of masking, but also to the loss of identity, sense of self and autonomy that masking entails. They point to the importance of learning to unmask and be (or become) their authentic selves, but also the challenges of discovering one’s authentic self after a lifetime of masking. In this paper, I wish to explore the notion of unmasking as a dynamic, relational and existential process of self-disclosure, both to oneself and to others. Autistic individuals, especially late-diagnosed individuals who have spent a lifetime unconsciously masking their traits and difficulties, face multiple challenges and questions regarding unmasking: How do I know when I am masking? Who am I behind the mask? Am I masking even when I am by myself? How do I communicate my authentic self to others when (part of) what I am masking are communication differences? While these questions might appear problematic if we assume that authentic selfhood is something everyone essentially possesses, a more dynamic and relational understanding of authenticity, and its grounding in social and linguistic practices, offers perspectives for rethinking authentic self-disclosure. I aim to work through these notions drawing upon Sartre’s reflexions on authenticity and communication in Notebooks for an Ethics, suggesting that the opposite of authenticity should not be thought of as inauthenticity or pretending; rather, the opposite of authenticity is oppression.

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International audience; This paper examines three paths that can be followed in elaborating the question of the world : 1) The historiographic path followed by Heidegger in his 1929 essay On the Essence of Ground, compared with that of Watsuji in the last chapter of his Fûdo, where he analyses the concept of « climate and culture ». 2) The historiographic path followed by Watsuji in the Introduction of his Ethics for the concept of « world » (seken). 3) The comparative path followed by Heidegger in his 1929-30 lecture course The Fundamental concepts of Metaphysics, where he developed the philosophical problem of « transposition » (Ersetzung), the analysis of which will allow us to clarify several issues raised by Watsuji’s book.; On examine dans cet article trois voies de l’élaboration de la question du monde : 1) la voie historiographique empruntée par Heidegger dans la dissertation de 1929 Vom Wesen des Grundes, que l’on compare avec celle suivie par Watsuji dans le dernier chapitre de Fûdo pour le concept de « milieu humain » ; 2) la voie historiographique suivie par Watsuji dans l’Introduction de l’Éthique pour le concept de monde (seken) ; 3) la voie comparative suivie par Heidegger dans le cours de 1929-1930 Die Grundbegriffe der Metaphysik, dont on indique qu’elle déploie un problème philosophique — celui de la transposition (Ersetzung) — qui permet d’éclairer certaines difficultés du texte de Watsuji.

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Hume recourt regulierement a la metaphore selon laquelle nous projetons des valeurs sur le monde du fait des emotions que nous eprouvons. Cette metaphore projectiviste semble impliquer la non-existence des valeurs, et l’impossibilite d’une connaissance morale. Dans cet article, j’essaie de montrer que ces implications sont loin d’etre evidentes, et qu’une lecture realiste de Hume est egalement possible, qui permet notamment de rendre compte du rapport complexe que Hume entretient avec le rationalisme moral en particulier, et avec la connaissance des valeurs de facon plus generale.

International audience; Identity conditions play a fundamental role in the debate on the epistemological status of diagrams. In this regard, both detractors and supporters of their use as evidence share the same assumption, which consists in extending to diagrams the distinction between type and token, normally applied to words. In this article, we intend to discuss this assumption. In the first part, we will show that the distinction between type and token, as a criterion of identity of words, does not bring about consensus in the philosophy of language. We will see, in particular, how David Kaplan rejected this criterion and proposed an alternative approach, inspired by the conception of common currency developed by Kripke. In the second part, we will study the possibility of extending the Kaplanian approach to diagrams, thanks to some historical considerations concerning the transmission of Greek mathematical texts.; Les conditions d’identité jouent un rôle fondamental dans le débat sur le statut épistémologique des diagrammes. À cet égard, les détracteurs comme les partisans de leur utilisation en tant que moyens de preuve partagent un même présupposé, qui consiste à étendre aux diagrammes la distinction entre type et token, normalement appliquée aux mots. Dans cet article, nous entendons discuter ce présupposé. Dans la première partie, nous montrerons que la distinction entre type et token, en tant que critère d’identité des mots, ne fait pas consensus en philosophie du langage. Nous verrons, en particulier, comment David Kaplan a rejeté ce critère et proposé une approche alternative, inspirée de la conception de la monnaie courante développée par Kripke. Dans la deuxième partie, nous étudierons la possibilité d’étendre aux diagrammes l’approche kaplanienne, par moyen de quelques considérations de caractère historique concernant la transmission des textes mathématiques grecs.

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International audience; An evolutionary phenomenon relating to the internal perception of time in the bodies of organisms is generally referred to as the biological clock. This term refers to the organism's own system for keeping track of time. There are various biological clocks, tuned to external phenomena, such as the circadian clock, by which an organism adapts its physiological processes to a complex system of circadian synchronization in the brain and peripheral cells. Hourglass and oscillatory biological clocks are all observable and measurable because they are related to the functioning of biological systems in mammalian organisms. However, the transmutation of the micro-temporal sequence of brain and cell activities into macro-activities of subjective experiences and memories over long periods of time seems inexplicable by the scientific method.; Un phénomène évolutif relatif à la perception interne du temps dans le corps des organismes est généralement appelé horloge biologique. Ce terme désigne le système propre à l'organisme pour tenir compte du temps. Il existe diverses horloges biologiques, réglées sur des phénomènes extérieurs, comme l'horloge circadienne par laquelle un organisme adapte ses processus physiologiques à un système complexe de synchronisation circadienne dans le cerveau et les cellules périphériques . Les horloges biologiques de type sablier et les horloges oscillatoires sont toutes observables et mesurables car elles sont liées au fonctionnement des systèmes biologiques des organismes mammifères. Cependant, la transmutation de la séquence micro-temporelle des activités cérébrales et cellulaires en macro-activités d'expériences et de souvenirs subjectifs sur de longues périodes semble inexplicable par la méthode scientifique.

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Dans Philosophie première, Husserl attribue à Leibniz le mérite d’avoir été le meilleur interprète de l’idéalisme platonicien à l’époque moderne et l’instigateur d’une conception des idées comprises comme unités données en elles-mêmes dans une intuition originale : Sur un point capital, également décisif pour la constitution possible d’une théorie scientifique satisfaisante de la conscience transcendantale et de la raison, Kant demeure loin en deçà de Leibniz. Celui-ci a le mérite d’avoir été...

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International audience; Dans l’espace germanique, la question des fins de l’homme contenue dans les idées de perfectionnement et de destination donne lieu à trois antinomies structurant les réponses : celle des fins de la nature et des fins de l’homme, les secondes s’opposant aux premières ; celle des moyens : si l’homme n’a que des moyens naturels pour réaliser ses fins, comment dépasser celles de la nature ; celle de l’articulation des fins visées par l’être raisonnable avec la vie sociale, qui a ses propres fins. [497]

Simone de Beauvoir’s moral philosophy has received relatively little attention in the scholarly world. This article seeks to bring her Ethics of Ambiguity into dialogue with Søren Kierkegaard’s Works of Love, two works written a century apart, but which both strive to offer a response to challenges concerning the dangers of existential philosophy’s focus on subjectivity. Despite some fundamental differences in orientation, especially with regard to questions of action and social change, Beauvoir and Kierkegaard’s works offer complementary models for understanding how existential ethics can move beyond subjectivist stances and allow for attentiveness to the plurality of concrete, singular others.

International audience; According to pythagoreanism and later Plato, if the world is perfect and ruled by mathematical laws, the movement of the planets is harmonious, drawing perfect circles and producing music. In this way, the "Harmony of the Spheres" theory considers that planets themselves have an eternal and beautiful "soul". Thus, we want to show in our article that the modern conception of "planet" has lost its spiritual meaning under the guise of rationality. If science claims to be more objective than before, in fact it reduces evey being to a simple material object. By opposition, Edmund Husserl calls the "Lifeworld" (Lebenswelt) the natural perception humans have of their world. According to him, the Earth itself is not a planet, because it is the "Arch" where Humans live in accordance with a natural world. We will question that point of view through the filter of disenchantment.

International audience; This paper focuses on the influence of Gorgias and his antilogic method on the second part of the Parmenides. I will show that Plato was directly inspired by Gorgias' treatise On Not-Being, not only in specific passages but also and more importantly in his whole approach and reasoning. This use of the sophist can shed light, as I will show, on one of the most disputed questions in Platonic studies, namely the aim of the second part of the Parmenides. I will finally highlight the similarities between the Gorgian method Plato uses in the Parmenides and a practice he otherwise condemns, namely antilogic.

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International audience; In 1970, Henri Dessens, director of the Clermont-Fd Observatory, wanted to use radar to study the physics of the atmosphere. The idea became a reality with Serge Godard, who took over from Dessens at the head of the Observatory. He succeeded in recovering a military radar that was diverted from its original function to become a study and research instrument called ANATOL (ANAlyse et Trajectoire d'Orages Locaux). ANATOL's long career came to an end in 1995 after more than 45 years of good and loyal service in atmospheric research. However, the idea of using radars continued to grow and in 1993, under the direction of Daniel Ramon, an ST (Stratosphere-Troposphere) radar was installed with Météo-France. Then, in the mid-1990s, Jacques Kornprobst, director, launched the Observatory on the design and technical production of a prototype "volcanological" Doppler radar, VOLDORAD-1. Responding to volcanological needs, it was tested in a pioneering way at Etna in 1998. This success led to the construction of two other unique volcanological radars (VOLDORAD-2 and 2B) and a third (VOLDORAD-3). Since 2002, these radars have been combined into a dedicated observation service within the OPGC and are used for monitoring volcanic eruptions but also for atmospheric studies.; En 1970, Henri Dessens, directeur de l'Observatoire de Clermont-Ferrand, souhaite utiliser des radars pour l'étude de la physique de l'atmosphère. L'idée se concrétise avec Serge Godard, qui prend la suite de Dessens à la tête de l'Observatoire. Il réussit à récupérer un radar militaire qui va être détourné de sa fonction première pour devenir un instrument d'étude et de recherche baptisé ANATOL (ANAlyse et Trajectoire d'Orages Locaux). La longue carrière d'ANATOL s'achève en 1995 après plus de 45 ans de bons et loyaux services dans la recherche atmosphérique. Mais l'idée d'utiliser des radars poursuit son chemin et dès 1993, sous la direction de Daniel Ramon, c'est l'installation d'un radar ST (Stratosphère-Troposphère) menée avec Météo-France. Puis, au milieu des années 1990, Jacques Kornprobst, directeur, lance l'Observatoire sur la conception et la réalisation technique d'un prototype de radar « volcanologique » à effet Doppler, VOLDORAD-1. Répondant à des besoins en volcanologie, il fut testé de façon pionnière sur le site de l’Etna en 1998. Ce succès conduisit dans la foulée à la construction de deux autres radars uniques en volcanologie (VOLDORAD-2 et 2B) puis d'un troisième (VOLDORAD-3). Réunis en un service d’observation dédié au sein de l’OPGC depuis 2002, ces radars sont utilisés pour la surveillance des éruptions volcaniques mais également pour des études atmosphériques.

Plutarque nous raconte [VP I.1, 12.4.4–5] que le grand Varron s’adressa un jour à un certain Tarutius, connu pour ses talents de mathématicien et d’astrologue, pour déterminer le jour et l’heure de la naissance de Romulus « de la même manière que l’on tire l’analyse des problèmes géométriques» [ὥσπερ αἱ τῶν γεωμετρικῶν ὑφηγοῦνται προβλημάτων ἀναλύσεις]. Or, puisque dans la science astrologique ancienne on pouvait prédire, en prenant le jour et l’heure de la naissance d’un homme, ce que lui ré...

International audience; The "universality" of critical phenomena is much discussed in philosophy of scientific explanation, idealizations and philosophy of physics. Lange and Reutlinger recently opposed Batterman concerning the role of some deliberate distortions in unifying a large class of phenomena, regardless of microscopic constitution. They argue for an essential explanatory role for "commonalities" rather than that of idealizations. Building on Batterman's insight, this article aims to show that assessing the differences between the universality of critical phenomena and two paradigmatic cases of "commonality strategy"-the ideal gas model and the harmonic oscillator model-is necessary to avoid the objections raised by Lange and Reutlinger. Taking these universal explanations as benchmarks for critical phenomena reveals the importance of the different roles played by analogies underlying the use of the models. A special combination of physical and formal analogies allows one to explain the epistemic autonomy of the universality of critical phenomena through an explicative loop.; L'« universalité » des phénomènes critiques est abondamment discutée en philosophie de l'explication scientifique, des idéalisations, ainsi qu'en philosophie de la physique. Lange et Reutlinger se sont récemment opposés à Batterman à propos du rôle de certaines distorsions délibérées dans l'unification de larges classes de phénomènes indépendamment de leur constitution microscopique. Ils plaident pour un rôle explicatif essentiel joué par les "points communs" plutôt que les idéalisations. En se basant sur l'intuition de Batterman, cet article vise à montrer la nécessité de bien mesurer les différences entre l'universalité des phénomènes critiques et celle de deux cas paradigmatiques de la "stratégie des points communs" – le modèle du gaz parfait et celui de l'oscillateur harmonique – pour échapper aux objections soulevées par Lange et Reutlinger. Prendre ces explications universelles comme point de comparaison pour les phénomènes critiques révèle l'importance des différents rôles joués par les analogies qui sous-tendent l'utilisation de ces modèles. Une combinaison particulière d'analogies physique et formelle permet d'expliquer l'autonomie épistémique que présente l'universalité des phénomènes critiques au moyen d'une boucle explicative.

The concepts of mutuality and interdependence, process, and God occupy important roles in the doctrines of process thought. Hitherto, very little attention was given to evidence of process metaphysics originating from traditional African religion. Based on this, my paper attempts to reconcile these seemingly different spheres of metaphysics that have been sparingly discussed. I offer, firstly, an account of Alfred North Whitehead's process metaphysics on the tripartite concepts earlier specified. Secondly, I argue that non-conventional sources of African philosophy indeed offer conceptual resources that could nourish our understanding of their philosophies and their place in the metaphysical debate. I further explicate how, through comparative philosophy, African ideas can assume a novel dimension understood as the discussion of doctrines of Africa, by Africans and/or about Africa. Thirdly, I discuss these three key areas in Anlo traditional precolonial thought, and I illustrate their affinity towards process metaphysics through language, religious practices and historical accounts. Finally, I conclude that although Whiteheadian process philosophy overlaps in prominent areas with Anlo belief systems, questions of the limits of the causal nature of God as well as the potency of atonements distinguish the Anlo conception of God from that of process philosophy.

International audience; In Die Zahlen (1888), Dedekind defines an infinite set as a set that is isomorphic with one of its proper parts. In The World and the Individual (1900), the American philosopher Josiah Royce relates Dedekind’s notion to Fichte’s and Hegel’s concept of Self defined as an entity that reflects itself into itself. The first aim of this article is to explain Royce’s analysis and to put it in its proper context, that of a critique of Bradley’s mystical idealism. The second aim is to urge a shift in focus in Dedekind’s scholarship: instead of addressing the question of the relationship between mathematics and philosophy in Dedekind’s work through the supposed intentions of its author, it is more fruitful to analyze the reception that philosophers have made of his texts.

Traduction en français de l'ouvrage classique de D. K. Lewis, Convention (1970)

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International audience; Jean Nicod, born in 1893, died far too young in 1924. He is remembered today as one of the foreign disciples (among them Ludwig Wittgenstein and Norbert Wiener) attracted to Cambridge by Russell after the publication of the Principia. We publish here a translation of “Les tendances philosophiques de M. Bertrand Russell”, which appeared in the Revue de Métaphysique et de Morale in 1922. The article is testimony not only to Nicod’s philosophical talents, but also of how Russell’s philosophy could be received in France at the beginning of the twentieth century.

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International audience; Cycle de webinaires « Les sciences à l'épreuve des crises sanitaires et environnementales » « Comment s'orienter dans la crise ? » Tout comme les grandes guerres du XXe siècle, la pandémie de Covid-19 est une crise qui nous affecte tous. Aussi, si le concept de crise manifeste un événement dont les retombées nous semblent négatives, le philosophe tchèque Jan Patočka ancre d’abord ce phénomène au sein de l’existence humaine. Ainsi, la crise manifeste la force d’un événement vécu comme « extérieur », tout en retentissant profondément avec notre existence « intérieure ». Cet « ébranlement principiel » sera alors l’occasion de réfléchir à deux attitudes contraires face à la crise : rejet de la crise ou combat pour la vaincre. Mais dans les deux cas, ce sera l’occasion de questionner la liberté de l’Homme qui, ébranlée par la crise et face à la possibilité de mourir, s’exprime de façon réactive.

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The Tractatus Logico-Philosophicus is an ambiguous book. It is perhaps even this ambiguity, in that it borders on contradiction, and because it has dictated its writing just as much as it motivates its reading, that constitutes its driving force. Nevertheless, the book is full of ambiguities. We will examine them in turn. As the Tractatus is worked on, it will become clear that only the restitution of the ethical aim of the system that it makes is able to defuse them, and thus to let it unfold in all its radicality. It is that the Treatise, beyond the first sight of its own ambiguity, and in virtue of the work that the latter, on the part of the reader, requires, is a radical book. Its mad claim is to be the last of the books, its vocation to close the story of metaphysics in a free and happy life. Finally, it is a wedding - or rather the publication of their banns, of the contract sealing their future union - an unprecedented wedding of words and things, of language and of the world, of discourse and phenomena, of time and of the system, that we, as witnesses, witness; Le Tractatus logico-philosophicus est un livre ambigu. C’est peut-être même cette ambiguïté, en ce qu’elle confine à la contradiction, et parce qu’elle aura dicté son écriture tout autant qu’elle vient motiver sa lecture, qui en constitue le moteur. Toujours est-il que le livre est rempli d’équivoques. On les examinera successivement. A mesure que le Tractatus sera travaillé, il apparaîtra que seule la restitution de la visée éthique du système qu’il fait met en mesure de les désamorcer, et ainsi de le laisser se déployer dans toute sa radicalité. C’est que le Traité, par-delà le prime abord de sa propre ambiguïté, et en vertu même du travail que cette dernière, de la part du lecteur, exige, est un livre radical. Sa folle prétention est d’être le dernier des livres, sa vocation, celle de clore l’histoire de la métaphysique dans une vie libre et heureuse. Finalement, ce sont à des noces – ou plutôt à la publication de leurs bans, du contrat devant sceller leur union à venir – noces inédites des mots et des choses, de la langue et du monde, du discours et des phénomènes, du temps et du système, qu’en tant que témoin, on assiste

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International audience; Si la notion de vérité occupe aujourd'hui la place qui est la sienne dans les recherches logico-philosophiques, c'est en grande partie à l'influence du travail analytique et formel de définition effectué par le logicien polonais Alfred Tarski dans les années trente que nous le devons. Ce chapitre revient dans le détail sur les résultats de Tarski et introduit le lecteur aux travaux logico-philosophiques ultérieurs de définitions de la vérité qu'il a inspiré.

In this paper we would like to attempt to shed some light on the way in which diagrams enter into the practice of ancient Greek geometrical analysis. To this end, we will first distinguish two main forms of this practice, i.e., trans-configurational and intra-configurational. We will then argue that, while in the former diagrams enter in the proof essentially in the same way (mutatis mutandis) they enter in canonical synthetic demonstrations, in the latter, they take part in the analytic argument in a specific way, which has no correlation in other aspects of classical geometry. In intra-configurational analysis, diagrams represent in fact the result of a purely material gesture, which is not codified by any construction canon, but permitted only by the (theoretical) practice of the method of analysis and synthesis. Dans cet article, nous tentons de clarifier la manière dont les diagrammes interviennent dans la pratique de l’analyse géométrique grecque ancienne. Pour cela, nous distinguons d’abord entre deux principales formes de cette pratique, les formes trans-configurationnelles et intra-configurationnelles. Nous soutenons ensuite que dans la première forme les diagrammes sont introduits dans la preuve essentiellement de la même manière (mutatis mutandis) qu’ils le sont dans les démonstrations synthétiques canoniques, alors que dans la seconde forme ils participent à l’argument analytique d’une manière spécifique, sans rapport direct avec d’autres aspects de la géométrie classique. En effet, dans l’analyse intra-configurationnelle, les diagrammes constituent le résultat d’un geste purement matériel, non codifié par un quelconque canon de construction, mais permis uniquement par la pratique (théorique) de la méthode de l’analyse et de la synthèse.

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Comment entendre la maturité ? Est-ce en l’opposant à l’immaturité ? La notion se dit-elle en plusieurs sens ? Sur qui ou quoi porte-t-elle ? Et quels sont ses domaines de manifestation ? Dans cette étude, nous examinons en quoi Maurice Merleau-Ponty apporte une réponse originale à ces questions. Il établit que la maturité se conquiert dans l’oeuvre en cours de l’artiste. Elle constitue une prise de conscience, laquelle fait gravir un degré et franchir un point crucial à notre lecture du monde et des autres. Un tel mouvement de la maturité s’affine conceptuellement en une trop longue maturation qui habite un processus d’apprentissage, historique et perceptif, ainsi qu’un mûrissement de la pensée, lent et confronté à des limites intrinsèques. En cette facticité qui est aussi anticipation, la maturité devient essentiellement une prématuration, laquelle n’a rien de prématuré pour la psychanalyse, la politique et la philosophie., How might we fathom out what is maturity ? Is it by opposing it to immaturity ? Is it a polysemous word ? Who or what is to be said mature ? And what are the domains where maturity reveals itself ? In this paper, I probe how Merleau-Ponty innovatively fields those questions. He establishes that maturity is conquered in the actual work of an artist. Maturity consists in an awareness that makes our reading of the world and of others reach a higher degree and pass a critical point. Such a movement in maturity is conceptually refined as a too lengthy maturation that inhabits a process of learning, historical, and perceptual, also as a maturing of thought that is slow and shows intrinsic limitations. In such a facticity that is also an anticipation, maturity essentially becomes a prematuration, which is by no means premature for psychoanalysis, politics, and philosophy.

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Congenital aphantasia, or the complete absence of mental imagery, is a topic that has recently aroused the interest of researchers in many fields including philosophy, psychology and cognitive sciences. While it is generally supposed that we all have rich mental lives full of imaged representations, estimates suggest 2-3% of the population may have never formed an image or seen ‘in the mind’s eye.’ This paper aims to address the scepticism surrounding aphantasia, the challenges in communicating about mental imagery, and the research methods used in cognitive sciences today through the lens of Wittgenstein’s philosophy. The paper argues that 1) communicating about mental imagery involves language games that persons with aphantasia may not be able to play (i.e., makes reference to expressions and concepts that are meaningless for them, such as ‘visualise,’ ‘form an image,’ etc.); 2) that as a consequence aphantasia, in present research, is only describable negatively (as lack or incapacity); 3) that rather than a cognitive or a psychological issue, aphantasia should be understood as a grammatical one; and 4) that we need to invent new language games in order to come to a better understanding of conditions such as aphantasia, and to be able to appreciate the rich diversity and variability of human experience.

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