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Partant d'un constat sur le sens du travail, nous explorons ses liens hypothétiques avec la dissonance éthique. Nous étudions ce phénomène combiné par le biais de concepts tels que l'aliénation sociale, la mauvaise foi, la cohérence et l'authenticité. Nous présentons les données issues d'une recherche exploratoire effectuée à travers des entrevues sur des dirigeants des ressources humaines au Québec. Nous découvrons qu'ils valident nos conceptions théoriques notamment sur les notions de cohérence et d'authenticité comme remède de la dissonance éthique et comme soutien du sens au travail. Ces deux notions doivent être également considérées comme interdépendantes. Nous proposons ainsi un cadre théorique afin de promouvoir d'autres recherches sur ces thèmes.

A l'heure de leur adoption, les lois GRENELLE 1 et 2 ont introduit des mesures incitatives à un engagement de démarches dites responsable pour les PME. Depuis 2003, les DRIRE, services déconcentrées de l'Etat, sont chargées de mener des actions collectives en faveur du développement durable auprès des PME industrielles de leur région. En Aquitaine, cette opération n'a démarré qu'en fin 2007. La première vague sur l'année 2008 s'est limitée (parce qu'expérience pilote) à 5 PME (de 10 à 150 salariés). Il a fallu déployer beaucoup d'énergie pour convaincre ce petit nombre de PME à entrer dans cette action collective dont le coût pour chacune ne représentait que 20% du montant global ... Admettre, à l'instar de Granovetter (1985), que l'économie est enchâssée dans le social, c'est également accorder une plus grande place aux questions sociétales. C'est ouvrir la question de la légitimité de l'entreprise aux organisations sociales et environnementales. C'est enfin ne plus se suffire d'une association automatique entre progrès économique et progrès social ou environnemental que permettait jusqu'alors l'adhésion à une rationalité économique classique. Cet élargissement de l'environnement de l'entreprise à d'autres champs que l'économie pose problème : la potentialité de conflits s'accroît à mesure que se multiplie la diversité des intérêts et des opinions des acteurs en contact avec l'entreprise. Il apparaît nécessaire à cette dernière de trouver les moyens de coordonner l'ensemble des acteurs afin que les conflits ne puissent entraver son développement. Le problème se pose donc par rapport aux questions de légitimité de l'entreprise et du dirigeant, dans le contexte d'une demande croissante de responsabilité sociale et environnementale. Si comme le rappellent Livian et Sarnin (1990) en matière d'organisation et de communication seule la conviction du dirigeant demeure primordiale, qu'est ce qui peut freiner, pour assurément s'engager dans une voie socialement responsable, ceux des dirigeants d'entreprise les plus militants, les plus inscrits dans une logique plutôt PIC que CAP (Marchenay, 1997) ?

It is a known fact that the economic, social and environmental corporate responsibility trends can only be sustainable through the massive involvement of SMEs. This seems even more obvious when faced with the role that these entities play in their economy. Thus, we are interested in how SME managers perceive the concept of CSR and what that translates to in their policies and HR practices. Much research has shed light on the discursive tendencies of CSR and has led us to ask ourselves about the tangible, measurable and engaging nature of so-called socially responsible policies. Therefore, through our exploratory research, we hope to confront reality by choosing a comprehensive qualitative approach based on case studies. Semi-structured interviews, and a two-year period follow -up were carried out among SME managers and allowed the exploration of their various perceptions and associated practices., Il est en effet reconnu que la tendance vers la responsabilité économique, sociale et environnementale des entreprises ne peut devenir pérenne qu’avec l’implication d’une masse critique de PME. Ce constat paraît évident au regard du rôle et de la place qu’occupent ces entités dans les économies nationales et internationales. En effet, elles sont pourvoyeuses d’emploi sur le territoire. De ce fait, nous nous sommes intéressés à la question suivante : comment les dirigeants de PME perçoivent-ils le concept de la RSE et comment cela se traduit au niveau de leurs politiques et pratiques RH ? De nombreuses recherches ont mis en lumière la trop grande facilité de la RSE à se prêter à l’art du discours. Plusieurs travaux antérieurs nous ont également permis de nous interroger sur le caractère tangible, mesurable et engageant des politiques dites socialement responsables. Nous souhaitons donc, à travers ce travail, confronter les discours à la réalité des pratiques dans les PME. Le caractère exploratoire de notre recherche nous amène à choisir une méthodologie qualitative à visée compréhensive basée sur les études de cas. Des entretiens semi-directifs, un suivi sur une période de deux ans ainsi que des visites de sites ont été réalisés auprès de dirigeants de PME et ont permis d’explorer les différentes perceptions des dirigeants et les pratiques associées.