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À partir de l’exemple du grand orgue de l’église de la Trinité à Paris, de celui d’Olivier Messiaen, qui en fut le titulaire pendant 60 ans, et de mon travail actuel à ce poste, cet article cherche à repenser l’activité de l’organiste créateur à sa tribune et à situer sa singularité dans le champ de la création musicale, aux croisements de l’improvisation et de la composition. Grâce à de nouvelles sources, l’étude, voire la remise en actes, de différentes pratiques de Messiaen à ses claviers conduit à mettre en question ces deux catégories et leurs hybridations. De leur confrontation émerge la problématique des relations entre instrument, son et écriture, sur laquelle l’orgue offre un point d’observation singulier. Quelques exemples issus de mes Études pour orgue (2006-2015) montrent comment l’invention en interaction directe avec les phénomènes sonores complexes de l’orgue peut contribuer à renouveler les liens entre improvisation et composition et à interroger les pratiques contemporaines de la création musicale., Based on the example of Olivier Messiaen, who held the post of organist at the Église de la Sainte-Trinité in Paris for 60 years and my own current work in the same position, this article seeks to rethink the activity of the creative organist in his organ loft and place him in a unique position in the field of musical creation at the crossroads of improvisation and composition. Thanks to new sources, the study and re-enactment of Messiaen’s practices at his keyboards leads us to question these two categories and their hybridizations. Their confrontation raises questions on the relationships between instrument, sound, and writing, on which the organ offers a unique vantage point. Examples from my Études pour orgue (2006-2015) show how the interaction of invention with the organ’s complex sound phenomena may renew the ties between improvisation and composition and interrogate contemporary practices of musical creation.

A new membracid of the genus Cymbomorpha is described from French Guiana: Cymbomorpha nebulosilvensis n. sp. The description is based on a series of four males and three females. The holotype and one of the paratypes are deposited at the Museum National d'Histoire Naturelle (Paris, France). This new species is similar to Cymbomorpha atromaculata Goding, 1929 in shape and coloration, but differs in the spot on the posterior part of the pronotum, which is large and circular in C. atromaculata and much smaller in C. nebulosilvensis n. sp., which also has a black spot on the intern wing angle. The sexual dimorphism of this new species is not marked, the female is just slightly larger than the male. This species is probably restricted to cloud forests, it has only been recorded on the highest tops of French Guiana, between 600 and 800 meters of altitude. Imagos were collected on Inga sp., but the nymphal instars could not be observed., Un nouveau membracide du genre Cymbomorpha est décrit de Guyane française : Cymbomorpha nebulosilvensis n. sp. La description s'appuie sur une série de quatre mâles et trois femelles. L'holotype et un paratype sont déposés au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris, France). Cette nouvelle espèce se rapproche de Cymbomorpha atromaculata Goding, 1929 par sa forme et sa coloration, mais s'en différencie nettement par la tache sur la partie postérieure du casque, qui est étendue et circulaire chez C. atromaculata et nettement plus réduite chez C. nebulosilvensis n. sp. qui présente également une tache noire aux angles alaires internes. Le dimorphisme sexuel de cette nouvelle espèce est peu marqué, la femelle est légèrement plus grande que le mâle. Cette espèce est a priori inféodée aux forêts de nuages, elle n'a pu être répertoriée que sur les plus hauts sommets de Guyane, entre 600 et 800 mètres d'altitude. Les imagos ont été collectés sur Inga sp., mais les juvéniles n'ont toujours pas pu être observés.

Dans un siècle caractérisé par les débats théologiques au sein d’un milieu propice aux interactions culturelles et intellectuelles entre juifs, chrétiens et musulmans, ʿĪsā b. Zurʿa (m. 398/1008) et al-Balḫī (m. 319/931) ont mené un débat profond sur la Trinité, l’anthropomorphisme et la prophétie de Muhammad. Dans cet article, nous présentons non seulement une traduction inédite en français de cet échange, mais aussi le commentaire de ces débats théologiques en les situant dans l’histoire des réfutations islamo-chrétiennes. Nous montrons comment ces deux auteurs appartenaient à une élite et partageaient des méthodes d’argumentation, sources d’une sagesse commune qui contribuait à un respect mutuel, alors même que chacun se revendiquait membre de religion différente. In a century characterized by theological debates that took place in an environment conducive to cultural and intellectual interactions between Jews, Christians and Muslims, ʿĪsā b. Zurʿa (d. 398/1008) and al-Balḫī (d. 319/931) had a serious debate on the Trinity, anthropomorphism and Muḥammad’s prophecy. In this article, we publish the first French translation of this debate, along with an analysis of these theological discussions based on their position in the history of Christian-Muslim refutations. We show how these two authors belonged to an elite that shared the same methods of argumentation, which worked as sources of a common wisdom that contributed to mutual respect, even though everyone adhered to different religions. أدار ابن زرعة (ت ١٠٠٨/٣٩٨) والبلخيّ (ت ٩٣١/٣١٩) مناظرةً مُعمّقة حول الثالوث والتشبيه ونبوّة محمّد، وكان ذلك في قرنٍ اتّسم بالمناظرات حول علم الكلام الإسلاميّ في ظلّ مناخٍ مؤاتٍ للتفاعل الثقافيّ والفكريّ بين اليهود والمسيحيّين والمسلمين. في هذه المقالة، نقدّم أوّل ترجمة باللّغة الفرنسيّة لهذه المناظرة، وبحثًا عن هذه المناظرات في علم الكلام الإسلاميّ من خلال دراسة السياق التاريخيّ للردود الإسلاميّة على المسيحيّة. ونثبتُ كيف أنّ هذين المؤلّفين ينتميان إلى نخبةٍ ثقافيّة ويتشاركان في نفس منهج الاستدلال، الأمر الّذي ساهم في تبادل الاحترام بالرغم من أنّ كلًا منهما ظلّ متمسّكًا بدينه.