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Introduction : Cinq pays d’Afrique francophone dont le Mali, supportent le quart de la charge mondiale du paludisme où un enfant y meurt toutes les deux minutes. Une analyse des données de surveillance du paludisme a été conduite pour décrire les caractéristiques, les moyens diagnostics, les tendances et la qualité des données. Méthodes : Nous avons conduit une étude transversale descriptive sur les données de surveillance du paludisme au Mali de 2017 à 2019. Tous les cas enregistrés dans district health software version2 ont été inclus. Des proportions et ratios ont été calculés à l’aide d’Epi-Info 7.2. Résultats : La prévalence nationale du paludisme était respectivement de 9,53% ; 8,96% et 10,05% en 2017, 2018, 2019. Le ratio homme/femme était de 0,97. Le test de diagnostic rapide était le plus utilisé avec 80,31%, 64,97%, 79,48% respectivement en 2017, 2018, 2019. La morbidité est passée de 36,23% à 31,95% et la mortalité 78,35% à 71,18% chez les enfants de moins de 5ans. Les faibles taux de confirmations du paludisme étaient enregistrés en 2017 à Taoudénit (32%), en 2018 à Koulikoro et Ménaka avec 36%, en 2019 à Kidal et Taoudénit avec 32%. Les fortes létalités étaient observées à Sikasso (73‱), Mopti (66‱) et Tombouctou (94‱) en 2017, 2018, 2019. Conclusion : Une réduction de la morbi-mortalité palustre chez les enfants de moins de cinq ans et un usage inapproprié des intrants antipaludiques ont été rapportés. Nous recommandons un renforcement du suivi des activités de lutte contre le paludisme à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.&nbsp

This study focuses on Ricinodendron heudelotii, widely known in tropical Africa for its almonds. However, this species is very little taken into account during the establishment of agrosystems by peasant populations. This article aims to assess the socio-economic importance of this Euphorbiaceae in the Loh-djiboua region of southern Côte d'Ivoire. To achieve this, we looked for the distribution of this species in cocoa fields, fallows, new plantations and in young secondary forests. We also searched through a survey the state of knowledge of the populations living in the Loh-djiboua region on this species. At the end of the inventories, we encountered only 15 rods with a diameter of more than one meter in the different agrosystems. No juvenile individuals were observed. The name most used by the majority of the population is the term "akpi". The study of the sector gave gross marketing margins of 74.43% in times of scarcity and 18.18% in times of abundance. At the end of this study, we suggest the implementation of sustainable management methods for this species with a view to making this resource available to future populations.

The issue of statelessness has been at the heart of the Ivorian government's policy since 2011. Thus, several National Development Plans have been implemented to achieve emergence by 2020 with particular emphasis on the evolution population demographics. In this vein, it was clear that a significant number of rural population of Dèbo 2 is affected by the phenomenon of statelessness. Of a qualitative nature, this reflection aims to highlight the socio-cultural foundations of the statelessness of the populations of Dèbo 2. The collection of data in Haut Sassandra and the specialized documentation constitute the essential part of the methodological approach used. The data collected was analyzed using the thematic content analysis method. In view of the results, it appears that there are social and cultural indicators in the locality of Dèbo 2 which promote statelessness such as ethnicity, culture, nationality, parental negligence in the establishment of administrative documents. &nbsp

Macaranga beillei Prain, est une espèce de la famille des Euphorbiaceae. Elle est vulnerable selon l’UICN, endémique à la Côte d’Ivoire et surtout utilisée en médecine traditionnelle. Cette étude a pour objectif de contribuer à la conservation de cette espèce. De façon spécifique, il s’agit de faire une analyse floristique, de vérifier la disponibilité actuelle de cette espèce et de faire un essai de multiplication végétative de Macaranga beillei afin de permettre sa vulgarisation auprès des utilisateurs. Pour ce faire, des boutures de Macaranga beillei et trois types de substrats (sol en provenance de l’ilot forestier de l’Université Nangui Abrogoua (TfUNA), sol en provenance de la jachère de l’Université Nangui Abrogoua (TjUNA) et sol composté (Tc) réalisé à partir des fientes de caille et de coupeaux de bois) ont été utilisés. Il ressort que sur l’ensemble du territoire ivoirien, seulement 72 échantillons de Macaranga beillei ont été récoltés. Aussi, sur les 72 échantillonnée, 38 soit un taux de 52,77% ont été récoltés dans le Parc National du Banco. Quant à l’analyse de la disponibilité actuelle, elle révélé une disparition éminente de l’espèce. Alors que le Parc National du Banco a été plébiscité zone de refuge de Macaranga beillei, cependant, sur les 38 échantillons récoltés par Aké Assi et ses collaborateurs de 1905 à 2002, seulement 4 échantillons ont été retrouvés. Pour ce qui concerne l’essai de multiplication végétative, elle a été un succès avec un taux moyen de reprise végétative des boutures de 66,66% contre 33,33% de taux moyen de mortalité. La valeur de l’indice du risque de vulnérabilité de l’espèce (IV), calculé au sujet de Macaranga beillei est de 2,46 ce qui confirme sa vulnérabilité. Les plants ont été introduits dans la forêt de l’Université Nangui Abrogoua et dans l’arboretum du Centre National de Floristique (CNF) de l’Université Houphouët Boigny de Cocody.

Jean KK, Francis YN, Fatou T, Moussa K, Bakayoko A, Bogaert J. 2022. Analysis of the impact of the use of and of climate on the vulnerability and availability of Macaranga beillei in Côte d’Ivoire. Biodiversitas 23: 5396-5405. Macaranga beillei Prain is a vulnerable species of the Euphorbiaceae family, used in traditional medicine, and whose habitat is threatened by anthropogenic activities. This study is a contribution to the knowledge of the causes of the threat of this species in Côte d'Ivoire. The database used includes data from the SIG IVOIRE database (Gautier et al. 1999), the flora of Côte d'Ivoire (Aké Assi 2001), the GBIF website (Global Biodiversity Information Facility, wwwgbif.org) and the Paris Museum website (http://www.mnhn.fr/fr/collection). The QGIS software (Quantum GIS) version Lyon 2.12.3. and the MaxEnt (Maximum Entropy) model was used to produce potential distribution maps for the periods 1950-2000 and 2000-2050. A questionnaire was developed for the ethnobotanical survey. It emerges from this analysis that the Banco National Park is the most sampled locality with 38 samples out of 72, i.e. a rate of 52.77%. The value of the species vulnerability risk index (VI) is 2.46. In 2050, the range of the species will decrease by 6,696.127 km². The assessed extent of occurrence (EOO) and area of occupancy (AOO) values are 5,848.921 km² and 72.000 km² respectively. These results confirm that M. beillei is a vulnerable species.

Ce travail évalue l’importance socio-économique d’Irvingia gabonensis (Irvingiaceae) ou le manguier sauvage dans la région de l’Agnéby-Tiassa dans le sud de la Côte d’Ivoire. À cet effet, un inventaire de la population a été réalisé dans les zones agroforestières en particulier dans les cacaoyères afin de déterminer la perception de cette espèce par cinq groupes socio-culturels. Les différents usages et la rentabilité économique issue de la vente des amandes ont été également recherchés. Pour atteindre ces objectifs, la valeur d’usage ethnobotanique des différents organes, le taux de réponse des individus enquêtés et de la marge brute de commercialisation a été recherché. L’inventaire a permis de recenser seulement 26 pieds de I. gabonensis chez 35 paysans. Les travaux ont révélé deux usages principaux chez les Agnis, les Baoulés, les Groussis, les Malinkés et les Morés. Il s’agit de la consommation des amandes connue par 100% des enquêtés et de l’usage thérapeutique de l’écorce connue par seulement 10% de l’échantillon. Les investigations ont montré une marge brute de commercialisation moyenne de 27%. Des travaux complémentaires devront être réalisés pour valoriser d’avantage l’écorce et les feuilles. Aussi, nous préconisons le semis de graines ou le maintien de sauvageons dans les zones dégradées des cacaoyères en vue d’une gestion durable de cette ressource. SUMMARY This work assesses the socio-economic importance of Irvingia gabonensis (Irvingiaceae) or the wild mango tree in the Agnéby-Tiassa region in the south of the Ivory Coast. To this end, a population inventory was carried out in agroforestry areas, in particular in cocoa trees in order to determine the perception of this species by five socio-cultural groups. The different uses and the economic profitability resulting from the sale of almonds were also investigated. To achieve these objectives, the ethnobotanical use value of the different organs, the response rate of the individuals surveyed and the gross marketing margin were researched. The inventory identified only 26 stems of I. gabonensis among 35 farmers. The work revealed two main uses among the Agnis, the Baoulés, the Groussis, the Malinkés and the Morés. This is the consumption of almonds known by 100% of the respondents and the therapeutic use of the bark known by only 10% of the sample. Investigations showed an average gross marketing margin of 27%. Additional work will have to be made out to further enhance the bark and leaves. Also, we recommend the sowing of seeds or the maintenance of wildlings in degraded areas of cocoa trees with a view to sustainable management of this resource.

Macaranga beillei Prain, est une espèce de la famille des Euphorbiaceae. Elle est vulnerable selon l’UICN, endémique à la Côte d’Ivoire et surtout utilisée en médecine traditionnelle. Cette étude a pour objectif de contribuer à la conservation de cette espèce en Côte d’Ivoire. De façon spécifique, il s’agit de faire une analyse floristique, de vérifier la disponibilité actuelle de cette espèce et de faire un essai de multiplication végétative de Macaranga beillei afin de permettre sa vulgarisation auprès des utilisateurs. Pour ce faire, des boutures de Macaranga beillei ont été cultivées dans trois types de substrats, à savoir le sol issu de l’ilot forestier de l’Université Nangui Abrogoua (TfUNA), le sol de la jachère de l’Université Nangui Abrogoua (TjUNA) et le sol composté réalisé à partir des fientes de caille et de coupeaux de bois (Tc). Un échantillonnage de 72 individus de l’espèce Macaranga beillei ont été récoltés. Il ressort que 38 sur 72 individus de Macaranga beillei ont été récoltés dans le Parc National du Banco, soit un taux de 52,77%. Quant à l’analyse de la disponibilité actuelle, elle a révélé une disparition éminente de l’espèce. Alors que le Parc National du Banco a été plébiscité zone de refuge de Macaranga beillei, cependant, sur les 38 échantillons récoltés de 1905 à 2002, seulement 4 échantillons ont été retrouvés. Pour ce qui concerne l’essai de multiplication végétative, elle a été un succès avec un taux moyen de reprise végétative des boutures de 66,66% contre 33,33% de taux moyen de mortalité. La valeur de l’indice du risque de vulnérabilité de l’espèce (IV), calculé au sujet de Macaranga beillei est de 2,46 ce qui confirme sa vulnérabilité. Les plants pourraient être introduits dans la forêt de l’Université Nangui Abrogoua et dans l’arboretum du Centre National de Floristique (CNF) de l’Université Houphouët-Boigny de Cocody. Macaranga beillei Prain, is a species of the Euphorbiaceae family. It is vulnerable according to the IUCN, endemic to Côte d'Ivoire, and mainly used in traditional medicine. This paper focuses on contributing to the conservation of this species in Côte d’Ivoire. It includes carrying out a floristic analysis, checking the current availability of this species, and implementing a vegetative propagation test of Macaranga beillei in order to allow its popularization among users. To do this, cuttings of Macaranga beillei were grown in three types of substrates, namely the soil from the forest island of Nangui Abrogoua University (TfUNA), the soil from the fallow land of Nangui Abrogoua University (TjUNA), and composted soil made from quail droppings and wood shavings (Tc). A sampling of 72 individuals of the Macaranga beillei species were collected. It appears that 38 out of 72 individuals of Macaranga beillei were harvested in the Banco National Park, a rate of 52.77%. The Banco National Park was the preferred refuge area of Macaranga beillei. Although 38 samples were collected from 1905 to 2002, only 4 samples were found. As for the vegetative propagation test, it was a success with an average rate of vegetative recovery of cuttings of 66.66% against 33.33% average mortality rate. The value of the index of the risk of vulnerability of the species (IV) is 2.46 which confirms its vulnerability. The plants could be introduced into the Nangui Abrogoua University forest and into the arboretum of the Center National de Floristique (CNF) of the Houphouët-Boigny University of Cocody.

In a context of deforestation and climate change, the land cover or use induced by human or natural transformation influences the climate from global to local scale. The aim of this study was to assess the vegetation dynamic between 1985 and 2020 within the Lamto Scientific Reserve (Côte d’Ivoire). After mapping the land cover by the neural network algorithm for the years 1988, 2002 and 2020, the climatic parameters including the Land Surface Temperature (LST) and the standardized precipitation index (SPI) were estimated since 1985. Then, the land cover response was estimated in the presence of the LST, with the average LST from 1985 to 2020 as a threshold. The forest dynamic showed an increase in area of 291.87 ha in 32 years. The area of forest has increased from 610.42 ha (21.42%) in 1988 to 902.29 ha (31.59%) in 2020. The practice of fire remains predominant in the reserve management. SPI shows three alternating seasons over the time. One wet season (1995 to 2010) framed by two dry seasons (1985 to 1994 and 2011 to 2020). The relation LST -NDVI shows covariation. LST indicates a variation from 30.46°C to 34.68°C, with an increase of 4.22°C between 1985 and 2020. The land cover response indicates that, with the exception of the LST of shrub savannahs and burnt areas, the land cover LST of 1988 and 2002 have remained below the LST threshold (32.70°C). The land cover LST of 2020 has risen above the threshold. Land-use changes have led to afforestation despite warming due to bushfires. In addition, forests could continue to act as a thermal moderator of Lamto reserve.

Cette etude a porte sur les PVVIH au niveau des professionnelles du sexe en Cote d’Ivoire, singulierement dans les communes de Marcory et San Pedro. Malgre les politiques mises en oeuvre au niveau international et national en matiere de lutte contre le VIH/SIDA, le taux de contamination ne fait que s’accroitre. Ainsi, comment les offres de soins de sante a l’endroit des personnes vivant avec le VIH influencent-elles la qualite de vie des professionnels (les) du sexe sous ARV ? Pour repondre a cette interrogation, l’approche qualitative a ete mobilisee. Elle a ete realisee avec un echantillon de 25 professionnels du sexe recrutes a l’aide de l’echantillonnage par reseaux ou en boule de neige. Avec ce groupe cible compose de 8 hommes et de 17 femmes dont l’âge varie de 10-13 a 27 ans et plus, des entrevues approfondies ont ete menees. Aussi, 05 representants de la population experte ont ete interviewes. Il en ressort que les representations sociales des ARV expliquent la non observance du traitement. De la meme maniere, les itineraires therapeutiques, l’environnement social et les difficultes economiques influencent l’etat de sante physique et psychologique des PS vivant avec le VIH. Il est aussi pointe du doigt les effets secondaires des medicaments. Leur stigmatisation les encourage a une sorte d’auto-victimation qui les eloigne de plus en plus des traitements antiretroviraux. Malgre tout, une radiographie du systeme de sante en la matiere y compris les dispositifs medicaux est a revoir pour mieux aborder la prise en charge de ces malades. This paper focuses on VPHIV at the level of sex workers in Cote d'Ivoire, particularly in the communes of Marcory and San Pedro. Despite the policies implemented at the international and national level in the fight against HIV/AIDS, the rate of transmission is increasing. So, how does the health care offered to people living with HIV influence the quality of the life of ARV sex workers? To answer this question, the qualitative approach was employed in this study. It was conducted with a sample of 25 sex workers recruited using network or snowball sampling. With this target group of 8 men and 17 women ranging in age from 10-13 to 27 years and over, in-depth interviews were conducted. Also, 05 representatives of the expert population were interviewed. It appears that the social representations of ARVs explain the non-observance of the treatment. Also, therapeutic routes, the social environment, and economic difficulties have a significant positive influence on the physical and psychological health of people living with HIV. Consequently, the side effects of the drug were pointed out. The stigmatization makes them self-victimized, which moves them away from antiretroviral therapy. Nevertheless, a radiography of the health system in this area, including medical devices, should be reviewed to better address the care of these patients.