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Depuis plusieurs décennies la pression sur les aires protégées s’accroit à travers des infiltrations humaines pour la chasse, l’agriculture et l’orpaillage. De nos jours, les couloirs écologiques constituent une alternative durable face à la fragmentation et à l’isolement des aires protégées. Afin d’anticiper sur les éventuelles conséquences d’un isolement consommé du Parc national de Taï en Côte d’Ivoire et celui de Grebo Khran au Liberia, les gouvernements des deux pays ont décidé de mettre en place un corridor écologique entre ces parcs. Dans l’optique de réussir ce processus de conservation, une étude a été menée pour identifier les critères et les risques à prendre en compte dans la mise en place d’un tel couloir écologique. Pour cela, une analyse bibliographique basée sur l’écologie de plusieurs espèces animales a été réalisée en combinaison avec des consultations inclusives à travers des enquêtes et des rencontres ciblées avec les parties prenantes, dont les communautés locales, les décideurs et les scientifiques. Ainsi, cette étude a décrit les principaux critères et risques institutionnels, socio-économiques et écologiques ainsi que les principaux risques sanitaires. Il ressort de l’étude que le développement d’un tel couloir écologique repose sur des fondements écologiques et des enjeux institutionnels et socio-économiques. For several decades the pressure on protected areas has been increasing through human infiltration for hunting, agriculture, and gold mining. Nowadays, ecological corridors are a sustainable alternative to the fragmentation and isolation of protected areas. In order to anticipate the possible consequences of a consummate isolation of the Taï National Park in Côte d'Ivoire and the Grebo Khran National Park in Liberia, the governments of both countries have decided to establish an ecological corridor between these parks. With a view to the success of this conservation process, a study was carried out to identify the criteria and risks to be considered in the establishment of such an ecological corridor. For this purpose, a literature review based on the ecology of several animal species was carried out in combination with inclusive consultations through surveys and targeted meetings with stakeholders, including local communities, decision makers and scientists. The study described the main institutional, socio-economic, and ecological criteria and risks, as well as the main health risks. This study shows that the development of such an ecological corridor is based on ecological foundations and institutional and socio-economic issues.

L’Université Nangui Abrogoua située à Abidjan -Côte d’Ivoire abrite une relique forestière, dans laquelle vivent des Mones de Lowe Cercopithecus lowei Thomas, 1923. Cette espèce est décrite comme Vulnérable selon l’Union Internationale de la Conservation de la Nature. La survie de ces singes dépend de la disponibilité des ressources alimentaires. Dans un contexte de pressions de plus en plus grandissantes à cause de l’urbanisation, une étude a été entreprise pour évaluer la variabilité de la diversité et de la disponibilité des ressources alimentaires de ces singes. Des suivis continus journaliers des singes et phénologiques des arbres fruitiers menés dans les différents habitats de recherche de nourriture pendant 96 semaines ont permis de déterminer leur choix alimentaire. Il ressort que, sur les 426 espèces végétales identifiées sur le site de l’étude, 115 espèces appartenant à 46 familles et 79 genres sont consommées par cette population de Mone de lowe, avec une trentaine d’espèces majoritairement utilisées dans leur alimentation. Les fruits occupent 79,6% sur les sept différents organes de plantes qui sont apparus comme les items les plus consommés. Ces items consommés sont plus inféodés à la strate végétale moyenne et localisés principalement dans la jachère que dans la forêt secondaire et les espaces cultivés. La disponibilité alimentaire des items consommés montre que les fruits sont plus abondants pendant les saisons pluvieuses. De plus, durant le cycle saisonnier, ces groupes de Mones de Lowe ont consommé préférentiellement 30 espèces végétales. The University Nangui Abrogoua in Abidjan-Côte d’Ivoire homes a forest, in which live tree-tailed monkeys, Lowe's Monekey Cercopithecus lowei Thomas, 1923. This species is described as vulnerable by the International Union for Conservation of Nature. The survival of these monkeys is linked on the diversity of local biological resources. In a context of increasing pressure from urbanization, this study was undertaken to assess the variability of diversity, availability, and palatability of food resources of these resilient monkeys. Continuous daily monitoring of monkeys and phenological monitoring of fruit trees in different foraging habitats over a 96-weeks period determined their food choice. Of the 426 plant species identified at the study site, 115 species belonging to 46 families and 79 genera were consumed by this population of Lowe's monkeys, with about 30 species being the most used in their diet. Fruits occupied 79,6% of the seven different plant organs that emerged as the most consumed items. These consumed items are more related to the middle plant stratum and located mainly in the fallow than in the secondary forest and cultivated areas. Food availability of consumed items shows that fruits are more abundant during rainy seasons. In addition, during the seasonal cycle, these groups of Lowe's Mones preferentially consumed 30 plant species.

The authors wish to acknowledge the Ministry of Higher Education and Scientific Research, the Ministry of Environment and the Office Ivoirien des Parcs et Réserves (636/MINESUDD/OIPR/DG) for permissions to conduct the present study at the Taï National Park. Within social groups, feeding competition and predation pressure affect individual spatial position. The costs and benefits associated to each position are likely to influence the time that individuals allocate to different activities. Whether the effect of spatial positioning on activity budget differs between individuals of different sex or dominance rank remains unclear. This study aimed at investigating the effect of within-group spatial position on the activity budget of male and female sooty mangabeys. Focal behavioral observations was used to collect the individual location and behavior every 15 minutes (N=5115 locations) on 29 individuals from a wild group of sooty mangabeys (Cercocebus atys) in the Taï National Park. The joint effect of rank, sex and spatial position on individual‟s activity budget was investigated. Females were more central in the group and both fed and rested more than males, independently of their rank. High-ranking individuals from both sexes were more likely to be central and both fed and rested longer than low-ranking ones. Females and high-ranking individuals from both sexes benefit from their social status by adopting spatial positions in the community that could influence their fitness positively. These results are discussed to improve our understanding of social dynamics in wild primates. Publisher PDF

La chauve-souris paillée Eidolon helvum (Kerr, 1792), est une espèce Quasi-Menacée, qui rend d’importants services écosystémiques nécessaires au bien-être de l’Homme. Cependant, son régime alimentaire n’est pas clairement établi, entre autres, du fait de ses moeurs nocturnes, qui rendent difficiles une telle étude. Pour pallier ce manque de connaissance, une étude a été menée d’août 2007 à juillet 2008 dans la Commune du Plateau (Abidjan, Côte d’Ivoire), qui abrite une importante population de chauves-souris paillées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence des saisons sur leur régime alimentaire. Des collectes de fèces sous les dortoirs journaliers et des observations directes ont été effectuées. Huit familles de plantes, regroupées en trois catégories d’organes végétaux, et réparties en 16 espèces, sont exploitées par ces Mégachiroptères. Parmi elles, trois espèces de plantes sont apparues, pour la première fois, dans le régime alimentaire des chauves-souris frugivores de Côte d’Ivoire. Ces chauves-souris paillées ont eu une préférence marquée pour Ficus exasperata Vahl (Moraceae), Ficus polita Vahl (Moraceae) et pour Carica papaya L. (Caricaceae) selon les saisons. Ces résultats ont contribué à une meilleure connaissance de l’écologie de cette espèce quasi-menacée et devraient permettre de contribuer à la mise en place d’une stratégie de conservation.© 2019 International Formulae Group. All rights reservedMots clés: Chauves-souris paillées, habitudes alimentaires, effet de la saison, conservation, Côte d’IvoireEnglish Title: Seasonal variations in diet of Eidolon helvum (Kerr, 1792) a Near-Threatened species (Abidjan, Côte d’Ivoire)English AbstractThe straw-colored fruit bat Eidolon helvum (Kerr, 1792) is a near-threatened species that provides important ecosystem services necessary for human well-being. However, its diet is not clearly established notably because of its nocturnal activities, which makes difficult to carry such a study. To fill in this gap of information, a study was conducted from August 2007 to July 2008 in the District of Plateau, Abidjan, Côte d'Ivoire, which houses a large population of straw-colored fruit bats. The aim of this study was to examine the effect of seasons on the diet of the straw-colored fruit bat in Plateau. Direct observations and faeces collection under sleeping trees were made. Results show that eight families of plants, classified in three categories of vegetable organs and regrouped in 16 species are exploited by these Megachiropterans. Among them, three species appeared for the first time in the diet of frugivorous bats in Côte d’Ivoire. The straw-colored fruit bats demonstrated a higher preference for Ficus exasperata Vahl (Moraceae), Ficus polita Vahl (Moraceae) and Carica papaya L. (Caricaceae) depending on the seasons. These results add to the ecological knowledge of this near-threatened species and may contribute in building sound conservation strategies.© 2019 International Formulae Group. All rights reservedKeywords: Straw-colored fruit bats, eating habits, season effect, conservation, Côte d’Ivoire

The Pygmy Hippopotamus (PH) Choeropsis liberiensis (Morton, 1849) is a rare and cryptic mammal. Considered as an endangered species by International Union for Conservation of Nature in 2017, the main threats to PH are the fragmentation of its habitat, the forest, and hunting. Its population has greatly diminished during the last two decades from nearly 15,000 individuals to an estimated number of approximately 3,000 individuals today. Studies of this species’ ecology in the wild are rare. This study focuses on habitat use and locomotion pattern in the Taï National Park (TNP) in Côte d’Ivoire, the last stronghold of the PH in the world. Camera-traps pictures and direct observations of hippo signs and individuals were used for this study in a preselected area where observation had shown that this is the habitat of the species. The study describes the features of the micro-habitat of the PH and shows how this habitat is used daily as well as the movement pattern in the wild. These results add to the ecological knowledge of this endemic species and contribute in building a knowledge-based conservation strategy.© 2018 International Formulae Group. All rights reservedKeywords: Pygmy hippopotamus, home range, habitat requirements, West Africa