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Medieval leper house of Saint-Thomas d'Aizier owned to the abbey of Fécamp’s dominium (Normandy). Dedicated to Thomas Becket, this rural edifice a priori of no significant importance is fully preserved and offers the chance of a nearly complete search. Used from 11th to 16th century, the site has been fossilized. Devolved to the care of lepers, a historical and archaeological study allows to understand its organization, origin, operation mode and changes over time. The excavation provided new insights into the living conditions, on sepulcral and non-sepulcral areas, on buried population and on care given to the patients welcomed. This site is also interesting to study the perception of leprosy during the Middle Ages and better understand its social and therapeutic implications., La léproserie médiévale Saint-Thomas d’Aizier, en pleine forêt de Brotonne, compte parmi les propriétés de l’abbaye de Fécamp (Normandie). Seule la chapelle romane, dédiée à Thomas Becket, subsiste à l’état de ruines. Petit édifice rural a priori sans importance notable, il présente l’intérêt d’être intégralement conservé et offre l’opportunité très rare d’une fouille quasi exhaustive. Fondé vers la fin du XIe s. et abandonné au cours du XVIe s., l’établissement est ensuite fréquenté façon sporadique. Progressivement gagné par la forêt, l’enclos s’est fossilisé et les vestiges ont été sauvegardés. Une léproserie est un centre de soins dévolus aux seuls lépreux/ses. À Aizier, l’étude des sources historiques et archéologiques a permis de comprendre l’organisation de cet établissement, son origine, son mode de fonctionnement et son évolution dans le temps avec des ruptures par rapport à sa destination d’origine (sexe, âge, pathologies). L’analyse de la population inhumée apporte non seulement un éclairage inédit sur les conditions de vie, la structuration des espaces et la nature des défunts, mais aussi sur les soins donnés aux malades accueillis dans cette communauté pénitentielle de lépreux. En effet, la population enterrée à Aizier est particulièrement intéressante pour l’étude de la lèpre au Moyen Âge, mais aussi pour connaître la perception de cette maladie et mieux appréhender ses implications sociales et thérapeutiques.

The medieval leper house of Saint-Thomas d'Aizier has been dug from 1998 to 2010 during an explanation program. It is located in the Brotonne’s forest and is one of the abbey of Fécamp’ dominium (Normandy, France). Only the Roman chapel, dedicated to Thomas Becket, still exist but to a state of ruin. This leper house is a small rural edifice a priori with no significant importance, but it has the interest of being fully preserved and thus offers the very rare opportunity to conduct some archaeological excavation as complete as possible. Founded towards the end of the 12th century and abandoned during the 16th century, this leper house is then attended only sporadically. The forest covered later gradually the site, which allowed a fossilization of the enclosure and the preservation of the remains. A collaborative study of the historical and archaeological sources made possible to understand the organization of this establishment, its integration into its environment, its origin, its operation mode and its change over time. Furthermore, the excavation provided new insights into the living conditions, the allocation of the sepulchral and non-sepulchral spaces and the nature of the population buried (more than 220 burials). The population buried in Aizier is particularly interesting for the study of leprosy in the Middle Ages, but also to increase the knowledge and the understanding about this illness perception and its social implications.A typo-chronological study of burial practices, an analysis of spatial distribution of the tombs according to various selection criteria (ages, sex or social status of the deceased) was undertaken. The results of the anthropo-biological laboratory analysis still confirm a specialization of the funeral areas in relation to the hospital vocation of the establishment. Epidemiological studies have already confirmed the very important role of leprosy among the pathologies observed., La léproserie médiévale Saint-Thomas d’Aizier a été fouillée de 1998 à 2010 dans le cadre d’une fouille programmée. Situé en pleine forêt, cet établissement compte parmi les propriétés de l’abbaye de Fécamp (Seine-Maritime). Seule la chapelle romane, dédiée à Thomas Becket, subsiste aujourd’hui à l’état de ruines. Cette léproserie, petit édifice rural a priori sans importance notable, présente l’intérêt d’être intégralement conservée et offre ainsi l’opportunité très rare d’une fouille, sinon exhaustive, du moins la plus complète possible. Fondé vers la fin du XIIe siècle et abandonné au cours du XVIe siècle, l’établissement n’est plus fréquenté ensuite que de façon sporadique. Il est progressivement gagné par la forêt, ce qui a permis une fossilisation de l’enclos et la sauvegarde des vestiges. Une étude conjointe des sources historiques et archéologiques, alliée à la prise en compte de l’organisation de l’enclos et de son intégration dans son environnement, a permis de mieux comprendre cet établissement, son origine, son mode de fonctionnement et son évolution dans le temps. En outre, la fouille a apporté un éclairage sur les conditions de vie, sur la structuration des différents espaces et sur la population inhumée dans les espaces funéraires identifiés (plus de 220 sépultures exhumées). La population inhumée à Aizier est particulièrement intéressante pour l’étude de la lèpre au Moyen Âge, mais aussi pour connaître la perception de cette maladie et mieux appréhender ses implications sociales. Une étude typo-chronologique des modes d’inhumation, une analyse de la répartition des tombes selon divers critères de sélection (âges, sexe ou statut social des défunts) a été entreprise. Les résultats de l’analyse anthropo-biologique de laboratoire confirment une spécialisation des aires funéraires en rapport avec la vocation hospitalière de l’établissement. Les études épidémiologiques ont d’ores et déjà confirmé la part très importante de la lèpre parmi les pathologies observées.

International audience; Leprosy was widespread in Mediaeval Europe but molecular evidence indicates geographical differences in the Mycobacterium leprae genotypes found at different times and locations. M. leprae requires a living host, and different human populations are associated with different lineages. Data are available from the UK and Scandinavia, Central, Southern and Eastern Europe, but little is known of the molecular characteristics of leprosy from Northern France. The paleopathology of leprosy is distinctive, so enables recognition of the disease in established cases. Therefore, nasal scrapings, and samples from ribs, femurs and toes, were taken from 15 individuals with typical paleopathology at the leprosarium of Saint Thomas d’Aizier (1350-1450 CE). After grinding to a powder, samples were demineralised in EDTA/Proteinase K at 56oC, mixed on a bead beater then split into 2 aliquots. One was treated with 0.1M PTB to break any covalent cross-links then both aliquots were incubated in lysis buffer containing guanidium thiocyanate. DNA was captured by silica or precipitated from the silica supernatants. Real-time PCR was used, with primers and probes for the M. leprae repetitive sequences RLEP (37 copies/cell) and RepLep (15 copies/cell). Eleven individuals were strongly positive for M. leprae DNA, two were weakly positive and two were negative. The stronger positive samples were genotyped. Unlike M. leprae ancient DNA from central and southern Europe, these Norman strains were of genotype 3I. However, in two individuals a variant M. leprae 3I-1 type was also found that has only once been reported previously, from 800-900 years earlier. This was in a skeleton from Great Chesterfield, East Anglia, UK, dated to 600 CE. This variant appears to be intermediate between sub-type 2F and 3I.

International audience; La léproserie médiévale Saint-Thomas d’Aizier (fouillée de 1998 à 2010) est située en pleine forêt de Brotonne et compte parmi les propriétés de l’abbaye de Fécamp (Normandie, France). Seule la chapelle romane, dédiée à Thomas Becket, subsiste à l’état de ruines. Petit édifice rural a priori sans importance notable, il présente l’intérêt d’être intégralement conservé et offre l’opportunité très rare d’une fouille quasi exhaustive. Fondé vers la fin du XIIe siècle et abandonné au cours du XVIe siècle, l’établissement n’est plus fréquenté ensuite que de façon sporadique. Il est progressivement gagné par la forêt, ce qui a permis une fossilisation de l’enclos et la sauvegarde des vestiges. En principe, une léproserie est un centre de soins dévolus aux seuls lépreux/ses. À Aizier, l’étude des sources historiques et archéologiques a permis de comprendre l’organisation de cet établissement, son origine, son mode de fonctionnement et son évolution dans le temps avec des ruptures par rapport à sa destination d’origine (sexe, âge, pathologies). L’analyse de la population inhumée apporte non seulement un éclairage inédit sur les conditions de vie, la structuration des espaces et la nature des défunts, mais aussi sur les soins donnés aux malades accueillis dans cette communauté pénitentielle de lépreux. En effet, la population enterrée à Aizier est particulièrement intéressante pour l’étude de la lèpre au Moyen Âge, mais aussi pour connaître la perception de cette maladie et mieux appréhender ses implications sociales et thérapeutiques.

International audience; La léproserie médiévale Saint-Thomas d'Aizier, située en pleine forêt de Brotonne (Eure), a été l'objet d'une fouille programmée de 1998 à 2010. Le site correspond à un petit édifice rural a priori sans importance notable, fondé vers la fin du XIIe siècle et abandonné au cours du XVIe siècle. L'étude conjointe des sources historiques et archéologiques a permis de comprendre l'organisation de cet établissement, son origine, son mode de fonctionnement et son évolution dans le temps. Les conditions de vie, la structuration des espaces et la nature de la population inhumée (plus de 220 sépultures exhumées) ont également été étudiées, la population enterrée à Aizier s'étant révélée particulièrement intéressante pour l'étude de la lèpre au Moyen Âge, pour connaître la perception de cette maladie et mieux appréhender ses implications sociales. Si la population d'Aizier est fortement affectée par la maladie lépromateuse avec de nombreux cas de syndromes rhino-maxillaires et d'atteintes périostées des membres caractéristiques de cette maladie, d'autres lésions squelettiques dues à la lèpre ont été également observées. Ainsi, quand un membre est manquant sur un squelette, l'hypothèse d'une amputation chirurgicale est généralement présentée. À Aizier, dans 6 cas, les os des pieds sont absents ou déformés voire ankylosés, avec de forts remaniements osseux de la région tibio-fibulaire distale. Souvent la destruction des extrémités des os des membres aboutit à une « amputation spontanée », complication et évolution naturelle des atteintes lépromateuses par résorption osseuse plus ou moins complète. La constatation de lésions cicatricielles des extrémités, si les éléments osseux connexes distaux sont perdus, mérite de préciser le diagnostic différentiel des amputations en général. En effet, dans le cas où un pied est totalement manquant et en l'absence d'autres signes squelettiques de la lèpre, d'autres étiologies peuvent être évoquées. Par ailleurs, la présence attestée d'un praticien dans d'autres maladreries pose le problème d'une possible amputation chirurgicale venant compléter un début d'amputation spontanée et visant à faciliter l'appui et la mobilité du malade en tentant de créer un moignon régulier. Les descriptions relevées à Saint-Thomas d'Aizier méritaient que l'on s'interroge sur la réalité de ces amputations « chirurgicales » apparentes ou hypothétiques.

International audience; Roman diet has been extremely studied with the use of biochemical tools these last years. If first, studies tended to conclude at a standardization of the diet during this period, the last studies of population of Rome or other territories like Spain attests to a less uniformed diet across the empire. Historic and archaeological data support that northern continental fringes of the Empire was in the center of multiple cultural influence with the cohabitation of Gallic, Germanic and Roman population. Our study aims to understand if those particularities impact the diet. Using stable carbon and nitrogen isotope ratios, we choose to focus on (I) an urban population from one of the most important city of Belgica II Samarobriva (actual AmiensinFrance, n=91) to discuss the cohabitation of populations from different geographical origins and (II) three small rural populations (n=32, Roclincourt, Bettencourt, Duisans, France) to identify the impact of the economic and political structures of the society. Finally, a comparative analysis is attended between our French and contemporaneous Britain populations (n=475) to evaluate the impact of environmental factors and determine the specificity of Northern Gaul. Results show that within the urban population, the diet was highly variable with the presence of probable outsiders. The rural populations had diets different one from each other (the Bettencourt’s individuals had a larger variability of alimentary choice compare to Roclincourt and Duisans with a greater reliance on millet) and significantly different from the urban one (less input of animal proteins). To end, the general diet of Northern Gaul seemed to be based on a significant amount of a resource enriched in 13C likely millet or low trophic level marine resources unlike the southern population of Britain.

Archaeological excavation carried out in the cemetery of Saint-Jacques cemetery (Douai, Northern France) brought to light the skeletal remains of an 18 years old woman dated from 18th century. The individual S372 was discovered in a single burial, outside the church, in the cemetery around the chapel. The skeleton was well preserved, but the skull showed an impressive increased cranial capacity, reflected by an abnormal and enlarged morphology of the cranium vault. The skull had a very rounded, globular appearance with a distinct deformation of the occipital. We conducted MicroCT analysis (Ultratom, Rx Solution, Lyon, France) of the entire skull, in order to describe the cranial deformation. Moreover, using 3D virtual tools (AVIZO Fire 8, FEI), an endocast of the brain was performed, allowing us to analyze the lobes morphology and asymmetry, and the meningeal artery traces. Based on these observations, the individual S372 was diagnosed as having a hydrocephalus probably caused, either by an occlusion of cerebral aqueduct or an intracranial vascular malformation such as vein of Galen aneurysmal malformation (VGAM).Furthermore, the skull exhibited a 0.8 cm-long oval traumatic lesion along the lambdoidal suture resulting from a probable surgical intervention. The injury showed signs of healing suggesting that the individual survived this traumatic event for quite a long time. The lesion could be interpreted as the results of a trepanation. The typical oval shape and well-defined margins suggested the use of a hippocratic drill with toothed crown. The treatment of hydrocephalus is described by several medical authors, from antiquity to modern era. In the tenth century, Albucasis was the first to give details about the instruments used in decompression-trepanation as a treatment for hydrocephalus. Some reports from the sixteenth to the eighteenth century describe the hydrocephalus a disease that is difficult to diagnose and even more difficult to treat.This case represents a rare evidence of neurosurgical treatment used to treat a severe case of hydrocephalus during the modern period in France., Des fouilles archéologiques réalisées dans le cimetière de Saint-Jacques (Douai, Nord de la France) ont mise à jour les restes d’un squelette d'une femme d’environ 18 ans, datant du 18ème siècle.La sépulture de l’individu S372 a été découvert à l’intérieur du cimetière situé autour de la chapelle. Le squelette, bien conservé, présentait un crâne avec une morphologie anormale, élargie dans les plans sagittal et frontal, se traduisant par une capacité crânienne significativement augmentée. Nous avons réalisé une analyse par microtomographie Rx (Ultratom, Rx Solution, Lyon, France) de l'ensemble du crâne, afin de décrire la déformation pathologique. De plus, en utilisant des outils de traitement de l’image 3D (AVIZO Fire 8, FEI), un endocast a été réalisé, permettant d'analyser la morphologie du cerveau et les traces laissées par l'artère méningée sur la face interne de la voûte crânienne.Sur la base de ces observations, le diagnostic d’hydrocéphalie a été proposé pour l'individu S372. Les étiologies probables sont soit une occlusion de l’aqueduc cérébral du mésencéphale, soit une malformation vasculaire intracrânienne telle qu’un anévrysme de la veine de Galien (VGAM). Cette dernière étiologie est particulièrement étayée par la déformation marquée de l’occipital.De plus, le crâne présentait une lésion ovale de 0,8 cm de diamètre le long de la suture lambdoïdale, les berges de la lésion montraient un phénomène de cicatrisation suggérant que l’individu a survécu un certain temps à cet événement traumatique. La lésion pourrait être interprétée comme les résultats d'une trépanation. La forme ovale typique et les berges bien définies suggèrent l'utilisation d'un trépan « hippocratique », caractérisé par une couronne dentée.Le traitement de l'hydrocéphalie est largement décrit dans la littérature médicale, de l'Antiquité à l'ère moderne. Certains écrits du 16ème au 18ème siècles décrivent l'hydrocéphalie une maladie difficile à diagnostiquer et encore plus complexe à soulager. Au Xe siècle, Albucasis fut le premier à donner des détails sur les instruments de trépanation utilisés pour le traitement chirurgical de décompression dans les cas d’hydrocéphalie. Ce cas représente donc une preuve rare de traitement « neurochirurgical » utilisé pour traiter un cas sévère d'hydrocéphalie au 18ème siècle, dans le Nord de la France.

Historical assessments of the last two centuries consistently placed tuberculosis as the leading cause of mortality. However, for earlier periods, we can only calculate the frequencies of archaeological bone lesions, which tell us little about the real impact of the disease on mortality. These lesions are usually observed in individuals who have developed immune resistance, which is visible as healed osteo-articular lesions. This study aimed to test the differential impacts of tuberculosis, cribra orbitalia and cribra femoris on adult survival and sex-based survival. We analyzed 28 French adult samples from the Antiquity and the Early Middle Ages. The age-at-death of 1480 individuals was estimated using cementochronology. Survival curves and median age-at-death were calculated to test new hypotheses that challenge the parasitic and deficiency theories of bone stress markers. Comparisons between carriers and non-carriers provided new information concerning the plausible causes of bone stress markers related to infections and TB. The most likely hypothesis is skeletal demineralization and osteoclastic resorption, which are usually observed close to tubercular granuloma or distant from active lesions. The bone marrow niche of Mycobacterium tuberculosis within CD271(+) BM-MSCs stem cells is the proposed explanation for the localized cortical resorption that is observed in bone stress markers.

National audience

International audience; Dans l’Europe médiévale, la lèpre était une affection largement répandue. Cependant, des preuves moléculaires indiquent l’existence de différents génotypes du Mycobacterium leprae selon les lieux de découverte et les époques. M. leprae nécessite l’hébergement par un être vivant et diverses lignées sont associées à différentes populations humaines. Des données sont disponibles pour le Royaume-Uni, la Scandinavie, l’Europe centrale, du Sud et de l’Est, mais peu sont accessibles pour caractériser moléculairement la lèpre dans le Nord de la France. La paléopathologie de la lèpre est caractéristique et permet la reconnaissance de la maladie sur des cas établis. Des échantillons osseux montrant des signes de lèpre ont été prélevés à partir de divers sites : Lisieux (IVe – VIIe s.), Vendeuil-Caply (Ve-VIe s.), Neuville-sur-Escaut (début à milieu VIe s.) et la léproserie de Saint Thomas d’Aizier (fin XIIe-début XVIe s.). Quand cela était possible, des échantillons ont été prélevés sur différentes parties des squelettes incluant des esquilles de fosses nasales, les côtes et doigts de pied. Les échantillons de 25 à 50 mg ont été décalcifiés dans un mélange d’EDTA/protéinase K à 56°C sous agitation, puis divisés en 2 volumes égaux. Un volume a été traité avec 0.1M PTB pour casser les possibles réticulations covalentes, puis les deux volumes ont été mis à incuber dans un tampon de lyse à base de thiocyanate de guanidine pour dégrader les protéines. Pour achever la dégradation, les échantillons ont été congelés dans de l’azote liquide, puis décongelés trois fois. L’ADN a été capturé sur de la silice ou précipité dans le surnageant. Les préparations finales ont été conservées à -20°C jusqu’à utilisation. L’amplification en chaine par polymérase (PCR) en temps réel a été utilisée, avec des amorces et sondes pour les séquences répétitives pour le Mycobacterium leprae RLEP (36 copies/cellule) et RepLep (15 copies/cellule).Seuls les individus de la léproserie de Saint-Thomas d’Aizier se sont révélés positifs pour le M. leprae. Cela peut être dû à la période plus tardive d’inhumation ou à l’abandon du site après le XVIe s. et donc à l’absence de perturbations postérieures. Parmi les inhumés testés, dix individus étaient fortement positifs à l’ADN de M. leprae, un autre plus faiblement, et un était négatif. Huit des dix échantillons positifs venant de la léproserie de Saint-Thomas d’Aizier ont été génotypés.Les résultats des analyses menés montrent que M. leprae du Nord-Ouest de l'Europe est principalement du génotype 3I ou 2F, avec des exemples d'un sous-type intermédiaire et des similitudes à chacun de ces derniers (génotype 3I-1). Pour l'Europe centrale et orientale M. Leprae correspond aux génotypes 3K et 3M. En raison de l'association clonale de M. leprae avec son hôte humain, les résultats obtenus suggèrent qu'il existait plus d'une source d’origine de M. leprae et il est probable que la lèpre ait été introduite par les mouvements de migrations de différentes populations humaines.

Scavenging is one of the main taphonomic changes that bone assemblages undergo. This paper presents specific taphonomic data on bone modification by canids from the French archaeological site of Duisans ‘La Seche-Epee,’ dating from the ‘La Tene A' period (500–400 BC). Anthropological description and analysis of two incomplete male skeletons found in a pit allows us to document the postmortem alteration of bodies by canid scavengers and poses several questions about the nature of the deposit. The morphology of these marks, which are sometimes similar to antemortem lesions, and the disarticulation and dispersal of anatomical parts are crucial elements that need to be accurately described and accounted for in archaeological or forensic contexts. The evidence of violent death and the secondary treatment of the cadavers can be interpreted as either an opportunistic votive burial, an actual sacrifice with a specific ritual pattern, or more traditionally, a deviant deposit in which the individuals were deprived of funerals and exposed to scavengers.

International audience; Estimating an individual’s age at death is essential for post-mortem identification, paleopathology and paleodemography. With substantial development over the past 10 years in cementochronology analyses, some concerns have arisen that oral pathological conditions may artificially reduce or increase cementum apposition. The objective of this study was to observed the impact of periodontal disease on acellular cementum and on the reliability of cementochronology to test its accuracy for estimating individual age at death. The study included 41 teeth presenting different degrees of bone destruction, extracted from 18 individuals affected by untreated periodontal disease. The results demonstrated that the degree of alveolysis had only limited effects on the counting of cementum annulations in the middle (rp = 0.92, p < 0.01 between estimated and civil age) and the cervical (rp = 0.85, p < 0.01) thirds of the root, whereas in the apical third, the increments were affected considerably. This cementum reactive process compensates for bone destruction and loss of the attachment apparatus. These data suggest that cementum could continue to grow at a slower rate despite bone destruction due to periodontal disease. Cementochronology can thus be applied to teeth with a damaged periodontium by sectioning the middle third of the root.

International audience; Analyses of dietary patterns can provide indications on changing lifestyles and acculturation processes in populations over time. In this study, focusing on the specific context of northern Gaul between the third and the early fifth century AD, we attempted to identify the impact of Roman culture on dietary patterns. The aim was to contribute to this research question by analysing the stable carbon and nitrogen isotopes (δ13C and δ15N) contained in the organic and inorganic phases of the teeth and bones of adult subjects from the Îlot de la Boucherie site in Amiens (Somme, Northern France) defining the contemporary diet and how itevolved over the lifetime of individuals. The subjects sampled (N = 33) form a homogenous group regarding their diet, with no significant variation between childhood and adulthood. A comparison of δ13C values in humans and domestic animals (N = 28) showed that the human tissues were significantly richer in 13C, reflecting the consumption of either a type C4 resource such as millet or sea food resources at a low level in the food chain, such as shellfish. The relatively low δ15N values in the human sample suggest a diet containing little animal protein. The diet thus described in this population differs from the results published for the rest of the Roman Empire.; L’analyse des comportements alimentaires constitue un indicateur permettant d’approcher les transformations des modes de vie ou encore les processus d’acculturation des populations au cours du temps. C’est notamment dans le contexte particulier de la Gaule du Nord, entre le IIIe siècle et le début du Ve siècle apr. J.-C., qu’une étude des pratiques alimentaires a été entreprise afin de cerner l’impact de la romanisation sur ces habitudes. Cette étude propose de contribuer à cette question par l’analyse des isotopes stables du carbone et de l’azote (δ13C et δ15N) contenus dans les phases organique et minérale des dents et des os de sujets adultes provenant du site de l’Îlot de la Boucherie à Amiens (Somme). Les objectifs sont de définir le régime alimentaire et de décrire son évolution au cours de la vie des individus. Les sujets échantillonnés (n = 33) forment un groupe aux habitudes alimentaires peu disparates qui ne varient pas entre l’enfance et l’âge adulte. La comparaison des valeurs de δ13C entre les sujets humains et les animaux domestiques (n = 28) met en évidence un enrichissement important en 13C dans les tissus humains lié soit à la consommation d’une ressource de type C4 comme le millet, soit à celle de ressources marines de faible niveau trophique (fruits de mer). Les valeurs de δ15N des humains relativement basses laissent supposer une alimentation contenant peu de protéines animales. Le régime alimentaire décrit pour cette population se distingue des résultats publiés pour le reste de l’Empire romain.

International audience; This study compares the adult survivorship profiles of people interred in the Saint-Thomas d’Aizier leprosarium, estimated by cementochronology, to eight archaeological series in northern France dated from Late Antiquity to the Late Middle Ages, periods of significant visibility for Hansen's disease (leprosy). The goals are to understand the impact of leprosy on various social groups and to explore the cause of leprosy's decline by analyzing male and female fertility. Survival rates differed between medieval leprosy-free sites and the Saint-Thomas d’Aizier leprosarium, although this difference was statistically significant only for the female leprosarium sample. The selective female frailty, a consequence of social exclusion and the collapse of the quality of life, combined with the infertility of lepromatous couples, offer a multi-causal explanation to the end of the expansion and then decline of leprosy in southern and western European countries.

Parmi les ossements recueillis dans une grotte sepulcrale du sud de la France, nous avons reconnu un cas de maladie de Paget polyostotique. La datation C14, apres calibration, donne un âge d’environ 3350 ans avant J.-C. Apres la description macroscopique, radiologique et microscopique de ces pieces, nous rapportons les elements de la revision des deux cas les plus anciens publies auparavant. Ces cas concernent des individus ayant vecu en Europe entre la fin du Neolithique et le Chalcolithique. Il est donc avere que la maladie de Paget etait deja presente a cette epoque, et au sud de l’Europe occidentale; aucun cas plus ancien n’a ete signale a ce jour.

This article describes the potential interest in physical and forensic anthropology of the microscopic analysis of residues of putrefaction fluid, a calcified deposit frequently found associated with bone rests. Its sampling and analysis seem straightforward and relatively reproducible. Samples came from archeological material (Monterenzio Vecchia, an Etruscan necropolis from the north of Italy dated between the fifth and third century B.C.; body rests of Agnès Sorel, royal mistress died in 1450 A.D.; skull and grave of French King Louis the XI and Charlotte of Savoy dated from 1483 A.D.). All samples were studied by direct optical microscope and scanning electron microscopy. Many cytological, histological, and elemental analysis were possible, producing precious data for the identification of these remains and, in some cases, the cause of death.

The relatively elusive nature of preserved human cells in fossilised tissues was recognised prior to the description of fossilised sickle cells by Maat (1991) and Maat & Baig (1991). Preserved neural cells were also noted in mummified brain tissues by Hauswirth et al. (1991) and Doran et al. (1986). Exceptional circumstances of preservation were used to explain these rare observations (Briggs & Kear, 1993). In this study, dental calculus and endocranial putrefaction fluid were rehydrated for 12 hours in 0.4 M acetic acid solution at room temperature, smear stained with May-Grunwald-Giemsa and examined using light microscopy. Remnants of leucocytes, epithelial cells and other cells are presented and discussed. Copyright © 2007 John Wiley & Sons, Ltd.

Cemento-ossifying fibromas (COFs) are rare benign tumours affecting the maxilla and the mandible. The COF, of nonodontogenic origin, consists of a heterogeneous mixture of bone tissues and cementum. The skeleton of burial 154 excavated from the site of Magnicourt- en-Comte (Pas-de-Calais) has been studied palaeopathologically. The cemetery is dated from the Merovingian period (6th–7th century AD) and included 262 burials. In this study, we focus on the differential diagnosis of cemento-ossifying fibroma and other dyplastic and cystic lesions. Various macroscopic, radiological and histological aspects enable us to make a positive diagnosis of COF. Copyright © 2007 John Wiley & Sons, Ltd.

International audience; The objective of the present study is to test our general knowledge of sex-specific survival differences in past northern France societies by implementing the tooth cementum annulations method of age estimation (i.e., cementochronology) to bio-archaeological series. 1255 individual estimated ages at death covering a millennium from the 3rd c. AD to the 15th c. AD matched different patterns of sex mortality from the late Antiquity to the Late Middle Age. Female survival curves are consistently inferior to those of their male counterparts. Maternal mortality is clearly visible in survival curves between 20 and 50 years of age in individual sites and pooled samples. Variations of sex mortalities also affected sites with peculiar recruitment, such as religious communities, pathological samples, leprosaria, and migrants. Whisker plots of median ages at death variations confirmed in both sex that populations within the Early Middle Ages were better off compared to Late Antiquity and Late Medieval Ages when group inequalities prevailed. Due to its sensitivity and applicability to small samples, cementochronology should be extended to other series.

Ebola virus can cause severe hemorrhagic disease with high fatality rates. Currently, no specific therapeutic agent or vaccine has been approved for treatment and prevention of Ebola virus infection of humans. Although the number of Ebola cases has fallen in the last few weeks, multiple outbreaks of Ebola virus infection and the likelihood of future exposure highlight the need for development and rapid evaluation of pre- and postexposure treatments. Here, we briefly review the existing and future options for anti-Ebola therapy, based on the data coming from rare clinical reports, studies on animals, and results from in vitro models. We also project the mechanistic hypotheses of several potential drugs against Ebola virus, including small-molecule-based drugs, which are under development and being tested in animal models or in vitro using various cell types. Our paper discusses strategies toward identifying and testing anti-Ebola virus properties of known and medically approved drugs, especially those that can limit the pathological inflammatory response in Ebola patients and thereby provide protection from mortality. We underline the importance of developing combinational therapy for better treatment outcomes for Ebola patients.

International audience; L’étude porte sur un sujet inhumé au sein du cimetière paroissial médiéval de la Cour d’Albane (XIes.), situé au sud de la cathédrale de Rouen. Le secteur dans lequel cet individu a été enterré est particulier de par l’importance des cas pathologiques présents.L’analyse de laboratoire a permis de déterminer qu’il s’agissait d’un adulte jeune (croissance inachevée) de sexe masculin. Par ailleurs, cet individu était porteur d’un syndrome ostéo-chondrodysplasique avec un déficit statural. La démarche diagnostique basée sur l’examen macroscopique nous a permis de hiérarchiser les examens complémentaires en vue de préciser le type de chondro-dysplasie (classification internationale actuelle) et d’évaluer au mieux le dysynchronisme entre le degré de maturation et le retard de croissance.Ainsi, les examens complémentaires effectués (radiologique, tomodensitométrique et cémentochronologique) ont été choisis principalement pour leur pertinence diagnostique.

Rougier Richard, Watel Fabienne, Blondiaux Joël. Deux inhumations en silo sur le tracé de l'autoroute A29 à Fresnes-Mazancourt et Framerville-Rainecourt (Somme). In: Revue archéologique de Picardie, n°3-4, 2003. pp. 67-76.

Paget's disease is a chronic condition of unknown cause localized to one or more bones of the human skeleton. It is basically an abnormal and excessive remodelling of bone, alternating phases of active bone resorption and formation and quiescent phases of diminished bone turnover. This combination produces a diagnostic pathologic appearance characterized by irregular bony fragments with a thickened and disorganized trabecular pattern (mosaic). To date, only two histological confirmations, although disputable, have been reported in medieval and 16th century samples from England (Aaron et al.1992, Bell & Jones, 1991). This paper presents evidence of the disease from two sites in Normandy. The first one, Lisieux 413, dates from 300–350 AD and the second one, Saint Pierre-sur-Dives 16, dates from 1000–1100 AD. The remains were examined macroscopically, radiologically and microscopically. [Paget's disease was suspected in Lisieux 413 based on…] Paget's disease was suspected in Lisieux based on gross morphology of the calvarium. In the case of Saint Pierre-sur-Dives 16 Paget's was suspected based on the pelvis, the left femur proximal thickening and a fragmented vertebra. Radiographs showed in both cases osteolytic and osteosclerotic stages of the disease. Thick sections (70 µ) from both skeletal lesions (calvarium of Lisieux 413 and femur of Saint Pierre-sur-Dives 16) demonstrated the earliest observations of the mosaic pattern of cement lines joining areas of lamellar bone in thickened trabeculae. Paget's evidence in palaeopathology ought to be based on the association of macroscopic, radiographic and microscopic features. Copyright © 2002 John Wiley & Sons, Ltd.

The burial of a child of two years of age from the 4th century site of Lisieux-Michelet (Calvados, France) was examined for bone hyperplasia and a variety of mechanical deformations recognized in association with skeletal trauma. Results of DNA analysis of bone using the PCR method identified this child as female. Microscopic features of the teeth (interglobular dentine) and a sample taken from the tibia conclusively determined that this child suffered from vitamin D-resistant rickets and possibly X-linked hypophosphataemic rickets as its most common form of occurrence. In addition, evidence for child abuse is suspected based on the presence of cranial and tooth fractures and the appearance of successive plaque-like endocranial (meningeal) appositions. This is the first palaeopathological report of child abuse in antiquity. Copyright © 2002 John Wiley & Sons, Ltd. Language: en

Dans une etude recemment publiee, nous avons montre l'interet de l'utilisation des techniques physiques telles que la diffraction des rayons X, la fluorescence X et la microscopie electronique a balayage environnementale (MEBE) equipee en microanalyse X dans l'identification de la tuberculose osteo-articulaire sur du materiel osteoarcheologique. L'objectif de l'etude actuelle est l'application du MEB environnemental dans l'identification de la maladie tuberculeuse dans des os provenant de biopsie. Nous avons etudie d'abord l'effet d'un traitement a la potasse sur le carbonate de calcium, composant dont la presence au sein de la lesion osseuse serait specifique de la tuberculose. Une attaque dans une solution de potasse KOH 2M a 105 °C pendant 2 heures, a ete retenue comme condition de traitement. Le traitement a ete applique ensuite a un os sain frais pour en apprecier l'efficacite sur le collagene dont la presence pourrait gener la lecture du carbonate de calcium au MEB. Enfin le meme traitement est applique a un os tuberculeux. Nous avons montre une conservation de la structure apatitique de l'os apres traitement. et une destruction partielle du collagene. Dans l'os tuberculeux, nous avons mis en evidence la conservation partielle du depot de carbonate de calcium dont une partie n'a pas resiste au traitement. Ces resultats permettent de definir les termes d'une nouvelle methode de traitement a la fois plus agressive pour le collagene et moins agressive pour le carbonate de calcium et confirment, par la qualite des images et la precision des analyses, les potentialites des applications du MEB environnemental dans la recherche medicale.

Decormeille-Patin Claudie, Blondiaux Joël, Vallet Françoise. Le cimetière mérovingien de Montataire (Oise). In: Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1999. L'occupation du sol au Néolithique dans la vallée de l'Aisne / Le cimetière mérovingien de Montataire (Oise) / Un village-rue du Moyen Age: Dury (Somme) pp. 83-182.

Cocquerelle Sylvie, Blondiaux Joël. Étude anthropologique des sépultures de Dury "Le Moulin" (Somme). In: Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1999. L'occupation du sol au Néolithique dans la vallée de l'Aisne / Le cimetière mérovingien de Montataire (Oise) / Un village-rue du Moyen Age: Dury (Somme) pp. 257-260.

Confronte a une multiplicite d'expressions de la maladie, le paleopathologiste a souvent beaucoup de peine a preciser l'etiologie, en particulier tuberculeuse, des pieces paleopathologiques suspectees d'origine infecieuse. La plupart du temps, il est contraint de proposer plusieurs diagnostics possibles ou un diagnostic probable. Nous avons utilise pour une analyse plus sensible des lesions osseuses la diffraction X, la fluorescence X et la microscopie electronique environnementale equipe des moyens microanalytiques pour rendre compte de marqueurs cristallographiques ou elementaires des lesions osseuses. Les resultats preliminaires suggerent une specificite de la calcite dans les lesions tuberculeuses.

With continued archaeological discoveries of skeletal remains in the USA and Europe, discussion of the possible aetiology for recognized cases of symmetrical erosive polyarthropathy include the spondylarthropathies and rheumatoid arthritis. One skeleton from the fourth century site of Lisieux and a second from the eleventh century site of Rouen are characterized by numerous symmetrical marginal erosions, primarily involving the metacarpophalangeal and proximal interphalangeal joints. Results of maroscopic, microscopic and radiological examination are highly suggestive of a modern-day diagnosis of rheumatoid arthritis. These data are consistent with the presence of rheumatoid arthritis before the onset of the fourteenth century. © 1997 John Wiley & Sons, Ltd.

The use of cementum annulations for estimating adult age-at-death has been recently successfully revived through careful methodological advances with several tests on reference collections indicating very high correlation (r> 0.9) between civil and observed age. Cementochronology is however still not widely implemented, often because of misunderstanding of underlying biological processes or lack of training. The question thus remains for bioarchaeologists or forensic anthropologists today, to cur or not to cut? To answer this question, we are presenting a systematic review of the cementochronology literature from all disciplines to highlight both the reliable facts and the remaining possible biases. We will then synthesized recent results that stemmed from our new "Cementochronology Research Program" which addresses some of the major issues recently expressed in the literature such as the nature of the observed increments, the variability of intra individual cementum apposition or the influence of taphonomy and pathological conditions on acellular cementum. Finally, we present several new practical tools to help improve the implementation of cementochronology such as full protocols, automated counting software (beta version), recording spreadsheet, and self-training databases of histological sections from our reference collections. Even though cementochronology is somewhat expensive to set up, time consuming and destructive, it is also the only method without a scoring protocol based on reference populations and without any statistical processing, which effectively remove most known methodological biases. Since cementochronology is the most precise adult age estimator published so far, the authors strongly recommend its implementation with careful supervision and training.

Traumatic injuries to the scapula have received little attention in the paleopathological literature. They are rarely encountered in medical emergencies today due to the overlying muscles that protect the bone; they comprise just 1% of all fractures. This collaborative project brings together five cases of bilateral fractures of the scapulae in four ancient populations from three different time periods and three continents (France, Sudan and USA). It is thus an opportunity to interpret bilateral scapula fracture etiology by suggesting a cause that could have been present in all contexts, namely direct trauma such as might take place during beating with heavy sticks or other blunt force weapons. We also argue that oval defects with rounded margins in scapular bodies are less likely to be congenital anatomical variants than the result of healed trauma.

Microradiographs of early French medieval skeletal material diagnosed with leprosy show specific microscopic alterations, including isolated destruction, isolated bone formation and a combination of both processes, generally referred to as concentric remodelling. New bone deposition on the tibial diaphysis appears to follow the same processes. These observations parallel Coutelier's descriptions of bone remodelling observed in cases of amputated bones from leprous patients.

International audience

International audience

Instrumental neutron activation analysis (INAA) of the bones of a 6th century case (AD) of hypertrophic osteoarthropathy (HOA) showed high levels of Zn, Mn and K in the periosteal new bone. The concentration of Zn in the periosteal new bone appeared to be biogenetic in origin and connected with active mineralization processes in the abnormal bone tissue. Manganese and potassium concentrations were, at least partly, related to diagenetic processes.

Amiens Ilot des Boucheries 2139 dating from the 4th century and Saint Amé 515 dating from the 16th -18th centuries AD are skeletons with incomplete fractures. The first one is the skeleton of a mature male, the second one is that of a 50-year-old female (TCA). We have examined the associated pathologies, focusing on the importance of light microscopy in the diagnosis of vitamin D deficiency in the second case, Le squelette 2139 du site d’Amiens Ilot des Boucheries (IVe siècle) et le squelette 515 du site de Saint Amé (XVIe -XVIIIe siècles) sont présentés en raison de fractures incomplètes. Le premier appartenait à un homme mature, le second à une femme de 50 ans +/- 4 ans. Nous décrivons les pathologies associées et de l’intérêt de la microscopie optique dans le diagnostic de l’avitaminose D de l’adulte.

From a sample of approximately 700 individuals, dating from the fourth to the thirteenth centuries, we selected seven cases of permanent hip dislocation and four hip subluxations. A description of each case is followed by a possible diagnosis and a short review of the palaeopathological literature. Finally, we try and correlate macroscopic features, their evolution and association with the main possible aetiologies: congenital, traumatic, tuberculous and paralytic. De sept sites et necropoles, datant du IVe au XIII e siecles, l'observation de 700 individus nous a permis l'etude de sept luxations completes de hanche et quatre subluxations. Les caracteristiques macroscopiques et radiologiques communes ou plus particulieres des luxations conduisent a evoquer des etiologies possibles: congeitale, traumatique, tuberculeuse et paralytique.

National audience

L’ancienne église paroissiale Saint-Pierre de Thaon (Calvados), VIIe-XVIIIe s., fait l’objet d’une étude archéologique exhaustive comprenant à la fois une analyse des élévations et la fouille intégrale de l’édifice. Dans le chœur du XIIe s., une quinzaine de sépultures appartenant exclusivement à des adultes ont été mises au jour. Quatre individus présentent des signes de maladie hyperostosique. Trois d’entre eux y associent des lésions érosives marginales des extrémités, et deux de ces derniers sont affligés d’une ankylose extensive des os des pieds. L’association de la goutte et de la maladie hyperostosique est rare. Dans le contexte archéologique de personnes inhumées côte à côte dans le chœur d’une église, elle offre un regard quasi caricatural sur les liens génétiques probables et les habitudes alimentaires d’un groupe historique privilégié. The architectural analysis and the complete archaeological survey of the old Saint Pierre parish church in Thaon (Calvados, France), dated to between the 7th and the 18th centuries, are in progress. Within the 12th century choir, fifteen burials have been excavated; all of them revealed mature skeletons. Four of these skeletons present features of hyperostosic disease. Besides hyperostosic disease, three of them display the features of erosive polyarthropathies mainly in the distal extremities. Two of these skeletons present ankylosis of the feet. Erosive lesions and ankyloses are compatible with gout. In the archaeological context of people buried side by side in a church chancel, this palaeopathological observation offers an almost caricatural look at possible genetic links with common overeating within an historical privileged group.

International audience

La fouille exhaustive d’un vaste ensemble funéraire suburbain à Lisieux (Calvados) a montré l’implantation successive de deux cimetières chronologiquement distincts et probablement sans lien entre eux. Le plus vaste a perduré pendant plus d’un siècle, du début du ive s. aux premières années du ve s. ; le second, de superficie nettement plus réduite, s’est installé sur le même site dans la seconde moitié du vie s. jusqu’au début du ixe s. Dans quatre sépultures, l’association étroite d’un squelette féminin et d’un enfant décédé en période périnatale (fœtus en place dans le bassin adulte, nouveau-né déposé au contact direct du corps maternel) suggère la probabilité de décès d’origine obstétricale. La typologie de ces tombes et leur localisation à l’intérieur de l’espace sépulcral ne les distinguaient en rien de la majorité des autres inhumations. La position respective des squelettes sur le terrain et l’examen macroscopique, microscopique et radiologique des pièces osseuses en laboratoire ont permis de reconstituer le déroulement chronologique probable de chaque événement (décès intervenus en cours de grossesse, lors de l’accouchement ou durant le post-partum), de mettre en évidence certains indices constituant des facteurs de risque pour la mère ou l’enfant, puis d’argumenter, au cas par cas, les causes obstétricales, directes ou indirectes, ayant pu conduire à cette issue fatale. The complete excavation of a large suburban necropolis in Lisieux (Calvados, France) has brought to light two chronologically distinct, apparently unconnected cemeteries. The first was in use for just over one century, from the beginning of the 4th century A.D. to the early 5th century A.D. The second cemetery, covering a smaller area on the same site, lasted from the second half of the 6th century A.D. to the beginning of the 9th century A.D. In four burials, a female adult and an immature skeleton are in direct association (foetus inside the pelvis or newborn lain on the female body) suggesting the probability of maternal deaths. The typology of these graves and their organisation within the burial ground do not distinguish them from most of the other burials. Observation of the positions of both skeletons during excavation, and macroscopic, microscopic and radiological examination of the bones in the laboratory has enabled the reconstitution of each obstetrical event (death occurring before, during or after delivery), the indication of certain maternal or foetal risks, and an argumentation, case by case, for the obstetrical causes which could have led directly or indirectly to these maternal deaths.

Paleopathology Newsletter, n° 135, September, p. 4-13

Blondiaux Joël. Étude paléopathologique de deux sépultures du cimetière du haut Moyen Age, place Clemenceau à Beauvais (Oise). In: Revue archéologique de Picardie, n°3-4, 1991. Recherches archéologiques récentes à Beauvais (Oise). pp. 89-91.

Blondiaux Joël. Étude ostéo-archéologique de sept sépultures sous la place de l'Hôtel de ville à Abbeville (Somme). In: Revue archéologique de Picardie, n°3-4, 1997. Le R.R.B.P. de Chambly (Oise) / Les restes osseux animaux lateniens de la valléede l'Aisne / Abbeville (Somme) au Moyen-Age. pp. 213-218.