1. « La semaine de prévention » : prévention, chez les adolescents de 16 à 25 ans, aux substances psychoactives les plus répandues : tabac, alcool, cannabis. Étude interventionnelle, prospective, multicentrique chez les jeunes de 16 à 25 ans
- Author
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Caron, Hestia, Université de Picardie Jules Verne (UPJV), and Matthieu Ariza
- Subjects
Médecins généralistes -- France -- Picardie (France) ,Drogues -- Prévention ,Jeunesse -- Usage des drogues ,[SDV.MHEP]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology - Abstract
Introduction : la consommation de substances psychoactives chez les jeunes de 16 à 25 ans est une pratique courante, aux conséquences délétères sur le développement et la santé. La mise en place d’une semaine de prévention dédiée aux adolescents pouvait permettre d’accentuer le rôle préventif du médecin généraliste et de systématiser la discussion sur ce sujet, chez cette population difficile d’accès. Objectif : proposer une action de dépistage des addictions par les médecins généralistes chez les adolescents de 16 à 25 ans et évaluer l’impact de son expérimentation selon le stade de Prochaska chez les patients qui en bénéficient. Méthode : il s’agit d’une étude interventionnelle prospective multicentrique, réalisée par 34 médecins généralistes de Picardie. Cette étude a comparé la répartition des stades de Prochaska chez des jeunes patients se présentant dans les cabinets recrutés, avec celui d’autres jeunes patients recevant un conseil minimal en consultation par les médecins recrutés. Les médecins étaient formés à ces techniques de prévention par courriers standardisés. Résultats : 206 jeunes de 16 à 25 ans ont été inclus lors de la phase initiale et 38 jeunes lors de la semaine de prévention. Notre étude retrouvait une tendance au maintien des consommations de substances psychoactives avec 67,5 % des jeunes ayant déjà expérimenté le tabac, 91,3 % l’alcool et 43,2% le cannabis. Plus alarmant 7,7 % de notre échantillon présentait un usage nocif ou dépendance à l’alcool. Ces chiffres étaient représentatifs de la population française, au risque α = 5%. Il existait un lien statistiquement significatif entre la dispensation du conseil minimal par le médecin généraliste et l’évolution du stade de Prochaska vers le sevrage (p < 0,001) : 23 % des jeunes sont passés au stade de « préparation » après intervention contre 5 % avant intervention. Conclusion : cet essai, pragmatique, a montré des résultats probants du conseil minimal délivré en médecine générale sur la motivation des 16-25 ans à arrêter une substance psycho- active. Au vu du manque de recul de notre étude, il serait intéressant d’évaluer l’efficacité du conseil minimal et le suivi de l’évolution du stade de Prochaska à une plus grande échelle et sur une plus longue période.
- Published
- 2020