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The « bocage » has become a landscape and cultural marker of certain territories in France. Increasingly considered as a hindrance to agricultural activity, it is generally replaced by vast « open fields », despite the ecological and environmental functions associated with it. This document aims to provide some answers as to the efficiency of protecting these landscapes. Since the 1970s, and especially since the 2000s with the « SRU » law, landscape and the environment have been included in town planning documents through numerous texts and laws. This evolution shows that environmental issues are taken into account in town planning documents. However, the retreat of the « bocage » is still a reality. The regulatory measures associated with the protection of « bocage landscapes », and more generally of the environment (to which the bocage contributes), are therefore not evolving as quickly as the climatic emergency that we must face. Contractual measures complete the tools for protecting these landscapes by working beyond their area of competence. This is notably the case in the « Gâtine Poitevine » territory where a PNR project is being written. Finally, the penal context closes this scheme for the protection of the bocage, but its limits are easily identifiable. The latter seems to be much more incentive than coercive. In conclusion, the « bocage » has a favourable framework for its protection. The identified loopholes must constitute key elements to be rethought and adapted in order to allow better preservation of the hedgerow.; Le bocage est devenu un marqueur paysager et culturel de certains territoires en France. De plus en plus considéré comme gênant pour l’activité agricole, il est généralement remplacé par de vastes openfields, malgré les fonctions écologiques et environnementales qui lui sont associées. Ce document s’attache à donner des éléments de réponses quant à l’efficience de protection de ces paysages. Depuis les années 70, et surtout depuis les années 2000 avec la loi SRU, le paysage et l’environnement font leur entrée au sein des documents d’urbanisme, au travers de nombreux textes et lois. Cette évolution témoigne de la prise en compte des enjeux environnementaux dans les documents de planification urbaine. Cependant, le recul du bocage est toujours une réalité. Les mesures réglementaires associées à la protection des paysages de bocage, et plus généralement de l’environnement (auquel le bocage participe) n’évoluent donc pas aussi rapidement que l’urgence climatique à laquelle nous devons faire face. Des mesures contractuelles permettent de compléter les outils de protection de ces paysages en travaillant au-delà de leur champ de compétences. C’est notamment le cas sur le territoire de Gâtine Poitevine où un projet de PNR est en cours d’écriture. Enfin, le contexte pénal clôture ce schéma de protection du bocage, mais ses limites sont facilement identifiables. Ce dernier semble beaucoup plus incitatif que coercitif. Pour conclure, le bocage dispose d’un cadre favorable à sa protection. Les failles ainsi identifiées doivent constituer des éléments clés à repenser et adapter afin de permettre une meilleure préservation de la haie bocagère.

Reunion Island is facing an important loss of biodiversity which has been increasing since the arrival of Man on the island from the 17th century. Invasive alien species, initially introduced on the island to meet needs (agriculture, forestry, ornamental...), are today the main cause of the alteration of the Reunionese ecosystems. Beyond this loss of biodiversity, which is materialized by a deep modification of natural landscapes, it is the history and culture of the island which are also affected. The stakes of safeguarding and valorization of this natural heritage are high. The plan 'one million trees for Reunion Island' set up by the Department of Reunion Island, tries to bring an answer to these stakes by being part of a partnership and territorial approach of planting native and endemic trees throughout the island. In addition to the ecological issues, the CAUE of Reunion Island, which participates in the implementation of the project, must provide answers on the landscape and social level, particularly within the urban spaces of Reunion Island with the 'Bwa de Kartié' component.; La Réunion fait face à une importante perte de biodiversité qui n’a eu cesse de s’intensifier depuis l’arrivée de l’Homme sur l’île à partir du XVIIè siècle. Les espèces exotiques envahissantes, initialement introduites sur l’île pour répondre à des besoins (agriculture, sylviculture, ornement…), sont aujourd’hui la cause principale de l’altération des écosystèmes réunionnais. Au-delà de cette perte de biodiversité, qui se matérialise par une modification profonde des paysages naturels, c’est l’histoire et la culture de l’île qui s’en retrouvent également affectées. Les enjeux de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine naturel sont grands. Le plan ‘un million d’arbres pour La Réunion’ mis en place par le Département de La Réunion, tente ici d’apporter une réponse à ces enjeux en s’inscrivant dans une démarche partenariale et territoriale de plantations d’arbres indigènes et endémiques à travers l’île. Outre les enjeux écologiques, le CAUE de La Réunion qui participe à la mise en place de ce projet, doit venir apporter des réponses sur le plan paysager et social, notamment au sein des espaces urbains réunionnais avec le volet ‘Bwa de Kartié’.

In France, the Landscape law of 1993 places the landscape notion at the heart of the territory project of the Natural Regional Parks. Since then, NRP have developed a growing landscape expertise by the experimentation of innovative landscape tools on their territory. First, landscape will be defined as a transversal concept with two dimensions; material and immaterial. It can be a tool adapted to the NRP policy and to the elaboration of their project on the condition that it is based on a solid knowledge of the structuring of landscapes and on taking into account the landscape visions of the populations. In 2019, the NRP of the Forêt d'Orient started communal studies which the objectives are the inventory of heritage, the sensitization of the populations and the implementation of concrete actions on the territory. The critical analysis of this tool highlights a lack of landscape knowledge of the PnrFO territory questioning its methodology and it also demonstrates that a landscape tool adapted to the territorial project takes into account the territorial and social context in which it takes place. In the future, the PnrFO may find an interest in using landscape concept as a way to achieve the coherence of its territorial project thanks to relevant tools.; En France, la loi Paysage de 1993 place la notion de paysage au cœur du projet de territoire des Parcs naturels régionaux. Les PNR ont développé depuis lors une expertise paysagère grandissante par l’expérimentation d’outils de paysage innovants sur leur territoire. Tout d’abord, le paysage sera défini comme un concept transversal à deux dimensions ; matérielle et immatérielle, pouvant être un outil adapté à la politique des PNR et à l’élaboration de leur projet à la condition qu’il s’appuie sur une con-naissance solide de la structuration des paysages et sur une prise en compte des représentations paysagères des populations. Le PNR de la Forêt d’Orient a mis en place en 2019 les cahiers d’étude communale qui ont pour objectifs l’inventaire des patrimoines, la sensibilisation des populations et la mise en place d’actions concrètes sur le territoire. L’analyse critique de cet outil met en avant un manque en amont de connaissance paysagère du territoire du PnrFO questionnant sa méthodologie, et démontre qu’un outil de paysage adapté au projet de territoire prend en compte le contexte territorial et social dans lequel il s’inscrit. Pour l’avenir, le PnrFO peut trouver un intérêt à utiliser le concept de paysage comme d’un moyen pour mettre en place un projet de territoire cohérent grâce à des outils pertinents.

The climate change society is facing requires a new energetic model policy. France has set wind power in its core strategy; meaning a doubling of the aeolian national park is planned for 2030. The introduction of a new gigantic element leads towards an unavoidable transformation of landscapes. However, a disparity of its distribution can be noticed throughout the French territory, which brings us to wonder: What landscape can be planned for wind power? This thesis aims to answer this question through the study of the energetics management and the French landscape and patrimonial management. The latter has a tangible impact upon the distribution of the wind power pattern in France as the aeolian projects tend to settle in the “patrimonial gaps”. Nonetheless, the patrimonial management is the legacy of a rigid vision of landscape whose defense is based upon visual. Furthermore, this vision does not represent the landscape’s principles which are dynamism and subjectivity. Would there be any way to conduct a wind power plan according to the perspective of project plan and landscape creation instead of working solely with patrimonial constraints? Automatically considering the local operators in the project could be a way to reinforce the accessibility of wind power projects which are often debated.; Le défi climatique auquel nous faisons face nécessite de repenser notre politique énergétique. La France a décidé de placer l’énergie éolienne au cœur de sa stratégie ; ainsi un doublement du parc éolien national est prévu d’ici 2030. L’introduction d’un nouvel élément aux dimensions monumentales induit inévitablement une transformation des paysages. Cependant, on observe une disparité dans la répartition de ce motif sur le territoire français, ce qui amène à se demander : quel(s) paysage(s) pour l’éolien ? Ce mémoire a pour vocation de répondre à cette interrogation au travers de l’étude de la gestion énergétique et de la gestion paysagère et patrimoniale française. Cette dernière a un impact direct dans la répartition du motif éolien en France, les projets éoliens s’implantant en général dans des « vides patrimoniaux ». Cependant, cette gestion du patrimoine est l’héritage d’une vision figée du paysage, dont la protection est basée sur le visuel. De plus, elle ne fait pas du tout écho aux principes même de dynamisme et de subjectivité que suppose le paysage. N’y aurait-il pas un moyen de mener à bien des projets d’aménagement, ici des projets éoliens, dans une optique de démarche de projet et de création de paysages plutôt que de fonctionner par contraintes patrimoniales ? Une piste serait la prise en compte systématique des acteurs locaux dans les démarches de projet, afin de renforcer l’acceptabilité des projets éoliens, souvent sujets à débat.

The territorial coherence programme (french SCoT) is an urbanism document summarising all aspects related to land management law, including landscape. The compulsory environmental assessment process, whose objective is to assess the actual feasibility of the said document over time, aims to ensure that landscape is taken into account within the SCoT. A case study on three different contexts reveals that the notion of landscape does not support the definition of clear indicators. As such, the environmental evaluation struggles to sustain its objectives. However, landscape implies adopting a two-fold approach, both material and sensitive, as well as cooperation among various stakeholders at various levels. The lack of inclusion of a sensitive landscape approach within SCoT hampers the social legitimacy landscape related issues need to gain regarding local populations. This is due to the fact that insufficient concern is given over the socio-political aspects of a given project. The landscaper who is involved in the development of urbanism documents needs to act as a mediator, and go beyond his/her sole technical expertise on physical landscape to provide impact on the larger evolution dynamics of a given territory. Being at the centre of society-related and political issues, s/he ensures a relevant link to landscape is made between stakeholders, in order to engage their interest in a comprehensive territorial project, inclusive of the two-fold approach of landscape. Privileging such an approach when developing SCoT would allow environmental assessments to fulfil their goals.; Le SCoT est un document de planification qui exprime la quintessence des sujets relatifs à l’aménagement du territoire, et le paysage s’y inscrit. Sa prise en compte dans les SCoT est vérifiée à travers l’exercice réglementaire de l’évaluation environnementale, qui a pour objectif de porter un jugement sur la dimension opérationnelle dans le temps du document visé. L’étude de trois cas révèle que la notion de paysage telle qu’abordée à travers les SCoT ne se traduit pas facilement par l’émergence de critères permettant d’assurer son suivi ultérieur, ainsi, l’évaluation environnementale peine à assurer ses objectifs. Mais le paysage suppose par essence une double approche, matérielle et sensible, ainsi qu’une coopération entre différents acteurs et à différentes échelles. Une lacune dans l’approche paysagère des SCoT occulte la légitimité sociale que l’objet paysage a à acquérir auprès de la population qui le vit quotidiennement, par négligence du cadre socio-politique à construire autour du projet. Le paysagiste qui intervient sur les documents d’urbanisme a ainsi une posture de médiateur à adopter, au-delà de son expertise technique sur le paysage matériel dans les grandes dynamiques d’évolution du territoire. Posté au carrefour des préoccupations politiques et sociétales, il révèle le lien au paysage de l’ensemble des acteurs, pour assurer un projet de territoire qui suscite leur intérêt, et qui est porteur d’un projet commun que le paysage, dans sa dualité, permet de faire émerger. L’évaluation environnementale pourrait ainsi assurer ses objectifs.

During the last century, the agricultural system radically changed to come up to new demands: to produce more, to feed the country and to export. Farms grow, get mechanised, specialised, and agricultural buildings are completely transformed: they are now bigger, more functional and separated depending on their function. Functionality and reduced price are the essentials criteria. Little by little, agricultural buildings are being standardized, agricultural sheds become common, concrete and steel spread out across the countryside. These new buildings have a strong impact on the rural landscapes. Over the years spring up an environmental awareness that will lead to new common thoughts around the question of agricultural buildings. Nowadays, they must meet new issues and especially to new social requests in terms of durability, aestheticism, reduction of the impact on landscape, energy production, development of tourism. If all these issues are taken into consideration in the project, it would satisfy a big part of the population and could be considered as common good. Even if many French territories work on this approach, that’s not really the case in the Hautes-Alpes. It is then essential to bring the territorial organisms together, to think about it and propose tools and methods that could get us to reach these objectives, to improve the integration of the buildings into the landscape which is today a real problem, and a curb for everyone to like the agricultural buildings.; Au cours du siècle dernier, le système agricultural français a changé radicalement pour répondre à de nouvelles exigences : produire plus pour nourrir le pays et exporter. Les exploitations se mécanisent, s’agrandissent, se spécialisent et les bâtiments agricoles se métamorphosent : ils sont désormais plus grands, plus fonctionnels, séparés par fonction. La fonctionnalité et le prix réduit sont alors les critères essentiels. Peu à peu, les bâtiments se standardisent, le hangar se démocratise, le béton et l’acier envahissent les campagnes. Ces nouveaux bâtiments vont impacter fortement les paysages ruraux. Au fil des années nait une prise de conscience paysagère et environnementale, qui va conduire à de nouvelles réflexions communes, autour de la question des bâtiments agricoles. Aujourd’hui, ils doivent répondre à de nouveaux enjeux et notamment aux demandes sociales en termes de durabilité, esthétisme, réduction de l’impact paysager, production d’énergie, développement touristique. Si l’ensemble des enjeux est pris en considération dans le projet, celui-ci viendra satisfaire une grande partie de la population et pourra alors être considéré comme bien commun. Bien que de nombreux territoires français travaillent sur cette approche, ce n’est que très peu le cas dans les Hautes-Alpes. Il est alors essentiel de rassembler les structures territoriales, pour réfléchir ensemble et proposer des outils, méthodes, permettant d’atteindre ces objectifs, afin d’améliorer entre autres, l’insertion paysagère des bâtiments qui est aujourd’hui un gros point noir, frein à l’appréciation par tous des bâtiments agricoles.