Mélanie Jacquemin, Nathalie Mondain, Jean-Alain Goudiaby, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-École Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole de Toulouse-Auzeville (ENSFEA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU), and Faculté des Sciences sociales de l’Université d’Ottawa (Canada)
International audience; Despite the progress made in terms of gender parity regarding access to and staying in school in Africa, inequalities persist, as in Senegal, where the dominant social gender norms expose girls more than boys to a combination of family and social demands, between paid work and domestic work. Rather than limiting itself, as most existing programs do, to stopping students from dropping out or promoting access to school for girls from an early age, the Maison de l’Éducation (MDE) [House of Education] scheme, set up in 2014 in Ziguinchor by the Futur au présent [Future to Present] association, aims, by accompanying them throughout the elementary cycle, to enable girls who have already dropped out of school or who are too old to enter it normally, to return to public schooling. This article is based on a qualitative study of the individual paths of girls who have passed through the MDE scheme, in order to analyse its positive effects, but also to raise the question of its possible extension.; Malgré les progrès réalisés en matière de parité filles-garçons dans l’accès et le maintien à l’école en Afrique, des inégalités persistent comme au Sénégal où les normes sociales de genre dominantes exposent davantage les filles que les garçons au cumul de sollicitations familiales et sociales, entre travail rémunérateur et travail domestique. Plutôt que de se limiter, comme la plupart des programmes en place, à retenir dans le système scolaire des élèves à risque de décrochage ou à favoriser l’accès à l’école des filles dès le plus jeune âge, le dispositif de la Maison de l’éducation (MDE), mis en place depuis 2014 à Ziguinchor par l’association Futur au présent, vise, en les accompagnant durant tout le cycle élémentaire, à permettre le retour à l’école publique de filles qui en sont déjà sorties ou d’un âge trop avancé pour y entrer normalement. Cet article prend appui sur une étude qualitative des trajectoires individuelles des filles qui sont passées par le dispositif de la MDE, pour en analyser les effets positifs, mais aussi poser la question de sa généralisation possible.