Edouard Couty, Jean-Louis Durand-Drouhin, Anne-Sophie Jappain, Jean-Claude Desport, François Dalmay, Sylvie Chauvin, Lydie Batteux, Claude Ricour, Jacqueline Vidal, Pierre-Marie Preux, Louisette Monier, Didier Girard, Emmanuel Alix, and Brigitte Simon
Resume Les comites de liaison alimentation nutrition (CLAN) sont destines a ameliorer l'etat de sante des patients des etablissements de sante (ES). Afin de realiser l'etat des lieux des CLAN en 2004, une grille d'enquete proposee par le comite national de l'alimentation et de la nutrition dans les ES (CNANES) a ete envoyee par la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins du Ministere de la sante aux structures departementales et aux ES. Trente pour cent des 779 ES qui ont repondu avaient un CLAN, dont la presence etait positivement liee a l'existence dans l'ES d'orientations alimentation nutrition, d'activites de formation, d'une activite de nutrition clinique, et a la taille de l'ES. Les CLAN existaient depuis 2,3 ans en moyenne, tenaient 2,3 reunions par an, etaient composes de neuf personnes, representant les diverses professions hospitalieres et les patients. Ils avaient comme premiers objectifs des actions d'evaluation, de redaction de documents, de formation, de structuration. Il existait un programme d'action des CLAN dans 70 % des cas, un rapport d'activite dans 33 % des cas, mais seulement 5 % des ES avaient un budget devolu au CLAN. Le manque de temps, de moyens ou de personnels, l'existence de commissions alimentation, ou la trop petite taille des ES etaient invoques pour ne pas creer de CLAN. Concernant l'ensemble des ES, 58 % avaient developpe une strategie alimentation nutrition, ils etaient dans 73 % des cas en autogestion de l'alimentation, produisaient une mediane de 400 repas/jour, et disposaient de 0,8 poste de dieteticiens (mediane). Seuls 35 % des ES avaient un programme de formation en alimentation nutrition, 35 % depistaient la denutrition et 24 % l'obesite, 28 % avaient une activite de nutrition clinique, et l'existence de reseaux ville–hopital lies a l'alimentation nutrition n'existait que dans 10 a 11 % des cas. Au total, les CLAN sont plus nombreux en 2004 qu'auparavant et semblent avoir un role favorable en alimentation nutrition dans les ES. La mise en place de plus de formations ou de structures de type interCLAN, ainsi que le partage de moyens entre divers ES peuvent etre preconises. L'evaluation de l'etat nutritionnel des patients doit etre plus frequente et des moyens humains et materiels plus importants dedies a l'alimentation nutrition seraient des facteurs favorables.