Nous avons recherché les effets directs ou maternels sur diverses performances associés à un gène autosomal récessif (we), responsable de l’absence de pigmentation des coquilles d’oeufs chez la caille japonaise. A partir d’animaux des deux sexes de même origine, respectivement de génotype hétérozygote We+ we et homozygote récessif wewe, les croisements réciproques ♂ we we x ♀ We+ we et ♂ We+ we X ♀ we we ont été réalisés deux années consécutives. Ces croisements donnaient tous deux des filles We+ we pondant des oeufs à coquille pigmentée et des filles wewe pondant des oeufs à coquille blanche, permettant de comparer l’effet du génotype des filles sur leur propre performance ainsi que l’effet du type de croisement à génotype égal pour les filles. Concernant les effets directs, le génotype « coquille blanche » comparé au type sauvage à coquille colorée s’accompagne d’une réduction de l’ordre de 10% de l’épaisseur totale des coquilles (membrane et cuticule comprises) et de leur poids, d’une augmentation de la proportion d’oeufs cassés ou sans coquille, d’une perte d’eau proportionnellement plus élevée des oeufs non fécondés incubés (une année sur deux), d’une oviposition moins tardive dans la journée, suggérant une réduction de la durée de formation de l’oeuf. Enfin le poids corporel des femelles à coquille blanche est légèrement inférieur à celui des femelles « sauvages ». En relation avec le type de croisement, quel que soit le génotype des filles, on observe que le génotype «coquille blanche» we we chez la mère s’accompagne d’une survie embryonnaire et juvénile inférieure et d’un retard modéré de la croissance pondérale des descendants, mais par contre d’une meilleure ponte des filles. Il est suggéré que tout ou partie des effets associés à l’absence de pigment des coquilles peut être de nature pléiotropique par modification de l’épaisseur, de la solidité et de la perméabilité des coquilles à la vapeur d’eau et à la pénétration d’agents pathogènes; des expériences ultérieures seraient nécessaires à cet égard., We looked for direct or maternal effects on various performances associated with the autosomal recessive gene (we), responsible for the lack of eggshell pigmentation in the Japanese quail. From male and female birds of the same origin, of the heterozygous (We+we) and recessive (wewe) genotype respectively, the reciprocal crosses ♂ we we x ♀ We+ we and ♂ We+we x ♀ wewe were obtained for two consecutive years. Both crosses gave We+we (colored eggshell) and wewe (white eggshell) daughters, allowing comparison of the effect of the genotype of female progeny on their own performance together with the effect of the type of crossing irrespective of the progeny genotype.Concerning the direct effects, the "white shell" genotype as compared to the wild type with colored shells is associated with a reduction of the order 10% of total eggshell thickness (including the shell membrane and cuticle) and weight, an increase in the proportion of cracked eggs and eggs without shell, a proportionally higher water loss of incubated unfertilized eggs (one year out of 2), an earlier average oviposition time in the day, suggesting a reduced duration of egg formation. In addition, the body weight of females with white eggshells is slightly inferior to that of wild type females. In relation with the type of crossing, independent of the progeny genotype, it is observed that. the "white eggshell" (wewe) genotype of the dam is associated with an inferior embryonic and early postembryonic survival and a moderately delayed growth of the progeny, but with a higher egg production of the daughters. It is suggested that part or all of the effects accompanying the absence of eggshell pigmentation may be pleiotropic through modification of eggshell thickness, strength and permeability to water vapor and to the penetration of some pathogens; further experiments are, however, required.