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A leukocyte migration micromethod has been used to study the cellular immunity to penicillin (CIP) in newborns. No detectable CIP has been found in newborns who had not been treated with penicillin. Fifteen per cent of the newborns treated with pencillin were found to have a CIP as early as the 12th day of life.

Background: Following adverse reactions to anesthesia, tests are carried out to determine the mechanism of the reaction and to identify the agent responsible. No specific data are available in France concerning such skin tests in children. Methods: Between 1989 and 2001, we assessed hypersensitivity reactions to general anesthesia in 68 children. Thirty underwent more than one operation, for congenital malformations. Immunoglobulin (Ig)E-mediated anaphylaxis was diagnosed on skin tests combined with the clinical history. Results: Grade I, II and III reactions were observed in 20, 27 and 21 children, respectively. IgE-mediated anaphylaxis was diagnosed in 51 children: 31 (60.8%) for neuromuscular blocking agents (NMBA), 14 (27%) for latex, seven (14%) for colloids, five (9%) for opioids and six (12%) for hypnotics. Vecuronium was the NMBA causing the largest number of reactions. Cross reactivity to NMBA available in France was observed in 23 of 30 children (76%), particularly for vecuronium and atracurium or pancuronium. The estimated frequency of IgE mediated anaphylactic reactions was one in 2100 operations. Based on our results, 25 children subsequently received a different anesthetic with no adverse reaction. Conclusions: As in adults, NMBA, then latex were responsible for most anaphylactic reactions during anesthesia. Our results confirm that skin tests with anesthetic agents are feasible and safe in children and improve the safety of subsequent anesthetic procedures.

Resume Le pneumomediastin au decours d'une crise d'asthme demeure une complication peu frequente. Le signe clinique d'appel essentiel est la perception d'un emphyseme sous-cutane. Dans la grande majorite des cas, le traitement se confond avec celui de la crise d'asthme avec une resorption en quelques jours. Il en est tout autre lorsque la survenue du pneumomediastin et de l'emphyseme souscutane est secondaire a un syndrome d'inhalation.

Resume Objectifs. – Nous avons recemment montre que, chez l’enfant, le diagnostic d’hypersensibilite non immediate aux betalactamines etait plus souvent effectue par les tests de reintroduction/provocation per os que par les tests cutanes. Nous avons donc compare les caracteristiques cliniques et demographiques des enfants dont la sensibilisation a ete objectivee par les tests cutanes a lecture semi-retardee et/ou retardee ou par les tests de reintroduction/provocation per os. Methodes. – Les tests cutanes (prick-tests et intradermoreactions aux betalactamines solubles) ont ete effectues chez 500 enfants explores pour suspicion d’allergie aux betalactamines, et lus a la 20e minute, a six–huit heures et a 48–72 heures. Un test de reintroduction/provocation per os a ete effectue chez les enfants ayant des tests cutanes negatifs. Resultats. – Une hypersensibilite semi-retardee et/ou retardee a ete diagnostiquee chez 41 enfants (8,2 %), dont un reagissant a des betalactamines differentes aux tests cutanes et au test de reintroduction/provocation per os. Ainsi, les tests cutanes et les tests de reintroduction/provocation per os ont respectivement permis de diagnostiquer une hypersensibilite non immediate dans 24,4 et 78 % des cas. Tous les enfants ayant des tests cutanes positifs rapportaient des urticaires et/ou angio-œdemes, en majorite de chronologie acceleree, alors que les enfants identifies par les tests de reintroduction/provocation per os rapportaient des reactions de types divers, essentiellement de chronologie retardee (p Conclusion. – Nos resultats suggerent que les reactions d’hypersensibilite non immediate aux betalactamines chez les enfants rapportant des urticaires et/ou angio-œdemes acceleres resultent d’une sensibilisation aux betalactamines natives ou faiblement metabolisees. En revanche, les sensibilisations associees a des reactions retardees, de types divers, sont probablement liees a une hypersensibilite retardee dirigee contre des metabolites des betalactamines.

Resume Le respect des definitions exigerait de reserver le diagnostic dˈallergie au lait de vache aux reactions anormales reproductibles vis-a-vis dˈune ou de plusieurs proteines de ce lait apres confirmation par une reaction immunologique specifique. En pratique, le diagnostic est habituellement pose en presence de reactions secondaires a la consommation de lait de vache, quˈelles sˈaccompagnent ou non dˈune confirmation immunologique. Il serait logique de parler dˈallergie dans le premier cas et dˈintolerance dans le second. Mais lˈevolution possible de lˈintolerance vers lˈallergie justifie leur rapprochement. Il apparait tout dˈabord une indiscutable augmentation de frequence des cas observes qui suivent la spirale impressionnante des maladies allergiques de lˈenfant. Consideree comme tres rare avant 1950, lˈallergie au lait de vache atteint dans les regions developpees une frequence soupconnee qui pourrait concerner, voire depasser 10 % des nourrissons avec une certitude demontree chez plus de 5 % des enfants. Une frequence admise de 0,4 a 0,5 % concerne meme les enfants qui ont beneficie dˈune alimentation exclusive au sein avant le sevrage. Dans un premier temps, les efforts se sont portes sur le choix des aliments de remplacement permettant de suppleer efficacement a la suppression du lait de vache. Actuellement, les recherches sˈorientent vers les mecanismes de cette allergie qui semble se declencher tres precocement peut-etre meme pendant la gestation dans certain cas.

Background: Blood histamine levels are decreased after severe allergic reactions and in various chronic diseases.Aims: To study blood histamine levels in infants and children with acute infectious and non-infectious, non-allergic, disease.Methods: Blood histamine levels were investigated by a fluorometric method in infants and children admitted to hospital with bronchiolitis, non-wheezing bronchitis, acute infections of the urinary tract, skin and ear-nose-throat, gastroenteritis, or hyperthermia of unknown aetiology. Results of blood histamine levels and white blood cell counts were compared with those obtained for children recovering from benign non-infectious, non-allergic illnesses.Results: As compared with control children, white blood cell numbers were significantly increased in children with acute infections of the urinary tract, skin and ear-nose-throat, and were significantly decreased in children with gastroenteritis. Blood histamine levels were significantly lower in children with gastroenteritis and hyperthermia than in children with other diseases and control children. It was not possible to correlate blood histamine levels and the number of blood basophils.Conclusions: BHL are significantly decreased in infants and children with acute gastroenteritis and hyperthermia of unknown aetiology. The mechanisms responsible for the decrease in blood histamine levels in children with gastroenteritis and hyperthermia are discussed.

Resume Les consultations pour reactions locales ou generalisees aux piqures d'hymenopteres sont frequentes en allergologie pediatrique. Toutefois, l'allergie aux venins d'hymenopteres pose moins de problemes chez l'enfant que chez l'adulte puisque : 1) meme en l'absence de desensibilisation, le risque de recidive, notamment severe, est nettement plus faible que chez l'adulte ; 2) les principaux facteurs de severite des reactions aux (re)piqures sont generalement absents ; 3) les criteres d'efficacite de la desensibilisation sont plus frequemment rencontres et plus significatifs que chez l'adulte ; 4) la desensibilisation semble etre plus efficace que chez l'adulte, en termes de diminution de la frequence et de la severite des recidives, lors des repiqures accidentelles. Toutefois, il existe des exceptions qui incitent a la prudence : d'une part, en l'absence de desensibilisation, le risque de recidive severe n'est pas nul, meme s'il est nettement plus faible que chez l'adulte et, d'autre part, il existe un faible pourcentage d'enfants chez lesquels la desensibilisation est mal toleree et/ou peu efficace, pour des raisons qui restent obscures.

Resume Tous âges confondus, 15 a 20 % des sujets traites par des antibiotiques ou des sulfamides anti-infectieux rapportent des reactions susceptibles d'evoquer une hypersensibilite a ces medicaments, les anti-infectieux les plus frequemment accuses etant les betalactamines. Avant tout, notamment lors de reactions repetees a des anti-infectieux divers, il convient d'eliminer une intolerance ou une allergie a des medicaments associes ou a des additifs par un interrogatoire minutieux, un examen attentif des fiches signaletiques des medicaments incrimines et, eventuellement, des test de reintroduction ou de provocation. Dans l'etat actuel des connaissances, les tests cutanes a lecture immediate n'ont vraiment fait la preuve de leur valeur diagnostique et predictive que pour les betalactamines: ils sont essentiellement indiques chez les patients ayant presente des symptomes fortement evocateurs d'une hypersensibilite immediate, chez lesquels ils permettent de confirmer ou d'infirmer une sensibilisation aux betalactamines, et de determiner si le patient est sensibilise a une seule ou a plusieurs (classes de) betalactamines. Les resultats de certaines etudes recentes permettent aussi de suggerer que les tests cutanes a lecture immediate aux quinolones pourraient presenter une sensibilite et une specificite satisfaisantes. A l'exception des patch-tests (eczemas), des photopatch-tests et des photo-tests apres ingestion (photodermatoses), la valeur diagnostique et predictive des tests cutanes a lecture retardee aux medicaments anti-infectieux reste pour l'instant incertaine, et la majorite des reactions d'hypersensibilite semi-retardee et/ou retardee a ces medicaments ne sont diagnostiquables que par les tests de reintroduction. D'une facon generale, les tests de reintroduction sont le seul moyen fiable dont on dispose actuellement pour confirmer ou infirmer une allergie aux anti-infectieux autres que les betalactamines, mais ils sont formellement contre-indiques chez les patients rapportant des symptomes a type de toxidermie (potentiellement) severe. Chez ces patients, il convient avant tout de rechercher une etiologie infectieuse qui, lorsqu'elle est retrouvee, innocente (en principe) le medicament.

Resume La plupart des medicaments et substances biologiques sont potentiellement allergisants, et la litterature regorge de publications de cas isoles, ou peu nombreux, de reactions allergiques, ou presumees telles, a des substances diverses. Plutot que de faire une revue exhaustive de la litterature medicale, a la recherche d'un grand nombre de cas plus ou moins bien explores, nous nous proposons ici, d'une part de faire le point sur des allergies medicamenteuses rares, mais bien documentees (medicaments de l'hemostase, substances utilisees en hemodialyse, insulines, colorants injectables), et, d'autre part, d'attirer l'attention sur des reactions a des medicaments ou substances biologiques inattendus (vaccins, immunosuppresseurs et anticancereux, antiseptiques locaux, medicaments recombinants), dont le nombre de cas rapportes, pour l'instant encore faible, pourrait bien augmenter au cours des prochaines annees. La valeur diagnostique et predictive des bilans immuno-allergologiques est tres variable d'une substance a une autre: elle est bonne pour les reactions liees a une hypersensibilite retardee (HSR) ou immediate (HSI) aux heparines, pour les reactions d'HSI au formol, a la gelatine des vaccins, au cyclophosphamide, a certains colorants injectables (Bleu patente V), aux antiseptiques locaux (chlorhexidine, mercurochrome), et, peut-etre, aux medicaments recombinants (Engerix B, certaines cytokines utilisees comme facteurs de reconstitution hematopoietique). Elle est beaucoup plus douteuse pour les reactions a la protamine, a l'aprotinine, a l'oxyde d'ethylene, aux insulines, et a la fluoresceine. Enfin, certaines substances posent des problemes particuliers: il s'agit notamment du dextran contenu dans certains BCG, qui peut etre a l'origine de reactions anaphylactoides liees a des IgG anti-dextran, et de certains immunosuppresseurs (cyclosporine, FK-506), qui pourraient exercer des effets adjuvants sur le developpement et l'expression des reactions allergiques a des allergenes environnementaux divers.

Resume Parmi les reactions post-vaccinales susceptibles d'evoquer une reaction d'hypersensibilite (HS) a l'un des constituants des vaccins, les plus frequentes surviennent apres l'injection de vaccins associes du type DTCP/Tetracoq ou Pentacoq. Il s'agit notamment de reactions locales importantes, dont certaines, a type de phenomene d'Arthus, et survenant chez des sujets hyperimmunises, resultent bien d'une reaction d'HS semi-retardee (par complexes immuns activant le systeme du complement) ; toutefois, la plupart de ces reactions locales semblent liees a une inflammation non specifique, faisant suite a l'injection d'importantes quantites de substances d'origine microbienne. Viennent ensuite des reactions a type d'urticaire et/ou œdeme de Quincke, susceptibles d'evoquer une reaction allergique du type immediat: la encore, si ces reactions sont parfois liees a l'existence d'IgE specifiques de l'un des antigenes microbiens (anatoxines notamment) ou a la formation de complexes immuns antigenes microbiens-IgG specifiques, la plupart d'entre elles paraissent resulter de la liberation de mediateurs vaso-actifs et pro-inflammatoires dans l'organisme, suite a l'injection d'importantes quantites de substances d'origine microbienne. Enfin, ont ete rapportes de rares cas de reactions anaphylactiques, parfois severes, qui imposent un bilan allergologique comportant des tests cutanes (TC) a lecture immediate et des RAST aux divers antigenes vaccinaux, meme si la valeur diagnostique et predictive de ces tests est controversee. D'une facon generale, la prevention des recidives repose sur le report des injections de rappel si le sujet est convenablement protege; dans le cas contraire, on recommande d'effectuer les injections de vaccins sous forme dissociee, a quelques jours d'intervalle, la revaccination antitetanique ou antidiphterique etant effectuee selon une methode d'accoutumance, en milieu hospitalier, si les TC aux anatoxines sont positifs et/ou si les symptomes presentes lors des injections anterieures ont ete preoccupants. Les autres reactions post-vaccinales susceptibles d'evoquer une reaction d'HS sont beaucoup moins frequentes: la plupart d'entre elles sont des reactions locales benignes, meme si elles sont desagreables et genantes (eczemas, nodules persistants, etc.). Ces reactions resultent generalement d'une reaction d'HS retardee (HSR) a l'un des additifs, mis a part quelques rares cas qui relevent d'une HSR aux antigenes vaccinaux, et notamment aux anatoxines (abces recurrents steriles): la valeur diagnostique et predictive des TC a lecture retardee est bonne pour le formaldehyde et l'hydroxyde d'aluminium, mais contestee pour le merthiolate et les anatoxines. La prevention des recidives passe par le report de la revaccination si le sujet est convenablement protege, et, si la revaccination est necessaire, par le choix de vaccins depourvus des substances declenchantes, lorsque cela est possible. Theoriquement plus preoccupantes sont les reactions generalisees susceptibles de se produire lors de l'injection de vaccins contenant des traces d'ovalbumine chez les sujets allergiques a l'œuf: chez ces sujets, il convient d'effectuer des TC a lecture immediate au vaccin, et d'injecter le vaccin selon une methode d'accoutumance, en milieu hospitalier, lorsque les TC sont positifs. Enfin, on voit augmenter le nombre des reactions anaphylactiques apres injections de vaccins contenant de la gelatine (ROR/ORR, vaccins contre la varicelle et l'encephalite japonaise): il convient donc d'etre tres prudent chez les patients ayant des antecedents d'allergie aux proteines animales autres que les proteines d'œuf. Le diagnostic de ces reactions repose sur les TC a lecture immediate a la gelatine et, eventuellement, sur des RAST-gelatine (non commercialises), et la prevention des recidives repose sur l'injection de ces vaccins selon une methode d'accoutumance, en milieu hospitalier, si la revaccination est necessaire. Ont egalement ete rapportees des reactions anaphylactoides, parfois neo-natales, liees au dextran contenu dans certains lots de BCG; le diagnostic de ces reactions repose sur le dosage des IgG seriques anti-dextran, et leur prevention passe par le choix de BCG depourvu de dextran.

Resume La vaccination par les vaccins associes du type DTCP/Tetracoq ou Pentacoq induisent parfois des reactions indesirables, dont certaines, telles les reactions locales inflammatoires importantes et les urticaires et/ou œdemes de Quincke, evoquent des reactions d'hypersensibilite. Les resultats de quelques rares etudes, ayant comporte des tests cutanes a lecture immediate et/ou des dosages des anticorps specifiques, ont montre que ces reactions etaient parfois liees a une allergie a l'un des constituants des vaccins associes, et notamment aux anatoxines tetanique ou diphterique. Nous rapportons ici les resultats d'une etude de 8 enfants ayant presente des reactions locales tres importantes ou des reactions generalisees plus ou moins severes (urticaire et/ou œdeme de Quincke, rash morbilliforme), lors de vaccinations ou revaccinations par les vaccins associes: le bilan allergologique a permis d'evoquer une allergie immediate a l'anatoxine diphterique chez l'un de ces enfants. Chez tous les autres, le bilan a ete negatif, et la revaccination a ete parfaitement toleree lorsque les vaccins ont ete injectes de facon dissociee, a quelques jours d'intervalle. Ces resultats suggerent donc que la majorite des reactions d'allure allergique qui surviennent lors de la (re)vaccination par les vaccins associes resultent de phenomenes non specifiques, et non d'une hypersensibilite specifique de l'un des constituants des vaccins. Toutefois, quelques rares cas pourraient relever d'une authentique allergie immediate a l'un des constituants des vaccins, et notamment a l'anatoxine diphterique.

Resume Les injections de vaccins contre l'hepatite B (HBV) induisent parfois des reactions indesirables, dont certaines evoquent une reaction d'hypersensibilite immediate (HSI) ; ont ainsi ete rapportes un cas unique d'anaphylaxie, attribue a Saccharomyces cerevisiae, et quclques rares cas d'urticaire ou asthme, n'ayant pas fait l'objet d'un bilan allergologique. Nous rapportons ici les resultats d'une etude de 4 enfants ayant presente des urticaires (3 cas) et un asthme, quelques heures apres une injection de vaccin anti-HBV : les tests cutanes (TC) a lecture immediate ont toujours ete negatifs avec le vaccin. Les RAST-formol, effectues chez deux enfants, ont egalement ete negatifs. Les rappels de vaccination ont ete parfaitement toleres par 3 enfants; le quatrieme, par ailleurs atteint d'urticaire idiopathique recidivante, a presente une reaction urticarienne, identique a la precedente, quelques heures apres l'injection de rappel. Ces resultats permettent de suggerer que la plupart des reactions liees a l'injection de vaccins anti-HBV ne resultent pas d'une reaction d'HS dirigee contre l'un des constituants des vaccins.

Des reactions, le plus souvent cutanees, sont rapportees chez 10 a 12 % des enfants traites par les betalactamines. Les resultats des etudes allergologiques montrent que seule une certaine proportion de ces enfants (10 a 45 % selon les etudes) sont reellement sensibilises aux betalactamines, et que le bilan allergologique (tests cutanes, eventuellement completes par des epreuves de reintroduction per os) etait essentiellement justifie chez des enfants rapportant des reactions evocatrices d'une allergie immediate et, a un degre moindre, en cas de (pseudo) maladie serique. Dans les autres cas, il convient avant tout d'evoquer une etiologie infectieuse (virale notamment).

Resume En depit de son apparente facilite, le diagnostic d'une allergie au lait de vache se heurte encore a la distinction entre allergie vraie confirmee par des criteres immunologiques et intolerance au cours de laquelle ces criteres font defaut. Des tests de provocation simples ou en double aveugle peuvent affirmer leur diagnostic mais ils devraient etre tres prolonges pour avoir une valeur absolue. Les proteines responsables sont connues depuis longtemps mais les progres actuels concernent les epitopes porteurs de l'allergenicite. Les phenomenes cellulaires et tissulaires responsables des manifestations cliniques ont ete identifies aussi bien au niveau des cellules mononucleees que de la muqueuse intestinale ou du revetement cutane. Les mecanismes de la tolerance naturelle sont entrevus notamment en ce qui concerne le role des lignes cellulaires CD8. Enfin dans les cas heureusement assez rares ou cette tolerance ne survient pas naturellement, des methodes d'induction de tolerance sont realisables en milieu hospitalier.

Resume D'une facon generale, l'indication de la desensibilisation aux venins d'hymenopteres depend de la severite de la reaction initiale, qui determine le risque de recidives, et leur severite. Chez les adultes dont le bilan allergologique est positif, la desensibilisation est indiquee dans les reactions generalisees severes (stades III et IV de la classification de Mueller ; stades 4, 5 et 6 de la classification de Molkhou & Pinon) ; les reactions systemiques moderees, et notamment les urticaires et angioœdemes sans extension laryngee, representent une contreindication relative, la desensibilisation n'etant envisagee que lorsqu'il existe des facteurs de risque associes (exposition importante, atopie, maladie cardiovasculaire et/ou bronchopulmonaire, traitement antihypertenseur au long cours, notamment par les β-bloquants). Les autres reactions (locales pures, meme importantes ; systemiques mineures et atypiques), et les patients dont les tests cutanes et/ou les RAST sont negatifs, ne representent pas une bonne indication de la desensibilisation. Chez l'enfant, la decision de desensibiliser ou non est generalement plus facile a prendre que chez l'adulte : en effet, bien que la frequence relative globale des reactions allergiques aux venins d'hymenopteres soit (legerement) superieure a celle de l'adulte, la frequence des reactions severes est significativement plus faible que chez l'adulte, et les deces par piqures d'hymenopteres sont exceptionnels. De plus, l'enfant presente une tendance a la « guerisonspontanee plus marquee que l'adulte, avec une frequence tres faible des aggravations de la severite des reactions d'une piqure a une autre. Toutefois, dans les cas limites, il faut tenir compte, comme chez l'adulte, des facteurs de risque associes, et notamment du risque d'exposition, qui semble superieur a celui de l'adulte, et, peut-etre, de l'existence d'un terrain atopique et du sexe. Quant aux pathologies chroniques associees, cardiovasculaires et bronchopulmonaires, et aux traitements au long cours par les antihypertenseurs, ils ne sont qu'exceptionnellement rencontres chez l'enfant. D'une facon generale, la decision d'arreter la desensibilisation est egalement plus facile a prendre chez l'enfant, compte tenu du fait que la plupart des criteres d'efficacite (tolerance des injections d'entretien, diminution de la reactivite cutanee, modifications des taux des IgE et IgG specifiques, tolerance des repiqures accidentelles) sont plus frequemment et plus significativement retrouves que chez l'adulte ; cependant, il existe des exceptions, chez un nombre limite d'enfants. Enfin, on considere habituellement que les criteres diagnostiques, la duree de la desensibilisation, et la dose cumulee de venin administree doivent etre les memes chez les enfants et les adultes. Toutefois, rien ne permet d'affirmer que ces donnees sont exactes, et seules des etudes retrospectives et prospectives, qui restent a effectuer, permettront de les confirmer ou de les infirmer.

Resume 160 enfants âges de 8 mois a 17 ans (âge moyen : 5 ans 3 mois) ont eu un bilan pour suspicion d'allergie aux β-lactamines, en moyenne 8 mois apres la (derniere) reaction (extremes : 1 mois-15 ans). Les tests cutanes (TC) ont ete effectues en pricks, puis en intradermo-reaction, aux concentrations de 0,25, 2,5 et 25 mg/ml, avec la β-lactamine soluble (la plus proche de la β-lactamine) suspecte, ainsi qu'avec une ou deux β-lactamine(s) des autres classes ; leur lecture a ete effectuee a 15–20 mn (immediate), a 6–8 h (semi-retardee), et a 48–72 h (retardee). Ils ont ete positifs chez 14 enfants (8,75 %), 13 fois en lecture immediate et 1 fois en lecture semi-retardee et retardee ; 6 enfants se sont reveles sensibilises aux penicillines et cephalosporines, 7 aux cephalosporines seules, et 1 aux penicillines seules. Les tests cutanes ont ete positifs dans 32 % des reactions anaphylactiques severes, 6,40 % des urticaires et/ou angio-oedemes simples, et 4,25 % des reactions des autres types ; ils ont toujours ete negatifs dans les rashs maculopapuleux, et les reactions a type de (pseudo)maladie serique, d'eczema, d'erytheme polymorphe ou d'erythrodermie. Enfin, ils ont ete positifs chez respectivement 16, 5,6 et 10 % des enfants rapportant des reactions immediates, accelerees, et retardees. Les tests de reintroduction per os (TPO) ont ete effectues chez 137 enfants ayant des tests cutanes negatifs, soit en milieu hospitalier, soit au domicile, selon la nature, la severite et la chronologie de la reaction ; ils n'ont pas ete effectues en cas de reaction severe a type de maladie serique ou d'erytheme polymorphe. Ils ont ete positifs dans 4,38 % des cas, et ont permis de detecter des sensibilisations semi-retardees et retardees, pour la plupart liees a des substances non testees lors des tests cutanes (acide clavulanique, β-lactamines non disponibles sous forme soluble, additifs). Ces resultats confirment done que, chez l'enfant, les tests cutanes aux β-lactamines ont une bonne valeur diagnostique et predictive dans les reactions dont la nature et la chronologie sont fortement evocatrices d'une allergie immediate/anaphylaxie ; ils montrent aussi que les tests cutanes a lecture semi-retardee ou retardee ne sont qu'exceptionnellement positifs, et laissent planer un doute sur la valeur diagnostique et predictive des tests cutanes dans les reactions qui ne relevent pas d'une hypersensibilite immediate.

Resume Toute reaction evocatrice d'une reaction allergique a un vaccin impose d'effectuer un bilan allergologique portant sur les divers constituants du vaccin. Pour les reactions immediates/accelerees, on dispose de tests cutanes a lecture immediate pour les anatoxines diphterique et tetanique, les vaccins cultives sur œuf, le formaldehyde et la gelatine. La valeur diagnostique de ces tests est bonne pour les vaccins cultives sur œuf, le formaldehyde et la gelatine, mais elle est controversee pour les anatoxines; toutefois, selon certains auteurs, des tests cutanes franchement positifs seraient un bon temoin d'allergie a l'anatoxine tetanique. Des RAST sont disponibles pour les anatoxines tetanique et diphterique, et pour le formaldehyde ; la encore, la valeur diagnostique des RAST aux anatoxines est controversee, mais, selon certains auteurs, des RAST de classe elevee seraient un bon temoin d'allergie a l'anatoxine tetanique. Il n'existe pas de RAST pour la β-propionolactone des vaccins anti-rabiques, mais il est (en theorie) possible de doser les IgE seriques specifiques de ce contaminant par immunofluorescence. Pour les reactions evocatrices d'une hypersensibilite semi-retardee (maladie serique, reactions locales importantes a type de phenomene d'Arthus, vascularites, etc.), les tests cutanes a lecture semi-retardee aux anatoxines n'ont que peu de valeur diagnostique. Le seul moyen dont on dispose est le dosage des anticorps seriques specifiques des classes M et G, dont des taux eleves sont tres en faveur d'une reaction d'hypersensibilite semi-retardee. Pour les reactions evocatrices d'une hypersensibilite retardee (eczema, nodules persistants, abces recurrents steriles), on dispose de tests cutanes a lecture retardee (patch-tests et/ou IDR) pour les anatoxines diphterique et tetanique, le mercurothiolate et le formaldehyde, l'hydroxyde d'aluminium et la neomycine. La valeur diagnostique de ces tests est consideree comme bonne pour le mercurothiolate, la neomycine et l'hydroxyde d'aluminium, mais elle est tres controversee pour les autres constituants des vaccins. La prevention des reactions allergiques aux vaccinations repose sur un certain nombre de mesures : — rechercher, par l'interrogatoire et eventuellement par un bilan allergologique adapte, une allergie possible a l'un des constituants du vaccin ; — surseoir a l'injection du vaccin lorsque les benefices attendus de la vaccination sont faibles en regard des risques encourus, notamment lorsque le taux des anticorps seriques protecteurs est eleve ; — dans le cas contraire, associer plus ou moins completement les mesures suivantes : selection d'un vaccin depourvu de l'allergene incrimine, lorsque cela est possible (cf. tableau VIII), selection de vaccins ne contenant qu'un seul agent vaccinal, moins reactogenes que les vaccins associes, injection du vaccin par voie IM, qui serait moins declenchante que la voie sous-cutanee, et, enfin, injection fractionnee du vaccin, selon une methode d'accoutumance, realisee sous surveillance stricte en milieu hospitalier, lorsque l'on redoute une reaction d'HSI plus ou moins severe. Notre experience recente, chez une douzaine d'enfants qui nous ont ete adresses pour reactions locales importantes, urticaires generalises et/ou œdemes de Quincke, lors de vaccinations associees diverses (DT-Coq, DTCP/Tetracoq, Pentacoq), montre que ces mesures sont efficaces, mais laisse aussi planer un doute sur la nature allergique de la plupart des reactions liees a l'injection de ces vaccins (resultats non publies).

Resume Un bilan allergologique a ete effectue chez 50 enfants ayant presente 73 reactions lors de traitements par des betalactamines diverses, l'amoxicilline, associee ou non a l'acide clavulanique, et les cephalosporines de premiere generation etant principalement en cause ; il s'agissait de reactions severes, a type d'œdeme de Quincke, avec extension laryngee et/ou asthme (7 cas), d'urticaires et/ou angioœdemes de severite moderee (53 cas), de maladie serique (1 cas), de rashs maculopapuleux (2 cas), de reactions a type d'eczema (3 cas), et d'eruptions mal etiquetees (7 cas). 23 enfants avaient egalement presente une ou plusieurs reactions a des medicaments autres que les betalactamines. Au moment du bilan, l'âge moyen des enfants etait de 4 ans et demi (extremes : 4 mois-17 ans), le bilan ayant ete effectue en moyenne 20 mois apres la reaction clinique (extremes : 1 mois et demi-5 ans et 2 mois). Le bilan a comporte des pricks et des intradermoreactions a lecture immediate a la penicilloylpolylysine (PPL), aux determinants mineurs (MDM), et aux betalactamines solubles, des RAST, et des tests de reintroduction par voie orale (TPO), ces derniers n'etant effectues que chez les enfants dont les TC etaient negatifs. Une sensibilisation a une ou plusieurs betalactamine(s) a ainsi pu etre mise en evidence chez 10 enfants (21,27 %), par les TC (9 cas) ou le TPO (1 cas d'allergie a l'acide clavulanique). La valeur diagnostique et predictive des TC parait bonne, puisqu'aucun des enfants ayant des TC negatifs n'a eu de TPO positif. Nos resultats confirment egalement l'importance des TC aux betalactamines solubles, qui ont permis d'identifier pres de la moitie des enfants allergiques ; ces tests ont egalement permis d'identifier les classes de betalactamines susceptibles d'etre tolerees par les enfants allergiques a une ou plusieurs autre(s) classe(s) de betalactamines. Par contre, les RAST n'ont presente aucune valeur diagnostique ni predictive. Les principaux facteurs de risque identifies ont ete des antecedents personnels d'atopie, le caractere immediat des reactions, et, surtout, des antecedents de reaction severe. Par contre, l'existence de reactions a d'autres medicaments ne semble pas representer un facteur de risque particulier.

Resume La survenue de manifestations anormales au cours d'un traitement medicamenteux entraine habituellement l'exclusion definitive du medicament suspect chez l'enfant. Pour confirmer ou infirmer le risque d'une reaction allergique, 123 tests de reintroduction concernant 18 medicaments chez 87 enfants ont ete realises en hospitalisation de jour dans des conditions de securite maximales. Aucune manifestation immediate ou retardee n'a ete observee chez 77 enfants au cours de 123 reintroductions. La confirmation du diagnostic d'allergie medicamenteuse a ete constatee chez 10 enfants, 5 fois pour une amoxicilline, 1 fois pour une ampicilline, 1 fois pour une cephalosporine et 3 fois pour l'aspirine.

Resume L'allergie a l'arachide chez l'enfant est revue a partir des donnees de la litterature et de celles fournies par 39 observations recemment colligees. L'allergie a l'arachide represente la deuxieme cause d'allergie alimentaire chez l'enfant; les manifestations cliniques sont souvent explosives, par opposition a celles plus attenuees des autres allergies alimentaires; cette allergie disparait peu ou pas avec l'âge; l'arachide est presente partout dans l'alimentation, de plus en plus souvent sous forme «cachee. Une histoire clinique convaincante, definie par Sampson, est suffisante pour porter le diagnostic. Le plus souvent le diagnostic necessite la pratique d'un test de provocation labial ou oral. Chez l'enfant, dans certaines situations cliniques, il est interessant de rechercher une allergie a l'arachide, meme en l'absence de prise anterieure connue. Le traitement repose avant tout sur l'eviction de l'arachide quelles que soient sa forme et sa presentation, ce qui est de plus en plus difficile vu les multiples formes d'arachide cachee. Quand des signes cliniques apparaissent, apres consommation accidentelle d'arachide, le traitement symptomatique est fonction de leur severite. Les progres dans l'avenir reposent sur la mise au point d'une desensibilisation «sans risque, et d'un etiquetage plus precis des aliments.

Resume Dans cette etude, qui a porte sur plus de 25 000 dossiers hospitaliers de nourrissons et enfants reunionnais, les auteurs se sont proposes de determiner la prevalence de l'asthme en l'ile de la Reunion, et d'identifier les facteurs susceptibles d'etre en cause en fonction de l'âge (nourrissons vs. enfants), du lieu d'habitation, de la climatologie, et de la pollinisation des diverses especes vegetales de l'ile. Les resultats de cette etude font apparaitre que la prevalence des asthmes severes, puisqu'ayant motive une ou plusieurs hospitalisations, est de l'ordre de 5,5 p. cent ; il n'a pas ete possible de determiner la prevalence des asthmes benins et moderes, non hospitalises. Chez l'enfant, une importante recrudescence des crises est observee pendant les periodes qui s'etendent d'avril a juin (fin de la saison humide et chaude et debut de la saison fraiche et seche, correspondant a l'arrivee des vents alizes et a la pollinisation de la canne a sucre), et d'octobre a novembre (debut de la saison humide et chaude, correspondant a la pollinisation des arbres exotiques et des graminees sauvages). Chez le nourrisson, les crises predominent pendant les mois de decembre et janvier, au cœur de la saison humide et chaude, et pendant les mois de mars et avril, a la fin de cette meme saison ; il est probable que les manifestations observees en decembre et janvier sont surtout liees a des infections virales respiratoires, a VRS notamment, importees de l'hiver boreal metropolitain. Enfin, il n'existe pas de differences significatives entre les regions Nord et Sud de l'ile, tant en ce qui concerne la prevalence generale de l'asthme, qu'en ce qui concerne les variations en fonction de l'âge, de la climatologie et de la pollinisation ; cela s'explique probablement par la faible superficie de l'ile, qui est en toutes regions soumise aux memes influences climatologiques et polliniques. Ces resultats ne permettent pas de determiner le role des acariens et des moisissures dans l'asthme des enfants et nourrissons reunionnais ; par contre, ils permettent de suggerer que, mises a part les infections virales (bronchiolites de decembre et janvier, chez le nourrisson), les pollens des cannes a sucre, des arbres exotiques et des graminees jouent un role important. Une confirmation de cette hypothese pourra etre apportee lorsque des bilans allergologiques seront effectues avec l'extrait de pollen de canne a sucre, recemment commercialise, et lorsque des extraits allergeniques suffisamment purifies et standardises seront disponibles pour les pollens des arbres exotiques.

Transplantation of MHC-matched, allogeneic B10.D2 bone marrow plus T cells into BALB/c recipients ultimately results in chronic graft-vs-host disease (GVHD) and mortality 8 to 12 wk post-transplant. We have identified IL-7-specific mRNA in the spleens of BALB/c bone marrow transplantation (BMT) recipients during the first week post-transplant. The response by T cells from B10.D2-->BALB/c BMT recipients to stimulation with IL-7 in vitro during the early period after transplant was then examined. The findings indicated that within the first week post-transplant, spleen cells removed from recipients injected with allogeneic, but not syngeneic, T cells proliferated vigorously to rIL-7. Both IL-2-dependent and -independent components were identified. Depletion of responding cells before culture with anti-Thy-1.2 Ab virtually eliminated this response. We conclude that transplant of allogeneic T cells is required for the observed IL-7 response, and moreover, such cells proliferate after exposure to this cytokine in vitro. To determine whether IL-7 could have a functional effect on donor T cells, the production of IFN-gamma by T cells from allogeneic BMT recipients stimulated with anti-T cell receptor (i.e., anti-V beta) Ab was examined. IL-7 was demonstrated to enhance IFN-gamma production by donor T cells postallogeneic BMT. These results suggest that a cytokine presumably produced in the host for the physiologic function of hematologic reconstitution is playing an additional role during the early events after allogeneic BMT mediated via the expansion and augmented cytokine production by donor T cells.

L'augmentation reguliere et preoccupante des maladies allergiques dans le monde est unanimement reconnue. Dans les pays dits « industrialises , toutes les statistiques s'accordent sur leur prevalence croissante. Dans les pays « en voie de developpement , la pathologie allergique apparait la ou elle etait auparavant inconnue ou negligee; elle augmente en frequence et en gravite la ou elle etait rare et le plus souvent benigne. L'enfant est tout specialement concerne par ce type de pathologie et ceci, des les premiers mois de sa vie. On estime qu'il y a en France cinq a six millions d'enfants atteints avec une localisation respiratoire dans les trois quarts des cas. Il nait actuellement dans notre pays un futur asthmatique toutes les dix minutes.

Resume Les otites sero-muqueuses (OSM) sont particulierement frequentes chez le jeune enfant et un certain nombre d'etudes epidemiologiques suggerent l'existence d'une relation entre OSM et allergie immediate (rhinite allergique tout particulierement). Toutefois, les etudes portant sur la composition du liquide d'epanchement, sur la muqueuse de l'oreille moyenne et sur les effets des stimulations allergeniques au niveau de la cavite de l'oreille moyenne imposent de conclure avec une quasi-certitude que les OSM ne peuvent pas etre considerees en elles-memes comme des maladies allergiques. Par contre, un dysfonctionnement tubaire prolonge, tel qu'il peut etre rencontre dans certaines rhinites allergiques, est tout a fait capable d'expliquer la perennisation d'une OSM, sans toutefois en etre la cause. On peut donc actuellement penser raisonablement que si les OSM sont une complication des maladies allergiques, l'allergie n'intervient que comme un cofacteur associe a d'autres facteurs etiologiques, comme des infections virales ou bacteriennes. De plus, les resultats d'etudes recentes permettent fortement de suggerer que les OSM, ou pour le moins certaines d'entre elles, releveraient plutot de reactions d'hypersensibilite semi-retardee ou/et retardee.

A total of 107 children of both sexes between 2 and 6 years of age with pollen-induced seasonal allergic rhinitis (SAR) were entered in a multicentre study of double-blind parallel group design in which the effects of 5 mg cetirizine, given as drops from a solution containing 10 mg/ml once daily each evening for two weeks, were compared with those of identical placebo. Sneezing, rhinorrhea, nasal obstruction and nasal and ocular pruritus were the symptoms evaluated by means of symptom scores by investigators and, on daily record cards, by parents. Investigators also made a global evaluation at the end of treatment. Cetirizine was more active than placebo for each symptom evaluated both by parents and investigators. There were significant by more (p = 0.002) days during which symptoms were absent or mild, in the cetirizine than in the placebo group. When the maximum symptom scores rated by investigators at each visit were compared, the difference in favour of cetirizine at the end of treatment was statistically significant (p = 0.04). Global evaluation by investigators of changes in symptoms at the end of the study showed an improvement in both groups which was significantly greater with cetirizine, providing excellent or good improvement in 34/54 patients compared with 25/53 patients on placebo (p = 0.039). Tolerance was good. Three patients on cetirizine and none on placebo experienced mild somnolence.

Specific immunotherapy shifts immune responses towards a Th0/Th1 response. Production of chemokines is also decreased early after the initiation of rush venom immunotherapy. We aimed to investigate in vivo whether cytokine plasma levels reflect the shift towards a Th0-Th1 pattern of immune response as seen in vitro in lymphocytes from patients undergoing venom immunotherapy. Therefore, we studied plasma levels of various cytokines before (day 1), during (day 2), and after (day 4) rush immunotherapy in nine wasp-allergic children. The levels of interleukin-5 and IFN-gamma were below the detection threshold. No variations were observed in levels of interleukin-4, interleukin-10, and TNF-alpha. In contrast, mean levels of RANTES transiently increased at day 2, and decreased below the pretreatment levels at day 4. Those alterations were significant in five children with high levels of RANTES at day 1, and reporting severe anaphylaxis. In the four other children, the levels of RANTES were not significantly increased at day 4. These results suggest that RANTES plasma levels are positively correlated with the severity of the reaction to hymenoptera venom, and that a significant decrease in the levels of RANTES occurs only in children with high pretreatment levels. However, the kinetics of RANTES plasma levels correlated neither with the results of allergological tests, nor with the outcome of venom immunotherapy.

Resume Afin de definir le meilleur seuil de positivite du prick-test (pr-t) a Dermatophagoides Pteronyssinus (dp), ont ete compares les resultats du pr-t a dp de 80 enfants allergiques a dp, a ceux de 22 enfants controles. Les allergiques sont definis par l'association d'une crise d'asthme recente, de l'elevation des IgE seriques totales et de la positivite de l'intradermo-reaction (idr). 4 criteres de mesure du pr-t sont utilises : le diametre de la papule (D1), la difference entre D1 et temoin negatif (−) (D2), le rapport entre D1 et le temoin positif (+) (D3), le rapport entre D2 et la difference des temoins (D4). Les moyennes des temoins + (phosphate de codeine 9 %) et — sont significativement plus grandes chez les controles que chez les allergiques, tandis que les moyennes de D1, D2, D3 et D4 sont significativement plus grandes chez les allergiques. Dans le groupe allergique il existe une relation significative entre l'idr d'une part et D1, D2 et D3 d'autre part. Les seuils de positivite du pr-t a dp les plus discriminatifs sont D4 ≥ 0,25, D2 ≥ 1 mm, D3 ≥ 0,70 et D1 ≥ 5 mm. Neuf allergiques ont une reaction au pr-t inferieure aux 4 valeurs choisies comme seuils (mauvais repondeurs). Ils sont compares aux 54 allergiques dont la reaction au pr-t est superieure aux 4 valeurs seuils (bons repondeurs). L'absence de reponse au pr-t n'est pas due a une hyporeactivite cutanee car le temoin + et le temoin — ne different pas de ceux des bons repondeurs, malgre un jeune âge relatif. La principale cause de negativite de pr-t semble etre une moindre sensibilisation, ce dont temoigne la difference significative de 5 mm entre l'idr des bons et des mauvais repondeurs. Au total, ces resultats conduisent a proposer comme seuil de positivite des pr-t a dp : allergie probable : diametre de la papule ≥ 5 mm ou rapport du diametre de la papule sur celui du temoin + ≥ 70 %. Dans les deux cas, le diametre de la papule devra en outre depasser celui du temoin negatif d'au moins 2 mm, allergie quasi-certaine : diametre de la papule ≥ 6 mm ou superieur a celui du temoin +. Dans les deux cas, il devra en outre depasser celui du temoin negatif d'au moins 3 mm.

Resume Les traitements par inhalation peuvent etre administres a des nourrissons asthmatiques soit par nebulisations, soit par sprays doseurs par l'intermediaire d'une chambre d'inhalation munie d'un masque facial. Les nebulisations de bronchodilatateurs sont utilisees en cas de crise d'asthme ou en traitement de fond lorsqu'elles sont efficaces et bien tolerees. Elles sont alors associees a des medicaments anti-inflammatoires. Les chambres d'inhalation avec masque facial ont l'avantage de permettre en outre l'administration des glucocorticoides encore peu etudies chez le nourrisson.

Resume La possibilite de fixer sur un meme support plusieurs allergenes dans des proportions bien precises a entraine la mise a la disposition des praticiens de methodes tres sensibles de mise en evidence simultanee des IgE specifiques. Les unes donnent une reponse globale qui peut orienter vers une etiologie allergique et vers une sensibilisation aux pneumallergenes ou aux trophallergenes les plus courants. D'autres orientent la recherche des IgE specifiques vers un groupe particulier. D'autres enfin donnent un resultat semi-quantitatif pour les IgE seriques decelees. Ces methodes dont les bases immunologiques sont solides, peuvent avoir un interet dans certains cas bien precis ou leurs resultats donnent une orientation precieuse dans un contexte clinique indecis. Mais leurs resultats doivent etre interpretes avec un esprit critique et certaines reserves. Outre leur cout non negligeable et les inevitables erreurs techniques auxquelles elles peuvent etre exposees, elles risquent de devier le diagnostic allergologique vers une facilite apparente qui peut aboutir a des decisions therapeutiques parfaitement deraisonnables.

Resume Dans le cadre de l'exploration biologique de l'atopie chez des enfants ( n = 44) presentant des troubles respiratoires, le dosage dans le serum des IgE totales et des IgE specifiques de cinq allergenes courants (d1, d2, e1, g3, g6) a ete realise par une technique utilisant la chimiluminescence : Magic Lite (Ciba Corning). Les resultats obtenus pour les IgE specifiques ont ete confrontes d'une part aux resultats d'une technique radio-isotopique : rast Pharmacia et, d'autre part, aux tests cutanes. Dans 93% des cas, une concordance des resultats exprimes en classe (avec une tolerance d'une classe d'ecart) est constatee entre les deux techniques. Les tests cutanes pratiques ( n = 22) confirment les resultats des dosages d'IgE specifiques dans 18 cas. La technique Magic Lite est rapide (moins de 2 h) et ne necessite que 25 μl de specimen par allergene teste.

Resume La frequence croissante de manifestations allergiques associees chez l'enfant apparait evidente depuis quelques annees. Cette etude porte sur 40 enfants chez lesquels sont survenus une dermatite atopique, un asthme et une allergie alimentaire plus ou moins complexe. La duree d'observation a varie de 19 mois a 16 ans. Chez 29 enfants (72,5 p. cent) elle a ete egale ou superieure a 5 ans. La frequence d'une telle association, qui etait tres faible chez les enfants nes de 1973 a 1977, augmente brusquement a partir de 1977. Le terrain atopique est constamment retrouve avec frequemment des taux d'IgE seriques particulierement eleves. La surveillance reguliere de ces enfants fait apparaitre une totale independance de chacun des syndromes allergiques, la regression de l'un n'influencant pas l'amelioration des autres. C'est donc une prise en charge elective de chacune des manifestations cutanees, respiratoires et digestives qui permet, quelquefois au prix de difficultes notables, d'assurer un developpement satisfaisant chez de tels jeunes allergiques.

Resume L'efficacite et la tolerance d'un corticoide local, le pivalate de tixocortol (PVT) en suspension nasale (Pivalone), sont evaluees dans une etude en double aveugle et contre placebo chez 82 enfants suivis pour une rhinite allergique perannuelle. Les patients, âges de 18 mois a 15 ans, sont traites pendant 42 jours soit par le PVT, 14,4 mg/jour, soit par le placebo (excipient). Obstruction, rhinorrhee, eternuements sont cotes a J1, J14 et J42 selon un score de 0 (absence) a 3 (severe), leur addition aboutissant a un score global. Une auto-evaluation quotidienne de ces trois symptomes est egalement effectuee par le patient ou sa famille. Les donnees rhinoscopiques sont recueillies a J1, J14, J42. Un prelevement mycologique nasal est effectue a J1 et J42. Les resultats montrent une amelioration significative a J42 du score global, de l'obstruction et de la rhinorrhee dans le groupe PVT par rapport au groupe placebo. L'evolution des eternuements et des donnees rhinoscopiques, bien que meilleure avec le PVT, n'est pas significativement differente entre les deux groupes. Les effets secondaires du groupe PVT ne sont pas plus nombreux que dans le groupe placebo, et toujours sans gravite. Les cultures mycologiques sont toutes restees negatives a J42. De plus, 17 enfants du groupe PVT ont poursuivi leur traitement en ouvert jusqu'a J98: les scores cliniques continuent de s'ameliorer avec une excellente tolerance. Nous concluons que le pivalate de tixocortol est un corticoide local bien tolere et permettant un controle efficace de la rhinite allergique perannuelle de l'enfant.

Summary Gastro esophageal reflux (GER) was investigated in 15 children with asthma by esophageal pH monitoring and manometry. Bronchial response to Acid Infusion Test (AIT) was also evaluated by comparing specific baseline airway resistance (sRAW) and carbachol bronchial responsiveness before and after AIT. The response of the children in this study to AIT was considerably less than that reported in adults. AIT did not change baseline sRAW or bronchial sensitivity to carbachol (p = NS), but did significantly increase the bronchial reactivity (p

Resume Sur 31 enfants porteurs d'un arc vasculaire anormal, 13 avaient ete adresses pour asthme : 7 nourrissons et 6 grands enfants atopiques. La symptomatologie respiratoire, non specifique du type d'anomalies, etait particuliere par sa chronicite et, chez les grands enfants, par la brutalite de survenue des crises. Le transit œsophagien et la fibroscopie bronchique ont mis en evidence 9 arteres sous-clavieres retro-œsophagienne, 2 doubles arcs aortiques, une anomalie de Neuhauser et un arc aortique droit en miroir. Dans ces deux derniers cas, le cliche du thorax montrait une laterodeviation a gauche de l'axe tracheal. Il est difficile de faire la part entre la symptomatologie liee a l'arc et celle due a l'asthme, et donc de poser l'indication operatoire des arteres sous-clavieres (4/9). Apres section-suture de cette artere, les crises sont devenues moins frequentes et surtout ont perdu leur brutalite. Pour le nourrisson, l'asthme reste un diagnostic d'exclusion et la recherche d'une anomalie des arcs aortiques devrait etre systematique, au meme titre que celle d'une dyskinesie tracheale ou d'une mucoviscidose. L'exploration des anomalies des arcs aortiques a beneficie des progres de l'exploration endoscopique et des nouveaux examens d'imagerie radiologique avec l'imagerie par resonance magnetique qui s'est revelee tres performante, contribuant puissamment a poser l'indication operatoire.

Resume Deux enquetes realisees dans une population d'enfants togolais apportent la preuve de l'existence d'une pathologie allergique respiratoire. Aux facteurs declenchants classiquement retrouves sous tous les climats s'ajoutent des facteurs specifiques des regions africaines tropicales. Il serait interessant d'elargir les enquetes allergologiques et en particulier les tests cutanes a des produits, notamment alimentaires, qui ne figurent pas dans les series d'allergenes utilises en Europe.

Resume Lorsque furent etablies ces lignes de conduite internationales, une unanimite s'est degagee sur plusieurs themes concernant le diagnostic et la prise en charge simple de l'asthme de l'enfant. Dans le cadre des objectifs de la reunion, l'asthme fut defini en pratique comme un sifflement respiratoire et/ou une toux episodiques dans une situation clinique ou l'asthme est vraisemblable et ou d'autres affections plus rares ont ete eliminees. Une histoire clinique complete est le prealable indispensable pour porter le diagnostic d'asthme. Des tests supplementaires sont utilises seulement pour confirmer l'impression clinique et fournir des arguments objectifs aux recommandations therapeutiques. Le profil general d'une approche multidisciplinaire comporte une estimation des facteurs psychosociaux ainsi que des conseils et des mesures educatives. Les medicaments doivent etre prescrits selon une succession logique : beta-2-stimulants pour un sifflement episodique leger ; cromoglycate de sodium pour un asthme leger a modere ; corticosteroides inhales pour un asthme modere a severe ; les xanthines, le bromure d'ipratropium et les corticosteroides per os, ont leur place dans les cas plus persistants et plus graves. Les enfants et leurs parents doivent avoir l'assurance que si l'asthme est correctement controle, il n'y a aucune raison pour que l'enfant ne mene pas une vie normale et physiquement active. La recompense d'une bonne prise en charge de l'asthme est le retour presque toujours possible a une vie normale avec une participation active a la pratique des sports.

Summary Allergic disease in childhood is to a large degree determined before birth or during infancy. In that last case, atopic dermatitis is often the first alarm signal of atopy. Research of recent years brought new evidence that similar mechanisms are involved in the pathogenis of atopic dermatitis and allergic bronchial asthma. Atopic dermatitis in infants requires heavy treatment. It does alert pediatrician that the child is atopic and is at risk of developing asthma. It is also extremely important to recognize and to treat it as soon as possible.