Le livre VIII de l’encyclopédie naturelle de Barthélemy l’Anglais, intitulé De mundo et corporibus celestibus, porte sur la cosmologie, l’astrologie et l’astronomie (le texte critique, établi depuis 2012, est en cours de parution dans la collection De diversis artibus chez Brepols). Les sources explicites et implicites en sont ici identifiées dans le détail. Certaines montrent l’influence de traités rédigés au début du XIIIe s. entre la France et l’Angleterre et l’usage de compilations intermédiaires élaborées à la même époque, d’où proviennent p. ex. certaines références à Isidore de Séville, à Ptolémée ou Abû Ma’shar. Parmi les sources explicites, on trouve Raban Maur, Michel Scot, Zael (Misael) ; parmi les implicites, l’Experimentator (compilation encyclopédique se référant souvent à Isidore et Ptolémée), et des auteurs contemporains comme Robert Grosseteste, Alexandre de Halès, Arnold de Saxe (à travers lequel sont cités les Iudicia Ptolomei), mais on note aussi une influence de Richard Fishacre et Richard Rufus. La deuxième partie de l’article étudie les théories cosmologiques et astrologiques décelables dans ce livre, et met en lumière de nombreuses erreurs et approximations qu’il comporte. Si la transmission du texte peut en être la cause, il est aussi probable que Barthélemy, davantage intéressé par le potentiel d’allégorisation de ces informations, ne soit pas lui-même expert en matière cosmologique et ait puisé ses informations à d’autres compilations qu’il comprenait mal. Néanmoins, son texte se révèle être un témoin intéressant des efforts de synthèse du savoir entrepris dans les années 1250 et sa réception abondante tout au long du Moyen Âge relativise les constats d’incohérence et de méconnaissance. The title of Book VIII of Bartholomeus Anglicus’ natural encyclopedia is ‘De mundo et corporibus celestibus’; it deals with cosmology, astrology and astronomy. The critical edition, achieved since 2012, is being published at Brepols in the ‘De diversis artibus’ series (Draelants-Frunzeanu-Ventura). This article discusses in detail each explicit and implicit sources of Book VIII. Some of them are showing the influence of treatises written in north-west France or southern England in the beginning of the thirteen century and some show the use of intermediary compilations of the same period; some references to Isidore of Seville, Ptolemy or Abu Ma’Shar are coming from them. Among the explicit sources, one finds Hrabanus Maurus, Michael Scot, Zael (“Misael”); among the implicit sources, the so-called Experimentator (an encyclopedic compilation often referring to Isidore and Ptolemy), and some contemporary scholars such as Robert Grosseteste, Alexander of Hales, Arnoldus Saxo (who quotes the Iudicia Ptolemei used by Bartholomeus). There is also an influence of Richard Fishacre and Richard Rufus. The second part of the article looks at the cosmological and astrological theories of Book VIII and highlights numerous mistakes and approximations. These may be due to the transmission of the text, but it may also be possible that Bartholomeus, not an expert in cosmology, was more interested by the potential allegorisation of these data and founded them in other compilation, without fully understanding them. Nevertheless, his text remains an interesting testimony of the effort made in the years 1250 to gather a specific knowledge. Its afterlife throughout the Middle Ages put into perspective or counteract the findings of inconsistencies or ignorance.