1. Déchirures du labrum de la hanche : mise au point sur leur contribution aux douleurs de hanche.
- Author
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Berthelot, Jean-Marie, Brulefert, Kevin, Arnolfo, Paul, Le Goff, Benoît, and Darrieutort-Laffite, Christelle
- Abstract
Des lésions du labrum sont retrouvées dans 22 % à 55 % des douleurs coxo-fémorales, mais elles n'en sont que rarement directement responsables, car ces douleurs proviennent surtout des structures adjacentes au labrum, soit intra-articulaires (lésions ostéochondrales), soit périarticulaires (capsule, sur laquelle s'insèrent rectus femoris , gluteus minimus , et iliopsoas). Bien que la suture précoce des déchirures labrales chez de jeunes sportifs puisse induire des soulagements rapides, et pourrait différer la survenue d'une coxarthrose, les micro-instabilités favorisées par les déchirures labrales paraissent bien moins importantes dans la pathogénie des lésions que les dysplasies/dysmorphies sous-jacentes. Les lésions labrales sont en effet presque toujours la conséquence de dysplasies, ou de dysmorphies responsables de conflits fémoro-acétabulaires. La présente revue aborde : (i) les sources des douleurs pouvant être amplifiées par les lésions labrales ; (ii) la difficulté à affirmer une micro-instabilité ; (iii) les moyens de détecter les lésions labrales, tant cliniquement (dont par le test IROP), que sur l'imagerie (IRM, arthroscanner, échographie). La mise en traction des coxo-fémorales ne semble pas majorer la sensibilité de l'échographie pour étudier le labrum. Par contre, l'échographie peut aider à guider le site des infiltrations périarticulaires, à envisager quand un soulagement n'est pas obtenu par une anesthésie intra-articulaire. Certaines douleurs paraissent en effet dues à des déchirures de la partie superficielle de l'épaisse capsule, dans les zones où s'insèrent sur elle le rectus femoris , le gluteus minimus et l'iliopsoas. Des travaux futurs pourraient mieux apprécier les efficacités respectives dans ces cas des réparations labrales, débridements tendineux, sutures capsulaires, ou dénervations focales. Hip labral tears are found in 22‐55% of individuals with hip pain, but labral tears without cysts are usually not responsible for hip pain, which originates mostly from other structures than the torn labrum, like osteochondral, but also tendinous injuries (rectus femoris , gluteus minimus , iliopsoas) or capsulo-ligamentous tears (iliofemoral ligaments, ligament teres). Those lesions are mainly the consequences of underlying unrecognized functional acetabular dysplasia, and/or femoroacetabular impingements. Although the early repair of labral tears in young sportsmen induces a marked and lasting relief, and might delay the onset of osteoarthritis, the microinstability fostered by labral damages seems less important than underlying dysplasias/impingements. This narrative review details recent findings on: i) the various mechanisms of pain associated with labral tears; ii) few evidence for hip microinstability induced by isolated labral tears; iii) how to best detect labral tears, both clinically (including through IROP test) and on imaging (MRI, MRA, computed tomography arthrography, ultrasound). Some authors suggested to use pull-out tests during surgery, but pulling of hips do not seem to increase much diagnostic performances of ultrasounds. Ultrasound-guided intra-articular and peri-articular injections may tell how often hip pain is exclusively induced by peri-capsular injuries secondary to the acetabular dysplasia/femoro-acetabular impingements already responsible for labral tears. Further works could tell whether labral repair, tendinous debridement, plication of capsule, and/or focal denervation, may induce lasting reliefs of pain induced by the chronic contraction of surrounding muscles (rectus femoris , gluteus minimus , psoas), whose deep aponeuroses mix with the superficial fibres of the thick hip capsule. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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