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INRAE a visité des peuplements proposés au titre de porte-graines sélectionnés pour 12 espèces, dans six régions administratives, et rassemblé et validé les informations pour les mises à jour semestrielles du registre national des matériels de base. Dix-sept fiches de conseils d’utilisation des MFR ont été créées et sept ont été modifiées. La totalité des 62 fiches conseils sont actualisées pour prendre en compte le changement climatique.INRAE a animé le groupe de travail du CTPS sur les ‘perspectives d’approvisionnement de la filière graines et plants en contexte de relance des reboisements’ en analysant de manière approfondie les cas spécifiques de l’épicéa de Sitka, du séquoia toujours vert, thuya géant, cryptomère du Japon, sapins de Nordmann et de Bornmüller. Le groupe a également entamé une réflexion sur l’établissement d’une « feuille de route des MFR pour l’adaptation et le renouvellement des peuplements forestiers ».Le traitement des données de l’enquête statistique sur les ventes de plants forestiers a été assurée et celui sur les récoltes et flux de graines est en cours. La cartographie numérique des peuplements sélectionnés sous SIG a été poursuivie et les plans ont été mis à disposition sur l’application ‘Chloé’ et sur le site internet mapliz.irstea.fr. Quatre-vingt-dix-huit pourcents des peuplements sélectionnés sont désormais cartographiés. INRAE a également fréquemment été consulté par les DRAAF pour la rédaction des arrêtés régionaux relatifs aux aides de l’Etat pour les boisements.En tant que secrétaire du Comité Technique de Coordination des Vergers à graines de l’Etat (CTC), INRAE a préparé les deux réunions de fin 2020 et début 2021 et rédigé les procès-verbaux des réunions de décembre 2019 et juin 2020. INRAE a fourni un appui technique à la DGPE et à l’ONF dans de nombreux domaines liés à la gestion des vergers de l’Etat, notamment la supplémentation pollinique du verger d’hybridation de mélèze. Par ailleurs, INRAE a contribué à la réflexion sur l’implantation de nouveaux vergers à graines dans le cadre du plan de relance.INRAE a mesuré sept dispositifs expérimentaux de peuplier. Il s'agit de dispositifs d'évaluation de clones. les clones mesurés appartiennent très majoritairement aux groupes de peupliers hybrides DxN, DxD et DxT.En tant que secrétaire de la CRGF, INRAE a préparé les deux réunions annuelles de cette commission fin 2020 et début 2021 et rédigé les comptes rendus correspondants. INRAE a finalisé la construction du site web de la CRGF, qu’il héberge. Un travail de révision des groupes de travail a eu lieu en 2020 afin d’actualiser les thématiques. La base de données des unités conservatoires a été mise à jour avec aujourd’hui 105 unités. Une cartographie interactive a été mise en place pour les unités conservatoires grâce à l’outil Lizmap. Une fois les limites des UC validées par les animateurs, la cartographie pourra être diffusée et utilisée plus largement au sein de la CRGF. INRAE a participer à la rédaction de plusieurs documents de communication pour la CRGF et a contribué à la réflexion sur un choix d’UC pour le projet européen FORGENIUS.En tant qu’animateur du réseau conservatoire “ormes”, INRAE a mis l’accent sur la valorisation des mesures des essais du réseau d'évaluation des clones de la Collection nationale dans les plantations expérimentales installées dans diverses régions de France. Cette synthèse a abouti à la rédaction de 2 articles soumis à la revue iForest début 2021. L’année 2020 a été l’occasion de visiter deux unités conservatoire d’ormes. Une première visite a eu lieu dans l’unité de Ramier de Bigorre et a permis de confirmer un défaut de régénération naturelle. A l’occasion de cette visite, une journée de rencontre nationale sur l’orme à destination des gestionnaires d’espaces naturels a été organisée pour échanger sur le suivi des populations. Une étude préliminaire sur la germination des graines a été faite en 2020 afin d’élucider le défaut de régénération. Une répétition en 2021 est nécessaire pour porter une conclusion. Un étudiant en IUT Génie de l’environnement a effectué son stage à EFNO afin de travailler sur une étude bibliographique sur la régénération de l’orme lisse en ripisylve. Les résultats seront exposés à la CRGF en septembre 2021. L’unité conservatoire d’ormes de montagne a été visité en septembre 2020 avec un bilan positif sans inquiétudes majeures sur la population.

La sensibilité du pin laricio à la maladie des bandes rouges a été analysée dans différents réseaux de dispositifs génétiques en France. Le niveau arbre explique une part prépondérante de la variabilité. Ainsi, il n’est pas possible de départager le pin laricio de Corse du pin laricio de Calabre, toutes origines confondues. Néanmoins, la VFA de pin laricio de Calabre produite dans le verger à graines de Sivens situé dans le Tarn s’avère moins sensible à cette maladie que les VFA produites dans les vergers de pin laricio de Corse. Le niveau d’hybridation du verger de Sivens a pu être quantifié. Poursuivre et raisonner l’utilisation de provenances Corse et Calabre est recommandé dans un souci d’adaptation aux contextes locaux.Cet article a été publié dans le cadre d’un dossier intitulé « Le pin laricio, toujours d’actualité : résultats du programme Dolar » paru dans le n° 259/2021 de Forêt entreprise.

Irstea a visité des peuplements proposés au titre de porte-graines sélectionnés pour 8 espèces, dans 6régions administratives, et rassemblé et validé les informations pour les mises à jour semestrielles duregistre national des matériels de base. Dix fiches de conseils d’utilisation des MFR ont été actualisées et 7ont été modifiées. Pour le premier CTPS de 2020, 6 fiches ont été préparées pour validation (2 nouvelles et4 modifications).Irstea a animé le groupe de travail du CTPS sur les ‘perspectives d’approvisionnement de la filière graineset plants en contexte de relance des reboisements’ en analysant de manière approfondie les casspécifiques du douglas, des 3 mélèzes, puis de l’épicéa de Sitka, des cèdres et des chênes. Ses conclusionsseront présentées au CTPS du 1er semestre 2020 (reporté suite à la gestion de crise du Covid-19).Le traitement des données de l’enquête statistique sur les ventes de plants forestiers a été assurée et celuisur les récoltes et flux de graines est en cours. La cartographie numérique des peuplements sélectionnés sous SIG a été poursuivie et les plans ont été mis à disposition sur l’application ‘Chloé’ et sur le site internetmapliz.irstea.fr. Quatre-vingt-dix-huit pourcents des peuplements sélectionnés sont désormaiscartographiés. Irstea a également fréquemment été consulté par les DRAAF pour la rédaction des arrêtésrégionaux relatifs aux aides de l’Etat pour les boisements.En tant que secrétaire du Comité Technique de Coordination des Vergers à graines de l’Etat (CTC), Irstea apréparé les deux réunions de l’année 2019 et rédigé les procès-verbaux des réunions de décembre 2018 etjuin 2019. Irstea a fourni un appui technique à la DGPE et à l’ONF dans de nombreux domaines liés à lagestion des vergers de l’Etat, notamment la supplémentation pollinique du verger d’hybridation de mélèze.A ce titre, il a prolongé son appui récurrent à l’ONF par une étude visant à évaluer l’efficacité destechniques de pollinisation mises en oeuvre dans le verger d’hybridation de Lavercantière et à mesurerl’impact des tunnels destinés à protéger les fleurs contre le gel et à améliorer les conditions de travail desopérateurs. Les conclusions, basées sur les pourcentages de graines pleines, vides et avortées déterminésaprès radiographie, ont été exposées au CTC lors de la réunion de décembre 2019. Par ailleurs, Irstea acontribué à l’actualisation de la convention-cadre sur la gestion des vergers de l’Etat, en portant uneattention particulière aux annexes 1, 5 et 6. Il a enfin participé au CA exceptionnel de France Douglas du 30janvier 2020, au cours duquel les membres devaient se prononcer sur la pertinence du projet de créationde vergers de Douglas porté par un consortium privé.Irstea a mesuré 40 dispositifs expérimentaux de peuplier. Il s'agit essentiellement de dispositifsd'évaluation de clones français (action rapportée dans le cadre de la convention spécifique GIS) mais ausside 7 essais comprenant des obtentions étrangères d’intérêt potentiel pour la populiculture française ; lesclones mesurés appartiennent très majoritairement aux groupes de peupliers hybrides DxN et DxD.En janvier 2020, INRAE a participé à la réunion bisannuelle de révision des listes régionalisées derecommandation d’utilisation de variétés de peupliers. Cette participation s’est appuyée sur les synthèsesd’évaluation des performances agronomiques de 9 groupes de clones de peupliers.En tant que secrétaire de la CRGF, Irstea a préparé les deux réunions annuelles de cette commission en2019 ainsi que la première réunion de 2020 ; et rédigé les comptes rendus correspondants. Irstea apoursuivi la construction du site web de la CRGF, qu’il héberge. Irstea a notamment piloté le groupe detravail sur le choix de d’une plateforme pour gérer les données des collections nationales qui a abouti auchoix de GnPis. Irstea s’est également fortement impliqué dans la poursuite des réflexions sur la mise enplace d’un dispositif complémentaire aux unités conservatoires. Le dispositif des peuplements forestiersd’intérêt pour la diversité génétique (PfIG) est en cours de finalisation. Un travail de révision des groupesde travail a été lancé début 2020 afin d’actualiser les thématiques. La base de données des unitésconservatoires a été mise à jour avec aujourd’hui 102 unités.En tant qu’animateur du réseau conservatoire “ormes”, Irstea a mis l’accent sur la finalisation des mesuresdes essais du réseau d'évaluation des clones de la Collection nationale dans les plantations expérimentalesinstallées dans diverses régions de France, avec comme objectif d’en faire un synthèse courant 2020, àparaitre de préférence dans la ‘Revue Forestière Française’, en complément de l’article déjà paru en 2018dans la même revue sur l’ensemble du programme français de conservation des ormes. L’année 2019 a étél’occasion de relancer les visites des unités conservatoire d’ormes. Une première visite a eu lieu dansl’unité du Val d’Allier et a permis d’identifier un défaut de régénération naturelle. Le contact a égalementété repris avec les gestionnaires des 2 autres unités pour une visite fin 2020. Une étude préliminaire sur lagermination des graines a été lancée début 2020 afin d’élucider le défaut de régénération.

International audience; Les gestionnaires forestiers doivent relever plusieurs défis : adapter les forêts au changement climatique, répondre à la demande croissante de bois (augmentation des prélèvements de bois, et notamment de bois énergie), maintenir la biodiversité et la qualité des sols, et assurer le renouvellement des peuplements. Le site expérimental de terrain OPTMix (https://optmix.irstea.fr) permet d'étudier l'impact de ces changements sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers et de tester différents scénarios de sylviculture. Trois facteurs sont testés et contrôlés: -composition du peuplement (chêne pur, pin pur, mélange de pin et de chêne) et -densité de peuplement (nombre d'arbres / ha) combinée avec -présence d'ongulés sauvages (chevreuils, sangliers, chevreuils) L'objectif est d'étudier les effets de ces facteurs et leur combinaison sur le fonctionnement de l'écosystème, notamment la productivité des arbres, l'utilisation et l'allocation des ressources (y compris l'eau et les nutriments), la dynamique de la biodiversité et de la végétation du sous-étage, y compris la régénération.

Forests have to cope with three interlinked transitions: climatic transition, energetic transition and economic transition with an up-rising demand on wood such as new needs to feed up the emerging bioeconomy. Meanwhile, forests are part of a world-wide, nature-based solution for climate warming mitigation. although forests are at the center of territorial conflicts. Thus. it is urgent to foster the development of innovative forest management practices taking into account the quadruple interaction 'which forest resources x in which biogeoclimatic zones x with which forest managements x for which purposes'. By doing so we expect to provide decision tools for forest managers and policy makers. The French national infrastructure IN-SYLVA federates in a common organization tropical and tempered in situ experimentation networks managed by the public and private sectors (5.000 experimental trials covering 4.000ha) as well as in lab facilities ( functional ecology, wood properties and genomics) and in silico resources (data bases and models). In such a wav IN-SYLVA deals jointly with forest management, biogeochemical features, genetics and economy. IN-SYLVA will guide public policies by scientific or technical enlightening and will be the link to the academic and professional sphere. Within the Open Science framework IN-SYLVA data policy and practices will contribute to the sharing of data and knowledge. Our first practical goal is to set up an information system federating the distributed resources and providing through the IN-SYLVA data portal the necessary metadata for discovery and access to the data collected by the experimental networks.

National audience; Cette présentation présente l'état du réseau Forêt Hétérogène du GIS-Coop.

Le présent rapport présente les travaux réalisés par le GIS "coopérative des données sur la croissance des peuplements forestiers", réalisés dans la période juillet 2016 - juin 2017. Sont regroupés les rapports d'activité des différents groupes du GIS Coop, de la cellule technique et de la présidence.

Le présent rapport présente les travaux réalisés par le GIS "coopérative des données sur la croissance des peuplements forestiers", réalisés dans la période juillet 2015 - juin 2016. Sont regroupés les rapports d'activité des différents groupes du GIS Coop, de la cellule technique, du groupe CoopEco et de la présidence.

National audience; The objective is to study the cross effects of: - stand composition (pure oak, pure pine, mixed pine-oak) and - stand density (number of trees/ha) combined with - presence of wild ungulates (roe deer, wild boar, red deer), on the ecosystem functioning such as tree productivity, resource use and allocation (including water and nutrients), biodiversity and understory vegetation dynamics including regeneration.

La forêt subit des pressions croissantes relatives au changement climatique, à l'évolution de la gestion forestière (augmentation des prélèvements de bois, conduite du peuplement) et à l'accroissement des populations d'ongulés sauvages. L'unité Écosystèmes Forestiers d'Irstea étudie l'impact de ces changements sur le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes forestiers et teste différents scénarios grâce à un réseau de placettes instrumentées en forêt domaniale d'Orléans. L'objectif est d'étudier les conséquences de la composition (chêne : Quercus petraea, pin : Pinus sylvestris, mélange des deux essences), de la densité du peuplement forestier et de la présence d'ongulés sauvages (sangliers, cerfs, chevreuils) sur la croissance du peuplement, la régénération, la biodiversité, en fonction du microclimat dont le bilan hydrique. Un équipement de mesure des variables physiques du milieu (lumière, eau, température) et de dispositifs d'exclusion sélectifs des ongulés sauvages est en cours d'installation. Ce dispositif s'appuie sur un réseau de 30 placettes d'un demi-hectare. Il ambitionne d'être un dispositif à long terme pour l'acquisition de données robustes, et ainsi d'évaluer certains avantages hypothétiques attribués aux peuplements mélangés, souvent avancés mais rarement démontrés. Il cherche également à fédérer des chercheurs sur la thématique du fonctionnement des forêts mélangées en zone tempérée dans le contexte des changements de climat et de pratiques. Les travaux menés sur ce dispositif testerons (i) les spécificités fonctionnelles des peuplements mélangés par rapport aux peuplements purs, (ii) le rôle des facteurs biotiques et abiotiques, pour identifier les facteurs principaux et les interactions entre facteurs qui agissent sur la dynamique forestière dont les communautés végétales du sous-bois, et la biodiversité, (iii) les stratégies de gestion face aux changements climatiques et (iv) la vulnérabilité de ces écosystèmes forestiers aux changements globaux. Les gestionnaires et acteurs de la filière bénéficieront de ces acquis pour faire évoluer les stratégies de gestion forestière.

Le présent rapport présente les travaux réalisés par le GIS "coopérative des données sur la croissance des peuplements forestiers", réalisés dans la période juillet 2013 - juin 2014. Sont regroupés les rapports d'activité des différents groupe du GIS, de la cellule technique, du groupe CoopEco et de la présidence.

National audience; La forêt subit des pressions croissantes relatives au changement climatique, à l’évolution de la gestion forestière (augmentation des prélèvements de bois, conduite du peuplement) et à l’accroissement des populations d’ongulés sauvages. L'unité Écosystèmes Forestiers d’Irstea étudie l'impact de ces changements sur le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes forestiers et teste différents scénarios grâce à un réseau de placettes instrumentées en forêt domaniale d'Orléans. Le poster présente l'expérimentation et les travaux qui y seront menés par l'Unité EFNO.

National audience; A diachronic analysis of aerial photographs of three sites in Orléanais natural region (not including state forests) show that landscapes have become increasingly complex over the last fifty years in the vicinity of cities. Changes in use mainly concern forest expansion which occurs to the detriment of open environments and hedges, particularly in rural areas. This expansion, involving mostly deciduous species, has retained the contour of forests that already existed in the 19th century. The use of aerial photographs furthermore high- lights the different silvicultural practices applied in 1949 illustrating how heavily wood was relied on as a source of energy.; Une analyse diachronique de photos aériennes sur trois sites de la région naturelle de l'Orléanais (hors forêts publiques) montre une complexification des paysages de plus en plus importante sur les 50 dernières années aux abords des villes. Les changements d'usage concernent principalement l'expansion forestière qui se fait au détriment des milieux ouverts et des haies, notamment dans les zones rurales. Cette expansion, principalement feuillue, maintient le contour des forêts déjà présentes au XIXe. Enfin, l'utilisation des photographies aériennes met en exergue des pratiques sylvicoles différentes en 1949 illustrant une forte dépendance énergétique liée à la forêt.

International audience; Results suggest that mixed oak-Scots pine stands have a lower water consumption and that water deficit stress could be reduced compared to pure oak stands. However, the mixture does not seem to help to reduce the period of water flooding, which is a limiting factor to oak growth in spring.

Les travaux présentés dans cet article résultent d’une thèse qui s’inscrit dans la convention de recherche Cemagref-ONF et s’intéresse au renouvellement des peuplements mélangés chêne – pin en forêt d’Orléans. Vu la différence d’exploitabilité des deux essences cela suppose de doser le couvert arboré pour permettre l’installation de semis sans les exposer à une trop forte concurrence de la végétation. Il s’agit donc de préciser les besoins en lumière des semis de pin sylvestre et d’étudier les mécanismes de compétition entre semis et végétation interférente.

This article focuses on possible developments in silvicultural practices in connection with the projected increased use of timber for energy purposes and higher demand for workable and industrial timber. In the first section, it offers a characterisation of the various types of silvicultural practices. It then discusses possible developments in various silvicultural treatments (forests not under management, occasional treatments, periodic treatments, coppice with standards, coppice, short rotation coppice and very short rotation coppice) under various assumptions: continued present trend, increased logging in the near future under the multifunctional intensification scenario and industrial intensification scenario., Cet article s’intéresse aux évolutions possibles dans les modes de conduite sylvicole en relation avec les perspectives d’utilisation accrue du bois à des fins énergétiques mais aussi de bois d’oeuvre et d’industrie. Il propose dans un premier temps une caractérisation des principaux types de sylviculture puis discute les évolutions possibles des divers traitements sylvicoles (forêts hors gestion, traitements irréguliers, traitements réguliers, mélange futaie-taillis, taillis, taillis à courte et très courte révolution) dans l’hypothèse d’une évolution tendancielle (poursuite de l’évolution récente), d’une mobilisation accrue de bois dans un proche avenir selon un scénario d’intensification multifonctionnelle et un scénario d’intensification industrielle.

Rapport final rassemblant les livrables : Action 1 : Mélange chêne sessile pin sylvestre 1.1Article RdVT rédigé sur la conduite de la régénération du pin sylvestre en stations acides 1.2Article scientifique sur les compensations de croissance 1.3Rapport sur le retour d'expérience de la mesure de l'eau du sol avec des sondes TDR 1.4Rapport bibliographique sur l'économie de l'eau dans les mélanges Action 2 : Mélange sapin, épicéa, hêtre 2.1Rapport sur les mélanges bispécifiques à base de hêtre, de sapin ou d'épicéa 2.2Implémentation d'un module sous Capsis : Melies Action 3 : Modèles peuplements réguliers pin sylvestre ou laricio

International audience; This article provides an assessment of the quantities of potentially exploitable timber in French forests, poplar plantations and hedges for the period 2007 to 2020. The first step consisted in computing the gross available quantities of timber, prior to deduction of the various current consumptions. This was done applying the reference silvicultural scenarios to all the plots in the French national forest inventory, on the basis of their features (species, structure, fertility, age, observed per hectare volume). Current consumption was then subtracted from these quantities. It was estimated using the annual sectoral “forest exploitation” survey in industry and an estimation of fuelwood consumption by households. The outcome is an excess availability of more than 28 million cubic metres of timber per year for bioenergy or pulp uses, and nearly 15 million cubic metres of workable timber, essentially hardwoods.; Cet article présente une évaluation des quantités de bois qui pourraient être exploitables dans les forêts françaises, les peupleraies et les haies pendant la période 2007 à 2020. Dans un premier temps, les quantités disponibles brutes de bois, c’est-à-dire avant déduction des différentes consommations actuelles, ont été évaluées en appliquant des scénarios sylvicoles de référence à l’ensemble des placettes de l’Inventaire forestier national, en fonction de leurs caractéristiques (essence, structure, fertilité, âge, volume à l’hectare observé). Les consommations actuelles ont été retranchées à ces quantités. Elles ont été estimées grâce à l’enquête annuelle de branche « exploitation forestière » pour l’industrie, et à une estimation de la consommation de bois de feu par les ménages. Il en ressort une disponibilité supplémentaire de plus de 28 millions de mètres cube de bois par an pour la bioénergie ou pour la trituration, et de près de 15 millions en bois d’oeuvre, majoritairement en feuillus.

National audience; Les changements climatiques en cours conduisent progressivement en zone tempérée à une augmentation des pluies hivernales mais aussi à une diminution des pluies estivales, alliée à une augmentation des températures. En parallèle à ces tendances moyennes, une augmentation des événements extrêmes (inondation, sécheresse, canicule) est observée et soumet les écosystèmes à de fortes contraintes. La forêt est particulièrement vulnérable à ses pressions, d'une part parce que la grande longévité des arbres ne leur permet pas une adaptation rapide et d'autre part parce que les options sylvicoles sont peu nombreuses. Le gestionnaire peut volontairement changer les espèces en présence et/ou diminuer le nombre d'arbres sur pied. L'hypothèse est que ces options améliorent le bilan hydrique du système, soit par introduction d'espèces moins gourmandes en eau, soit en réduisant le nombre d'individus d'arbre consommant de l'eau. Toutefois, ces options sylvicoles peuvent avoir des incidences non prévues/souhaitées sur le fonctionnement de l'écosystème avec des répercutions défavorables sur le bilan hydrique et par suite sur la résistance du peuplement forestier face à la sécheresse ou à l'ennoiement et sur la croissance des arbres. En particulier, la réduction du nombre d'arbres peut conduire au surdéveloppement d'autres espèces végétales qui, à leur tour, peuvent devenir de sérieuses consommatrices en eau. Le Cemagref, unité de recherche sur les Ecosystèmes Forestiers, étudie les conséquences de ces différents modes de gestion sur le fonctionnement des forêts, en particulier dans le cadre des forêts mélangées chêne sessile pin sylvestre du massif d'Orléans.

International audience; The RReShar model (Regeneration and Resource Sharing), implemented within the CAPSIS simulation platform (http://www.inra.fr/capsis/), is a functional structural model. Stand structure is described including all the strata of the forest ecosystem, i.e. adult trees, suppressed trees, saplings and seedlings growing in the understorey (regeneration) and herbaceous/shrubby vegetation. Growth processes of all those components are based on the interactions for light and water. The simulated scene is a 1 ha plot divided in square cells of chosen size (of a few meters). Adult trees are explicitly spatialised on the plot, whereas understorey vegetation and regeneration are considered as a multi-species layer which characteristics vary at the cell level. Vegetation is described by its height, cover and porosity. Tree regeneration, i.e. seedlings and saplings, are initialised as cohorts characterized by a diameter and height distribution. Overstorey and understorey growth time step is annual, whereas within this annual loop, the light interception and water cycle (interception and evapotranspiration) processes are respectively monthly and daily simulated. Currently, RReShar is calibrated with data coming from uneven-aged mixed Quercus petraea Pinus sylvestris stands with an understorey colonised by Calluna vulgaris, Pteridium aquilinum and Molinia caerulea in temperate conditions.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]SEDYVIN; International audience; In France, the conclusions of the Grenelle Environment Round Table (2007) stress the importance to intensify wood production and timber exploitation while improving the actions in favour of safeguarding biodiversity. Vis-a-vis of such a stake, which concepts, methodologies and tools can be validated on strong scientific grounds that can be proposed to the actors charged to implement policies and actions on the ground? Through the example of sustainable forest management, the FORGECO project (2010-2014), founded by the National Research Agency, privileges a participative and adaptive approach of expertise on forest management and its ecological and socio-economic vulnerabilities, thought the construction and evaluation of intensification forest management scenarios, from the plot level to the landscape level. In order to allow a spatio-temporal integration of the information and to support a decision-making processes, the project rests on the development of a set of tools: dynamic resources model, habitat quality models, development of a SIG framework, production probability frontiers models, dynamic model for viability scenarios and participative conceptual models. The methodological framework and tools proposed will be tested on two contrasted study sites in France. The FORGECO project will deliver a comprehensive, detailed technical report and scenario analysis on adaptive forest management.

International audience; In France, the conclusions of the Grenelle Environment Round Table (2007) stress the importance to intensify wood production and timber exploitation while improving the actions in favour of safeguarding biodiversity. Vis-a-vis of such a stake, which concepts, methodologies and tools can be validated on strong scientific grounds that can be proposed to the actors charged to implement policies and actions on the ground? Through the example of sustainable forest management, the FORGECO project (2010-2014), founded by the National Research Agency, privileges a participative and adaptive approach of expertise on forest management and its ecological and socio-economic vulnerabilities, thought the construction and evaluation of intensification forest management scenarios, from the plot level to the landscape level. In order to allow a spatio-temporal integration of the information and to support a decision-making processes, the project rests on the development of a set of tools: dynamic resources model, habitat quality models, development of a SIG framework, production probability frontiers models, dynamic model for viability scenarios and participative conceptual models. The methodological framework and tools proposed will be tested on two contrasted study sites in France. The FORGECO project will deliver a comprehensive, detailed technical report and scenario analysis on adaptive forest management.

International audience; Forests comprise several interacting strata of vegetation; overstorey trees are most obvious but sub-canopy strata, collectively termed understorey or undergrowth, are typically present including herbaceous plants, shrubs, seedlings and saplings, and suppressed under- and midstorey trees. For decades only adult trees have been considered in forests and most often, only crop trees. However the understorey also plays a fundamental role in ecosystem functioning and health. Various silvicultural systems are currently designed or experimented in relation with climate changes, and in particular a reduction of soil water availability together with an increase of scorching temperatures in many regions of the temperate area. Modifying tree species composition and density of the forest ecosystem will have consequences on the understorey composition and functioning, which in turn will interact with the overstorey. These interactions will modify the whole ecosystem functioning in terms of biodiversity, tree regeneration, wild fauna habitats, pest and diseases, etc. Therefore it is compulsory to account for the interplays between the different strata in forest to better design silvicultural operations relative to climate changes. Examples of such interactions will be given and consequences for designing experimental systems and new silvicultures will be discussed.

National audience; Présentation du projet de métamodule dans la plateforme Capsis auprès de la communauté Capsis.

National audience; Les deux études nationales réalisées en 2009 révèlent une disponibilité supplémentaire en bois forestier de l'ordre de 11.4 millions de m3/an de bois industrie/énergie et de 14 millions de m3/an de bois d'oeuvre, en application des principes de gestion durable et dans les conditions techniques et économiques actuelles. Ces chiffres constituent certainement des maximums qui doivent être précisés localement. La mobilisation de ce bois supplémentaire et sa mise en marché reste un enjeu fondamental.

National audience; Présentation auprès des partenaires du projet ANR FORGECO des avancées et questionnements autour du métamodule.

Forests comprise several interacting strata of vegetation; overstorey trees are most obvious but sub-canopy strata, collectively termed understorey or undergrowth, are typically present including herbaceous plants, shrubs, seedlings and saplings, and suppressed under- and midstorey trees. For decades only adult trees have been considered in forests and most often, only crop trees. However the understorey also plays a fundamental role in ecosystem functioning and health. Various silvicultural systems are currently designed or experimented in relation with climate changes, and in particular a reduction of soil water availability together with an increase of scorching temperatures in many regions of the temperate area. Modifying tree species composition and density of the forest ecosystem will have consequences on the understorey composition and functioning, which in turn will interact with the overstorey. These interactions will modify the whole ecosystem functioning in terms of biodiversity, tree regeneration, wild fauna habitats, pest and diseases, etc. Therefore it is compulsory to account for the interplays between the different strata in forest to better design silvicultural operations relative to climate changes. Examples of such interactions will be given and consequences for designing experimental systems and new silvicultures will be discussed.

National audience; Disponibilités en bois issues de l'actualisation de l'étude biomasse précédente (2006-2007)

Les divers essais installés depuis 1966 pour le pin sylvestre en plaine forment, avec le recul, un réseau expérimental qui couvre une large gamme de situations sylvicoles en peuplements purs et issus de régénération artificielle. Le bilan du réseau permet de proposer un optimum technique pour la production de bois de qualité, qui peut être infléchi par des considérations économiques. Les recommandations portent sur la densité initiale de plantation, les dépressages et les éclaircies, et s'appuient sur l'analyse de la croissance et de la branchaison.

Les traitements sylvicoles en cours peuvent être rangés sur un gradient d'intensité ou artificialisation croissante, de la réserve intégrale au TTCR. Différents scénarios d'évolution peuvent être construit à l'échelle nationale à partir d'un état actuel assez diversifié. Les facteurs de différenciation entre scénarios sont i)la tendance vers les services bois ou non-bois, et ii) l'échelle (le grain) de la spécialisation des forêts entre fonctions. L'effet de ces scénarios sont évalués selon les divers types de sylviculture : évolution de leur extension, de leur consistance. Les effets possibles sur la biodiversité en sont déduits. Une attention particulière est portés sur les peuplements actuellement en déséquilibre, susceptibles d'être particulièrement sensibles à ces scénarios. / The existing modes of silvicultures may be described along a gradient of increasing intensity or artificialisation, from natural reserves to very short rotation coppice. Different scenarios of evolution can be constructed at the national level from a present rather diversified state. The main differentiating factors between scenarios are i)the trend between wood and non wood services, and ii)the scale (grain) of the specialisation of the forests between functions. The effect of these scenarios are evaluated according to the different types of silvicultures, in terms of evolution of their spatial extension and their characteristics. The possible effects on biodiversity are derived. Attention is focussed on specific forest types presently unbalanced, and likely to be most sensitive to the scenarios.

In recent years there has been growing interest in mixed forests due to environmental concerns (biodiversity conservation, adaptation to global change) as well as for economic and social reasons. In France, mixed forests cover about 50% of the total forest area. Still, forest managers have relatively few tools enabling them to describe or predict their growth accurately. Their complexity makes them more difficult to understand than pure stands and currently there is no consensus about the best way to model mixed forest growth. It is widely believed that non-spatialized models fail to take into account the complexity of these stands. For example, differences in spatial structure can play an important role in stand dynamics. On the other hand, single-tree distance-dependant models can be difficult to use since the spatial position of trees is not measured in a routine management. We tested a model intermediate between non-spatialized and spatialized tree models to describe the growth of a mixed forest. To do so, we used distributions of neighbourhood to calculate competition indices without knowing tree positions. To implement the model, data were collected from a mixed forest of sessile oak (Quercus petraea) and Scots pine (Pinus sylvestris) in central France. In 9 fully mapped plots, about 30 trees per species were sampled according to their size and competitive situation. Tree growth was measured on cores collected at a height of 1.3 m. First, we implemented a non-spatialized tree model capable of taking the size effect on growth into account. We then designed a spatialized tree model taking into account differences in local competitive pressure and interactions between species with a local competition index. Finally, an intermediate model between the first two was tested. This model used neighbourhood distributions to rebuild the local neighbourhood of the trees. In our study, the neighbourhood is defined by a disc of 10 m radius centered on a tree. When we count the number of neighbours for several trees, we generally get different values. We can then build a probability distribution of this number of neighbours called "neighbourhood distribution". In a mixed forest several neighbourhood distributions can be defined depending on the species considered. For example, for oaks we used two distributions: one for the oak neighbours and another for the pine neighbours. Then we performed a random draw according to these distributions to rebuild a neighbourhood for each tree of the stand. These rebuilt neighbourhoods can make it possible to calculate indices of local competition without exhaustive mapping of the stand. This work shows that it is possible to construct an intermediate model between non-spatialized and spatialized tree growth models using neighbourhood distributions. The distributions reflect the intra- and inter-specific spatial structures without requiring the position of all the trees. They are less expensive to acquire than maps and we discuss the possibility of using this type of model with data from a routine inventory., Les forêts mélangées ont pris une importance croissante ces dernières années pour des raisons environnementales (maintien de la biodiversité, adaptation aux changements globaux) mais également pour des raisons économiques et sociales. En France, ces peuplements représentent 50% de la surface forestière. Pourtant les gestionnaires forestiers disposent aujourd'hui d'assez peu d'outil leur permettant de les décrire ou de prédire leur croissance de façon précise. Leur complexité les rend moins faciles à appréhender que les peuplements purs et les chercheurs ont développé différentes approches pour modéliser la croissance des forêts mélangées. Actuellement, il n'y a pas de consensus sur la meilleure façon de faire. On considère généralement que les modèles non spatialisés ne permettent pas de prendre en compte la complexité de ces peuplements. Par exemple, les différences de structure spatiale peuvent avoir un rôle important dans la dynamique du peuplement. D'autre part, les modèles individu-centrés spatialement explicites posent des difficultés d'utilisation car la position spatiale des arbres n'est pas accessible dans un cadre de gestion courante. L'objectif de cette présentation est de montrer que l'on peut construire un modèle intermédiaire entre un modèle individu-centré non spatialisé et un modèle individu-centré spatialement explicite adapté à la croissance d'un peuplement mélangé. Pour cela, nous utilisons des distributions de voisinage permettant le calcul d'indices de compétition en l'absence de position des arbres. Pour cette étude nous avons utilisé des données issues de peuplements mélangés chêne sessile pin sylvestre du centre de la France. Dans 9 dispositifs entièrement cartographiés, nous avons sélectionné environ 30 arbres par espèce selon leur taille et leur situation de compétition. Leur croissance a été mesurée sur des carottes prélevées dans le tronc à 130cm. Nous présentons comment un modèle individu-centré non spatialisé permet de prendre en compte l'effet taille des arbres sur la croissance. Puis nous présentons un modèle individu-centré spatialisé qui permet de prendre en compte les différences de pression de compétition locale ainsi que les interactions entre les espèces à l'aide d'un indice de compétition local. Enfin, nous présentons un modèle intermédiaire entre les deux premiers. Ce modèle utilise des distributions du nombre de voisins pour reconstruire le voisinage local des arbres. Dans notre étude, le voisinage d'un arbre est défini par un disque de rayon 10 m centré sur lui. Si on compte le nombre de voisins pour plusieurs arbres du peuplement, on obtient en général des valeurs différentes. On peut alors construire la distribution de probabilité de cette variable que l'on appelle distribution de voisinage. Dans un peuplement mélangé, on peut définir plusieurs distributions de voisinage en fonction des espèces considérées. Par exemple, pour les chênes nous utilisons deux distributions : une pour les voisins "chênes" et une autre pour les voisins "pins". Nous pouvons reconstruire un voisinage probable pour chaque arbre du peuplement en effectuant un tirage de leurs voisins selon ces distributions. Ces voisinages ainsi reconstruits permettent ensuite de calculer des indices de compétition locaux sans avoir recours à une cartographie exhaustive du peuplement. Ce travail montre qu'il est possible de construire des formes de modèle intermédiaires entre des modèles spatialisés et non spatialisés en utilisant des distributions de voisinage. Ces distributions reflètent la structure spatiale du peuplement, structure intra et interspécifique, sans avoir recours à la position de tous les arbres du peuplement. Elles sont moins contraignantes à acquérir que des cartographies et nous discutons de la possibilité d'utiliser ce type de modèle avec des données de gestion courante.

National audience

In forest many processes are affected by light availability such as tree regeneration, flora composition and density, and microclimate. Light is successively intercepted or transmitted by the different strata of the forest ecosystem, i.e. the overstorey of adult trees, the mid-storey trees, the shrubs, and the herbaceous species. This sharing of light by the different forest components is studied and modelled in order to better design sylvicultural operations., En forêt, doser la lumière c'est intervenir sur la régénération des arbres, le développement de la végétation du sous-bois et sa composition. La lumière est tour à tour interceptée ou transmise par les différentes strates végétales, en interaction les unes avec les autres : couvert des arbres adultes, sous étage ligneux, végétation de la strate herbacée incluant les semis des arbres. C'est ce partage de la ressource lumineuse et ses conséquences sur le fonctionnement et la gestion de l'écosystème forestier que nous étudions depuis de nombreuses années. En peuplement régulier équienne, la prédiction et la simulation de la lumière transmise par le couvert arboré peuvent se faire assez facilement : l'âge du peuplement, sa surface terrière, le temps écoulé depuis la dernière éclaircie et l'identité de l'essence sont de bons indicateurs de la transmittance du couvert. En structure irrégulière et/ou mélangée, d'autres variables sont nécessaires pour prédire l'éclairement dans le sous bois. Elles sont actuellement à l'étude. Le climat lumineux dans le sous-bois (entre autres facteurs) contrôle le développement de la flore, son couvert, sa diversité. Les optima lumineux ne sont pas les mêmes pour toutes les espèces. Nous étudions ces liens, notamment de manière à pouvoir piloter cette végétation en fonction de divers objectifs : production de biomasse pour le gibier, diversité maximale en espèces, régénération des jeunes arbres. Pour ce dernier aspect, l'interception de la lumière par des espèces très monopolistes (par exemple Rubus fruticosus, Cytisus scoparius, Pteridium aquilinum, Molinia cearulea, Calluna vulgaris) peut compromettre le développement des jeunes semis d'arbre, notamment si leur couvert est dense, ce qui dépend aussi de la lumière transmise par la canopée haute. La réponse des jeunes semis d'arbre à cette disponibilité en lumière est également caractérisée. En définitive, le renouvellement de l'écosystème forestier et son fonctionnement est donc bien lié au partage de la lumière entre les différentes strates ou éléments qui le composent. Nous utilisons une approche de modélisation pour simuler l'effet de diverses opérations sylvicoles sur cette chaîne d'interactions, en espérant à moyen terme y inclure au moins le facteur eau.

National audience; The natural regeneration of Pinus sylvestris is studied in mixed stands of oak and pine in central France. In particular pine seedling growth is analysed relative to light in the understorey and soil water content as affected by 3 competing species, Molinia caerulea, Calluna vulgaris and Pteridium aquilinum.; Le mélange chêne pin est largement représenté en France et en particulier en forêt d'Orléans. Si la régénération naturelle du chêne (Quercus petraea) apparaît facilement, celle du pin sylvestre (Pinus sylvestris) est plus erratique dans ces peuplements mélangés. En dehors des problèmes de production de graines et de leur dispersion, nous analysons les conditions biotiques et abiotiques d'établissement des semis de pin. En tirant parti des trouées initiées par la tempête de décembre 1999 et d'expérimentations complémentaires en conditions semi-contrôlées de pépinière, nous étudions en particulier le rôle de la lumière et de la végétation du sous-bois. D'après la littérature, le pin est une espèce pionnière exigeante en lumière, à la différence du chêne qui y est moins sensible. Cela pourrait expliquer la réussite relative de régénération de l'un et de l'autre. Cependant aucune donnée chiffrée sur les besoins en lumière n'est disponible, au moins pour le pin. De plus la végétation du sous-bois, notamment lorsqu'elle est abondante, peut modifier la relation reliant l'établissement et la croissance du pin en fonction de la lumière disponible. Cette interférence peut se manifester directement, en interceptant une partie de l'éclairement, ou indirectement, par compétition pour l'eau ou les éléments minéraux, voire également par des effets mécaniques ou allélopathiques. Nous étudions en particulier les 3 espèces les plus abondantes et problématiques de la forêt d'Orléans en milieu acide et modérément hydromorphe : la molinie (Molinia caerulea), la callune (Calluna vulgaris) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Le couvert et la densité de ces espèces évoluant en fonction de la lumière disponible, il existe une relation complexe entre la lumière incidente au-dessus de la canopée des arbres adultes, la lumière disponible dans le sous-bois, la lumière interceptée par la végétation du sous-bois et finalement celle disponible pour les semis de pin. Les expérimentations en cours, réalisées grâce au soutien de l'ONF, visent à établir cette relation, en tenant compte des principales autres variables du milieu.

absent

Les travaux des groupes par essence, de la cellule technique et de la présidence du GIS durant la période juillet 2007 juillet 2008 sont résumés ci après. Groupe chêne : Le groupe s'est réuni le 18 juin 2008 à Paris. Actuellement le réseau chêne est composé de 35 placettes en chêne sessile, 17 en chêne pédonculé et 8 en mélange. Mesure 2007 des dispositifs de Saint-Palais, Montrichard et Spincourt. Un nouveau dispositif a été installé en FD de Traconne. Mesure de lumière et relevés floristiques dans 6 dispositifs. Groupe Douglas : Le groupe s'est réuni le 24 avril 2008 à Orléans En septembre 2008, le réseau comprend 136 placettes réparties sur 26 sites implantés dans les zones d'introduction du Douglas. Mesure 2007 de 8 dispositifs 41 placettes). Groupe laricio : Le groupe s'est réuni le 12 février 2008 à Paris. Actuellement le réseau pin laricio comporte 13 sites et 58 placettes. Mesure 2007 sur 4 dispositifs. Intégration d'un essai Cemagref. Groupe maritime : Le groupe s'est réuni le 27 juin 2008. Actuellement, le réseau pin maritime comporte 74 dispositifs soit 534 placettes ; 31 dispositifs ont été mesurés avec intervention en éclaircie dans 3 dispositifs. Groupe forêts hétérogènes : Le groupe s'est réuni 2 fois : le 22 novembre 2007 et 26 février 2008. Cellule technique : La cellule technique est désormais complète et installée à l'INRA de Nancy. Depuis septembre, les activités de la cellule technique ont principalement concerné 3 points : la base de données et l'appui aux groupes et à la présidence. Un atelier du GIS a été organisé le 3 avril 2008. Présidence du GIS : Une réunion du Conseil s'est déroulée le 4 avril 2008 et la convention DGFAR 2008 a été préparée.

National audience; Présentation des résultats sur les disponibilités en bois, aussi bien bois d'industrie, bois d'énergie et bois d'oeuvre dans les forêts Françaises. Nous faisons état d'une disponibilité de 17.5 Mm3/an de bois énergie ou d'industrie, plus 13.4 Mm3/an de bois d'oeuvre, pouvant lui même générer 5.3 Mm3 de produits connexes de scierie.

International audience; Mixed forests currently account for 50% of the French forest cover. Nonetheless, there are very few management aid tools in France relating to these stands. Growth model describe the development of stands over time and are able to simulate forestry practices – in this respect, they are very useful tools for planning operations and harvesting, or as aids in producing silvicultural guidelines. The purpose of this article is to present a specific issue raised by these models: the choice of the level of detail for a growth model. This choice can indeed have significant implications for the use of the model. So as to choose the level of detail, we propose building and comparing a series of simplified models. This method is applied to the growth of sessile oak / Scots pine stands in the context of a partnership between the French Forestry Board (ONF) and Cemagref. We sampled 101 oaks and 116 pines distributed in four experimental plots in the Orleans state forest for the purpose of studying radial increment. With this data, we built a first model – a distance-dependent tree model. With this model, we were able to specify the interaction between and within species. One finding was that pines surrounded by pines are at a disadvantage compared to those surrounded by oak. The model was integrated in a module of the Capsis forest simulation system. Starting from an actual stand, we conducted simulations that enabled us to quantify the production of the mixture and furthermore to provide information or input as to the future development of that combination. We also showed the relevance of the distant-dependent tree model for testing marking strategies on the scale of the individual tree. This work is a first step in building a family of models for sessile oak / Scots pine stands at various levels of detail. In the longer term, by comparing the various models in the family, we hope to identify the appropriate scale for one or several management issues. We will then be able to supplement this model by bringing regeneration into the equation so as to develop a comprehensive management aid tool for these mixtures.; Les peuplements mélangés couvrent actuellement 50 % de la surface forestière française. Pour autant, il existe en France très peu d’outils d’aide à la gestion de ces peuplements. Les modèles de croissance décrivent l’évolution d’un peuplement au cours du temps et sont capables de simuler des interventions sylvicoles : ils sont, à ce titre, des outils très intéressants pour la planification des travaux et des récoltes ou pour l’aide à la production de guides sylvicoles. L’objectif de cet article est de présenter une question spécifique posée par ces modèles : le choix du niveau de détail d’un modèle de croissance. En effet, ce choix peut avoir des implications importantes par rapport à l’utilisation du modèle. Pour choisir ce niveau de détail, nous proposons de construire et de comparer une série de modèles simplifiés. Cette méthode est appliquée à la croissance des peuplements mélangés Chêne sessile – Pin sylvestre dans le cadre d’un partenariat entre l’ONF et le Cemagref. Pour étudier la croissance radiale, nous avons effectué des sondages dans 101 chênes et 116 pins répartis dans 4 dispositifs de la forêt domaniale d’Orléans. Nous avons utilisé ces données pour construire un premier modèle : un modèle arbre dépendant des distances. Ce modèle nous a permis de préciser les interactions intra- et interspécifiques. Il ressort notamment que les pins entourés de pins sont plus défavorisés que les pins entourés de chênes. Le modèle a été intégré dans un module de la plateforme de simulation forestière Capsis. À partir d’un peuplement réel, nous avons réalisé des simulations qui nous ont permis de quantifier la production du mélange mais aussi d’apporter des éléments de réponses ou de réflexion sur le devenir du mélange. Nous avons également illustré l’intérêt du modèle arbre dépendant des distances pour tester des stratégies de martelage à l’échelle de l’arbre. Ce travail est un premier pas vers la construction d’une famille de modèles des peuplements Chêne sessile - Pin sylvestre à différents niveaux de détail. À terme, la comparaison des différents modèles de cette famille nous permettra d’identifier l’échelle adéquate pour une ou plusieurs problématiques de gestion. Nous pourrons ensuite compléter ce modèle pour prendre en compte notamment la régénération et développer un outil complet d’aide à la gestion de ces peuplements mélangés.

This presentation deals with growth models for mixed stands. In the first part we describe the different types of growth models in forest research. In the second part we describe a spatially explicit model we have built for oak-pine mixed stands. In the third part we present forest applications which illustrate the interests of our model. In conclusion we present the main perspective of this works which is to build a simulator for forest managers to describe the growth and the dynamic of oak-pine mixed stands and to evaluate forest strategies., Les peuplements mélangés couvrent actuellement 50% de la surface forestière Française. Pour autant il existe en France très peu d'outils d'aide à la gestion de ces peuplements. Les modèles de croissance décrivent l'évolution d'un peuplement au cours du temps et sont capables de simuler des interventions sylvicoles : ils sont, à ce titre, des outils très intéressants pour la planification des travaux et des récoltes ou pour l'aide à la production de guides sylvicoles. L'objectif de cet article est de présenter une question spécifique posée par ces modèles : le choix du niveau de détail d'un modèle de croissance. En effet, ce choix peut avoir des implications importantes par rapport à l'utilisation du modèle. Pour choisir ce niveau de détail nous proposons de construire et de comparer une série de modèles simplifiés. Cette méthode est appliquée à la croissance des peuplements mélangés chêne sessile pin sylvestre dans le cadre d'un partenariat entre L'ONF et le Cemagref. Pour étudier la croissance radiale, nous avons effectué des sondages dans 101 chênes et 116 pins répartis dans 4 dispositifs de la forêt domaniale d'Orléans. Nous avons utilisé ces données pour construire un premier modèle : un modèle arbre dépendant des distances. Ce modèle nous a permis de préciser les interactions intra et interspécifiques. Il ressort notamment que les pins entourés de pins sont plus défavorisés que les pins entourés de chênes. Le modèle a été intégré dans un module de la plateforme de simulation forestière Capsis. A partir d'un peuplement réel, nous avons réalisé des simulations qui nous ont permis de quantifier la production du mélange mais aussi d'apporter des éléments de réponses ou de réflexion sur le devenir du mélange. Nous avons également illustré l'intérêt du modèle arbre dépendant des distances pour tester des stratégies de martelage à l'échelle de l'arbre. Ce travail est un premier pas vers la construction d'une famille de modèles des peuplements chêne sessile-pin sylvestre à différents niveaux de détail. A terme, la comparaison des différents modèles de cette famille nous permettra d'identifier l'échelle adéquate pour une ou plusieurs problématiques de gestion. Nous pourrons ensuite compléter ce modèle pour prendre en compte notamment la régénération et développer un outil complet d'aide à la gestion de ces peuplements mélangés.

[Notes_IRSTEA]présentation power point [Departement_IRSTEA]GT [TR1_IRSTEA]SET / BIOFOR [TR2_IRSTEA]RURAMEN / AMANDE; Presentation of the study on biomass done by the Cemagref in 2006/2007 at the policy forum of the 65th Timber Committee of UNECE/FAO. The study assessed the availabilities on wood for energy or industry purpose for the 2006-2016 period. The physical availability is between 12 and 20 Mm3/yr. With the socio-economical aspect, this availability would be only 5 to 10 Mm3/yr if the price of wood increase of 50%.; Présentation au forum de politique générale du comité du bois UNECE/FAO de l'étude biomasse réalisée par le Cemagref en 2006-2007. L'étude a permis d'estimer les disponibilités en bois d'industrie ou bois énergie à l'horizon 2016. L'étude montre une disponibilité physique de 12 à 20 Mm3/an. De plus, toutes choses étant égales par ailleurs, la disponibilité économique serait de 5 à 10 Mm3/an si on observe une augmentation des prix du bois de 50%.

National audience; Cet article développe de manière détaillée un certain nombre de travaux de recherche sur les forêts hétérogènes. Trois exemples sont présentés correspondant à trois approches différentes : une approche basée sur l'observation, une approche basée sur l'expérimentation et une approche basée sur la modélisation. Ces exemples devraient permettre d'alimenter les réflexions sur la gestion des forêts hétérogènes.

There is a growing interest for complex - uneven-aged and /or mixed- stands. The dynamics of these stands are more difficult to understand than those of pure and even-aged stands. Thus, new research questions have arisen in terms of stand description, stand dynamics and modelling. In terms of growth modelling, the use of individual based models seems more appropriate, because of the individual variability within complex stands. However, it is not easy to use these models, especially because they require knowing the localisation of each tree in order to run simulations. In this context, Spatial Structure analysis can be used to have a better knowledge of these stands. Indeed, spatial structure, resulting from past biological processes, defines the variety of local neighbourhoods of each tree, which influences future processes. Consequently, spatial structure analysis could be used to characterize these stands; moreover a good characterisation allows realistic modelling approaches. Our aim is to model the spatial structure of complex stands, in order to be able to simulate realistic virtual complex stands. Our first step is to characterize precisely complex real stands. We applied an analysis of spatial structure to 25 plots, set up in irregular mixed stands of Oak and Scots pine, of the Orleans forest (France). We used the classical Ripley function L(r) (for univariate and bivariate patterns). We used the spatial results to build a typology of these stands. We identified five main spatial types. In a second step, we used appropriate point processes to reconstruct the identified spatial types. We compare the simulated spatial structure to the real one, to investigate how realistic is our simulated stands. We illustrate this step for 2 identified types. Those simulated stands could be used as initial states for individual based models, when simulating the growth and the dynamic of mixed stands..