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This paper presents the actions carried out to allow a decrease of the use of antimicrobials in the French cattle industry during the EcoAntibio action plan. The data on antimicrobial sales and uses show a global decrease along the years, especially for critically important antimicrobials, with a contrast depending on the type of production. The different partners in the cattle industry were strongly involved to take actions, each at its level, and in a coordinated way with the others, in order to contribute to a rationalized use of antimicrobials. The paper presents actions carried out to promote biosecurity measures on farms, the change of different husbandry and adviser practices, the improvement of farm housing and the use of vaccination. The veterinary profession has proposed clear guidelines for antimicrobials prescription, and different regulatory measures were implemented. The use of therapeutic alternatives is presented, with the difficulties encountered and the regulatory constraints. Different outputs from social sciences are presented, concerning the points of view and representations on antimicrobials use, the conditions required to decrease this use of antimicrobials on farm, the difficulties related to the involvement of different stakeholders/actors. Different perspectives are proposed, from a technical, sociological and organizational point of view, Cet article présente les actions récentes conduites en France pour réduire l’usage des antibiotiques en filières bovines dans le cadre du plan EcoAntibio. Les données sur la vente et l’usage d’antibiotiques montrent une diminution globale au fil des années, et notamment pour les antibiotiques critiques, différente selon les filières. Les différents partenaires de l’élevage se sont mobilisés pour agir chacun à son niveau et de manière coordonnée pour contribuer à une rationalisation des usages d’antibiotiques. Sont notamment présentées les actions conduites pour promouvoir la biosécurité dans les élevages, l’évolution de certaines pratiques d’élevage et de conseil, l’amélioration des bâtiments d’élevage et la vaccination. Concernant les pratiques vétérinaires, des évolutions réglementaires ont été mises en œuvre ; la profession vétérinaire les a accompagnées de recommandations précises en matière de prescription antibiotique. L’utilisation des alternatives thérapeutiques est évoquée, avec ses limites, difficultés et contraintes réglementaires. Divers résultats issus des sciences humaines et sociales sont aussi abordés, concernant les points de vue et représentations des acteurs sur l’usage des antibiotiques, les conditions d’une diminution d’usage dans les élevages, les difficultés rencontrées quand différents acteurs sont impliqués. Diverses perspectives sont proposées, d’ordre technique, sociologique et organisationnel

International audience; Le Résapath joue un rôle majeur dans la surveillance de l'antibiorésistance en santé animale en France. Consolidé en plusieurs étapes depuis sa création en 1982, ce réseau de surveillance événementielle est basé sur la participation volontaire des laboratoires adhérents qui transmettent les résultats des antibiogrammes qu'ils réalisent pour leurs clients. L'objectif de cette étude était d'estimer la représentativité et la couverture du Résapath par filière animale en 2015. La proportion d'antibiogrammes collectés par le réseau par rapport à l'ensemble des antibiogrammes réalisés sur le territoire national était variable selon les espèces, s'échelonnant de 50 % pour les animaux de compagnie (chiens et chats) à 90 % pour la filière porcine. La couverture géographique du Résapath était globalement en accord avec la répartition géographique estimée des populations animales sur le territoire. Cette étude fournit les éléments pour un développement potentiel du Résapath afin d'assurer une meilleure représentativité des filières et du territoire.; Abstract Representativeness and coverage of the RESAPATH, the French surveillance network for antimicrobial resistance in pathogenic bacteria of animal origin The RESAPATH plays a major role in antimicrobial resistance surveillance in animal health in France. Consolidated since its creation in 1982, the RESAPATH is a surveillance network based on the voluntary participation of diagnostic laboratories, which transmit the results of the antibiograms performed for their clients. The objective of this study was to assess the representativeness and the coverage of the RESAPATH by animal sector in 2015. The proportion of antibiograms collected by the network compared to all the antibiograms carried out in France varied according to the sector, ranging from 50% for pets (dogs and cats), to 90% for the swine sector. The geographical coverage of the RESAPATH was broadly consistent with the geographical distribution of the estimated animal populations over the territory. This study provides key elements for a potential development of the RESAPATH in order to achieve a better representativeness of the animal sectors as well as the whole territory.

International audience; Abstract Exposure of veal calves to antibiotics France is a major producer of white veal calves in Europe, but few data are available on the exposure of these animals to antimicrobials. A cross-sectional study was conducted in 2013-2014 on 186 French veal calf batches (93 farms) to estimate the exposure of white veal calves to antimicrobials. An indicator, the number of antibiotic treatments per calf, was calculated based on veterinary prescriptions (products, quantity dispensed and dosage prescribed) and estimated weight of calves at treatment. The calves were heavily exposed to antibiotics, with an average of 8.6 antibiotic treatments per calf over the entire fattening period. Among the antimicrobial classes used, tetracyclines were predominant (4.3 treatments per calf on average), but polypeptides (colistin), macrolides and sulfonamides were also prevalent (1.6, 1.0 and 0.6 treatments per calf, respectively). " Starting treatments " were invariably administered to calves at their arrival and represented about one third of the total number of treatments. The study showed low variability of exposure between farms, indicating that efforts to reduce the use of antimicrobials should be implemented at the sector scale rather than the farm scale.; La France est un acteur majeur de la production de veaux de boucherie en Europe, mais les usages des antibiotiques dans cette filière étaient jusqu'ici peu documentés. Une étude transversale a été conduite en 2013-2014 sur 186 lots de veaux (93 exploitations) pour estimer l'exposition de ces animaux aux antibiotiques. Un indicateur, le nombre de traitements antibiotiques par veau a été calculé sur la base des prescriptions des vétérinaires (produits, quantités, doses prescrits) et d'une estimation du poids des animaux au traitement. L'exposition aux antibiotiques était élevée avec en moyenne 8,6 traitements par veau durant les cinq à six mois d'engraissement. Parmi les familles d'antibiotiques utilisées, les tétracyclines étaient très majoritaires (en moyenne 4,3 traitements par veau), mais les polypeptides (colistine), macrolides et sulfamides étaient aussi très utilisés (en moyenne 1,6, 1,0 et 0,6 traitements par veau respectivement). Les traitements de démarrage étaient systématiques à l'arrivée des veaux dans les élevages et représentaient près d'un tiers des traitements. L'étude a mis en évidence une faible variabilité d'usage entre les élevages indiquant que les leviers de réduction du recours aux antibiotiques relevaient davantage de démarches globales au sein de la filière que de démarches individuelles.

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National audience; L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Elle remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes. Tous les secteurs de soins et toutes les espèces sont concernés. Limiter sa diffusion impose une prévention globale et concertée reposant en premier lieu sur le bon usage des antibiotiques, l’hygiène des mains et la prévention des facteurs favorisant les infections.La Journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques du 18 novembre 2017, qui s’inscrit dans la semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, est l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs. Citoyens, patients, professionnels de la santé humaine et animale, décideurs, ont tous un rôle à jouer dans le renforcement de la lutte contre la résistance aux antibiotiques… Pour mieux comprendre les enjeux et évaluer les actions conduites en France depuis plusieurs années, le recueil et la communication de données chiffrées permettant de connaître la situation et son évolution dans le temps sont essentiels.Dans ces objectifs, trois agences nationales – Santé publique France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) – et l’Assurance Maladie ont réuni leurs efforts pour présenter de manière commune les chiffres clefs de la consommation et de la résistance aux antibiotiques en santé humaine et en santé animale sur les 10 dernières années (2006-2016), dans une perspective de santé globale (« One Health ») promue par l’Organisation mondiale de la santé.

Les antibiotiques ont permis de réduire la mortalité due aux maladies infectieuses mais leur usage non maîtrisé contribue à la diffusion de bactéries résistantes de plus en plus difficiles à traiter, tant en santé humaine qu’en santé animale. En France, l’étude Burden-BMR conduite par Santé Publique France a estimé l’impact de la multi-résistante bactérienne en 2012 à environ 158 000 infections et 12 000 décès. Ainsi, la lutte contre l’antibiorésistance est aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur au plan mondial : l’OMS a adopté en 2015, un Plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens et le 21 septembre dernier, à l’Assemblée générale des Nations Unies, les chefs d’État se sont engagés à décliner le plan d’action afin de s’attaquer aux causes fondamentales de la résistance aux antimicrobiens dans plusieurs domaines, et en particulier la santé humaine, la santé animale et l’agriculture.La Journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques du 18 novembre 2016, qui s’inscrit dans la semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques (20-24/11/2016), est l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs. Citoyens, patients, professionnels de la santé humaine et animale, décideurs ont tous un rôle à jouer dans le renforcement de la lutte contre la résistance aux antibiotiques.... Pour mieux comprendre les enjeux et évaluer les actions conduites en France depuis plusieurs années, le recueil et la communication de données chiffrées permettant de connaître la situation et son évolution dans le temps sont essentiels.Dans ces objectifs, trois agences nationales – Santé publique France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) – ont réuni leurs efforts pour présenter de manière commune les chiffres clefs de la consommation et de la résistance aux antibiotiques en santé humaine et en santé animale sur les 10 dernières années (2005-2015), dans une perspective de santé globale (« One Health ») promue par l’Organisation mondiale de la santé.

National audience

International audience; Vaccination is one of the most efficient ways to control the spread of infectious diseases. Simulations are now widely used to assess how vaccination can limit disease spread as well as mitigate morbidity or mortality in susceptible populations. However, field studies investigating how much vaccines decrease the velocity of epizootic wave-fronts during outbreaks are rare. This study aimed at investigating the effect of vaccination on the propagation of bluetongue, a vector-borne disease of ruminants. We used data from the 2008 bluetongue virus serotype 1 (BTV-1) epizootic of southwest France. As the virus was newly introduced in this area, natural immunity of livestock was absent. This allowed determination of the role of vaccination in changing the velocity of bluetongue spread while accounting for environmental factors that possibly influenced it. The average estimated velocity across the country despite restriction on animal movements was 5.4 km/day, which is very similar to the velocity of spread of the bluetongue virus serotype 8 epizootic in France also estimated in a context of restrictions on animal movements. Vaccination significantly reduced the propagation velocity of BTV-1. In comparison to municipalities with no vaccine coverage, the velocity of BTV-1 spread decreased by 1.7 km/day in municipalities with immunized animals. For the first time, the effect of vaccination has been quantified using data from a real epizootic whilst accounting for environmental factors known to modify the velocity of bluetongue spread. Our findings emphasize the importance of vaccination in limiting disease spread across natural landscape. Finally, environmental factors, specifically those related to vector abundance and activity, were found to be good predictors of the velocity of BTV-1 spread, indicating that these variables need to be adequately accounted for when evaluating the role of vaccination on bluetongue spread.

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Background: Contagious agalactia (CA) of sheep and goats caused by Mycoplasma agalactiae is a widely occurring economically important disease that is difficult to control. The ELISA is commonly used for the serological detection of CA but it has some limitations and the performance of the available tests have not been properly evaluated. Two commercial ELISA kits are widely used, one involving a fusion protein as target antigen and the other a total antigen. The objectives were to compare these tests by evaluating: i. Their diagnostic sensitivity and specificity, the relevance of the recommended cut-off points, the correlation between the two tests, and, the correlation between serology data and the milk shedding of M. agalatiae; ii. The influence of extrinsic factors such as the targeted animal species, geographical origin of the samples, intra-specific variability of M. agalactiae and concurrent mycoplasma infections. A sample of 5900 animals from 211 farms with continuous CA monitoring for 20 years and no prior vaccination history was used. The infection status was known from prior bacteriological, epidemiological and serological monitoring with a complementary immunoblotting test. Results: The average diagnostic sensitivity was 56% [51.8–59.8] for the fusion protein ELISA and 84% [81.3–87.2] for the total antigen ELISA, with noteworthy flock-related variations. The average diagnostic specificity for the fusion protein ELISA was 100% [99.9–100], and for the total antigen ELISA differed significantly between goats and sheep: 99.3% [97.4–99.9] and 95.7% [93.8–97.2] respectively. Experimental inoculations with different M. agalactiae strains revealed that the ELISA kits poorly detected the antibody response to certain strains. Furthermore, test performances varied according to the host species or geographical origin of the samples. Finally, the correlation between milk shedding of M. agalactiae and the presence of detectable antibodies in the blood was poor. Conclusions: These serological tests are not interchangeable. The choice of a test will depend on the objectives (early detection of infection or disease control program), on the prevalence of infection and the control protocol used. Given the variety of factors that may influence performance, a preliminary assessment of the test in a given situation is recommended prior to widespread use.

En France, les laboratoires pharmaceutiques communiquent chaque année, les chiffres de ventes des médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques à l'Anses-ANMV. Lesdonnées de ventes sont ensuite exprimées en quantité de matièreactivevendueetenpoidsvif traité, plus représentatif de l'exposition des animaux aux antibiotiques. Le tonnage d'antibiotiques vendus diminue (- 23%entre 1999 et 2010), mais cette diminution ne correspond pas à une diminution de l'exposition des animaux aux antibiotiques. De fait, l'exposition des animaux aux antibiotiques a augmenté entre 1999 et 2007, et depuis 2008 une diminution de l'exposition a été constatée. Le suivi national est un outil simplede suivi quantitatif des consommations antibiotiques qui donne une vision macroscopique de l'usage des antibiotiques des animauxde rente et de compagnie. Le suivi national est complémentaire des enquêtes en élevage ou auprès de vétérinaires permettant demieux comprendre les modalités d'usage et les facteurs susceptibles d'influencer les consommations.

In 2006-2009 northwest Europe experienced a major Bluetongue outbreak, an infectious disease of ruminants transmitted by biting midges belonging to the genus Culicoides. Bluetongue Virus, the causal agent, was introduced near Maastricht in the Netherlands, close to the borders with Germany and Belgium, in summer 2006. Bluetongue spread rapidly, infecting 2,000 farms across Belgium, Germany, the Netherlands, France and Luxembourg in 2006, and more than 30,000 farms in 2007 reaching Denmark, the United Kingdom, Switzerland, and the Czech Republic. By the end of 2009, Bluetongue had spread to most of the countries in northwest Europe. France was particularly impacted by the disease in 2007-2008. We explored the spatial dynamics of Bluetongue to understand where and how fast the disease spread. Using a trend-surface analysis model combined with a spatial error simultaneous autoregressive model, we estimated the speed of the Bluetongue epidemic wave based on clinical cases in France in 2007-2008. Overall, Bluetongue spread from north-eastern to south-western France with an average estimated velocity of 5.6 km/day. However, the diffusion was not homogeneous, and the velocities differed between areas and time periods, varying between 2.1 and 9.3 km/day. To understand what has influenced the speed of spread across the country, we also investigated the effect of environmental conditions on the estimated velocities. We specifically studied the effect of host density, host vaccination, landscape pattern, and lagged meteorological conditions as a proxy of vector abundance and activity. Our study showed that Bluetongue spread in France was primarily local, consistent with the active flight of Culicoides and local movements of farm animals. Beside the expected effect of host density and vaccination on Bluetongue spread, we highlighted the effect of landscape pattern and 2-month lagged meteorological conditions as major factors influencing the velocity of the epizootic wave.

Apport du Résapath à la problématique de l'antibiorésistance en santé animale : analyse des données recueillies en 2008 sur Escherichia coli dans les différentes filières animales