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Depuis sa création en 2017, la collection « Mondes sauvages » a publié plusieurs ouvrages qui participent aux débats sur l’écologie politique et dont certains présentent une dimension clairement géographique comme Ré-ensauvageons la France paru en 2018. Ce nouvel opus poursuit cette réflexion politique sur la nature avec, en vedette, la bête noire, le sanglier. S’inscrivant dans un courant illustré en histoire par Éric Baratay, les auteurs affichent leur projet de « participer à la constituti...

Le néologisme d’origine ukrainienne Leninopad (Ленінопад), maître mot de cette étude, désigne la démolition des statues de Lénine. Dès lors, il décrit un important processus de transformation de l’espace public et de la sémiosphère dans l’espace post-soviétique. Dominique Colas estime en effet qu’au moins 10 000 statues de Lénine avaient été érigées dans l’ensemble de l’ex-Union soviétique, dans une stratégie assumée de saturation monumentale de l’espace. Depuis 1991, mais surtout depuis la r...

L’invention des lieux du tourisme se double d’une production toponymique cohérente avec le développement de la fonction touristique. Les toponymes ainsi produits peuvent s’inscrire dans le domaine public, mais ils relèvent parfois de la propriété industrielle. Dans le temps, ces noms se prêtent à toutes sortes de déclinaisons et d’évolutions au gré des recompositions territoriales.

Dans cette enquête sociologique, Jennifer Bidet livre des informations de première main sur le rôle joué par les vacances dans le maintien des liens entre les familles immigrées et leur pays d’origine. Les vacances ne sont pas l’objet premier de cette recherche, et le tourisme encore moins. Pour J. Bidet, il s’agit avant tout d’interroger la « double présence » des descendants d’immigrés, c’est-à-dire « leur inscription dans deux espaces sociaux disjoints dans lesquels ils n’occupent pas la m...

International audience; Climate change induces profound changes in mountain territories that affect the activities pursued there. Tourism is one activity that is strongly impacted by these changes. Most research on tourism in mountain regions has focused on winter sports tourism, but glacier tourism, a summer activity, is also severely affected by climate change-induced phenomena, including glacier retreat and other geomorphological processes. Given that Alpine glacier tourism has been pursued since the 18th century and glaciers have been changing throughout this period, this article aims to examine the adaptations implemented by glacier tourism operators since the activity’s beginnings. Through analysis of historical documents, glaciological surveys and semi-structured interviews, this paper reveals how tourism activities around the Mer de Glace (the largest French glacier) have been impacted by glacier fluctuations since the first visit to the area in 1741. The study reveals that these developments have mainly been driven by glacier retreat and associated paraglacial dynamics. More recently, the shortening of the period of snow cover on the glacier has also impacted tourism activities. Most of the adaptation strategies implemented by tourism operators during the period in question are found to be reactive, consisting in the installation of safety equipment, the renovation of access points or the building of new structures to allow tourist activities to continue despite the consequences of glacier retreat. Other strategies, such as the adoption of new activities by workers previously specialised in another, are identified that could be considered transformative strategies, although these were only adopted by workers when their activity was no longer feasible. The analysis of materials from 1741 to the present also reveals that the recent impacts of climate change on glacier tourism are much more significant and diverse than those produced by past fluctuations. Therefore, it is important that stakeholders take suitable measures to ensure the sustainable future of the Mer de Glace and other glacier tourism destinations.

Trente ans après que le concept de développement durable ait été formulé et se soit diffusé au point de former un nouveau paradigme (Diemer, 2017), le concept de transition est en passe de devenir un référentiel pour les territoires de montagne, notamment dans le domaine du tourisme. Pour les territoires de la montagne alpine, cette injonction au changement conduit à la mise en œuvre de stratégies de diversification, visant à sortir d’une logique mono-ressourciste autour de la ressource neige. L’objectif de cet article est d’interroger les dynamiques en cours à l’échelle de la Haute-Maurienne et d’interroger les choix effectués par les acteurs touristiques et politiques locaux concernant l’offre touristique actuelle, et vise à expliciter pourquoi les sites d’art rupestre, alors qu’ils pourraient être activés en tant que ressource dans des logiques de diversification touristique, restent en retrait de telles dynamiques. Thirty years after the concept of sustainable development was formulated and spread to the point of forming a new paradigm (Diemer, 2017), the concept of transition is becoming a reference for mountain areas, particularly in the field of tourism. For the territories of the Alps, this injunction to change leads to the implementation of diversification strategies, aiming to move away from a mono-resource logic based on the snow resource. The objective of this article is to examine the dynamics underway in the Haute-Maurienne and to question the choices made by local tourist and political actors concerning the current tourist activities on offer, and to explain why rock art sites, although they could be activated as a resource in the logic of tourist diversification, remain on the sidelines of such dynamics.

In this paper, we propose and study a first risk model in which the insurer may invest into a prevention plan which decreases claim intensity. We determine the optimal prevention investment for different risk indicators. In particular, we show that the prevention amount minimizing the ruin probability maximizes the adjustment coefficient in the classical ruin model with prevention, as well as the expected dividends until ruin in the model with dividends. We also show that the optimal prevention strategy is different if one aims at maximizing the average surplus at a fixed time horizon. A sensitivity analysis is carried out. We also prove that our results can be extended to the case where prevention starts to work only after a minimum prevention level threshold., SCOPUS: ar.j, info:eu-repo/semantics/published

International audience

Cet article aborde les trajectoires paysagères d’espaces de montagne aménagés pour le ski alpin durant la seconde moitié du xxe siècle et où l’activité est aujourd’hui abandonnée soit partiellement, soit totalement. À partir d’une observation des traces paysagères actuelles complétée par des analyses documentaires, cartographiques et dendro-chronologiques, sur trois sites du Vercors (Gresse-en-Vercors, le col de l’Arzelier et Saint-Nizier-du-Moucherotte), nous proposons de comprendre les dynamiques de tels abandons dans le temps et dans l’espace. Les infrastructures liées aux remontées mécaniques qui restent en place sont souvent particulièrement prégnantes et évocatrices, mais elles sont finalement minoritaires et de nombreux autres marqueurs paysagers, comme les terrassements et les boisements, permettent de reconstituer l’histoire récente mais pourtant en partie oubliée de ces sites aménagés pour les loisirs hivernaux. Ces différentes trajectoires paysagères établies selon des critères de visibilité permettent aussi de mieux appréhender les usages et les valeurs de ces espaces totalement ou partiellement délaissés et abandonnés par les skieurs et les aménageurs, mais également réinvestis par d’autres pratiques, voire d’autres projets. This article investigates the trajectories of landscapes in mountain areas developed for alpine skiing during the second half of the 20th century and looks at those where the activity is partially or totally abandoned today. From an observation of the current traces in the landscape complemented by documentary, cartographic and dendro-chronological analyses of three sites in the Vercors (Gresse-en-Vercors, the Arzelier pass and Saint-Nizier-du-Moucherotte), we study the dynamics of their abandonment through time and space. The infrastructures linked to the ski lifts that remain in place are often particularly significant and evocative, but they are the least prevalent remains and many other landscape markers, such as earthworks and woodlands, allow us to reconstruct the recent yet partly forgotten history of these sites developed as winter resorts. These different landscape trajectories, categorised according to their visibility, also make it possible to better understand the uses and values of these areas, which have been totally or partially abandoned by skiers and developers, but which have also been re-appropriated for other practices or projects.

Voilà une dizaine d'années, Pierre George dans Le temps des collines avait proposé la colline comme une métaphore du territoire rural traditionnel. C'est sur un registre assez différent qu'Ada Acovitsioti-Hameau convoque ici cette notion de colline qu'elle définit plus précisément comme des terres sans habitat permanent, en marge des terrains cultivés mais appropriées par les populations qui en exploitent les multiples ressources. La colline n'est pas ici un élément de relief, il peut s'agir ...

Dans la Yougoslavie de l’après 1945, le régime titiste issu de la guerre de Libération couvrit le territoire national de milliers de monuments commémoratifs à la mémoire des Partisans, de leurs faits d’armes ou des massacres commis pendant la Seconde Guerre Mondiale (1941-1945). Nos relevés indiquent qu’il y eut souvent deux ou trois monuments par commune, parfois davantage. Comme le titre de l’ouvrage l’indique, « spomenik » voulant dire « monument » en serbo-croate, il s’agit là d’une base ...

International audience; Les palafittes sont des vestiges archéologiques palustres et lacustres du Néolithique. L'examen détaillé de la façon dont ils ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, en tant que bien sériel transnational, montre combien un bien patrimonial est un construit. Son élaboration est le fruit du travail d'un large panel d'acteurs avec leurs négociations, leurs concessions, leurs lectures différenciées des normes énoncées par l'UNESCO, et leurs choix à la fois scientifiques, politiques ou pragmatiques.