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Organisé dans le cadre du Réseau Thématique Pluridisciplinaire « Paysage et Environnement » du CNRS et dans le but affiché de favoriser les échanges disciplinaires ainsi que la diffusion des recherches de jeunes chercheurs, le colloque « Paysages et environnement. De la reconstitution du passé aux modèles prospectifs » a rassemblé une large communauté scientifique ainsi que de nombreux représentants d’organismes publics impliqués dans l’étude, la gestion ou la conservation des paysages et de l’environnement. Articulé autour de trois thèmes principaux : « Le passé : reconstitutions, transmission et nouveaux indicateurs des dynamiques environnementales » ; « Représentations sociales et formes de l’action » et enfin « Modélisation, scénarios prospectifs et rétro-prospectifs », ce volume réunit trente-six articles. Il brosse un tableau représentatif du dynamisme et de la richesse des recherches menées aujourd’hui dans ces domaines, qu’il s’agisse d’études mono-disciplinaires ou d’approches interdisciplinaires intégrées. Les contributions, originales pour la plupart, résultent de travaux ou de programmes de recherches collectifs faisant appel à des approches traditionnelles ainsi qu’à des démarches innovantes visant à la reconstitution des environnements et des paysages du passé mais aussi, dans le cadre d’approches prospectives, à la détermination de leurs évolutions futures.

A participatory monitoring programme of an exceptional modification of urban soundscapes during Covid-19 containment (Data collection in progress)

Paysages et Environnement. De la reconstitution du passé aux modèles prospectifs Héritier du Programme Environnement Vie et Société (PEVS) du CNRS, et en particulier de l’appel à projets « Histoire des interactions sociétés-milieux », le Réseau Thématique Pluridisciplinaire (RTP) « Paysage et Environnement » a été créé en 2004 sous l’impulsion de François Favory et de Jean-Jacques Delannoy et soutenu par les départements Sciences de l’Homme et de la Société (SHS) et Environnement et Développe...

International audience; The ongoing decline in pollinators and increasing concerns about pollination services require a better understanding of complex pollination networks, particularly their response to global climate change. While metabarcoding is increasingly used for the identification of taxa in DNA mixtures, its reliability in providing quantitative information on plant-pollinator interactions is still the subject of debate. Combining metabarcoding and microscopy, we investigated the relationships between the number and composition of sequences and the abundance and composition of pollen in insect pollen loads (IPL) and how the two are linked to insect visits. Our findings confirm that metabarcoding is moreeffective than microscopy in identifying plant species in IPL. For a given species, we found a strong positive relationship between the amount of pollen in IPL and the number of sequences. The relationship was stable across species even if the abundance of co-occurring species in IPL (hereafter “co-occurring pollen”) tended to reduce the sequence yield (number of sequences obtained from one pollen grain) of a given species. We also found a positive relationship between the sequence count and the frequency of visits,and between the frequency and the amounts of pollen in IPL. Our results demonstrate the reliability of metabarcoding in assessing the strength of plant-pollinator interactions and in providing a broader perspective for the analyses of plant-pollinator interactions and pollination networks.

International audience

International audience; Since the 1950s, the Pyrenean Mountains have undergone abandonment of pasture lands and significant decrease in grazing pressure, leading to a dramatic decline of open lands and their related biodiversity. These findings are mainly based on two types of datasets that remain difficult to combine. On the one hand, they rely on spatially-explicit datasets spanning a few decades, derived from remote sensing (aerial photographs or satellite images). On the other hand, palaeoecological data help to address conservation issues by providing long-term records of land-use and vegetation changes and their possible impacts on biodiversity. However, the spatially explicit, small-scale and long-term reconstruction of land-cover changes, combining both types of data, remains very challenging. The Bassiès valley (OHM Pyrénées - haut Vicdessos) is representative of the Pyrenean mountains abandonment scenario. This poster focuses on the land-cover history of this mountainous area, its local variability and spatial patterns over the last 200 years, based on the sedimentary records of pollen from eight lakes and bogs. Changes in percentage cover of plant taxa at 10-20 year intervals within a 1 km radius around each site were quantified by the landscape reconstruction algorithm (LRA). A new probabilistic and statistic method was then applied to the LRA estimates, producing fine-scale maps (20m pixels) for eight land-cover types. These maps will then be used together with a modern floristic dataset to study the legacies of land-cover composition and configuration changes on floristic diversity. Such results will be further compared to pastoral archives to better understand the human impact on land-cover, floristic and landscape diversities in the valley over the last two centuries.; Depuis les années 1950, la déprise pastorale dans les Pyrénées a entraîné un déclin des milieux ouverts et de leur biodiversité. Ces résultats sont principalement basés sur deux types de données. D'une part, ils s'appuient sur des données spatialement explicites couvrant quelques décennies, issus de la télédétection. D'autre part, les données paléoécologiques permettent d'aborder les questions de conservation en fournissant des registres à long terme des changements de végétation et de leurs impacts sur la biodiversité. Cependant il reste très difficile de reconstruire de manière spatialement explicite, à petite échelle et à long terme les changements d’occupation du sol, en combinant les deux types de données. La vallée de Bassiès (OHM Pyrénées - haut Vicdessos) est représentative de l’abandon des estives pyrénéennes. Ce poster aborde l'histoire de l’occupation du sol de cette vallée, de la variabilité locale de sa composition et de sa configuration spatiale au cours des 200 dernières années, en se basant sur les données polliniques de huit lacs et tourbières. L’algorithme de reconstruction des paysages (LRA) a été utilisé pour quantifier les proportions des taxons végétaux à des intervalles de 10 à 20 ans dans un rayon de 1 km autour de chaque site. Une nouvelle méthode probabiliste et statistique a ensuite été appliquée à ces estimations LRA, produisant des cartes à résolution fine (pixels de 20 m) pour huit classes d’occupation du sol. Ces cartes seront ensuite combinées à des données floristiques modernes pour étudier l'héritage des changements d’occupation du sol sur la diversité floristique. Ces résultats seront ensuite comparés aux archives pastorales afin de mieux comprendre l'impact humain sur les diversités paysagère et floristique de la vallée au cours des deux derniers siècles.

L’Aubrac, constitué d’un vaste plateau granitique à l’est, basaltique à l’ouest, est relié au sud à la rivière Lot par des vallées encaissées (les boraldes) et des langues de terres (les serres). La présence naturelle de la roche sous forme de blocs calibrés à la surface du plateau constitue une réserve de matériaux dans laquelle l’homme a puisé pour construire des bâtiments de pierre. Une analyse paysagère des périodes récentes a été effectuée à partir d’une base palynologique connue et grâce à l’étude de plusieurs tourbières. Elle nous apprend que les premiers signes de défrichement interviennent entre le ixe et le ive s. av. J.-C., la grande phase de déforestation liée au pastoralisme étant, quant à elle, identifiée entre le viie et le xiie s. de notre ère. The Aubrac region, consisting of a vast plateau that is granitic to the east and basaltic to the west, is connected to the Lot River in the south by deep valleys (the Boraldes) and isthmuses (the Serres). The natural presence of calibrated stone blocks on the surface of the plateau constituted a stock of material used by humans for the construction of stone buildings. An analysis of the landscape during recent periods was conducted based on a known palynological reference base and the study of several peat bogs. It showed that the first signs of land clearing occured between the 9th and 4th centuries B.C., while the great deforestation phase related to pastoralism was identified between the 7th and 12th centuries A.D.

Le plateau de l’Aubrac et ses contreforts ont été étudiés par une équipe pluridisciplinaire regroupant archéologues, historiens, ethnologues et environnementalistes. Il a ainsi été montré que cette région, en dépit d’une réputation de pays hostile à l’homme, recèle une richesse insoupçonnée et possède un gros potentiel archéologique, notamment pour les périodes médiévale et moderne. Une importante documentation écrite, ainsi qu’un conservatoire environnemental exceptionnel ont permis de définir les cadres spatiotemporels de cette recherche. Cet ouvrage montre également comment la Domerie d’Aubrac, ayant constitué d’immenses pâturages, a fossilisé l’habitat depuis le bas Moyen Âge. Il présente les formes de l’habitat agropastoral des XIe-XIIe siècles, qui est l’un des thèmes majeurs de cette étude, et permet d’appréhender une société rurale montagnarde médiévale au travers de sites d’exploitations agricoles permanents (mas) et temporaires (burons) se situant entre 1100 et 1300 m d’altitude. The Aubrac plateau and its foothills have been studied by a multi-disciplinary team of archaeologists, historians, ethnologists and environmentalists. This research has shown that the region, despite its reputation as a hostile environment for humans, has a surprisingly rich archaeological potential. Numerous written documents and an exceptionally well preserved environment allowed the spatiotemporal framework of this research to be defined. This work shows how the Domerie (hospital) of Aubrac, which amassed numerous pasturelands, fossilized the habitat since the High Middle Ages. It presents the forms of agropastoral habitats that existed during the 11th to 13th centuries, which is one of the major themes of this study. Through the study of permanent (was) and temporary (buron) agricultural exploitation sites, located between 1100 and 1300 m altitude, it contributes to our knowledge of a rural mountain society during the Middle Ages.

International audience; Since the 1950s, the Pyrenean Mountains have undergone abandonment of pasture lands and significant decrease in grazing pressure, leading to a dramatic decline of open lands and their related biodiversity. These findings are mainly based on two types of datasets that remain difficult to combine. On the one hand, they rely on spatially-explicit datasets spanning a few decades, derived from remote sensing (aerial photographs or satellite images). On the other hand, palaeoecological data help to address conservation issues by providing long-term records of land-use and vegetation changes and their possible impacts on biodiversity. However, the spatially explicit, small-scale and long-term reconstruction of land-cover changes, combining both types of data, remains very challenging. The Bassiès valley (OHM Pyrénées - haut Vicdessos) is representative of the Pyrenean scenario, where decline of pastoral activities and recent increase in reforestation have been observed. This talk focuses on the land-cover history of this mountainous area, its local variability and spatial patterns over the last 200 years, based on the sedimentary records of pollen from eight lakes and bogs. Changes in percentage cover of plant taxa at 10-20 year intervals within a 1 km radius around each site were quantified by the landscape reconstruction algorithm (LRA). A new probabilistic and statistic method was then applied to the LRA estimates, producing fine-scale maps (20m pixels) for eight land-cover types. Changes in land-cover composition and configuration (connectivity and evenness) are then quantified and compared with floristic diversity indices of the land-cover types (richness, evenness) to evaluate the impacts of land-cover changes on plant biodiversity. Such results will be further compared to archival documents (quantity and types of livestock) to understand how (both human and physical) drivers of change have affected the land-cover, floristic and landscape diversities in the valley over the last two centuries.

Pour ceux qui l’ont connu, le séminaire de recherche de Pierre Bonnassie fut un extraordinaire lieu d’échanges et de convivialité. Plus qu’un recueil d’hommages, ce volume voudrait être à l’image de ce séminaire : une réunion d’amis et d’élèves, scientifique et chaleureuse. Pierre Bonnassie a été un précurseur et un fondateur pour l’histoire des sociétés méridionales à l’âge féodal : les contributions rassemblées dans cet ouvrage en sont le reflet. Une première partie explore l’enracinement des hommes, de l’exploitation agricole aux institutions urbaines, des liens serviles aux regroupements villageois. La seconde interroge plus volontiers les rapports de domination et d’alliance, en questions qui s’ordonnent autour de la mutation féodale, des stratégies familiales, des pratiques et des représentations aristocratiques. Parfois aussi, les propos échappent à ces cadres, traces d’un séminaire vivant.

I. La palynologie, une source pour l’histoire ? En emboîtant le pas de l’archéologie, à qui revient l’initiative de nombreuses démarches interdisciplinaires associant historiens, archéologues, géographes et spécialistes de l’environnement, l’histoire médiévale a vu ses sources se multiplier et se diversifier. De nombreux spécialistes des sciences naturelles contribuent ainsi à affiner notre connaissance du quotidien des sociétés médiévales tout en démontrant que l’environnement, au-delà d’un ...

Le colloque dont ce livre reprend le contenu est le fruit d’une collaboration entre historiens des deux versants des Pyrénées, entreprise depuis 1995. Un premier objectif était d’établir une grille de lecture, à valeur descriptive et étiologique, des différentes formes d’habitat villageois. Bastides, villages castraux et villages ecclésiaux ont tour à tour été identifiés. Restaient à caractériser les villages des hautes vallées pyrénéennes, irréductibles à cette typologie. C’est que les formes d’habitat valléen sont la résultante d’une adaptation à un milieu naturel contraignant et d’une projection au sol de formations sociales originales. Ont été conviés pour présenter et confronter leurs travaux, des géographes, des praticiens du patrimoine, des archéologues et des historiens... avec en prime le regard d’une spécialiste des vallées alpines. Les travaux ont permis de faire émerger le concept de “village à maisons”.

National audience; Financé par l’Observatoire Hommes Milieux (OHM) du Haut-Vicdessos et initié en 2018 dans une démarche interdisciplinaire s’appuyant sur la collaboration d’anthropologues biologistes, de géographes et de généticiens des populations, le programme intitulé « Rétro-observation des espèces par le Proxy ADN ancien: apport de l'étude de la biodiversité du passé à la compréhension des processus évolutifs et écologiques dans les lacs d'altitude » (AmbiPyr : Ancient Molecular Biodiversity in high mountain lakes in Pyrenees) vise à développer une méthodologie originale reposant sur l'analyse de l'ADN ancien au sein des archives sédimentaires afin de contribuer à la caractérisation de la biodiversité ancienne des lacs et des interactions Homme-Milieux. Ce projet s’inscrit dans la continuité des projets DYVAH et FISH précédemment conduit au sein de l’OHM Vicdessos. L'objectif est d'analyser l'impact de l'Homme sur ses environnements qu'il s'agisse par exemple du pastoralisme ou d’événements plus récents tels que l'empoissonnement des lacs. Le séminaire de l'OHM des 7 et 8 janvier 2020 a été l’occasion de présenter les approches envisagées et premiers tests, à savoir une approche par metabarcoding pour une vision globale de la biodiversité passée complétée par le suivi d'espèces cibles réalisé par séquençage après capture (hybridation de sondes spécifiques).

International audience; Le mois de juin marque le début du dégel et l’ouverture de la pêche dans les lacs d’altitude pyrénéens et nombreux seront ceux qui iront traquer la fario et d’autres espèces de salmonidés au prix d’efforts salutaires et tant espérés après deux mois de confinement. Il est vrai que cette période est particulièrement propice aux belles prises, avec des poissons affamés après plus de six mois de disette dans des eaux dont la température n’a pas excédé les 4°C dans les zones les plus profondes. Cette ouverture des lacs qui a aujourd’hui pris valeur de tradition doit énormément aux efforts entrepris depuis plusieurs décennies par différents acteurs qui ont, à grands renforts d’alevinages et de déversements de truitelles, peuplé ou maintenu le peuplement de la très grande majorité des lacs d’altitude des Pyrénées pour satisfaire nos plaisirs halieutiques. On peut sans doute s’en réjouir - et je me range dans cette catégorie- sauf que ces lacs oligotrophes de haute montagne étaient pour l’essentiel à l’origine naturellement apiscicoles. Face à ce constat indiscutable, nous devons être conscients que nous trouvons notre plaisir dans le résultat d’une véritable invasion biologique dont l’origine humaine est ancienne... Petit rappel

The mineral reserves of mountain environments have been exploited since the beginning of metallurgy and legacy contamination from activities such as mining persist to this day. This is particularly the case in the soils of the European mountains where potential harmful trace elements (such as Pb, Sb, As, and Hg) of anthropogenic origin have accumulated since Antiquity. The French Pyrenees are no exception to this, as many mine sites in the region date back to the Bronze Age, resulting in landscape alternations and anthropogenic environmental impacts on a millennial scale. The mountain critical zone is sensitive both to human‐induced environmental changes (e.g., agriculture, mining, clear‐cutting) as well as to climate‐induced rapid environmental fluctuations. The legacy of trace metal contamination in other environments has been documented at individual sites in Europe and around the world, however, the fate of such legacy metals over time, in particular within mountainous regions, is poorly understood. This is despite the fact that a large proportion of metals was deposited and stored before 1800 CE in these areas. Using a case study from the Central French Pyrenees as a specific example, we here show that legacy metal (e.g., Pb) contamination in mountain environments is still persistent and a potential threat to mountain ecosystem health. We emphasize methods that aim to understand, in an interdisciplinary and coordinated way, the fate of legacy metals in the Central Pyrenees and beyond. We highlight the importance of research in the mountain critical zone for the whole of Europe, as mountains are the source of water and provide regional economic and socio‐ecological resources. The goal of this chapter is, therefore, to draw attention to and provide fellow researchers with, the background information and methodologies needed to address the problem of legacy metal accumulation, transport, storage, remobilization, and redeposition in mountain watersheds, as well as potential subsequent environmental impacts downstream.