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Un monde commun. Est-ce une réalité ? Est-ce un rêve… qui peut virer au cauchemar, une idée que l’on hésite par conséquent à inscrire au rang des utopies ou des dystopies ? Est-ce une finalité partagée ? Est-ce une nécessité, une forme d’organisation qui répond, par exemple, à des besoins d’ordre économique, à des valeurs et des principes, à une aspiration esthétique, etc. ? De quoi un monde commun pourrait-il d’ailleurs être fait ? De mots compris de tous, d’imaginaires ou de souvenirs parta...

Philosophie, sociologie, anthropologie, études littéraires, linguistique, histoire, géographie, psychologie, musicologie, esthétique, histoire de l’art, économie, sciences politiques, droit, archéologie… : les disciplines couvertes par les sciences humaines et sociales sont vastes et variées. À toutes incombent d’analyser, comprendre, décrire le monde et la façon dont les hommes, les femmes et plus largement le vivant l’ont habité, l’habitent et l’habiteront. Toutes partagent une réflexion sur un sujet rendu majeur par la crise environnementale, les bouleversements numériques, les inégalités sociales et les conflits : comment faire « monde commun », pour reprendre la formule de Hannah Arendt ? L’ouvrage propose une centaine de contributions portant sur des questions contemporaines, qui font écho aux objectifs de développement durable identifiés par l’Organisation des Nations unies (la réduction de la pauvreté, des inégalités éducatives, la protection de la planète, etc.) et explorent la manière dont la recherche actuelle en sciences humaines et sociales y répond. Méthodes, hypothèses et théorisations, mesures et approches ethnographiques, analyses et exégèses constituent autant d’outils permettant aux lecteurs de penser, d’habiter, de réparer ou de transformer nos univers communs. Un ouvrage richement illustré qui incarne une communauté de recherche dans toute sa diversité.

Outre la présentation de la réalité actuelle des Maisons des Sciences de l'Homme dans ses diverses déclinaisons, les textes réunis dans cet ouvrage offrent à travers des expériences croisées un aperçu précis des potentialités de ce type de structure et des enjeux que ses modes originaux de fonctionnement comportent non seulement pour son propre avenir mais pour celui de l'ensemble de la recherche en sciences humaines et sociales.

Ce texte vise à rendre compte de l’implication des MSH dans le cadre d’une mobilisation plus globale des SHS que nous avons qualifiée d’ « extraordinaire » (Gaille et Terral, 2020). Nous soulignons ici combien les MSH ont pris toute leur place dans ce processus de mobilisation, comment elles ont cherché à accompagner l’action concertée HS3P-CriSE ; participant ainsi à produire et valoriser ce que nous nommerons le « capital des SHS ». Les MSH mobilisent : de l’appel de la MSH-Alpes à la co-pr...

Global anthropogenic environmental degradations such as climate change are increasingly recognized as critical public health issues, on which human beings should urgently act in order to preserve sustainable conditions of living on Earth. "Planetary Health" is a breakthrough concept and emerging research field based on the recognition of the interdependent relationships between living organisms-both human and non-human-and their ecosystems. In that regards, there have been numerous calls by healthcare professionals for a greater recognition and adoption of Planetary Health perspective. At the same time, current Western healthcare systems are facing their limits when it comes to providing affordable, equitable and sustainable healthcare services. Furthermore, while hospital-centrism remains the dominant model of Western health systems, primary care and public health continue to be largely undervalued by policy makers. While healthcare services will have to adapt to the sanitary impacts of environmental degradations, they should also ambition to accompany and accelerate the societal transformations required to re-inscribe the functioning of human societies within planetary boundaries. The entire health system requires profound transformations to achieve this, with obviously a key role for public health. But we argue that the first line of care represented by primary care might also have an important role to play, with its holistic, interdisciplinary, and longitudinal approach to patients, strongly grounded in their living environments and communities. This will require however to redefine the roles, activities and organization of primary care actors to better integrate socio-environmental determinants of health, strengthen interprofessional collaborations, including non-medical collaborations and more generally develop new, environmentally-centered models of care. Furthermore, a planetary health perspective translated in primary care will require the strengthening of synergies between institutions and actors in the field of health and sustainability.

From an epidemiological point of view, our era is characterised by an increase in the prevalence of chronic, acute chronic diseases (Van den Akkern et al., 2014; Coste, 2018) and disability situations. In this context, there is a need to reflect on the daily life and experience of people in chronic conditions, taking into account their needs and aspirations (Le Galès & Bunegener, 2015). Among them, the aspiration to an “ordinary,” “normal,” “like everyone else” or similar life to the “life be...

Notre époque se caractérise, d’un point de vue épidémiologique, par l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques, des maladies aiguës chronicisées (Van den Akker et al.; 2014; Coste, 2018) et des situations de handicap. Dans ce contexte, une réflexion sur la vie quotidienne et le vécu de personnes en états pathologiques chroniques s’impose, qui prenne en compte leurs besoins et leurs aspirations (Le Galès & Bungener, 2015). Parmi elles, l’aspiration à une vie “ordinaire,” “normale,...

La Nature humaine à la lumière de la psychopathologie (Human Nature in the Light of Psychopathology) réunit un ensemble de conférences (« The William James Lectures ») prononcées par Kurt Goldstein à l’Université Harvard, en 1938-1939 et publiées pour la première fois en 1940 par Harvard University Press. Premier ouvrage de Goldstein paru aux États-Unis où il commence une nouvelle vie, tant personnelle que professionnelle, après avoir été chassé d’Allemagne par le gouvernement nazi.Formé à la médecine, spécialiste de psychiatrie, mais également féru de philosophie, il est confronté dans ses premières années de pratique aux cérébrolésions des soldats de la Première Guerre mondiale, sources de séquelles irréversibles.C’est le point de départ d’une réflexion qui transcende les découpages disciplinaires entre biologie et philosophie, anthropologie et neurologie, théorie médicale et pratique clinique.Goldstein propose en effet une conception de la clinique qui engage le rapport de l’être humain à lui-même, aux autres et au monde, et fait de la biologie une science qui doit être autant capable d’appréhender de façon « atomistique » les phénomènes qu’elle analyse que de développer une compréhension de l’organisme tout entier, malade ou en bonne santé.

International audience; Wars and civil conflicts under various shapes were at the forefront of the political scenery in the works of Machiavelli. The multiplicity of terms Machiavelli drew upon to describe civil conflict partly convey the common perception, partly point at a distinction of major important, between positive or negative types of conflict in regard of their outcome. In this contribution, we will focus on civil conflict, its analysis being, according to us, the backbone of the Discourses. In order to introduce Machiavelli's thinking on civil conflict, we will first present the "shareholders" of this conflict, and analyse how The Discourses specifically contribute to their analysis. We will then show how Machiavelli immersed her/his reader into the dynamics of civil conflict. We will pursue our examination by highlighting the aim of Machiavelli: that of providing tools of analysis to assess the implications of conflict, good or bad in regard of their relationship to freedom. Finally, we will comment upon two aspects that relate to Machiavelli's thinking of civil conflict, or may rather be considered as intertwined with it: the conception of the people as a political actor and the vision of the body politic.