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This article asks how priesthood is justified in Mahāyāna Buddhism. Using material from the Newars of the Kathmandu Valley, Nepal, it suggests that at least four different types of priest have to be distinguished, two of which are particularly significant: the god-guardian and the family-priest. These two types of priesthood correspond broadly to the socio-religious identity of Śākyas and Vajrācāryas respectively, the two status groups which together form the sacerdotal caste of Newar Buddhism. The god-guardian type of priesthood is legitimated by Śākyas’ and Vajrācāryas’ shared identity as monks. The position of the family-priest is legitimated by the application of a fundamental Mahāyāna Buddhist idea, the hierarchy of Disciples’ Way (śrāvakayāna), Great Way (mahāyāna) and Diamond Way (vajrayāna). Thus the family-priesthood in Newar Buddhism, exercised by the Vajrācāryas alone, is justified in terms of the images of bodhisattva (altruistic saint) and siddha (accomplished one), the ideals of Great Way and Diamond Way respectively. Vajrācāryas are monks, householders and priests all at once and the contradiction this seems to entail in modern eyes is avoided traditionally by viewing this sequence as a hierarchy. On s’interrogera dans cet article sur la façon dont la prêtrise est légitimée dans le bouddhisme Mahāyāna. À partir de matériaux néwar de la vallée de Kathmandou, l’auteur suggère qu’il est nécessaire de faire la distinction entre quatre types de prêtres au moins, dont deux sont particulièrement significatifs : le desservant de temple et le prêtre domestique. Ces deux types de prêtres correspondent généralement à l’identité socio-religieuse des Śākyas et des Vajrācāryas respectivement, ces deux groupes de statut qui forment ensemble la caste sacerdotale du bouddhisme néwar. Le type de prêtrise des desservants est légitimé par leur identité de moines, commune à la fois aux Śākyas et aux Vajrācāryas. La position du prêtre domestique est justifiée par l’application d’une des idées fondamentales du bouddhisme Mahāyāna : la hiérarchie entre la « Voie des Disciples » (śrāvakayāna), la « Grande Voie » (mahāyāna) et la « Voie de Diamant » (vajrayāna). Ainsi dans le bouddhisme néwar, la prêtrise domestique, qui n’est exercée que par les Vajrācāryas, est justifiée en termes d’images du bodhisattva (saint altruiste) et du siddha (accompli), les deux idéaux de la Grande Voie et de la Voie de Diamant. Les Vajrācāryas sont à la fois moines, maîtres de maison et prêtres, et la contradiction que ceci semble impliquer, à nos yeux, est évitée dans la tradition en concevant cette séquence comme une hiérarchie.

Hindouisme, bouddhisme, cha­manisme coexistent en Hima­laya. Loin de se juxtaposer simplement, ces mondes reli­gieux s’influencent. De cette complexité, les prêtres sont le témoignage. Comment se situent-ils par rapport à la tradition dont ils se réclament ? De quelle nature sont leurs pouvoirs ? Sur quel héritage s’ancre leur autorité ? Comment se partagent-ils le champ du sacré ? Ces questions sont soulevées ici à propos de plusieurs populations représentatives de la variété ethnique et culturelle de l’arc himalayen. Derrière la diversité des solutions qu’elles reçoivent, un fonds commun, une dimension autochtone, dominés par les divinités maîtresses du sol et les forces maléfiques, se laissent percevoir.