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Ce numéro regroupe des textes issus des projets ayant travaillé dans le cadre du Programme PSDR 4, sous l’égide d’INRAE et de 10 Régions françaises.; Forests provide multiple services, which sometimes lead to contradictory management issues. The OUIGEF project tested, in three territories of the Auvergne Rhône Alpes region (Massif des Bauges, Chartreuse and Pilat Regional Parks), innovative technical or organizational tools for sustainable forest management reconciling these issues. Forest resource was evaluated by airborne LiDAR on the Grande Chartreuse Forest. The methods developed makes it possible to extract essential parameters for forest management with accurate precision, in a continuous and homogeneous manner. Accessibility to the resource was evaluated using the SYLVACCESS tool. Forests with a protection function were mapped and a field protocol to identify mature forests was finalized. The motivation of private forest owners to log their forests was modelled, integrating both the sociodemographic characteristics of the owners and the biophysical characteristics of their forest plot. The valuation circuits of local wood were analyzed, questioning the processes that build the value of local wood. A first focus dealt with a wood energy platform in the Massif des Bauges PNR, a second showed how the process of building the AOC Bois de Chartreuse, while economically enhancing a local resource, also shed light on the "non-market" values of this resource for the territory. Co-constructed with all forestry stakeholders, an analysis grid evaluates the functions of a forest before it is harvested. The diagnosis helps the manager in choosing appropriate harvesting methods. Downstream, the grid evaluates the quality of the harvesting operation. An online educational game follows the path of a wood chip, from its mobilization in the forest to its combustion, and raises the awareness to the construction of a sustainable wood energy sector. A geo-catalogue gathers information on the data used by researchers and actors involved in forest management. An instruction manual for the use of the data adapted to concrete problems faced by forestry stakeholders is joined.; La forêt rend de multiples services, à l’origine d’enjeux de gestion parfois contradictoires. Le projet OUIGEF a testé, sur trois territoires de la région Auvergne Rhône-Alpes (PNR du Massif des Bauges, de la Chartreuse et du Pilat), des outils techniques ou organisationnels innovants, au service d’une gestion forestière durable conciliant ces enjeux. La ressource forestière a été évaluée par un LiDAR aéroporté sur la Forêt Domaniale de Grande Chartreuse. Les chaines de traitement d’images développées ont permis d’extraire des paramètres essentiels pour la gestion forestière avec précision, de manière continue et homogène. L’accessibilité à la ressource a été évaluée à l’aide de l’outil SYLVACCESS, une cartographie des forêts à fonction de protection a été réalisée et un protocole de terrain pour identifier les forêts matures finalisé. a motivation des propriétaires forestiers privés à exploiter leurs forêts a été modélisée, en prenant en compte les caractéristiques sociodémographiques des propriétaires ainsi que les caractéristiques biophysiques de leur parcelle. Les circuits de valorisation du bois local ont été analysés, en questionnant les processus par lesquels la valeur du bois local se construit. Un premier focus a porté sur la création d’une plate-forme Bois Energie, un second a montré comment le processus de construction de l’AOC Bois de Chartreuse, tout en valorisant économiquement une ressource locale a aussi éclairé les valeurs « hors-marché » de cette ressource. Co-construite avec l’ensemble des acteurs forestiers, une grille d’analyse évalue, en amont d’une exploitation forestière, les fonctions d’une forêt. Le diagnostic oriente le gestionnaire pour choisir des modalités d’exploitation appropriées. En aval, la grille évalue la qualité du chantier d’exploitation réalisé. Un jeu pédagogique en ligne suit le parcours d’un copeau de bois, depuis sa mobilisation en forêt jusqu’à sa combustion, et sensibilise le grand public à la valorisation durable du bois en énergie. Un géocatalogue réunit des informations sur les données utilisées par les chercheurs et les acteurs impliqués dans la gestion forestière. Il est accompagné d’un mode d’emploi des données adapté à des problématiques concrètes auxquelles les acteurs sont confrontés.

International audience

LiDRGUI est une interface graphique conviviale qui permet d'extraire des variables décrivant la structure de nuages de points LiDAR, puis d'utiliser ces variables pour construire des modèles de prédiction de variables de structure forestière. L'interface développée s'appuie sur les packages lidR, caret and leaflet, du langage de programmation R. Elle intègre pour partie le package lidaRtRee. LiDRGUI et tous ses composants sont disponibles et téléchargeables à l'adresse suivante : https://gitlab.irstea.fr/david.lang/lidRGUI. L'accès est pour l'instant réservé aux personnes autorisées. Un fichier spécifique précise les modalités d'installation.

This review identifies the main impacts of climate change on mountain forests, mainly in Europe, and the management practices proposed for forest adaption. The rise in temperatures, more frequent droughts and the multiplication of extreme events should lead, especially below 1000m in altitude, to the disappearance of highly drought-intolerant tree species (spruce, Scots pine) and their replacement by deciduous trees. In addition, recruitment of some species (fir, beech) is observed at higher altitudes and the duration of the growing season is increasing. Management recommendations for forest adaptation to climate change focus on reducing tree species' vulnerability to water stress and pests, as well as increasing their resilience and ability to respond to extreme weather events. They require genetic improvements and practices that encourage the establishment of suitable species, reduce water consumption and reduce the exposure of stands to risk.; Cette étude bibliographique recense les principaux impacts du changement climatique sur les forêts de montagne, principalement européennes, ainsi que les pratiques de gestion proposées pour adapter les forêts à ces changements. La hausse des températures, les sécheresses plus fréquentes et la multiplication des évènements extrêmes devraient entrainer, surtout en-deçà de 1000m d'altitude, une réduction des essences les moins tolérantes à la sécheresse (épicéa, pin sylvestre) et leur remplacement par des feuillus. D'ores et déjà, le recrutement de certaines essences (sapin, hêtre) est observé à des altitudes plus élevées et la durée de la saison de végétation augmente. Les préconisations de gestion pour l'adaptation des forêts au changement climatique s'attachent à réduire la vulnérabilité des essences au stress hydrique et aux parasites, ainsi qu'à renforcer leur résilience et leur capacité de réponse aux évènements climatiques extrêmes. Elles passent par des améliorations génétiques et des pratiques qui favorisent l'installation d'espèces adaptées, réduisent la consommation d'eau et l'exposition des peuplements aux risques.

Cette étude évalue les capacités du LiDAR à détecter la structure particulière des forêts matures. Elle teste l'intérêt de métriques spécifiques liées aux attributs de maturité : • Les métriques LiDAR caractérisant la distribution des hauteurs ou la taille des couronnes des arbres détectés, • Les métriques LiDAR caractérisant la répartition verticale de la végétation (stratification), • Les métriques LiDAR relatives à l'intensité des signaux retour. Les métriques retenues par les modèles pour estimer la maturité forestière sont les métriques calculées à l'échelle de l'arbre avec, o Conformément à nos hypothèses, un effet positif : De la densité des arbres les plus hauts (Treesup30_density) De la distribution des hauteurs (Tree_sdH) De la surface des couronnes (Tree_meanCrownSurface) o Contrairement à nos hypothèses, un effet parfois négatif de l'« ouverture du couvert » (TreeInf10.density, p.hmin) et une absence d'effet des métriques liées à l'intensité des signaux.

International audience; Scale dependency is one of the main factors causing the variability of correlations among species diversity parameters. Recent syntheses demonstrated how both extent (the geographical area comprised by the survey or total sample) and grain (the scale of each sampling unit) have a significant effect on cross-taxon congruency. These results, however, do not represent a definitive framework to understand this variation across spatial scales, since this was only indirectly analyzed, by comparing the results of different studies. Our goal is to assess if and how cross-taxon congruency vary across different spatial scales in European temperate forests. Our general hypothesis is that cross-taxon congruency in species richness and composition in European temperate forests increases together with the scale of analysis. We account separately for differences in spatial grain and extent, and evaluate the relationships between all the possible pairs of taxonomic groups. We use a comprehensive set of field data encompassing Italy, France and Hungary (Fig. 1), and including species diversity information for six taxonomic groups: vascular plants, bryophytes, birds, epiphytic lichens, saproxylic beetles, and wood-inhabiting fungi. We calculated effect sizes for species richness and community composition correlation at three different spatial scales of grain and extent: (i) plot grain - site extent, (ii) plot grain - continental extent, and (iii) site grain - continental extent. No pair of taxa had their species richness consistently correlated (either positively or negatively) in all three combinations of grain and extent analyzed (Fig. 2). However, birds and bryophytes, and fungi and lichens had the highest correlation of species richness when sampled at a plot-level grain and site extent. When analyzing congruent patterns of species composition, plants resulted as the best surrogates for other taxa, even across different spatial scales (Fig. 3). We demonstrate that diversity congruency relationships among taxa in European temperate forest are for the most part, scale-dependent. Our results support that increasing database extent and sampling grain masks local patterns of congruency and highlights those due to common response to broad environmental and biogeographic factors that covary across the European continent. We suggest the results presented in this study to be taken into serious consideration when developing indicators of sustainable forest management for the conservation of forest biodiversity.

International audience

International audience; Managing forests sustainably is important to preserve biodiversity and the services it underpins, above all climate change mitigation through the storage of carbon in woody biomass. Biodiversity conservation and carbon storage strictly depend on forest structure, and many scientists advocate for a higher degree of structural complexity in order to increase the provision of these ecosystem services. However, a thorough understanding of the trade-offs and synergies between forest biodiversity, structure and function is still lacking especially due to the scattered and inadequate information on the distribution of forest biodiversity, whose sampling and monitoring are particularly complex and costly. By establishing a network of scientists who collected data in European deciduous forests, we were able to create a dataset including information on forest structure and six taxonomic groups (vascular plants, lichens, bryophytes, fungi, beetles and birds) for more than 350 sampling units across France, Hungary and Italy. We used these data to test the following hypotheses: i) a higher degree of forest structural heterogeneity results in higher levels of multi-taxon biodiversity; ii) forest stands containing a high amount of carbon stored in tree aboveground biomass re also those hosting a high degree of multi-taxon biodiversity.

International audience; To more thoroughly explore the relative effects of forest continuity and maturity on biodiversity, 70 sites were selected in the Prealps in a cross-section of ancient and recent forests (defined by whether the land has been occupied by a forest for more than 150 years or not) populated by immature stands (small diameter trees and little deadwood) or very mature ones (large girth trees and plentiful deadwood). At each site, forest continuity and maturity were determined and four taxonomic groups were inventoried: vascular flora, epiphytic macrolichens, springtails and saproxylic beetles. Results point to a very slight legacy effect deriving from past uses as opposed to a strong effect from maturity. This limited forest continuity effect, compared to previous studies, is related to the ecological, landscape and historical contexts of montane forests: high percentage of forest cover, low level of fragmentation, high proportion of ancient forests, cropping history with little impact and extensively managed forests. Our results underline that the forest continuity effect on biodiversity must be better studied in context.; Afin de préciser les effets relatifs de l’ancienneté et de la maturité sur la biodiversité, 70 sites ont été sélectionnés dans les Préalpes croisant des forêts anciennes et récentes (le sol est occupé par une forêt depuis plus de 150 ans, ou non) avec des peuplements peu matures (arbres de petits diamètres et bois morts peu présents) ou très matures (arbres de gros diamètres et bois morts très présents). Pour chaque site, l’ancienneté et la maturité ont été caractérisées et quatre groupes taxinomiques ont été inventoriés : flore vasculaire, macrolichens épiphytes, collemboles et coléoptères saproxyliques. Les résultats indiquent un effet d’héritage dû aux usages passés très faible mais un effet fort de la maturité. Cet effet limité de l’ancienneté, comparativement aux études antérieures, est à mettre en relation avec le contexte écologique, paysager et historique des forêts de montagne : fort taux de boisement, forte proportion de forêts anciennes, faible fragmentation, antécédent cultural peu impactant et gestion forestière extensive. Nos résultats soulignent que l’effet de l’ancienneté sur la biodiversité doit être mieux contextualisé.

National audience

Ce livret vient en complément du premier livret sur les idées reçues sur les risques naturels en montagne, paru en 2013. Il aborde la question des idées reçues sur le changement climatique en montagne, sur la base de connaissances acquises dans les projets de recherche du centre Irstea de Grenoble. Les risques en montagne vont-ils augmenter ou au contraire disparaître ? Y aura-t-il toujours de la neige ? Que vont devenir les marmottes ? Vous en saurez plus en parcourant ces pages conçues pour aider à démêler le vrai du faux.

National audience; Présentation réalisée lors des Rencontre annuelle du GEFF & du GFPF 2016 sur la biodiversité des coléoptères saproxyliques en forêts de montagne.

International audience; Forest cover has consistently increased since 1850 in Western Europe. This afforestation mainly occurred on abandoned agricultural land. It allows distinguishing between ancient forests – in continuous existence for centuries – and recent forests. Forecasting the response of biodiversity to forest continuity and its interaction with stand maturity may help to better achieve the ecological restoration of forests and prioritize conservation strategies. Saproxylic beetles are a species-rich group that plays functionally important roles in forest ecosystems. Controlling for the effect of fragmentation, we developed a balanced sampling design that crossed forest continuity by stand maturity in montane beech-fir forests. Then, we established 40 plots where we sampled saproxylic beetles using flight-interception traps and Winkler-Berlese extractors. Overall, 307 saproxylic beetle species were identified. Contrary to the hypothesis, species diversity and composition was not influenced by forest continuity. Instead, in both ancient and recent forests, saproxylic beetles were positively influenced by stand maturity. At the species level, though more species were associated with stand maturity than with forest continuity, even more species were associated with the interaction between forest continuity and stand maturity. The interaction effect is confirmed when accounting for morphological (body size) and ecological traits (diameter, decay stage and canopy cover niche position) of saproxylic beetles: overmature stands in ancient forests benefited to larger species and to species depending on large deadwood pieces. In unfragmented forests, as long as stand attributes are of suitable quality, saproxylic beetles may colonize newly available habitats. However, the functional structure of saproxylic beetle assemblages was best preserved in ancient forests, especially in overmature stands. This indicates that (1) forest continuity act congruently with stand maturity in providing valuable habitat resources for biodiversity and that (2) overmature stands in ancient forests are of greater value for conservation than overmature stands in recent forests.

International audience; La notion de continuité tant dans l’espace que le temps occupe une place croissante dans la préservation de la biodiversité. Nous expliquons pourquoi il est important d’identifier les secteurs où le manque de connectivité fragilise ou ne permet pas les flux de biodiversité. Si les connaissances sont souvent partielles, notamment sur la capacité de dispersion et d’adaptation des espèces aux modifications du paysage, des outils empiriques et théoriques, en particulier lorsqu’ils sont combinés, permettent déjà une planification opérationnelle de l’aménagement du territoire. La mise en application de ces outils nécessite de faire des choix, d’expérimenter et de suivre l’efficacité des mesures.

National audience; 3 thématiques sont explorées à partir de nos résultats. La première synthétise les observations des dendro-microhabitats en forêt sub-naturelle. Parmi les résultats commentés, (i) les feuillus portent plus fréquemment des dendro-microhabitats que les résineux ; (ii) plus un arbre est gros, plus il porte fréquemment un dendro-microhabitat ; (iii) seuls les très gros arbres portent tous les types de dendro-microhabitats ; (iv) les chandelles contribuent fortement à l’abondance des dendromicrohabitats, (v) 20 ha sont nécessaires en hêtraie-sapinière subnaturelle pour assurer la diversité des dendro-microhabitats. Dans la seconde partie, nous démontrons que l’exploitation perturbe fortement l’offre naturelle en dendro-microhabitats. La réduction du nombre d’arbres porteurs de dendro-microhabitats résulte de l’exploitation des gros arbres pour le sapin mais plutôt de la sélection pour le Hêtre. Après abandon de l’exploitation, le stock de bois mort se reconstitue plus vite que les dendro-microhabitats. Enfin, dans le troisième chapitre, nous illustrons que les dendro-microhabitats apportent une contribution significative aux variations de biodiversité, mais souvent inférieure au bois mort et au % de milieux ouverts. D’autre part, la relation entre la densité de dendro-microhabitats et la biodiversité dépend du degré d’ouverture du peuplement dans les forêts de montagne. Une discontinuité spatiale de l’offre en dendro-microhabitats peut réduire fortement la biodiversité.

National audience; D'envergure nationale, l'objectif principal du projet "gestion forestière, naturalité et biodiversité (GNB)" est d'étudier l'impact de l'arrêt de l'exploitation forestière sur la structure des peuplements et sur la biodiversité.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]SEDYVIN; With 16.5 million hectares, the forest plays a major role in France, providing many provisioning, regulating and cultural ecosystem services. The evaluation of these ecosystem services and their evolution under various socio-economic scenarios represents a major challenge for scientists and decision makers, especially at small region scales for which national data or indicators cannot be used. In recent years significant progress has been made towards a better evaluation of ecosystem services. These advances are usually based on the joint use of databases, remote sensing tools and forest dynamics models applied at different scales. In this article, we discuss the advantages and limitations of these approaches using three examples dealing with the Isère French department. These examples highlight some technical and scientific issues to be overcome in the future. A possible way of progress in the short term seems to lie in the construction of a processing chain that explicitly couples the acquisition of remote sensing data, the initialization of simulations using forest dynamics models and the evaluation ecosystem services by adapted linker functions.; La forêt occupe près de 30 % du territoire français et fournit de nombreux services de production, de régulation et culturels. L'évaluation de ces services écosystémiques et de leurs évolutions sous différents scénarios socio-économiques pose des défis majeurs pour les scientifiques et les décideurs, qui plus est à l'échelle des petits territoires pour lesquels les données ou indicateurs élaborés à l'échelle nationale ne sont guère transposables. Des progrès importants ont été réalisés ces dernières années pour favoriser une meilleure évaluation de certains services. Ces progrès reposent le plus souvent sur l'utilisation conjointe de bases de données, d'outils de télédétection et de modèles démographiques appliqués à différentes échelles. Dans cet article, nous discutons des intérêts et limites de quelque unes de ces approches en prenant des exemples concernant des territoires de l'Isère. Ces exemples permettent de mettre en exergue certains verrous techniques et scientifiques. Une voie de progrès possible à court terme nous semble résider dans la construction d'une chaine de traitement qui articule l'acquisition de données de télédétection, l'initialisation de modèles de dynamique forestière et l'évaluation de la production de services par des fonctions de lien pertinentes.

National audience; Le projet dynamique des grandes trouées en forêt de montagne (Alpes du Nord) a rétrospectivement reconstitué la cicatrisation d’ouvertures anciennes, d’origine naturelle ou sylvicole, pour les principaux types de peuplement des Alpes du Nord. Aux étages montagnard et haut montagnard, dans des contextes stationnels non contraignants, il faut 20 à 25 ans pour refermer une trouée sans régénération pré-existante. Le peuplement est alors dominé par les bas perchis (entre 5 et 10 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 1000 à 1500 tiges.ha-1. A 30 ans, le peuplement est dominé par les haut perchis (entre 10 et 15 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 600 à 800 tiges.ha-1. Au cours de ces 30 premières années, dans le secteur externe, les stades de développement les plus avancés (perchis) sont cependant essentiellement constitués d’essences pionnières (bouleau, saule,…) et de sorbier. Le remplacement par les essences résineuses (épicéa, sapin) se dessine dans les stades de développement moins avancés (régénération) et, vers 30 ans, la hauteur des essences résineuses rejoint voire dépasse celle des essences pionnières et du sorbier. La fermeture du couvert est beaucoup plus lente : •à l’étage subalpin. Si elle ne s’appuie pas sur une tâche de régénération pré-existante, il faut plus de 50 ans pour qu’une trouée se referme. La concurrence des essences pionnières est aussi très importante dans le secteur externe, •dans les contextes stationnels contraignants, en particulier sur sols secs superficiels où le GSM préconise de ne pas ouvrir de trouées (hêtraies-sapinières sèches, 5.3, sapinières-pessières peu humides, 6.4). Des observations similaires ont été faites dans des contextes très humides (mégaphorbiaies), en dehors de l’étude. •dans les trouées les plus grandes (de l’ordre d’une dizaine d’hectares), probablement en raison de l’éloignement des semenciers. Par contre, dans une gamme de taille de trouées s’étalant de 0,2 ha à 2 voire 3 ha, on ne note pas d’effet notable de la taille de la trouée sur la vitesse de fermeture du couvert. Les travaux du sol (crochetage en plein ou localisé) accélèrent considérablement la fermeture du couvert.

Ce rapport présente les impacts de l'ancienneté des forêts et de la maturité des peuplements sur la diversité de deux groupes taxonomiques (flore vasculaire et coléoptères saproxyliques) des hêtraies sapinières méso-neutrophiles du massif de la Chartreuse. FLORE VASCULAIRE - La richesse en espèces ne répond ni à l’ancienneté ni à la maturité : les forêts anciennes et peu matures, anciennes et très matures, récentes et peu matures ou récentes et très matures ont environ le même nombre d’espèces. - Par contre, la composition en espèces répond à la fois à l’ancienneté et à la maturité : certaines espèces sont plutôt associées aux forêts anciennes (resp. récentes), ou aux peuplements très matures (resp. peu matures). COLEOPTERES SAPROXYLIQUES Insectes qui dépendent du bois mort. - La richesse en espèces et l’abondance de chaque espèce ne répondent pas à l’ancienneté mais répondent fortement à la maturité : les espèces sont plus nombreuses et leurs effectifs sont plus importants dans les peuplements très matures, en forêt ancienne comme en forêt récente. - L’ensemble des espèces des peuplements peu matures est inclus dans celui des espèces des peuplements très matures.

National audience; Le but de cet exposé est de montrer l'intérêt des fonds cartographiques pour les travaux du TR Sedyvin. Une première partie de l'exposé présente les caractéristiques fonds cartographiques disponibles (carte de Cassini, carte État-major). Une seconde partie expose des exemples d'utilisation de ces ressources cartographiques dans les projets de recherche ayant associé les 3 UR du TR (GIP Ecofor Distrafor, ANR Forgeco) et dans les travaux à venir (3 thèses en cours). Plus précisément, ces cartes peuvent être utilisées pour aborder les questions suivantes : 1- analyser les changements d'occupation du sol : a- quantifier les évolutions : artificialisation (urbanisation, infrastructures de transport), reforestation, modification des usages agricoles… ; b- comprendre les causes de ces changements : Kaplan et al. (2009), Wulf et al. (2010) ; 2- analyser et comprendre la dynamique des espèces et des écosystèmes par analyse rétrospective : a- préciser les caractéristiques écologiques des forêts anciennes / forêts récentes (propriétés édaphiques, propriété foncière, type de peuplement, structures spatiales…) ; b- identifier les espèces associées aux forêts anciennes / forêts récentes ; c- mieux comprendre les raisons de ces associations : limitation par le recrutement, limitation par la dispersion… ; d- analyser la dynamique des communautés : dette d'extinction / crédit de colonisation.

International audience

Chaque année apporte son lot d'accidents en montagne, souvent dus à l'ignorance des risques encourus du fait de la pente. Avalanches, chutes de blocs, érosion, crues torrentielles... Autant de phénomènes naturels dont la violence et la soudaineté peuvent surprendre. Depuis de nombreuses années, le Centre Irstea de Grenoble oriente une grande partie de ses recherches sur ces thèmes. Ce livret est conçu pour vous aider à démêler le vrai du faux et ainsi, à mieux appréhender la montagne et ses dangers. Qu'est-ce qu'on risque ? On risque gros et c'est mieux de le savoir !

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]SEDYVIN [Axe_IRSTEA]DTAM1-REPRO [TR2_IRSTEA]DTAM; National audience; L’utilisation du bois-énergie, encouragée par les politiques publiques, ne s’inscrit pas nécessairement dans un développement durable des territoires. Le projet Benefits s’est attaché à décrire les conditions actuelles de valorisation de cette ressource en Auvergne, de manière à identifier d’éventuels freins ou effets non désirés, pouvant justifier des mesures d’incitation ou de régulation. Au niveau de la gouvernance se pose la question de la cohabitation d’unités de taille et de logiques très diverses. L’analyse des impacts des coupes forestières a fait apparaître le rôle déterminant de la qualification des exploitants. L’organisation des chaînes d’approvisionnement souffre pour sa part de l’atomisation de l’offre, et de la variabilité de la qualité des produits. Elle justifierait des regroupements de coupes, et un développement des labels de qualité.

National audience; Pour augmenter la part des énergies renouvelables, les politiques publiques encouragent fortement un recours accru au Bois-Energie. La ressource est importante et le contexte économique actuel (augmentation du prix des énergies fossiles, aides publiques) devient progressivement favorable à sa valorisation. Pour autant, sa mobilisation ne doit pas être raisonnée qu’en fonction de critères économiques. Dans un souci de développement durable, elle doit prendre en compte les deux autres fonctions fondamentales de la forêt, la fonction environnementale et la fonction sociale. Dans le cadre du programme régional de recherches PSDR Auvergne, le Cemagref et ses partenaires du projet Benefits ont élaboré une grille d’évaluation multifonctionnelle de la qualité des chantiers d’exploitation forestière qui produisent du Bois-Energie. L’objectif est de proposer un outil d’évaluation rapide qui permette aux propriétaires, aux gestionnaires ou aux collectivités, de réaliser un premier état des lieux des chantiers existants et d’identifier d’éventuelles menaces sur la pérennité d’une forêt multifonctionnelle. La grille consiste en un jeu de Critères et Indicateurs construit à partir d’un état de l’art des connaissances scientifiques et techniques. Les indicateurs sélectionnés traduisent la sensibilité d’un peuplement forestier à une récolte de Bois-Energie. Pour la fonction environnementale, l’attention porte sur l’intérêt écologique des peuplements et sur leur rôle pour la conservation de la biodiversité, évalués en fonction de leur composition et de leur structure ainsi que de leur place dans la matrice forestière à l’échelle du paysage. L ‘attention porte aussi sur la sensibilité des sols à l’acidification, au tassement ou à l’érosion. Pour la fonction économique, l’accent est mis sur la valeur économique du peuplement mais aussi sur le chemin parcouru par le matériau Bois pour rejoindre une chaufferie et sur son insertion dans l’économie locale. Pour la fonction sociale, l’accent est mis sur la valeur récréative des peuplements ainsi que sur le rôle joué par la forêt dans la protection contre les risques naturels ou pour la qualité des eaux. Chaque chantier est ensuite évalué selon ses caractéristiques techniques et selon son impact sur les indicateurs de sensibilité.

Le projet dynamique des grandes trouées en forêt de montagne (Alpes du Nord) a rétrospectivement reconstitué la cicatrisation d’ouvertures anciennes, d’origine naturelle ou sylvicole, pour les principaux types de peuplement des Alpes du Nord. Aux étages montagnard et haut montagnard, dans des contextes stationnels non contraignants, il faut 20 à 25 ans pour refermer une trouée sans régénération pré-existante. Le peuplement est alors dominé par les bas perchis (entre 5 et 10 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 1000 à 1500 tiges.ha-1. A 30 ans, le peuplement est dominé par les haut perchis (entre 10 et 15 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 600 à 800 tiges.ha-1. Au cours de ces 30 premières années, dans le secteur externe, les stades de développement les plus avancés (perchis) sont cependant essentiellement constitués d’essences pionnières (bouleau, saule,…) et de sorbier. Le remplacement par les essences résineuses (épicéa, sapin) se dessine dans les stades de développement moins avancés (régénération) et, vers 30 ans, la hauteur des essences résineuses rejoint voire dépasse celle des essences pionnières et du sorbier. La fermeture du couvert est beaucoup plus lente : •à l’étage subalpin. Si elle ne s’appuie pas sur une tâche de régénération pré-existante, il faut plus de 50 ans pour qu’une trouée se referme. La concurrence des essences pionnières est aussi très importante dans le secteur externe, •dans les contextes stationnels contraignants, en particulier sur sols secs superficiels où le GSM préconise de ne pas ouvrir de trouées (hêtraies-sapinières sèches, 5.3, sapinières-pessières peu humides, 6.4). Des observations similaires ont été faites dans des contextes très humides (mégaphorbiaies), en dehors de l’étude. •dans les trouées les plus grandes (de l’ordre d’une dizaine d’hectares), probablement en raison de l’éloignement des semenciers. Par contre, dans une gamme de taille de trouées s’étalant de 0,2 ha à 2 voire 3 ha, on ne note pas d’effet notable de la taille de la trouée sur la vitesse de fermeture du couvert. Les travaux du sol (crochetage en plein ou localisé) accélèrent considérablement la fermeture du couvert Les trouées étudiées ne se sont pas significativement agrandies dans les premières années suivant leur création et le phénomène de « gap expansion » semble donc relativement marginal.

The use of fuelwood, fostered by public policies, is not necessarily a factor of sustainable development in the territories. The Benefits project describes the present conditions of the use of fuelwood in the Auvergne region, in order to identify possible brakes or undesired effects, which could justify incentive or regulating measures. The governance analysis enhances the problem of the cohabitation of units of very diverse dimensions and logics. The analysis of the impact of forest cuttings has showed the importance of the qualification of the loggers. The organization of supply chains suffers from the atomization of the suppliers, and of the variability of the quality of the products. It would justify to cluster the forest cuttings, and to develop labels of quality., L’utilisation du bois-énergie, encouragée par les politiques publiques, ne s’inscrit pas nécessairement dans un développement durable des territoires. Le projet Benefits s’est attaché à décrire les conditions actuelles de valorisation de cette ressource en Auvergne, de manière à identifier d’éventuels freins ou effets non désirés, pouvant justifier des mesures d’incitation ou de régulation. Au niveau de la gouvernance se pose la question de la cohabitation d’unités de taille et de logiques très diverses. L’analyse des impacts des coupes forestières a fait apparaître le rôle déterminant de la qualification des exploitants. L’organisation des chaînes d’approvisionnement souffre pour sa part de l’atomisation de l’offre, et de la variabilité de la qualité des produits. Elle justifierait des regroupements de coupes, et un développement des labels de qualité.

Wood Science and Technology, 46 (4), ISSN:0043-7719, ISSN:1432-5225

Un outil d’évaluation multi-fonctionnelle des chantiers d’exploitation forestière qui produisent au moins pour partie du Bois-Energie a été conçu. Cet outil, sous forme d’une grille, est en premier lieu destiné aux collectivités qui encouragent le développement économique de la filière Bois-Energie et qui souhaitent un retour sur les impacts environnementaux et sociaux de leur politique. Il comprend deux volets: Le premier évalue la sensibilité d’un peuplement à une récolte comportant du Bois-Énergie : sensibilité environnementale (intérêt écologique des peuplements et rôle pour la conservation de la biodiversité, sensibilité des sols à l’acidification, au tassement ou à l’érosion), sensibilité économique (valeur économique du peuplement, difficultés d’exploitation et soutien apporté par le chantier à la filière bois locale), et sensibilité sociale (valeur récréative des peuplements et rôle de la forêt dans la protection contre les risques naturels ou pour la qualité des eaux). Le second évalue la qualité du chantier d’exploitation forestière : impacts sur le peuplement et ses environs, sur le sol, respect d’éventuelles recommandations spécifiques liées à la sensibilité du peuplement. La rentabilité du chantier et son lien à l’économie locale sont aussi évalués. Les premiers tests en Auvergne montrent que la grille est opérationnelle et que les indicateurs choisis discriminent bien les peuplements aux sensibilités contrastées.

Dans ce livre, le Cemagref, institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement, fait le point de ses travaux scientifiques menés sur la forêt. Pourquoi une recherche sur la forêt ? D'abord parce qu'elle occupe plus d'un quart de la surface de notre territoire métropolitain. Ensuite, parce qu'elle fournit tout un ensemble de services variés et, pour certains, essentiels à notre société : la production de bois, la protection contre les aléas naturels, la chasse et la promenade en sont de très bonnes illustrations. Enfin, parce qu'elle constitue un milieu naturel riche en biodiversité et occupe une place notable dans les débats sur les enjeux environnementaux. Forts de ce constat, les chercheurs et experts du Cemagref apportent leur contribution en abordant des problématiques majeures pour la gestion durable des forêts : état et dynamique de la forêt, de sa biodiversité, vulnérabilité des forêts aux changements globaux et stratégies d'adaptation, gestion multifonctionnelle des forêts, rôle de protection contre les aléas naturels, place de la forêt dans les territoires et enjeux sociaux. L'interaction entre forêt et gestion se situe ainsi au c½ur de nos travaux.

International audience; Mountain forests are multifunctional forests that play a key role both on biodiversity conservation and rockfall protection. Most of these forests are under a process of secondary succession, where we can distinguish five major stages with well differentiated diametric structures. Using a network of permanent plots in the french Alps, we selected 22 plots that best fit the five successional stages. For each plot, we first evaluated the function of biodiversity conservation using indirect indicators based on diametric structure and deadwood. Then, we used the rockfall simulation model Rockyfor3D to evaluate the function of rockfall protection. The advanced stages of succession, representing mature forest, are the most important stages for conservation. The first one, so-called ageing stage and still dominated by the initial cohort, contains numerous very large dominant trees. The two following ones, so-called renewal and irregular stages, are very heterogeneous in terms of tree dimensions and contain a large amount of deadwood. The most effective stages to protect from rockfalls are the densest stages, i.e. the first stage of the succession, so-called initial stage, and the irregular stage. In certain mountain forest contexts, the irregular stage which optimizes the two functions is difficult to perennialize. Consequently, when the function of protection is a priority, it is recommended to anticipate the renewal of the stands by creating openings large enough to promote a new succession. Forest management organizes the spatial and temporal distribution of these openings on a forested slope and aims at creating a perennial mosaic of small groups of trees at initial, intermediate (self-thinning) and ageing stages. The latest stages, the most interesting in terms of biodiversity, are often under-represented within this forest mosaic. The installation of small islands of sensible located old growth stands makes it possible to compensate for this under-representativeness.

International audience; Mountain forests are multifunctional forests that play a key role both on biodiversity conservation and rockfall protection. Most of these forests are under a process of secondary succession, where we can distinguish five major stages with well differentiated diametric structures. Using a network of permanent plots in the french Alps, we selected 22 plots that best fit the five successional stages. For each plot, we first evaluated the function of biodiversity conservation using indirect indicators based on diametric structure and deadwood. Then, we used the rockfall simulation model Rockyfor3D to evaluate the function of rockfall protection. The advanced stages of succession, representing mature forest, are the most important stages for conservation. The first one, so-called ageing stage and still dominated by the initial cohort, contains numerous very large dominant trees. The two following ones, so-called renewal and irregular stages, are very heterogeneous in terms of tree dimensions and contain a large amount of deadwood. The most effective stages to protect from rockfalls are the densest stages, i.e. the first stage of the succession, so-called initial stage, and the irregular stage. In certain mountain forest contexts, the irregular stage which optimizes the two functions is difficult to perennialize. Consequently, when the function of protection is a priority, it is recommended to anticipate the renewal of the stands by creating openings large enough to promote a new succession. Forest management organizes the spatial and temporal distribution of these openings on a forested slope and aims at creating a perennial mosaic of small groups of trees at initial, intermediate (self-thinning) and ageing stages. The latest stages, the most interesting in terms of biodiversity, are often under-represented within this forest mosaic. The installation of small islands of sensible located old growth stands makes it possible to compensate for this under-representativeness.

Les forêts de montagne sont reconnues pour leur multifonctionnalité et en particulier pour leurs fonctions de conservation de la biodiversité et de protection contre les chutes de blocs. Nombre d'entre elles s'inscrivent dans un processus de succession secondaire dans lequel on peut distinguer plusieurs stades aux structures diamétriques bien différenciées. Ces structures diamétriques influencent les deux fonctions de conservation et de protection. Les stades avancés de la succession, caractéristiques de la forêt dite mature, sont les stades les plus intéressants pour la conservation : le stade vieillissement, encore dominé par la cohorte initiale, en raison des dimensions atteintes par les arbres, les stades ultérieurs, stade renouvellement et stade jardiné, en raison de l'hétérogénéité des dimensions des arbres. Les stades les plus efficaces pour protéger contre les chutes de blocs sont les stades les plus denses, c'est-à-dire le stade initial de la succession et le stade jardiné. Dans certains contextes de la forêt de montagne, le stade jardiné, qui optimise les deux fonctions, est difficile à pérenniser pour le gestionnaire. En conséquence, lorsque la fonction de protection est déterminante, il est recommandé d'anticiper le renouvellement des peuplements en créant des ouvertures suffisantes pour réinitialiser la succession (de 0,1 à 0,5 ha) et en organisant la répartition spatiale et temporelle de ces ouvertures à l'échelle d'un versant boisé, de manière à créer une mosaïque pérenne de bouquets aux stades installation, auto-éclaircie et vieillissement. Dans cette mosaïque, les stades tardifs de la succession, les plus intéressants pour la biodiversité, sont souvent sous-représentés. La mise en place d'îlots de vieux arbres, judicieusement localisés, permet de compenser cette sous-représentativité. / Mountain forests are multifunctional forests that play a key role both on biodiversity conservation and rockfall protection. Most of these forests are under a process of secondary succession, where we can distinguish several stages with well differentiated diametric structures. These diametric structures strongly influence the two functions of biodiversity conservation and rockfall protection. The advanced stages of succession, representing mature forest, are the most important stages for conservation. The first one, so-called ageing stage and still dominated by the initial cohort, contains numerous very large dominant trees. The two following ones, so-called renewal and irregular stages, are very heterogeneous in terms of tree dimensions. The most effective stages to protect from rockfalls are the densest stages, i.e. the first stage of the succession, so-called initial stage, and the irregular stage. In certain mountain forest contexts, the irregular stage which optimizes the two functions is difficult to perennialize for forest managers. Consequently, when the function of protection is a priority, it is recommended to anticipate the renewal of the stands by creating openings large enough to promote a new succession (from 0.1 to 0.5 ha). Forest management then organizes the spatial and temporal distribution of these openings on a forested slope and aims at creating a perennial mosaic of small groups of trees at initial, intermediate (self-thinning) and ageing stages. The latest stages of the succession, the most interesting in terms of biodiversity, are often under-represented within this forest mosaic. The installation of small islands of sensible located old growth stands makes it possible to compensate for this under-representativeness.

International audience; Reviewing of research has an important place in scientific progress: it enables us to assess whether the results can be generalised or not. Reviews provide useful summaries of sometimes very complex and controversial subjects. In this communication, we explained what a formal meta-analysis is and how to proceed and then briefly summarised related methodological problems. Then, we gave one example of a published meta-analysis that tested the relationship between tree species diversity and forest insect herbivory. Finally, we presented the meta-analysis we performed within the Alter-net network on the differences of species richness between unmanaged and managed forests throughout Europe. More specifically, we wanted to analyse whether the response to forest management could differ among taxonomic groups and whether the variability of their response could depend on the time since forest abandonment and the type of forest management. Time schedule and main results were presented.