Le site a livré une faune de grands Mammifères peu abondante mais bien conservée. L’étude met en évidence une association dominée par le Tahr (Hemitragus cedrensis). Les analyses conduisent à préciser la morphométrie de l’espèce et débouchent sur la question des isolats géographiques. La présence du Glouton (Gulo) et du Bœuf musqué (Ovibos) est définitivement infirmée. La liste révisée permet d’établir aux côtés du Tahr la présence de Canis lupus, Vulpes vulpes, Ursus arctos, Ursus thibetanus ssp., Ursus spelaeus, Lynx spelaea, Felis silvestris, Equus sp., Sus scrofa, Cervus elaphus, Capreolus capreolus, Rangifer tarandus, Bos primigenius, Bison sp., Rupicapra rupicapra. Le Renne, élément rare des faunes provençales, suggère une détérioration climatique au sommet du remplissage, alors que la base renferme une association plus tempérée. Les résultats sont confrontés aux données actuelles de l’environnement immédiat du site qui a de nos jours un caractère relique. Les restes de Lagomorphes sont abondants et représentés par une seule espèce de Lapin. Il s’agit d’une nouvelle sous‑espèce (Oryctolagus cuniculus baumensis nov. ssp.). Les Rongeurs, plus rares, sont représentés par une association à Marmota marmota mesostyla, Apodemus sylvaticus, Pliomys gr. episcopalis, Terricola duodecimcostatus, Microtus agrestis cf. jansoni, Microtus brecciensis et Arvicola sapidus. Ces deux dernières formes appartiennent à deux nouvelles sous‑espèces : Microtus brecciensis defleuri et Arvicola sapidus aupsensis. Cette microfaune permet de placer le site dans un intervalle chronologique postérieur au remplissage d’Orgnac 3 (Orgnac‑l’Aven, Ardèche) et contemporain ou légèrement plus ancien que celui du Lazaret (Nice, Alpes‑Maritimes). L’avifaune, rare, est rapportée à cf. Alectoris graeca, Columba cf. livia, cf. Turdus torquatus, Coccothraustes coccothraustes, cf. Nucifraga caryocatactes, Garrulus glandarius, Pyrrhocorax graculus cf. vetus. L’ensemble de la faune étudié par la méthode des cénogrammes permet de reconstituer un environnement ouvert et humide. L’ensemble des données paléontologiques permet de dater le remplissage de la fin du Pléistocène moyen, attribution chronologique qui n’est pas confirmée par les datations radiométriques (datations U‑Th). The site has produced a small amount of well preserved remains of large Mammals. Analyses has brought into evidence an association dominated by wild Goat (Hermitragus cedrensis). Identification has lead to precisions concerning the morphology and size of the species and to the question of geographical isolation. The presence of Gulo and Ovibos is definitively invalidated. The revised list now allows us to establish the presence with wild goat of: Canis lupus, Vulpes vulpes, Ursus arctos, Ursus thibetanus ssp., Ursus spelaeus, Lynx spelaea, Fells silvestris, Equus sp., Sus scrota, Cervus elaphus, Capreolus capreolus, Rangifer tarandus, Bos primigenius, Bison sp., Rupicapra rupicapra. Reindeer, a rare element in Provencal fauna assemblages, suggests a climatic deterioration in the higher levels, while the lower levels seal a group indicating a warmer period. These results are compared with those of the immediate environment of the site today which even now has a relic character. Remains of Lagomorphes are abundant and represented by a single species of Rabbit, a new sub‑species (Oryctolagus cuniculus baumensis nov. ssp.). Rodents, much rarer, are represented by an association of Marmota marmota mesostyla, Apodemus sylvaticus, Pliomys gr. episcopalis, Terricola duodecimcostatus, Microtus agrestis cf. jansoni, Microtus brecciensis et Arvicola sapidus. These last two species belong to a new sub‑species: Microtus brecciensis defleuri et Arvicola sapidus aupsensis. This microfauna allows us to situate the site in a chronological interval which appears to be later than the filling of Orgnac 3 (Orgnac‑l’Aven, Ardeche) and contemporary to or slightly earlier than that of Lazaret (Nice, Alpes‑Maritimes). The bird fauna, rare, is represented by cf. Alectoris graeca, Columba cf. livia, cf. Turdus torquatus, Coccothraustes coccothraustes, cf. Nucifraga caryocatactes, Garrulus glandarius, Pyrrhocorax graculus cf. vetus. The study of the fauna through the cenogramm method helps to reconstruct an open and humid environment. The paleontological evidence suggests a date at the end of the middle Pleistocene, a chronological attribution which is not confirmed by absolute dating (U‑Th dating).