C. Rathat, H. Chardonnet, A. Keromes, B. Pophillat, B. Dersch, C. Chaduteau, J. P. Richalet, H. Mehdioui, J.-P. Herry, F. Corizzi, B. Darnaud, and F. Tassery
Resume Une population de 128 alpinistes (26 femmes et 102 hommes) a ete etudiee avant le depart en expedition en haute altitude (6119 a 8848 m). L'âge moyen est de 35 ± 8 ans (moyenne ± ecart-type). Au cours des expeditions, 2 hommes et une femme sont decedes, 37% des hommes et 65% des femmes ont souffert d'un mal aigu des montagnes (MAM) severe. Les facteurs de risque de survenue d'un MAM severe sont: des antecedents de MAM severe et de cephalees (en plaine), des reponses ventilatoires et cardiaques faibles a l'hypoxie simulee (4800 m), une respiration rapide et superficielle. L'entrainement en endurance, la pratique reguliere de la montagne, ne protegent pas contre le MAM. L'atopie ou le tabagisme ne favorisent pas la survenue de MAM. La performance physique des hommes en haute altitude, appreciee par l'altitude maximale atteinte (6800 ± 1100 m) est etroitement liee a la vO2max mesuree au niveau de la mer (50,7 ± 7,1 ml·min−1·kg−1) mais non aux reponses a l'hypoxie. L'elite des grimpeurs de haute altitude (n = 22) possede une performance aerobie (vO2max = 55,8 ± 6,4 ml·min−1·kg−1) inferieure a celle d'athletes de fond. La survenue d'hemorragies retiniennes (9% des sujets) et la perte de masse musculaire sont correlees a l'altitude maximale atteinte.