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Parmi les Cestodes Tetraphyllidea parasites de la valvule spirale de Raja asterias Delaroche pêchées sur les côtes de l’Algérie, nous avons récolté un Onchobothriidae du genre Acanthobothrium différent des Acanthobothrium signalés chez les Rajidae de la Méditerrané et des côtes atlantiques européennes. Ce Cestode est caractérisé par une très petite taille (1-2 mm), le nombre des segments du strobile (4-8), la morphologie et la taille des crochets, le nombre réduit (17-25) de testicules et par la morphologie de l’ovaire. La combinaison de ces caractères situe cet Acanthobothrium dans le groupe “2” selon Ghoshroy & Caira (2001). Cet Onchobothriidae est décrit comme Acanthobothrium minus n. sp.

On propose Lamellodiscus confusus n. sp. pour le Monogène branchial de Sarpa salpa (Linnaeus, 1758) antérieurement signalé par divers auteurs comme Lamellodiscus ignoratus Palombi, 1943. L. confusus entre, parmi les Lamellodiscus des Sparidae de Méditerranée, dans le sous-groupe “ignoratus” (Amine et Euzet, 2005) caractérisé par un appareil copulateur en lyre et un hapteur avec des barres latérales dorsales simples. L. confusus n. sp. se distingue de L. ignoratus par la morphologie et par la taille de la barre médiane ventrale du hapteur et par celles de l’appareil copulateur mâle. On donne une illustration comparative des sclérites caractéristiques de l’appareil copulateur et de la barre médiane ventrale des Lamellodiscus du sous-groupe “ignoratus”. La question de la spécificité des L. ignoratus reste posée.

L’étude des monogènes parasites branchiaux de trois espèces de poissons du genre Clarias Scopoli, 1777 (Clariidae) : C. pachynema, C. jaensis et C. camerunensis, pêchés dans le bassin du Nyong (Cameroun) a permis de récolter trois nouvelles espèces placées dans le nouveau genre Birgiellus, respectivement Birgiellus mutatus n. sp. chez Clarias pachynema, B. calaris n. sp. chez C. jaensis et B. kellensis n. sp. chez C. camerunensis. Le genre Birgiellus, voisin du genre Quadriacanthus, s’en distingue par la morphologie de la barre transversale ventrale formée d’une pièce unique (deux bras distincts chez Quadriacanthus) et par les uncinuli IV peu différents des autres (plus grands chez les Quadriacanthus). Birgiellus calaris diffère de B. mutatus par les anchors ventraux plus longs et plus épais, la morphologie de la barre transversale ventrale, la taille des pièces sclérifiées des appareils copulateurs mâle et femelle, avec la pièce accessoire mâle munie d’un talon, un manche trapézoïdal plus long et un crochet plus épais. Birgiellus kellensis, proche de B. calaris, s’en écarte par la taille plus faible des anchors dorsaux et ventraux, des barres transversales, du pénis, et de la pièce accessoire male, sans talon, mais avec une lame mince supplémentaire. En référence à l’article 8.5.2 du Code international de nomenclature zoologique (1999), le genre Birgiellus et les espèces B. mutatus et B. calaris remplacent respectivement le genre Claridectes et les espèces C. clarisa et C. alacris, initialement décrits par Birgi (1987), mais dont les spécimens n’ont jamais été déposés dans un musée. L’étude de la spécificité parasitaire de ces trois espèces montre qu’elle est du type oïoxène.

Lamellodiscus sanfilippoi n. sp. entre, parmi les Lamellodiscus, dans le sous-groupe “ergensi” (Amine et Euzet, 2005), caractérisé par la morphologie des barres latérales dorsales du hapteur. Ce sous-groupe comprend, en Méditerranée, L. ergensi Euzet et Oliver, 1966, L. kechemirae Amine et Euzet, 2005 et L. tomentosus Amine et Euzet, 2005 parasites de Diplodus sargus, ainsi que L. baeri Oliver, 1974 parasite de Pagrus pagrus. L. sanfilippoi se distingue de ces espèces par la morphologie et la taille des barres latérales dorsales du hapteur. L’espèce se rapproche de Lamellodiscus furcillatus Kritsky, Jiménez-Ruíz et Sey, 2000, parasite de Diplodus noct du golfe Persique, mais s’en distingue par l’épaisseur des pièces du hapteur et la morphologie de l’appareil copulateur mâle. Lamellodiscus gussevi Sanfilippo (1978) et Lamellodiscus abbreviatus Sanfilippo (1978) sont considérés comme des nomina nuda.

L’étude des parasites branchiaux et cutanés de trois espèces de Poissons du genre Clarias : C. camerunensis, C. jaensis et C. pachynema pêchés dans le bassin du Nyong (Cameroun) a révélé la présence de deux espèces nouvelles de Monogènes du genre Gyrodactylus Nordmann : G. camerunensis n. sp. et G. nyongensis n. sp parasites de Clarias camerunensis, C. jaensis et C. pachynema. Gyrodactylus camerunensis n. sp. se sépare aisément de G. nyongensis n. sp. par la taille plus faible des pièces sclérifiées du hapteur. Ces deux nouvelles espèces se distinguent aussi des Gyrodactylus africains les plus proches, G. rysavyi, G. clarii et G. alberti par la morphologie et la taille des sclérites du hapteur. L’étude de leur spécificité montre qu’elle est du type stenoxène (mesosténoxène).

The examination of gill parasites from Hemichromis fasciatus Peters, 1858 (Pisces, Cichlidae) in Africa revealed the presence of nine species of Monogenea, three belong to Onchobdella Paperna, 1968 and the others to Cichlidogyrus Paperna, 1960. Seven have been previously described (O. aframae Paperna, 1968 ; O . bopeleti Bilong Bilong & Euzet, 1995 ; O. voltensis Paperna, 1968 ; C. dageti Dossou & Birgi, 1984 ; C. euzeti Dossou & Birgi, 1984 ; C. falcifer Dossou & Birgi, 1984 and C. longicirrus Paperna, 1965 ); two, belonging to the latter genus, are considered as new species: C. sanseoi n. sp. and C. teugelsi n. sp. As parasitic species are not present in all the host distribution area, we think that H. fasciatus is made up of two distinct populations (or even sister species).

The examination of gill parasites from Pangasius polyuranodon Bleeker, 1852 (Siluriformes, Pangasiidae) in Indonesia revealed the presence of a new species of Monogenea, belonging to a new genus : Pangasitrema camillae n. g., n. sp. (Ancylodiscoididae). Among Ancylodiscoididae, the genus has several distinguishing features : the reduced size of the haptor, the morphology and size of gripi, the absence of a ventral transversal bar and of a cuneus associated with dorsal gripi.

Un nouveau genre Scalithrium (Tetraphyllidea, Phyllobothriidae, Rhinebothriinae) est proposé pour les espèces de Rhinebothrium possédant un scolex à quatre bothridies à surface distale subdivisée en une seule rangée de loculi par des septa transverses. Scalithrium minimum (Van Beneden, 1850) n. comb, est redécrit à partir d'individus récoltés en Tunisie chez l'hôte type Dasyatis pastinaca, et devient l'espèce-type du nouveau genre. Suivant Braun (1900) Echeneibothrium variabile Van Beneden, 1850 est considéré comme l'espèce-type du genre Echeneibothrium. On discute des Rhinebothriinae à placer dans le genre Scalithrium et une clé de détermination des huit espèces retenues est proposée.

Les auteurs décrivent chez Schilbe mandibularis (Günther, 1867) (Schilbeidae) des rivières Bia et Agnéby de Côte d'Ivoire une nouvelle espèce de Monogène, parasite branchial, du genre Schilbetrematoides Kritsky & Kulo, 1992. S. manizani n sp. diffère essentiellement de S. pseudodactylogyrus Kritsky & Kulo, 1992 parasite de Schilbe intermedius Ruppell, 1832 par la morphologie très particulière des gripi.

The spiral intestines of a total of 16 round fantail stingrays Taeniurops grabata from the Mediterranean Sea off Tunisia were examined for cestodes. A new genus is erected in the Anthocephaliidae (Rhinebothridea) as Alveobothrium gen. n., with Alveobothrium grabatum sp. n. as its type species; the new genus differs from the other genera in the order in that its members possess bothridia with an apical sucker, marginal loculi and multiple staggered rows of facial loculi. Alveobothrium zarzisense sp. n. is also described. The species differ in the number of marginal loculi and in proglotid anatomy. Another anthocephaliid belonging to the genus Anthocephalum is also described from T. grabata. Anthocephalum jeancadenati sp. n. is most similar to A. alicae and A. michaeli , but differs in size of terminal proglottid and number of proglottids. All these new species are also found in formalin-preserved cestodes from T. grabata collected at Gorée Island (Senegal) between 1946 and 1954 by the French ichthyologist J. Cadenat and conserved in the personal collection of the late L. Euzet. The presence of the same rhinebothriideans species parasitizing T. grabata in both the Mediterranean (Tunisia) and the eastern Atlantic (Senegal) is discussed. [ABSTRACT FROM AUTHOR]