Après avoir esquissé le cadre culturel dans lequel vécut Marie Caroline (1822-1841), fille aînée de Léopold II, dernier grand-duc de Toscane, cette étude se propose d’examiner le contenu des cahiers d’exercices de français faits, entre 1832 et 1840, par la grande-duchesse ; aujourd’hui ces cahiers sont conservés aux archives de la famille de Habsbourg-Lorraine à Prague. Ils contiennent des exercices de grammaire, des dictées, des conjugaisons de verbes irréguliers, des commentaires littéraires, des exercices d’initiation à l’art épistolaire, et comportent, assez régulièrement, les corrections du professeur. La difficulté des exercices et le niveau de précision requis nous renseignent sur le degré de compétence linguistique atteint par l’élève, alors que les sujets traités nous révèlent quels étaient les aspects privilégiés par le professeur qui avait comme cible l’emploi que la grande-duchesse en ferait dans la vie sociale. Les exercices, qui révèlent parfois des aspects inconnus de la vie de tous les jours et de la vie du grand monde, nous fournissent de précieux éléments documentaires sur la formation culturelle, base de la préparation au milieu que Marie Caroline croyait devoir fréquenter et des fonctions qu’elle était censée remplir. After describing the cultural background to the life of Maria Carolina (1822-1841), first-born child of Leopold II, last reigning grand duke of Tuscany, the paper examines the contents of the notebooks containing exercises completed by the grand-duchess between 1832 and 1840. These notebooks, currently conserved in the archives of the Hapsburg-Lorraine family in Prague, contain grammar exercises, dictations, conjugations of irregular verbs, essays on literature and exercises in letter-writing. With a certain regularity they bear the corrections of her tutor. The difficulty of the exercises and the level of precision required tell us much about the results obtained by the pupil, while the topics indicate the preferences of her tutor, who appears to be mainly concerned with the use that the grand-duchess would make of them in her social life. The exercises themselves, which at times reveal little-known aspects of daily life and social events, provide valuable evidence regarding Maria Carolina’s education, which was intended to prepare her for the life she expected to lead.