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Cette étude analyse l’impact de la pandémie du Covid-19 sur l’économie non observée [ENO] au Maroc. Après l’estimation de l’ENO sur la période 1977 à 2019, des scénarios ont été construits en se basant sur les chocs infligés au agrégats macroéconomiques impactant la taille de l’ENO. Sur le court terme, la taille de l’ENO se verra rétrécir en 2020 et 2021. Malgré l’augmentation de la consommation des administrations publiques, le recul de l’investissement public et des transferts des MRE réduisent la quantité de monnaie en circulation dans l’économie et par conséquent, la taille de l’ENO. La pression fiscale se voit réduite grâce à l’allègement de la fiscalité pour soutenir les firmes et les ménages. Sur le moyen et long-termes, et si les effets de la crise sanitaire sur la destruction des emplois et l’arrêt d’activité de certaines firmes s’avèrent irréversibles, la taille de l’ENO augmentera car les agents économiques migreront vers la sphère non observée., Repères et Perspectives Economiques, Vol. 5, No 1 (2021)

This study estimates the size of the non-observed economy (NOE) in Morocco and analyzes its evolution over the period 1977 - 2019. We estimate a currency demand function following Tanzi’s (1980; 1983) Currency Demand Method. We take into consideration the difference in money velocities between the formal and informal sectors using the Ahumada et al.’s (2006) correction. We also adopt the fully modified least squares (FM-OLS) in order to tackle the series’ cointegration and to circumvent the serial autocorrelation issues. In terms of epistemological paradigms, we follow the positivism stance with a hypothetico-deductive approach. In addition to the conventional variables used in the currency demand approach, we emphasize the effects of other variables that are specific to the Moroccan context and that influence the size of its informal economy. Therefore, we introduce a dummy variable that captures the impact of banking regulations, net remittances, consumer price index, the part of government’s final public consumption in the Gross Domestic Product (GDP) and the part of public investment in GDP. The results of our econometric estimations show that remittances have a negative effect on currency demand. The weight of taxation, reforms, rising living costs, the part of wages in the national revenue, the consumer price index and the parts of public consumption and investment in GDP have a positive impact on the quantity of currency circulating in the economy. Keywords: Non-observed economy, informal sector, tax burden, fiscal evasion, money velocity currency demand method, fully modified least squares.

A l’instar de toutes les économies mondiales, l’économie marocaine est caractérisée par la présence d’un manque à gagner fiscal (MAF) issu de la circonvention des obligations fiscales par les agents économiques. Cette étude s’intéresse alors à l’analyse des déterminants du MAF au Maroc sur la période allant de 1980 à 2018, en mettant en lumière l’effet des variables non économiques. Nous estimons un modèle log linéaire à l’aide de la méthode des moindres carrés modifiés. Les résultats soulignent l’impact positif de l’âge. Les revenus/bénéfices générés dans le commerce feraient souvent objet d’évasion/évitement fiscaux et augmenteraient par conséquent le poids du MAF, comparés aux revenus issus des autres secteurs. Le signe contrintuitif de la variable « part de la valeur ajoutée du secteur agricole dans le PIB » est bien expliqué dans le contexte de l’économie marocaine. Les variables fiscales nous permettent de conclure que les agents économiques sont plus sensibles aux réglementations fiscales indirectes, plutôt qu’aux mesures directes visant la réduction du MAF., Alternatives Managériales Economiques, Vol. 2, No 2 (2020)