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Access to the groundwater economy has frequently enabled an economic boom but is also believed to increase inequalities between farmers. The present study analyses social changes in a rural community as it entered and evolved in a groundwater economy, and today increasingly has to cope with groundwater depletion. The case study was conducted in the Middle Atlas region of Morocco, where marked social, economic and political differences habitually separated ethnic fractions. Farmers created several collectives to access groundwater resources and support the marketing of newly irrigated crops. Thanks to this new groundwater economy, the social and economic positions of previously marginalised fractions caught up with those of the historically favoured fractions. The basis on which farmers' collectives were organised had evolved and crossed lines between ethnic fractions. The social configurations at local level, which are often considered to influence agrarian change and actors' relations concerning water resources, actually evolve with them. These configurations have a major influence on the dynamics of farmers' collectives. Therefore, paying attention to evolving social configurations at local level is important if the aim is to involve farmers' collectives in the search for governance models to achieve sustainable groundwater use.

Background: The climate and harvest management practices influence forage production in the Sahel. However, the combined effect of these parameters has not been assessed. Aim: This study aims to measure the joint effect of rainfall and harvesting practices on the quantity and quality of forage. Methods: Aboveground biomass samples were collected during (July and August) and at the end (October) of the 2021 rainy season by full cutting on 68 harvest plots: 20 plots with different water regimes (varying water quantities and duration of inputs), and 48 plots with different quantities of water combined with different cutting heights (0 or 5 cm above ground) and harvest periods (early or late). Results: The aboveground biomass ranged from 2,932.2 ± 1,672.1 to 6,383.6 ± 2,962.6 kg/ha for water regime treatments, and 2,397.7 ± 6,263.4 kg/ha to 15,059.2 ± 9,782.9 kg/ha for cumulated harvest aboveground biomass. The crude fiber rate (as % of dry matter) was between 5.5 ± 0.9% and 6.4 ± 1.2%. Digestible crude protein varied between 21.8 ± 67.96% and 67.2 ± 15.8%. Regardless of the quantity of water received, equivalent quantities and qualities of forage (p > 0.05) were produced by the plots that were not harvested until the end of the season and those harvested at the beginning of the development cycle of the forage species. The amount of aboveground biomass produced was the same, independent of the cutting heights (3,535.8 ± 2,953.5 for 0 cm and 4,503.4 ± 3,068.6 kg/ha for 5 cm). On the other hand, the plots harvested at the fruiting stage of the species produced forage composed of young plants in smaller quantities and of good quality. Conclusions: The quantity and quality of herbaceous forage yield at the end of the rainy season were mainly influenced by the phenological stage. Forage resource management programs should favor cutting times and heights that allow optimal ground coverage to reduce the risk of erosion.

This paper demonstrates the reciprocal benefits of a socio-hydrology approach that fosters fruitful exchanges between different 'knowers' of complex water dynamics in weaving different types of knowledge. For centuries, the managed aquifer recharge and use system in the Beni Isguen oasis in Algeria was diligently monitored by communal water stewards and the data meticulously recorded and stored. Throughout our research project on the origin of groundwater and its replenishment, intense dialogue between scientists and communal water stewards greatly enhanced the research protocol based on isotope tracers, while simultaneously contributing to the active knowledge base of the community. The dialogue was based on mutual respect, trust and a reciprocal desire to share knowledge. Our findings revealed increased mineralization of shallow groundwater during drought periods, which was attributed to geological processes, and emphasized the crucial role of floods. Also, contrary to the initial assumption that deep Continental Intercalaire groundwater was only used for drinking, it was identified as a vital external resource, responsible for substantial recharge of the phreatic aquifer of the oasis. This source of water explains the continued use of the phreatic aquifer for irrigation more than 10 years after the last major flood. This collaborative socio-hydrology approach between differently situated 'knowers' contributes to the grounding of socio-hydrology. While respecting the strong water conservation culture, weaving different forms of knowledge may help develop a virtuous and original development model in the Algerian Sahara and beyond.

Dans les oasis de Todgha Ferkla au sud-est du Maroc, les agriculteurs ont recours à la recharge de la nappe comme une réponse innovante afin d'atténuer le déséquilibre entre l'offre et la demande en ressources hydriques. Ce déséquilibre est accentué par les phénomènes de changements climatiques, notamment la sécheresse et par la course accrue vers le pompage par le biais de la mise en place de puits et de forages. Afin d'analyser les attitudes des agriculteurs de la vallée de Todgha Ferkla vis-à-vis de la recharge et d'explorer leur prédisposition à s'approprier et adopter cette innovation, nous avons mené vingt-trois entretiens avec les leaders d'organisations agricoles en charge de la gestion des eaux au sein des oasis de cette vallée. Les résultats montrent que les enquêtés ont une définition sommaire de la recharge englobant à la fois ses finalités, ses fonctions et ses infrastructures, et connaissent les principales techniques de recharge de la nappe. Ils ont des attitudes positives par rapport à la recharge de la nappe et sont prédisposés à adopter les techniques les plus appropriées à leur contexte telles que les bassins de recharge au sein de leurs parcelles et à entretenir les seuils de recharge notamment lorsqu'ils sont intégrés dans la gestion des ouvrages de la recharge. L'implication effective des acteurs des pouvoirs publics et des locaux dans une réflexion collective pourrait garantir les effets positifs, atténuer les effets néfastes de tels dispositifs de recharge de la nappe et soutenir la durabilité de fonctionnement des infrastructures.

Dans les zones oasiennes du Maroc, l'agriculture a connu une extension très importante depuis 30 ans en dehors des oasis, basée principalement sur l'exploitation des eaux souterraines et stimulée par des politiques agricoles volontaristes. Les oasis et leurs extensions sont aujourd'hui confrontées à des pénuries d'eau conséquentes, accentuées par une irrégularité croissante des pluies et des crues. Un processus participatif, impliquant un panel mixte d'acteurs, a été mené en vue d'établir un diagnostic d'ensemble de la situation des ressources en eau dans la zone oasienne de Ferkla (Drâa-Tafilalet) et de coconstruire des solutions consensuelles pour une gestion durable de l'eau à l'échelle du territoire. Le diagnostic a permis d'identifier plusieurs indices démontrant le surdéveloppement voire la " fermeture " du bassin versant : relocalisation de l'usage de l'eau vers l'amont, déclin des niveaux piézométriques des nappes et conflits d'usages. Face à ces enjeux, nombreuses sont les initiatives individuelles et collectives pour augmenter l'offre en eau localement, identifiées par les participants. Celles-ci ont été mises en oeuvre ou sont en cours de réflexion, mais elles restent localisées et tributaires d'interventions ailleurs dans le bassin versant. De l'avis général, un nouveau modèle de gouvernance de l'eau est à inventer pour assurer un avenir durable des oasis au Maroc. Ce modèle se baserait sur l'implication et la responsabilisation des usagers dans la gestion de l'eau. Cet article où une démarche participative a été déployée pour comprendre et apporter des propositions autour des enjeux de la gouvernance de l'eau dans les zones oasiennes se veut une contribution au débat national sur la gestion de l'eau.

Le présent article explore la gouvernance de l'eau à travers une étude de cas sur la plaine de Berrechid au Maroc. Cette région subit une pression croissante sur ses eaux souterraines, exacerbée par l'augmentation des surfaces irriguées (maraîchage et fourrages) et un pompage intensif. Cette situation a conduit à une surexploitation de la nappe, avec un déficit annuel de 32 millions de mètres cubes. Basée sur des recherches menées dans le cadre d'un projet de la FAO et d'autres études complémentaires, l'analyse se concentre sur l'évolution du cadre réglementaire et institutionnel sur la gestion des eaux, ainsi que sur la complexité des interactions entre les divers acteurs, tant dans les cadres formels qu'informels. L'étude met en lumière les difficultés inhérentes à la mise en place d'une gestion participative des eaux souterraines, incluant l'application insuffisante des réglementations, le manque de consensus social et les défis de coordination entre les institutions. Bien que les récents contrats de concession à Berrechid représentent un pas vers une gestion participative, l'article questionne leur efficacité à long terme et souligne l'importance d'une réflexion approfondie pour assurer une gestion durable des ressources en eau. L'article conclut sur la nécessité d'une collaboration étroite entre tous les acteurs pour une transition vers une gestion durable de l'eau, soulignant que cette évolution nécessite un changement dans les perceptions et les pratiques, ainsi qu'un engagement politique soutenu. De plus, il est essentiel d'assurer un appui continu non seulement technique, mais aussi social, institutionnel et financier pour renforcer cette transition vers une gouvernance améliorée des ressources en eau.

Efforts to measure and regulate groundwaters and irrigators are notoriously ineffective. The starting point of this article, therefore, is to question the continued faith in techno-managerial solutions to groundwater depletion. We discuss the potential of the conceptual vocabulary of 'care' to complement, refresh and expand ways of talking about and doing groundwater governance. Mobilizing a diverse range of examples from places where pressures on aquifers are particularly acute, we do this by exploring what care entails in everyday practices of groundwater use and management. We show that foregrounding care nuances and sometimes challenges stories of users unavoidably depleting aquifers when given the chance and means to do so. Irrigators may display concern about the longer-term sustainability of the aquifers on which their livelihoods depend, even when their own pumping practices are unsustainable. In spite of pressures to intensify and individualize, farmers sometimes do hold on to or creatively develop collective rules to fairly share groundwater and use it sustainably, complementing strategies to make do with what is available with investments in conservation and recharge. Attention to care, moreover, highlights the ongoing processes of tinkering that governing groundwater always entails. The ability to tinker hinges on intimate and often embodied knowledge of a watery place. Accepting the care involved in governing groundwater, our analysis therefore concludes, prompts a re-consideration of what is and who has water expertise, with important implications for the role of 'outside' experts. More than a new theory, we propose embracing care as an analytical sensibility, with the study of practices of care serving as one promising way to widen the conceptual and political space for understanding and doing human-groundwater relations.

La transcription des symboles et des caractères spéciaux utilisés dans la version originale de ce résumé n’a pas été possible en raison de limitations techniques. La version correcte de ce résumé peut être lue en PDF. Les eaux souterraines en Estrie sont caractérisées par des âges pouvant aller jusqu’à une dizaine de milliers d’années et les eaux anciennes ont de fréquentes concentrations élevées en arsenic et en manganèse. L’objectif de ces travaux était de mieux comprendre la dynamique de l’eau souterraine à l’échelle régionale et notamment d’expliquer ces âges importants. La modélisation numérique d’écoulement et de transport d’âge le long de quatre coupes verticales 2D a d’abord été effectuée afin de définir des valeurs plausibles des principaux paramètres hydrogéologiques. Un modèle numérique 3D représentant le bassin versant de la rivière Saint-François a par la suite été réalisé. Les résultats des modèles hydrogéologiques suggèrent un profil K(z) du roc semblable à celui déterminé dans le PACES Chaudière-Appalaches avec un Kx de 5×10-5 m/s dans la partie superficielle du roc et de 2×10-8 m/s en profondeur. Les âges simulés dans le modèle permettent d’expliquer la présence d’eau ancienne de plus de 5 000 ans dans les puits de la zone d’étude. Cependant, le modèle n'a pas permis de mettre directement en relation l’âge simulé avec les concentrations en arsenic et en manganèse afin de cibler des zones avec un haut potentiel de concentration élevée en ces éléments. The symbols and special characters used in the original abstract could not be transcribed due to technical problems. Please use the PDF version to read the abstract. Groundwater in the Estrie region of Québec can have an age up to ten thousand years and these old groundwaters frequently have high arsenic and manganese concentrations. The objective of this work was to better understand the groundwater dynamics at the regional scale and notably to explain the presence

Au Maroc et en Tunisie, la surexploitation des eaux souterraines s'accentue, dans un contexte de baisse de la pluviométrie et d'augmentation des usages. Après plusieurs années de mise en oeuvre, l'approche réglementaire et celle cherchant à mobiliser toujours plus de nouvelles ressources en eau ont montré leurs limites. Pourtant au niveau international, certaines expériences ont montré qu'une gestion durable des ressources en eau souterraine est possible en dépit de multiples défis de mise en place. En revenant sur trois expériences fonctionnelles de gestion des eaux souterraines, le présent article vise à analyser dans quelle mesure celles-ci pourraient alimenter la réflexion sur des dispositifs de gestion des eaux souterraines au Maroc et en Tunisie. Nous considérons ces trois expériences comme emblématiques de trois différents types de gestion : i) une gestion des forages ; ii) une gestion des surfaces irriguées ; et iii) une gestion volumétrique. Ces trois expériences sont mises en oeuvre sous une forme de cogestion fonctionnelle depuis plus de dix ans. Elles présentent un gradient en termes de faisabilité de mise en place allant d'un dispositif simple basé sur une gestion des forages, vers un système plus complexe autour d'une gestion volumétrique par les compteurs. Sans chercher à calquer un modèle précis, il est possible de s'inspirer de ces trois expériences pour réfléchir à des solutions adaptées au contexte maghrébin. L'article identifie différentes questions que des acteurs locaux ont à se poser pour réfléchir à la mise en place de dispositifs pilotes de gestion des eaux souterraines, et de possibles étapes pour organiser une réflexion sur les modèles de gestion que pourraient tester de tels dispositifs pilotes.

Groundwater is essential for early-season agriculture in many arid regions. In such regions, however, groundwater recharge is generally low, leading to groundwater degradation. State responses are seldom effective in addressing this issue, which leads to fatalist narratives of the unsustainability of profitable agricultural growth and the collapse of aquifers. We argue that such narratives make it difficult to recognise more promising instances in which communities find solutions to groundwater degradation. We call for a fine-grained analysis of the social practices around the use of groundwater, which, we argue, represent a process of commoning. We do so while recognising that the collective action of communities is embedded in an intricate set of relations with other stakeholders including the state, and that the positive environmental and transformative social change that is often associated with commoning cannot be taken for granted at the outset. Building on the case of the arid Drâa Valley in Morocco where watermelon production has expanded rapidly, we illustrate how the process of commoning evolves through different social practices, including: 1) the use of new farming practices that reveal the potential of the aquifer; 2) the representation of the aquifer as severely degraded and the development of a narrative around it being a collective good to be protected against outsiders; 3) the defining and negotiating of rules to control groundwater access and use; and 4) the engagement in negotiations and the resolving of conflicts. Our analysis shows that commoning, as performed by young local farmers, is about extending the lifespan of the aquifer for agricultural production rather than preserving it indefinitely; however, an examination of commoning practices also reveals the capacity of the community to change the course of the future.

This article provides a theoretical introduction to the Special Issue and briefly presents the various contributions. It starts with a general plea for inserting the analysis of groundwater and its gradual depletion into a broader critical analysis of 'development'; it does so in order to trace how particular forms of groundwater use and management are intrinsic to distinct – gendered and racialised – processes of differentiation and exploitation such as settler colonialism and capitalism. We go on to argue, however, that too much insistence on explaining empirical realities in terms of such structural processes has its limitations. It risks strengthening their overwhelming power and reconfirming the oppression and marginalisation that they create. We therefore suggest that methodological and ethnographic attention to practices may help identify less predictable and sometimes surprising trajectories of change. Our foregrounding of practices implies treating terms such as transformation and sustainability as fluid, the discussion of which needs to be anchored in the situated and always-specific practical work of using, accessing, caring for, sharing and knowing groundwater. Theoretical insights about how the world is patterned or structured then serve not as the framework in which to insert empirical findings, but as entry points for further analysis, reflection and conversation, fuelling forms of experimentation and joint learning about how to think and do transformations to groundwater sustainability.

The intentional recharge and use of aquifers for drinking, domestic use and irrigation is one of the most elaborate community initiatives in groundwater governance. Communities deal with difficult waters like flash floods and runoff for short periods, and for more prolonged periods with dry spells that prompt frugality in water use. These collective systems have been challenged in recent decades by the massive development of individual boreholes; these have emerged in connection with intensive groundwater-based agriculture and have led to unsustainable groundwater exploitation. This article analyses how communities have been confronted with, and have resisted, such challenges in recent times. It focuses on two long-standing and functional community aquifer recharge and use systems, one in Algeria (M'Zab Valley) and the other in India (Randullabad, in the state of Maharashtra). We show that sharing such difficult waters requires, first, practice-based and shared knowledge of the complex interactions between the surface and groundwater that is collectively owned by the community; second, robust collective action to maintain and operate the common infrastructure that is undergoing continuous adaptation to the particular socionatural conditions of a specific area; and, third, adaptive institutions to carefully balance available water resources and their frugal use. Our analysis shows that community governance of groundwater is embedded in social norms and meanings and that these are expressed in the frugal use of scarce resources and/or the continuous challenging of irresponsible water use when it threatens domestic water supply. These community initiatives can represent sources of inspiration for ecologically sustainable and socially equitable forms of groundwater governance, even in very challenging situations.

Groundwater resources are a crucial driver of development. Since the 1970s, the expansion of irrigated land on the margins of the existing 'traditional' oases has been encouraged by the Tunisian authorities to enhance local development. As a result, oases in Southern Tunisia are currently facing sustainability concerns. This situation requires alternative water management approaches, in which local actors collaborate and contribute to the design of new rules. To understand Tunisian oasis farmers' perceptions of water rules and public organisations, in 2021, we conducted an online survey in Jemna, an oasis in the Kebili region in Southern Tunisia. The picture that emerged from the online survey is that farmers in extension areas have distinctive characteristics but also similarities with farmers in the traditional oasis. Both types of farmers mainly cultivate date palm (monoculture), and, like farmers in the extensions, many farmers in the traditional oasis have a private borehole. All farmers in the Jemna oasis clearly perceive the limited availability and poor quality of the groundwater resource. However, they do not believe these problems cause conflict among farmers. They consider that, to solve possible conflicts and to ensure better water management in the oasis, collaboration among farmers is more effective than changes to rules issued by existing organisations. These preliminary results, if confirmed, can have important policy implications, as the farmers' perceptions of water rules and organisations, as well as farmers' willingness to collaborate, are crucial for a possible new approach to water management in the oasis.

L’objectif du projet EGERIEC est l’évaluation et la gestion des risques vis-à-vis de la ressource en eau au droit des captages wallons basées sur les techniques modernes de fouilles de données et des solutions orientées vers l’hydroécologie et les infrastructures vertes. Le projet, financé par la SPGE dans le cadre de l’appel à projet « protection de la ressource en eau », regroupe les partenaires Naturem Solutions, Champs-Libres, l’UCLouvain et la Société Wallonne des Eaux. La première partie du projet concerne l’évaluation du risque de pollution de prises d’eaux souterraines wallonnes aux nitrates, pesticides et matières en suspension. L’évaluation se fait d’un point de vue temporel en comparant l’état de la pollution il y a 20 ans avec l’état de pollution il y a 2 ans, et d’un point de vue spatial en incluant 36 points de mesures répartis dans quatre masses d’eau (les sables du Bruxellien, les sables du Landénien, les craies du bassin de la Haine et les craies du bassin du Geer). Pour chaque point de mesure, une série de variables relatives à la vulnérabilité et à des sources de pollution potentielles sont définies. Au travers d’un modèle de régression linéaire multiple nous identifions les variables qui permettent d’expliquer, partiellement, la variabilité spatiale de l’état de pollution il y a 20 ans et celle il y a 2 ans. La deuxième partie du projet concerne la gestion du risque de pollution des ressources en eaux de surface et souterraine, via un outil d’aide à la décision (OAD) focalisé sur les solutions fondées sur la nature (SfN) en zone agricole. L’OAD compare différents scénarii d’implantation des SfN via une analyse multicritère intégrée à une application web cartographique. Sont pris en compte des critères d’efficacité (dépollution), financiers, d’acceptabilité et divers impacts complémentaires, dont la biodiversité. L’outil est applicable partout en Wallonie et particulièrement pour les contrats de captage. Les modes de transfert considérés sont l’éc

Pumping optimization under uncertainty is a powerful approach for the management of groundwater resources, and its implementation would be valuable in island aquifers where freshwater lenses are affected by seawater intrusion. Sharp-interface numerical models are especially well suited for the task as they offer fast simulation times, but to date they have not been used because of a lack of guidelines and due to the specific challenges associated with this approach. This study presents a methodology for pumping optimization under uncertainty for island freshwater lenses using a sharp-interface model (MODFLOW-SWI2) and demonstrates it for a real case (Magdalen Islands, Quebec, Canada). The total pumping in a well field was maximized while avoiding well salinization due to upconing. To do so, the sharp interface simulated below the pumping wells was corrected successively for cell-to-well upconing and for dispersion. Pumping optimization under uncertainty was then conducted using PESTPP-OPT, considering parameter and observation uncertainty, and was repeated for 23 reliability levels to illustrate a large range of risk-averse, tolerant and neutral stances. The maximum pumping was obtained as a function of risk of well salinization. This approach enabled quantification of the tradeoffs between pumping and risk, allocation of pumping amongst wells, and an examination of the ability of the well field to meet the water demand while maintaining an acceptable level of risk. Ultimately, this framework allows groundwater managers to select the final pumping scenario themselves, depending on their attitude toward risk.

Sharp-interface seawater intrusion models present shorter run times than variable density codes, which makes them practical for regional, decision-support groundwater modeling. Although parameter estimation and uncertainty analyses are essential steps for model-based decision making, their implementation in seawater intrusion models has remained limited. Few guidelines are available and it is unclear which observations should be used, what processing they require and what weighting strategy should be used. A framework has been developed for parameter estimation using a regional sharp-interface decision-support model applied to a real-world example in the Magdalen Islands (Quebec, Canada). This framework included the assimilation of head observations collected from shallow wells, deep open wells and pumping wells, as well as freshwater-seawater interface observations derived from deep open wells, TDEM (time-domain electromagnetic) and ERT (electrical resistivity tomography) geophysical surveys. A model was developed using MODFLOW-SWI2 in which fast model run times allowed the estimation of numerous parameters, including a heterogeneous hydraulic conductivity field with pilot points. Following parameter estimation with PEST, the uncertainty of several model forecasts, i.e. the volume of freshwater and the interface elevation near municipal pumping wells, was examined with the first-order second moment (FOSM) approach and a data worth analysis was carried out. While the observations presented a low signal-to-noise ratio, parameter estimation was effective to reduce the uncertainty of model forecasts. Interface observations, and particularly geophysical observations, were most useful to reduce predictive uncertainties. Head and interface observations from deep open wells were biased and could not be suitably reproduced by the model. The framework developed here is relatively straightforward and could be implemented more systematically. The study also provides recommenda

L’eau souterraine constitue l’unique source d’approvisionnement en eau potable des îles de la Madeleine. Elle est vulnérable à l’intrusion d’eau salée qui provient de la mer et aux nombreuses activités humaines qui peuvent avoir un impact sur la quantité ou la qualité de la ressource. Les changements climatiques pourraient aussi influer sur la disponibilité future de cette ressource. Une connaissance accrue sur l’eau souterraine et les aquifères qui la contiennent est nécessaire pour la mise en place de mesures de protection et de gestion durable de la ressource. La présente étude établit le Portrait des ressources en eau souterraine des îles de la Madeleine en recensant d’abord l’ensemble des connaissances existantes sur les eaux souterraines du territoire d’étude. Des données complémentaires de terrain ont ensuite été acquises. L’ensemble des informations récoltées ont enfin été intégrées et interprétées en format cartographique, principalement à l’aide d’une approche méthodologique basée sur la modélisation numérique des écoulements. Les aquifères au potentiel d’exploitation moyen à très élevé, composés principalement de grès, ont été identifiés. Ceux-ci contiennent la presque totalité de l’eau souterraine qui est actuellement exploitée et constituent la réserve principale en eau douce disponible pour les besoins futurs. Cette eau est de très bonne qualité et peut souvent être distribuée sans traitement particulier. Les aires d’alimentation de ces aquifères correspondent aux territoires qui devraient être ciblés par les mesures de protection et de gestion de la ressource. La consommation annuelle en eau douce est faible comparativement à la réalimentation annuelle des aquifères. Ainsi, la quantité d’eau contenue dans les aquifères suffit aux besoins en eau potable actuels. Les ressources en eau souterraine et les réseaux d'exploitation actuels semblent suffisants pour les besoins futurs de la municipalité selon les projections en 2050 de la hausse de la consommat

L’eau souterraine constitue l’unique source d’approvisionnement en eau potable des îles de la Madeleine. Elle est vulnérable à l’intrusion d’eau salée qui provient de la mer et aux nombreuses activités humaines qui peuvent avoir un impact sur la quantité ou la qualité de la ressource. Les changements climatiques pourraient aussi influer sur la disponibilité future de cette ressource. Une connaissance accrue sur l’eau souterraine et les aquifères qui la contiennent est nécessaire pour la mise en place de mesures de protection et de gestion durable de la ressource. La présente étude établit le Portrait des ressources en eau souterraine des îles de la Madeleine en recensant d’abord l’ensemble des connaissances existantes sur les eaux souterraines du territoire d’étude. Des données complémentaires de terrain ont ensuite été acquises. L’ensemble des informations récoltées ont enfin été intégrées et interprétées en format cartographique, principalement à l’aide d’une approche méthodologique basée sur la modélisation numérique des écoulements. Les aquifères au potentiel d’exploitation moyen à très élevé, composés principalement de grès, ont été identifiés. Ceux-ci contiennent la presque totalité de l’eau souterraine qui est actuellement exploitée et constituent la réserve principale en eau douce disponible pour les besoins futurs. Cette eau est de très bonne qualité et peut souvent être distribuée sans traitement particulier. Les aires d’alimentation de ces aquifères correspondent aux territoires qui devraient être ciblés par les mesures de protection et de gestion de la ressource. La consommation annuelle en eau douce est faible comparativement à la réalimentation annuelle des aquifères. Ainsi, la quantité d’eau contenue dans les aquifères suffit aux besoins en eau potable actuels. Les ressources en eau souterraine et les réseaux d'exploitation actuels semblent suffisants pour les besoins futurs de la municipalité selon les projections en 2050 de la hausse de la consommat

The present study first describes the variations in concentrations of 12 chemical elements in groundwater relative to salinity levels in Southern Quebec (Canada) groundwater systems, and then uses this data to develop an empirical predictive model for evaluating groundwater chemical composition relative to salinity levels. Data is drawn from a large groundwater chemistry database containing 2608 samples. Eight salinity classes were established from lowest to highest chloride (Cl) concentrations. Graphical analyses were applied to describe variations in major, minor, and trace element concentrations relative to salinity levels. Results show that the major elements were found to be dominant in the lower salinity classes, whereas Cl becomes dominant at the highest salinity classes. For each of the major elements, a transitional state was identified between domination of the major elements and domination of Cl. This transition occurred at a different level of salinity for each of the major elements. Except for Si, the minor elements Ba, B, and Sr generally increase relative to the increase of Cl. The highest Mn concentrations were found to be associated with only the highest levels of Cl, whereas F was observed to be more abundant than Mn. Based on this analysis of the data, a correlation table was established between salinity level and concentrations of the chemical constituents. We thus propose a predictive empirical model, identifying a profile of the chemical composition of groundwater relative to salinity levels, to help homeowners and groundwater managers evaluate groundwater quality before resorting to laborious and costly laboratory analyses.

Le Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines dans la région des Laurentides et de la MRC Les Moulins (PACES-LAULM), est financé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Ce projet avait pour but d’établir la cartographie hydrogéologique dans une portion de la région administrative des Laurentides et de la MRC Les Moulins, en incluant dans la cartographie les données d’un projet pilote de cartographie hydrogéologique Aquifères fracturés du sud-ouest du Québec (AFSOQ) complété il y a quelques années dans la partie la plus au sud de la région des Laurentides (superficie totale 11 477 km2). Il a été réalisé par l’Université du Québec à Montréal en collaboration avec les organismes de bassin versant Abrinord (rivière du Nord), COBALI (rivière du Lièvre), RPNS (rivières Rouge, Petite Nation et Saumon) et COBAMIL (rivière Mille-Îles), et en collaboration avec les MRC d’Antoine-Labelle, d’Argenteuil, de la Rivière-du-Nord, des Laurentides, des Pays-d’en-Haut et des Moulins. Les résultats montrent que l'aquifère de roc fracturé du Bouclier canadien est dans l'ensemble peu productif et que les principaux aquifères sont dans les dépôts granulaires situés dans les vallées. L’eau souterraine s’écoule des sommets vers les vallées des grandes rivières. Une partie importante de cet écoulement souterrain est intercepté par les nombreuses rivières de la région qui drainent le territoire vers la rivière des Outaouais. À l'échelle régionale, la recharge de l'aquifère fracturé est estimée à 198 mm/an. Les volumes d’eau souterraine utilisés par les particuliers, les villes, l’agriculture et l’industrie représentent environ 0,5 % de la recharge potentielle. Il ne semble donc pas y avoir de pressions majeures sur les quantités d’eau souterraine disponibles régionalement. Toutefois, l’analyse des temps de séjour montre que l’eau souterraine est un mélange entre des eaux relativement jeunes et des eaux plus anciennes