Bidot-Germa, Dominique, Boutoulle, Frédéric, Castelnuovo, Guido, Dettmam Loss, Edward, Franzini, Antoine, Giuseppina Muzzarelli, Maria, Grévin, Benoît, Hébert, Michel, Lett, Didier, Maria Varanini, Gian, Michaud, Francine, Nadrigny, Xavier, Otchakovsky-Laurens, François, and Lett, Didier
Ce volume est le quatrième d’une série d’ouvrages portant sur « Statuts, écritures et pratiques sociales dans les sociétés de la Méditerranée occidentale à la fin du Moyen Âge (XIIe-XVe siècle) », visant à étudier les statuts communaux dans une optique d’histoire sociale, non pas comme une source « normative » mais comme une source de la pratique, de leur matérialité et de leur forme d’écriture aux pratiques sociales en passant par les conditions de leur production et de conservation, leur inscription dans un paysage documentaire communal, leur structure et leur contenu. Ce dernier ouvrage s’intéresse aux statuts « vus de l’extérieur » c’est-à-dire au rapport entre le texte statutaire et sa mise en jeu dans des pratiques sociales concrètes, mais aussi à la manière dont les acteurs médiévaux se posent la question de l’usage de la norme, aux divers moments documentaires où ils font référence ou allèguent explicitement les statuts dans leurs pratiques. Il n’est donc question de statuts qu’à travers d’autres documents, qu’ils fassent partie du paysage documentaire communal (délibérations communales, registres de justice, registres de compte, criées, épigraphie, iconographie, etc.) ou qu’ils soient élaborés en marge des écrits de gouvernement (registres notariés, testaments, récits de miracles, procès de canonisation, sources narratives, chroniques, etc.). Le but est de repérer, d’analyser et d’étudier la manière dont les normes statutaires se sont diffusées – ou pas –, ont été appliquées – ou pas – dans les pratiques politiques, économiques et sociales de la commune : comment ont-elles été validées, reproduites, conservées, diffusées ? C’est l’occasion de mesurer la force pratique des statuts, leurs effets dans la vie quotidienne du gouvernement et des acteurs sociaux, de prouver ainsi la pertinence de la confrontation entre divers éléments textuels produits par la commune pour élaborer une histoire des pratiques sociales à partir des pratiques d’écriture dans les sociétés de la Méditerranée occidentale à la fin du Moyen Âge (XIIe-XVe siècle).