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International audience

International audience; Avec le retour des beaux jours et la levée des mesures sanitaires liées à la gestion de l'épidémie de la Covid-19, nous devrions être nombreux à retrouver le chemin des plages et du littoral, qui restent parmi les destinations de loisirs préférées des Français. D'autant que la plupart des études scientifiques s'accordent à dire que les risques de contamination à l'extérieur sont nettement moindres que dans les espaces fermés où nous évoluons au quotidien. Ces signaux positifs ne doivent toutefois pas nous conduire à totalement abaisser notre garde car, derrière ces aspirations bien légitimes, un autre sujet de santé publique se pose : la noyade. Selon l'Organisation mondiale de la santé, il s'agit de la troisième cause de mortalité accidentelle sur la planète. En France, la noyade est responsable d'un millier de décès par an, dont 40 % en milieu maritime. Se baigner dans un lac, une rivière, ou dans les vagues de l'océan est en effet très différent de la pratique de la natation en piscine. Dans ces milieux naturels, nous nous exposons, souvent sans le savoir, à des risques propres à leur nature même. Parmi ces dangers figurent les courants d'arrachement, trop souvent sous-estimés par les nageurs.

International audience

International audience; Involving recreational users in the management of environmental issues implies imagining new modes of cooperative actions, which have been built for professional managers. In this article, we propose to reflect on this question from the case of invasive aquatic plants on the shore lakes of Aquitaine in South Western France. We analyze these collective actions as territorial coproduction processes, relying on service economics analytical tools. We show that the collective actions that have succeeded in involving outdoor recreationists value first their operational and relational skills and rather little (if any) expertise. These actions are strongly conditioned by the type of support where the plants develop, at least as much as by the plants on which they are supposed to intervene. The involvement of recreational users will largely contribute to shaping the nature of the collective action and, as a result, add a territorial dimension. However, such a process favours the micro-localization of operations and responsibilities specialization. The latter is not adapted to the spatial dynamics of the plants. Technicians and traditional managers currently seem to be the only ones to overcome such difficulties. Neverthelss, these first initiatives are pioneering in character and a trustworthy source of inspiration for future experiments in participatory management.; Engager les pratiquants de loisirs dans la gestion du milieu naturel suppose d’être en capacité d’imaginer des modes de coordination adéquats, jusqu’à présent plutôt conçus par et pour les experts de la profession. Dans cet article, nous proposons de réfléchir à cette question à partir du cas des plantes aquatiques invasives, en étudiant les dispositifs mis en place sur les lacs Aquitains, dans le Sud Ouest de la France. Nous abordons ces dispositifs comme des processus de co-production territoriale, grâce à des outils d’analyse empruntés à l’économie des services. Nous montrons que les expérimentations ayant réussi à impliquer des pratiquants valorisent tout d’abord leurs compétences opérationnelles et relationnelles, et assez peu (voire pas) expertes. Ces formes d’actions collectives sont autant conditionnées par les plantes que par les supports sur lesquels celles-ci se développent. Dans ce contexte, l’implication des pratiquants de loisirs va largement contribuer à façonner la nature des actions mises en place et, par ce fait, conférer une dimension territoriale à la gestion. Ce processus s’accompagne néanmoins d’une tendance à la micro-localisation des tâches, ainsi que d’une certaine spécialisation des responsabilités, finalement assez peu compatibles avec les dynamiques spatiales des plantes, et que seuls les techniciens et les gestionnaires traditionnels de l’espace semblent en mesure de dépasser. Ces premières initiatives n’en conservent pas moins un caractère pionnier, véritable source d’inspiration pour de futures expériences de gestion participative.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet de recherches AquaVIT (« Quand les plantes aquatiques invasives transcendent les frontières des lacs Aquitains »), coordonné par INRAe Bordeaux, soutenu financièrement par la région Nouvelle Aquitaine et l’INRAe, grâce au programme PSDR4 (« Pour et Sur le Développement Régional »), Elle est le résultat d’un effort conjoint entre l’INRAe de Bordeaux et la communauté de communes de Mimizan, qui souhaitait mieux connaître les caractères de fréquentation sur le lac d’Aureilhan, en vue de sa future mise en tourisme. Les porteurs du projet AquaVIT ont donc intégré à leur enquête un volet rassemblant un certain nombre d’informations, utiles pour la communauté de communes. Dans ce document, nous nous focalisons sur ces éléments, en terminant sur un aperçu des résultats relatifs à la perception des plantes aquatiques invasives. Cette thématique sera approfondie dans un autre document.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet de recherches AquaVIT (« Quand les plantes aquatiques invasives transcendent les frontières des lacs Aquitains »), coordonné par INRAe Bordeaux, soutenu financièrement par la région Nouvelle Aquitaine et l’INRAe, grâce au programme PSDR4 (« Pour et Sur le Développement Régional »), Elle est le résultat d’un effort conjoint entre l’INRAe de Bordeaux et la communauté de communes de Mimizan, qui souhaitait mieux connaître les caractères de fréquentation sur le lac d’Aureilhan, en vue de sa future mise en tourisme. Les porteurs du projet AquaVIT ont donc intégré à leur enquête un volet rassemblant un certain nombre d’informations, utiles pour la communauté de communes. Dans ce document, nous nous focalisons sur ces éléments, en terminant sur un aperçu des résultats relatifs à la perception des plantes aquatiques invasives. Cette thématique sera approfondie dans un autre document.

National audience; Cette recherche questionne les promesses et les ambiguïtés de la transition énergétique en s'intéressant aux modalités de déploiement des projets bois-énergie en Aquitaine. Quelles sont les synergies et les valeurs qui sous-tendent leur émergence et leur ancrage aux territoires ? L'enquête menée souligne le poids des héritages territoriaux dans la diversité des « communautés de valeurs » construites, de la défense d'un tissu industriel à la réhabilitation d'un service public de l'énergie. Elle montre aussi que l'approvisionnement local est un levier important mais pas forcément une nécessité, ni un gage de durabilité pour ces territoires. Elle souligne enfin l'inventivité déployée pour s'adapter aux attendus croissants concernant la performance économique et environnementale des équipements installés. Cette réflexion invite in fine à mettre l'accent sur les enjeux de solidarité dans la production des communautés énergétiques durables et à développer des pratiques de planification adaptées à des sources d'énergie présentes partout mais en faible densité et de manière intermittente

Pique-niquer à la plage, se promener en forêt, ramasser des champignons mais aussi surfer les vagues géantes du Pays Basque ou avaler les 10.000 mètres de l'Ultra Trail du mont Blanc sont autant d'exemples de ce qu'on peut appeler des « loisirs de nature ». Malgré la diversité qui les caractérise, ces activités ont toutes en commun de se dérouler durant le temps libre (sauf si l'on est un professionnel du secteur) dans un environnement naturel (outdoor) plus ou moins aménagé par l'homme. Le spectre des motivations est aussi vaste que la palette des activités concernées : on le fait pour se reposer ou au contraire se dépenser, pour oublier ses soucis, se distraire, se ressourcer, partager du temps avec ses proches. Parfois, les pouvoirs publics se font l'écho de cette demande et décident de légiférer et d'y consacrer des moyens (plus ou moins significatifs). Dès lors, il n'est guère étonnant que le champ de l'économie se soit intéressé au phénomène, avec un focus sur un problème particulier : les bénéfices escomptés de ces activités restent pour la plupart non marchands car, si les pratiques peuvent effectivement alimenter des filières locales (équipementiers, guides, hôtellerie-restauration), l'accès à la nature, lui, reste généralement gratuit. Partant, attribuer une valeur monétaire à ce service fourni par le patrimoine naturel (« service » en référence à sa dimension intangible) est apparu comme un moyen de corriger les défaillances de marché. Une littérature abondante s'en est suivie. Mais en attaquant le problème quasi exclusivement sous cet angle, il nous semble que la recherche en économie est trop rapidement passée sur la question de la nature constitutive dudit service, le réduisant bien souvent à une externalité ou à un bien collectif, plus ou moins pur. Ceci peut s'expliquer par le fait que les services récréatifs (nous continuerons à les appeler ainsi) présentent cette particularité de ne pas satisfaire à la dichotomie traditionnelle qui pose d'un côté l'offre et de l'autre la demande. Le visiteur (consommateur) participe à la production. Le gestionnaire (offreur) n'offre tout au plus qu'une « opportunité de loisirs », à laquelle l'usager décide de répondre ou pas. Cette propriété de co-construction est au coeur de notre projet de HDR. Le mémoire comporte 5 chapitres répartis en deux parties. Les présentations sont nourries de travaux réalisés ces 15 dernières années à l'université de Bordeaux, puis à l'Irstea (Ex-Cemagref). Les trois premiers chapitres s'inscrivent dans le cadre d'analyse standard, tout en le questionnant. En effet, l'economics of outdoor recreation d'inspiration néoclassique reste l'approche dominante, un point de passage quasi obligé pour tout chercheur désireux d'investir ce domaine de recherche. C'est donc dans ce cadre d'analyse que nous examinerons l'implication du consommateur dans la production du service. Deux aspects ont retenu notre attention : la construction de la qualité récréative d'une part, et le rôle des mobilités d'autre part. Nous étudions ensuite plus particulièrement l'offre et les coûts de production, un volet qui reste aujourd'hui encore largement sous-estimé dans la littérature. Ces éléments nous permettent de dresser un premier bilan à l'aune duquel nous proposons de nouvelles orientations de recherches qui sont développés dans la seconde partie du mémoire. Ainsi, les deux derniers chapitres ouvrent ainsi sur le champ de l'économie géographique (économie des proximités) d'une part, et sur l'économie des services d'autre part. A bien des égards, les enjeux abordés dans cette HDR nous paraissent déborder du cadre strict relatif au domaine récréatif et trouvent des points d'ancrage dans de nombreux autres secteurs économiques tels que le tourisme, le sport ou les transports. Finalement, les pistes de recherches déployées révèlent l'intérêt que je porte à l'ouverture disciplinaire à travers l'étude de la capacité de l'économie à aborder une problématique environnementale.

International audience; Since Tuan's seminal work on sense of place (Tuan 1990 [first ed. 1974]), there has been increased focus on place-based approaches and place-related values. While understanding the complex origins of such value in places remains a challenging issue, there is now widespread acceptance of the idea that recreational sites are not just about functional (either natural or man-made) attributes, but are also made up of unique socio-spatial recreational qualities. In the broad field of social sciences, there has been significant work done in disciplines such as environmental psychology, environmental philosophy, sociology or geography (Farnum, Hall et al. 2005). In comparisons, economics seems at a distance. In this paper, we take a first step towards the introduction of more place-based perspectives into the field of outdoor recreation economics. To do so, we look at the possibilities of coupling two conceptual traditions, as synthesized by a dual definition of "proximity".

Proceedings of the 9th International Conference on Monitoring and Management of Visitors in Recreational and Protected Areas (MMV9), Bordeaux, FRA, 29-/08/2018 - 31/08/2018; It is our pleasure to welcome you to the 9th international Conference on Monitoring and Management of Visitors in Recreational and Protected Areas (MMV9) with a program including keynote speeches, organized and poster sessions, a half-day field trip, social events and post conference trips. This is the first time that France has hosted an MMV Conference. Our country is ranked as the world's top tourist destination, thanks largely to its culture, art, and gastronomy, as well as popular cities such as Paris and Bordeaux. On the other hand, France's potential as a destination for outdoor recreation and nature-based tourism is not hugely publicized, despite its many unique features in this respect: varied climate and natural assets (shoreline, mountains, lakes, and forests), large expanses of countryside, and a network of protected natural areas, to name but a few. France's protected areas are often free to access for the general public. However, in contrast with other countries, nature conservation in specific areas is much less widespread. Where it does take place, it is often centered on territories that are perceived to be "attractive", and where many conflicting activities are practiced. This may be one of the reasons why contractual tools and regional park systems are quite popular in France. The MMV Conference offers an excellent opportunity to discuss the situation in France in greater depth. The theme proposed for the conference was "recreation, place and local development". This reflects our assumption that recreational areas are not just physical assets designed to receive visitors for the purpose of leisure - which in itself would already be something of great importance - but that they reflect deeper social phenomena, as demonstrated through the range of organized sessions dedicated to discussing questions such as environmental education and economic development, but also emerging themes such as social integration, community resilience, environmental justice, and health. The traditional topics covered by MMV Conference reflect an evolving society: with innovations in monitoring techniques (both on people and nature), focus on new populations (Y generation, ethnic minority) and a larger concern for individual engagement and participative management. The 9th Edition of MMV is co-hosted by Irstea and BSA. This would not have been possible without significant contributions from a large number of additional partners and sponsors as well as our national scientific and organizing committee. We would like to take this opportunity to thank everyone for their help. After two years of planning, we are proud to announce that we have more than 160 presentations from 30 countries, meaning that the conference will host over 200 participants from across the globe. We are honored that the International Steering Committee has given us the opportunity to be part of this great MMV community, which organized its first meeting in 2002. We hope you will enjoy the conference as much as we enjoyed organizing it. If you can't be with us in person, we hope that you will enjoy reading our publications.

International audience

National audience; This paper examines the creation of local renewable energy initiatives, using the example of wood biomass in the Aquitaine area of Southwest France. Our approach uses theoretical tools taken from the specific resources approach, as well as proximity economics. We show how several cases of wood biomass projects in Aquitaine rely on the creation of specific resources which are provided through various forms of proximity. Such examples cover a variety of places and energy uses. We identify possible contradictions between the objectives supported by territorial development on the one hand and energy transition on the other hand; Notre recherche vise à étudier les modalités de la construction territoriale d’une énergie renouvelable en mobilisant les grilles d’analyse des ressources spécifiques et de la proximité, avec un regard croisé sur l’offre et la demande. Sur un plan empirique, nous appuyons notre démonstration sur l’exemple du bois énergie en Aquitaine en exploitant un double matériau, quantitatif et qualitatif. Nous identifions plusieurs expériences relevant de la création de ressources spécifiques à partir desquelles se sont développés des modèles énergétiques territoriaux, aussi bien dans le secteur tertiaire que dans l’industrie et à des échelles spatiales variées. Dans le même temps, nous pointons des contradictions potentielles entre les objectifs propres au développement territorial d’une part et ceux de la transition énergétique d’autre part, ce qui nous invite à questionner les fondements même la territorialisation d’une énergie renouvelable

International audience; Managing outdoor recreation requires close coordination between stakeholders. This leads to a more complicated situation, because the majority of stakeholders involved do not know each other well. Better integration of visitors into the management process calls for a fundamental change in the way, conceptual and practical models are designed. To this end, we propose an original analytical framework, inspired by the fields of economics and geography, based on various definitions of proximity.

National audience; Notre recherche vise à étudier les modalités de la construction territoriale d’une énergie renouvelable en mobilisant les grilles d’analyse des ressources spécifiques et de la proximité, avec un regard croisé sur l’offre et la demande. Sur un plan empirique, nous appuyons notre démonstration sur l’exemple du bois énergie en Aquitaine en exploitant un double matériau, quantitatif et qualitatif. Nous identifions plusieurs expériences relevant de la création de ressources spécifiques à partir desquelles se sont développés des modèles énergétiques territoriaux, aussi bien dans le tertiaire que dans l’industrie et sur des échelles spatiales variées. Dans le même temps, nous pointons des contradictions potentielles entre les objectifs propres au développement territorial d’une part et ceux du développement durable d’autre part, ce qui nous invite à questionner les fondements même la territorialisation d’une énergie renouvelable.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM [Axe_IRSTEA]DTAM-QT2-ADAPTATION; National audience; Ce chapitre a pour objectif de montrer que la contribution des aménités environnementales au développement territorial ne peut être effective que si elles sont valorisées conjointement par les "produits de qualité terroir" et les services touristiques. L'analyse s'appuie sur l'exemple des Bauges (Savoie) et du Sancy (Auvergne). Elle est organisée en trois parties successives : i) les aménités : définitions, concepts et méthodes, terrains d'observation ; ii) la valorisation des produits de qualité terroir et des aménités par le tourisme ; iii) le tourisme rural comme service opérateur de la valorisation des aménités. On conclut cette analyse par un bilan général des résultats obtenus sur le plan méthodologique, sur la valorisation réelle ou potentielle des aménités via les produits de qualité terroir et les services touristiques et sur les formes de gouvernance les plus adaptées au développement des territoires ruraux.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM [Axe_IRSTEA]DTAM1-REPRO [Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM [Axe_IRSTEA]DTAM1-REPRO; International audience; Tourism and recreation hardly represent new study topics. In fact, they are the subject of a large number of books, scientific and technical journals, as well as conferences. Most of the social science disciplines have dealt with tourism and recreation at some time or another via research or academic teaching. Analysis tools are also becoming increasingly sophisticated while sources of information are constantly expanded. In this context, the emergence of digital technology and of the Internet opens up new perspectives, the scope of which is yet to be fully grasped (new survey and data collection protocols, refinement of models, geo-location of trips, interactions between researchers and users, and so on). This proliferation of initiatives is an undeniable source of learning, and undoubtedly improves our understanding of the phenomena at play. However, we have to ask ourselves whether these innovations risk artificially isolating the subject of our study by cutting it off – more or less durably – from other social phenomena. Statistical observatories, for example, still sometimes make the distinction between ‘tourists’ (who spend at least one night away from their homes) and ‘day trippers’ (who pursue their activities on the same day), whereas a same person may choose freely between these two types of travel . Similarly, concerning analyses in terms of ‘industry’ (the purpose of which is to retrace the entire ‘chain’ of stakeholders involved in the creation and supply of a product), there may well be a risk of overlooking the connections between the territories and the ‘non-tourism’ stakeholders who work on their behalf, such as local authorities, natural area managers, farmers and foresters. That is why we have decided to blend perspectives on the broad topic of tourism and recreation. The book is divided into four sections: 1) location factors of tourism and recreation; 2) users and stakeholders; 3) local and regional impacts of recreational activities; and 4) foreign perspectives on French tourism and recreation issues.

Convention 20111402006

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM [Axe_IRSTEA]DTAM3-ECOPRA; International audience; The chapter is structured as follows. Firstly, we will recall the main economic principles which, until now, have governed entrance fees to natural arcas, drawing attention to the issue of demand analysis in the process. Next, we will look back at a series of studies that have sought to establish new foundations to explain tourists' willingness to contribute. We will conclude by looking at the various opportunities offered by the consideration of non-economic motivations in the analysis of tourists' behaviour.

International audience; Ce chapitre se propose de mettre en perspective les situations de stations françaises et suisse, en termes de modalités de gouvernance. En analysant les conditions d'émergence des stations, leur mode de fonctionnement actuel et la spécificité du contexte politique, les auteurs constatent une gouvernance très fragmentée des stations dans les deux pays. Ils s'interrogent sur cette base, à la capacité des stations suisses et françaises à pouvoir répondre aux enjeux de demain.

The primary objective of this report is to assess the current FOREST EUROPE Indicator 6.10 and to make recommendations to improve the reporting of the indicator. The report also considers recreation monitoring to better understand the reasons behind the difficulties in reporting this FOREST EUROPE indicator. The second objective is to identify means to improve monitoring of Indicator 6.10, and assess the use of recreation indicators in selected European countries as a means to identify best practice in terms of a stable standard and quality of measurements, which are comparable across European countries and over time. The report is the result of the work by a small group of experts, mainly researchers, from Finland, Sweden, Denmark, Switzerland, Austria, France and the UK.

Le volet 1 du rapport final du projet CONSORE comporte 5 chapitres. Le chapitre 1 revient sur plusieurs fondements économiques du développement territorial du BE. Les chapitres 2 et 3 examinent plus particulièrement le caractère multi-scalaire des processus à l’½uvre, avec d’une part, le travail politique entrepris par les papetiers dans le cadre de la mise en ½uvre du plan « Energie Climat » et, d’autre part, une analyse de la politique bois énergie à l’aune de la coévolution des politiques et énergétiques et forestières. Les chapitres 4 et 5 analysent les comportements des propriétaires forestiers, acteurs clefs s’il en est de la mobilisation. Deux zones d’études sont comparées dans ce cadre, une au sein du massif Gascon, l’autre à l’extérieur de celui-ci (propriétaires du Sud Adour). Parmi les éléments à retenir en Aquitaine, le BE a connu une croissance accélérée ces dernières années. En l’absence d’observatoire disponible au moment de l’étude, notre propre base nous a permis d’évaluer une demande annuelle supérieure à 1,2 millions à la fin 2012. L’analyse de la structure confirme tout d’abord la forte concentration de la consommation entre quelques gros industriels de la filière bois papier, en même temps qu’elle souligne une réelle diversité des trajectoires. Certaines zones pourtant bien « dotées » sur le plan forestier (notamment dans les Pyrénées Atlantiques) restent à l’écart de ce développement, tandis que d’autres, au contraire, révèlent des situations où les acteurs innovent afin de s’accommoder de contextes a priori peu favorables. Plusieurs des projets que nous avons rencontrés semblent effectivement avoir activé des ressorts territoriaux (Dordogne, entre deux Mer, Massif Landais…). En mobilisant différentes formes de proximité, les acteurs impliqués ont progressivement élaboré des « ressources spécifiques » à partir desquelles ils ont pu assoir leur développement. Cette « spécificité » a parfois trouvé à s’incarner dans des actifs forestiers, mais pas toujours. Dans ce contexte, la construction territoriale n’est pas l’apanage du tertiaire puisque des industriels (au sein de la filière bois papier y compris) s’inscrivent tout à fait dans cette veine. A l’inverse, de plus en plus de projets tertiaires (dans les grands centres urbains) se tournent vers des stratégies privilégiant la généricité, ce qui tendrait à affaiblir leurs liens potentiels avec les territoires environnants. La relation supposée vertueuse entre le développement territorial et le développement soutenable est loin d’être acquise, car les exigences en termes de qualité et de performance énergétique peuvent aller à l’encontre des leviers territoriaux. Dans ce contexte, l’atout de la proximité (de l’approvisionnement) peut « sauter » face aux impératifs de la transition énergétique. De même, certaines stratégies locales freinent voire empêchent l’entrée de nouveaux arrivants. Les échelles pertinentes de l’analyse vont bien aux delà de la question des rayons d’approvisionnement car les acteurs mobilisent des ressources (cognitives, institutionnelles, financières…) disponibles à d’autres niveaux. De nouveau, ces phénomènes ont été mis en évidence aussi bien dans l’industrie (cas du travail politique des papetiers Landais) que dans le tertiaire (Plan Bois Energie de la Dordogne). Ces organisations multi-scalaires sont, de plus, évolutives, ce qui contraint parfois les acteurs à redéfinir leurs stratégies au gré des changements plus ou moins anticipés. En témoigne l’évolution des politiques de soutien à la production de chaleur renouvelable : si les premières expérimentations accordaient une large place à la co-construction des initiatives par les territoires (comme nous l’avons constaté en Dordogne), ce processus a conduit à la création (au niveau national) d’un dispositif (le Fond Chaleur) nettement plus axé aujourd’hui sur les notions de performances environnementales et économiques. Enfin, force est de constater que le développement du BE en Aquitaine est aujourd’hui largement impulsé par la demande et que les sylviculteurs restent en retrait. Les freins constatés sont autant d’ordre individuels (mauvaise image du BE, définition technico économique, manque de visibilité) qu’organisationnel (hétérogénéité des acteurs, structuration défavorable des débouchés, opacité des transactions). Dans ces conditions, les propriétaires sont souvent amenés à agir dans un environnement dont les contours ont été façonnés par d’autres acteurs qu’eux-mêmes et dont les intérêts leur échappent.

Le Grenelle de l’Environnement a constitué un moment marquant du processus de transition énergétique, en particulier dans les domaines de l’éolien ou des smart grid. Mais peut-on en dire autant concernant la biomasse forestière ? Cette séquence ne s’inscrit-elle pas davantage dans un processus d’ajustement continu de la politique bois-énergie ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous proposons une analyse du déploiement de la politique bois énergie en France, depuis le début des années quatre-vingt-dix jusqu’à nos jours. Une telle analyse s’appuie sur une lecture de la trajectoire des principaux dispositifs mis en ½uvre ainsi que des recompositions générées et des argumentaires mobilisés au niveau national. L’angle d’approche retenu vise à prendre en compte une des spécificités de la biomasse forestière par rapport aux autres EnR : si cette matière est une source d’énergie, elle est aussi un produit qui s’inscrit dans une activité sectorielle cadrée par des règles techniques et des relations marchandes mais aussi une stabilité et un cloisonnement institutionnels qui contrastent fortement avec le caractère ambitieux et tâtonnant des politiques énergétiques. Le cas d’étude invite donc tout naturellement à adopter une vision intersectorielle. Dans ce contexte, partant notamment des travaux initiés par A. Sergent (2013 ; 2014), nous étudions comment les politiques énergétiques et forestières sont entrées en résonnance autour du bois-énergie. Cette mise en regard permet d’interroger les capacités de médiations intersectoriels et de décloisonnement des enjeux énergétiques. Nous montrons notamment comment certains segments d’activités de la filière bois-papier se sont servis du levier de l’énergie pour tenter d’amorcer un « virage productif » de la politique forestière. De son côté, la politique énergétique semble avoir su tirer profit d’un environnement forestier a priori favorable (existence d’une filière, technologies connues, pratique des inventaires, etc.) afin d’expérimenter et construire des dispositifs d’actions aux objectifs de plus en plus ambitieux et adossés à des critères technico-économique renforcés. Cette coévolution des politiques reflète un alignement progressif entre des acteurs aux intérêts pas nécessairement convergents a priori (énergéticiens et forestiers mais aussi politiques, industriels et environnementalistes) ; transformant le Grenelle en un moment relativement consensuel. Toutefois, les principales mesures issues de cette séquence politique, et notamment la création du « Fonds Chaleur », semblent aujourd’hui remettre en question ce consensus tissé, non sans ambiguïté, autour d’une part d’un rééquilibrage de la demande et de l’offre, et d’autre part de la préservation d’un certain équilibre entre conservation et mobilisation de la ressource. Cela se traduit par des remises en cause des trajectoires de la transition énergétique, mais aussi des formes innovantes de portage qui s’inscrivent moins dans une logique d’opposition que d’ajustement continu au modèle dominant.

Nous pensons qu’une meilleure connaissance des usagers, de leurs attentes et de leurs comportements constitue une étape incontournable de la réflexion sur l’organisation de la fréquentation des forêts. Le volet 2 du projet CONSORE se focalise par conséquent sur cet aspect, en développant pour cela une lecture territoriale. De ce fait, nous accordons une attention particulière aux formes d’ancrage local ainsi qu’aux singularités spatiales. Ce second volet du rapport est constitué de trois chapitres. Le premier rappelle les concepts et théories mobilisés tandis que les deux suivants alimentent le volet empirique. La forme retenue témoigne d’une volonté de construction pluridisciplinaire (notamment entre économie et géographie). Parmi les éléments à retenir : L’attachement des usagers à des espaces forestiers n’est certainement pas réservé aux sites emblématiques, présentant des caractéristiques remarquables voire uniques (à l’instar de la Dune du Pilat ou de la forêt d’Iraty en Aquitaine). Au contraire, on peut tout autant déceler l’existence de liens privilégiés avec des espaces que l’on qualifierait volontiers « d’ordinaires ». Plusieurs de ces caractères pourraient, à terme, constituer des ressorts territoriaux pour l’élaboration de projets de gestion « partagés ». Cela supposerait toutefois de s’appuyer sur d’autres repères que les références institutionnelles usuelles (propriétaire, statut, limites…). En Aquitaine, la demande de loisirs en forêt affiche quelques tendances de fond. Premièrement, sa popularité ne se dément pas puisque, en 2012, plus de 6 habitants sur 10 déclaraient toujours se rendre en forêt durant leur temps libre. Promenade, observation, repos et détente en famille restent des activités plébiscitées sur des espaces situés, en moyenne, à 20 minutes de chez soi. Les facteurs d’attractivités empruntent volontiers à des registres « non forestiers » (eau, littoral, montagne, propreté…) pour définir à cette occasion des espaces « mixtes ». Dans le même ordre d’idée, les paysages diversifiés reçoivent la plus forte adhésion, avec une préférence marquée pour les espèces feuillues (même au sein du massif Landais !). Les singularités socio-spatiales ne doivent pas être négligées pour autant et ce, bien que les mécanismes sous-jacents apparaissent encore relativement flous. Ainsi, les préférences s’exprimeraient sur des objets différents en fonction des échelles considérées : la forêt conçue à l’échelle des massifs et des départements n’a pas les mêmes contours ni les mêmes attributs que la forêt « d’à côté ». De même, l’influence de la proximité physique demeure ambigüe : pour preuve, 1 individu sur 5 qui déclare « habiter en forêt » prétend ne jamais s’y rendre ! Ceci dit, la forêt riveraine semble bel et bien faire l’objet d’une relation spécifique que nous avons cherché à approfondir. Ainsi, la « forêt de proximité » serait considérée comme un véritable patrimoine du quotidien. Selon les interviewés, on doit conserver ce patrimoine forestier même s’il n’est pas protégé juridiquement. Le rapport à la forêt des riverains est ainsi, moins marqué par de grandes valeurs écologiques (réserve de carbone, protection de la biodiversité, …) que par des valeurs d’ambiance et d’esthétisme « ordinaire ». Les riverains considèrent positivement le fait d’habiter dans un entre-deux périurbain : ni tout à fait en centre-ville ni tout à fait dans des espaces naturels « sauvages ». La cohabitation induit également une façon de vivre avec la forêt, tout particulièrement dans la façon dont les habitants pratiquent le voisinage entre le jardin de la parcelle urbanisée et la forêt de proximité. Enfin, si l’ampleur de la demande d’un « cadre de vie forestier » est forte, c’est que la forêt est considérée, par les riverains, comme un véritable espace public, où le propriétaire forestier est d’autant moins connu que la forêt est ouverte, sans limites entre les propriétés. Mais plus que l’exploitation forestière, c’est la menace de l’urbanisation développée par les communes ou les propriétaires privés qui inquiète. Il existe donc une forte réticence aux défrichements malgré un sentiment de résignation (les riverains sont conscients qu’ils ne possèdent pas la forêt).

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM [Axe_IRSTEA]DTAM3-ECOPRA; International audience; The first part proposes an analytical Framework for the tourism enhancement of the heritage, which deals with the complexity of the economic décisions relating to this aim, highlighting various types of possible and actual economic initiatives and their various meanings. Our approach draws on the economics of conventions in order to understand the various synergies possible between the heritage and tourism dynamics within a given territory. The second part présents an analysis of the tensions between the various possible trajectories for the specific case of the estuary islands which are the subjects of natural heritage policies, while representing an important site of cultural heritage.

L’une des principales spécificités de la biomasse forestière par rapport à d’autres ENR est que le bois est déjà enserré dans des activités sectorielles cadrées par des règles et des dispositifs, et fortement associés à des milieux particuliers. Alors que ces filières bois-papier ont pu d’abord percevoir l’enjeu énergétique sous l’angle de l’autoconsommation ou de la diversification, le développement à partir des années 2000 d’une politique bois-énergie soutenant fortement la demande par l’installation d’équipements imposant, via les appels d’offre de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), soulèvent de nombreuses inquiétudes quant aux concurrences d’usages et aux modifications des conditions d’accès à la ressource. Ces préoccupations se sont notamment accompagnées de la promotion d’un principe de « hiérarchie des usages » devant permettre de préserver la chaîne de valeur des usages du bois. L’objectif de cette note est donc d’analyser le calibrage et le déploiement des appels d’offre de la CRE et de questionner les processus de régulation portés par les filières bois-papiers en faisant l’hypothèse, qu’à l’échelle des espaces forestiers, ces activités jouent un rôle décisif dans la façon d’ouvrir ou de restreindre les voies de valorisation de la ressource. Dans un premier temps, nous montrons notamment que, tout en cristallisant les craintes du milieu forestier, les appels d’offre de la CRE ont notamment bénéficié aux industries de la filière bois-papier et en particulier aux industries de la pâte et du papier. Pour autant, nous démontrons également que par les finalités même du dispositif (l’électricité), ses tâtonnements et l’opacité persistante de ses mécanismes de régulations, les appels d’offre de la CRE conservent un effet déstabilisateur. Dans un second temps, nous proposons un regard sur la manière dont, à l’échelle des Landes de Gascogne, des industries de filière bois-papiers ont choisi de répondre aux risques de concurrences d’usages en valorisant une ressource jusque-là inexploitée : les souches du pin maritime. Loin de se réduire à une solution technico-économique, ce processus illustre la capacité d’une configuration héritée à orienter les modalités de déploiement des nouvelles technologies de l’énergie, voir à façonner une véritable politique « locale » bois-énergie, de manière à rendre congruente cette dernière avec leurs stratégies de développement. Par ailleurs, la transformation des souches, de résidu de l’exploitation forestière en ressource biomasse, met en lumière la constitution d’une configuration d’innovation impliquant l’association et l’alignement d’entités hétérogènes, humains et non-humains.

Le volet 1 du rapport final du projet CONSORE comporte 5 chapitres. Le chapitre 1 revient sur plusieurs fondements économiques du développement territorial du BE. Les chapitres 2 et 3 examinent plus particulièrement le caractère multi-scalaire des processus à l’½uvre, avec d’une part, le travail politique entrepris par les papetiers dans le cadre de la mise en ½uvre du plan « Energie Climat » et, d’autre part, une analyse de la politique bois énergie à l’aune de la coévolution des politiques et énergétiques et forestières. Les chapitres 4 et 5 analysent les comportements des propriétaires forestiers, acteurs clefs s’il en est de la mobilisation. Deux zones d’études sont comparées dans ce cadre, une au sein du massif Gascon, l’autre à l’extérieur de celui-ci (propriétaires du Sud Adour). Parmi les éléments à retenir en Aquitaine, le BE a connu une croissance accélérée ces dernières années. En l’absence d’observatoire disponible au moment de l’étude, notre propre base nous a permis d’évaluer une demande annuelle supérieure à 1,2 millions à la fin 2012. L’analyse de la structure confirme tout d’abord la forte concentration de la consommation entre quelques gros industriels de la filière bois papier, en même temps qu’elle souligne une réelle diversité des trajectoires. Certaines zones pourtant bien « dotées » sur le plan forestier (notamment dans les Pyrénées Atlantiques) restent à l’écart de ce développement, tandis que d’autres, au contraire, révèlent des situations où les acteurs innovent afin de s’accommoder de contextes a priori peu favorables. Plusieurs des projets que nous avons rencontrés semblent effectivement avoir activé des ressorts territoriaux (Dordogne, entre deux Mer, Massif Landais…). En mobilisant différentes formes de proximité, les acteurs impliqués ont progressivement élaboré des « ressources spécifiques » à partir desquelles ils ont pu assoir leur développement. Cette « spécificité » a parfois trouvé à s’incarner dans des actifs forestiers, mais pas toujours. Dans ce contexte, la construction territoriale n’est pas l’apanage du tertiaire puisque des industriels (au sein de la filière bois papier y compris) s’inscrivent tout à fait dans cette veine. A l’inverse, de plus en plus de projets tertiaires (dans les grands centres urbains) se tournent vers des stratégies privilégiant la généricité, ce qui tendrait à affaiblir leurs liens potentiels avec les territoires environnants. La relation supposée vertueuse entre le développement territorial et le développement soutenable est loin d’être acquise, car les exigences en termes de qualité et de performance énergétique peuvent aller à l’encontre des leviers territoriaux. Dans ce contexte, l’atout de la proximité (de l’approvisionnement) peut « sauter » face aux impératifs de la transition énergétique. De même, certaines stratégies locales freinent voire empêchent l’entrée de nouveaux arrivants. Les échelles pertinentes de l’analyse vont bien aux delà de la question des rayons d’approvisionnement car les acteurs mobilisent des ressources (cognitives, institutionnelles, financières…) disponibles à d’autres niveaux. De nouveau, ces phénomènes ont été mis en évidence aussi bien dans l’industrie (cas du travail politique des papetiers Landais) que dans le tertiaire (Plan Bois Energie de la Dordogne). Ces organisations multi-scalaires sont, de plus, évolutives, ce qui contraint parfois les acteurs à redéfinir leurs stratégies au gré des changements plus ou moins anticipés. En témoigne l’évolution des politiques de soutien à la production de chaleur renouvelable : si les premières expérimentations accordaient une large place à la co-construction des initiatives par les territoires (comme nous l’avons constaté en Dordogne), ce processus a conduit à la création (au niveau national) d’un dispositif (le Fond Chaleur) nettement plus axé aujourd’hui sur les notions de performances environnementales et économiques. Enfin, force est de constater que le développement du BE en Aquitaine est aujourd’hui largement impulsé par la demande et que les sylviculteurs restent en retrait. Les freins constatés sont autant d’ordre individuels (mauvaise image du BE, définition technico économique, manque de visibilité) qu’organisationnel (hétérogénéité des acteurs, structuration défavorable des débouchés, opacité des transactions). Dans ces conditions, les propriétaires sont souvent amenés à agir dans un environnement dont les contours ont été façonnés par d’autres acteurs qu’eux-mêmes et dont les intérêts leur échappent.

International audience; Dans le contexte actuel d' « écologisation de la pensée » (Kalaora 2001), la portée cognitive et normative de l’écologie est considérablement renforcée. Selon une approche sociologique « pragmatiste », cet article traite de l’articulation entre l’écologisation - envisagée comme recadrage cognitif et normatif - avec des loisirs de nature largement « sportivisés » (kayak, chasse sous-marine, chasses). Les terrains d’étude sont deux terrains littoraux français (le bassin d’Arcachon et les Calanques de Marseille). Les liens entre sportivisation et écologisation apparaissent éminemment ambigus. Nos matériaux permettent bien de repérer des « troubles » environnementaux chez certains usagers, au sens où l’entendent les auteurs pragmatistes. Mais quelle que soit l’activité, ceux-ci sont toujours minoritaires par rapport à leur communauté de pratique, et ce malaise ne conduit pas de manière systématique à une « enquête » collective. Ils conduisent le plus souvent à une écologisation « pour soi ». Plus rarement, l’écologisation peut être « militante », c’est-à-dire portée par un acteur ou une poignée d’individus à l’instar d’entrepreneurs de cause, sensibilisant leurs pairs, enquêtent et militent pour faire figurer les préoccupations écologiques parmi les « motifs » des adeptes de loisirs de nature. Les usagers qui résistent à des normes écologiques perçues comme extérieures à leur espace de jeu ne s’opposent pas seulement à un règlement ou à une norme particulière, ils défendent également un espace-temps qu’ils imaginent libératoire et inversé par rapport à celui de leur quotidien. Pour comprendre les différentes trajectoires possibles, il apparaît nécessaire de repérer les acteurs et les réseaux porteurs du cadre cognitif et normatif écologique en tenant compte des normes en vigueur dans ces communautés de pratiques, qui peuvent lui être opposées.

In rural areas, tourism development dynamics are explained by classic locations factors such as amenity endowment or accessibility, but also by sociological features and stakeholder organization capacity. This chapter presents an analysis of the latter using social capital theory. The chapter has four separate sections. The first part presents an analytical framework. It starts with a summary of the reference work conducted on social capital, and of the work dealing with this concept while introducing a territorial aspect. It then goes on to propose transposing this analytical framework to tourism. The rest of the chapter illustrates the influence of individual social capital on tourism development and, in particular, on tourism entrepreneurship via an empirical analysis. The data and methods are presented in the second part of the chapter. The third section presents and discusses the empirical results. Lastly, the conclusion underscores both the benefits of this research and its limitations, before rounding off by opening up new avenues for research., Au sein des espaces ruraux, le développement du tourisme peut s'expliquer par des facteurs de localisation classiques, tels que les dotations en aménité ou l'accessibilité, mais aussi par des caractéristiques sociologiques et la capacité d'organisation des acteurs locaux. Ce chapitre aborde l'influence de ces dernières en mobilisant les théories du capital social. Le chapitre comporte quatre sections distinctes. La première section est consacrée à la présentation d'une grille d'analyse. Dans un premier temps, elle propose une synthèse des travaux de référence sur le capital social et de ceux qui abordent cette notion avec une entrée territoriale. Dans un second temps, elle propose une transposition de ce cadre d'analyse au cas du tourisme. La suite du chapitre illustre, à travers une analyse empirique, l'influence du capital social individuel sur le développement du tourisme et plus particulièrement sur l'entrepreneuriat touristique. Les données et les méthodes sont présentées dans la deuxième section du chapitre. La troisième section présente les résultats empiriques et les discute. Enfin, la conclusion souligne les apports d'une telle étude mais aussi ses limites et ouvre de nouvelles perspectives de recherche.

The cross-cutting nature of tourism makes it a prime field for examining the relationships between a socio-economic (multi-)sector activity and territorial regulations. A tourism destination is a complete package combining a supply of accommodation, recreation, transport and other services. It involves a large and highly diverse range of stakeholders. Some of them are important for the activity, for example because of a resource that they control, although they do not have a specific tourism rationale. The purpose of this paper is to give a managerial view of this complex system, i.e., focused on issues of action, organisation and strategy: how to design and manage collective and integrated action in this field of destination operation? This article focuses on the place of stakeholders in tourism destination management models in general. It also places special emphasis on the territorial aspects of tourism and the way in which sectoral and territorial stakeholders interact. It establishes the respective legitimacies and roles of these two types of stakeholders as well as that of a unifying stakeholder, the “Organisme Local de Tourisme” (OLT, Local Tourism Organisation). The French “Parcs Naturels Régionaux” (PNR, Regional Natural Parks), in their role as territorial organisations with specific, multi-sector tasks, are also unifying bodies, and we will systematically examine how they contribute to tourism destination management., La transversalité du tourisme en fait un champ privilégié pour l'examen des relations entre une activité (multi-)sectorielle socio-économique et des régulations territoriales. Une destination touristique est un tout, associant offre d'hébergement, de loisirs, de transport, et autres services ; les acteurs concernés sont multiples et très divers. Certains d’entre eux sont importants pour l’activité, par exemple à travers une ressource qu’ils contrôlent, tout en n’ayant pas de logique touristique propre. L'objectif des travaux menés est de livrer sur ce système complexe un point de vue managérial, c'est à dire focalisé sur les problèmes d'action, d’organisation et de stratégie : comment concevoir et piloter une action collective, finalisée, dans ce domaine du fonctionnement des destinations ? Le présent texte s'attache à rendre compte de travaux sur la place des acteurs dans les modèles de management de la destination touristique, en général. De plus il met un accent particulier sur les dimensions territoriales du tourisme, et sur les articulations entre acteurs sectoriels et territoriaux. Il établit les légitimités et les rôles respectifs de ces deux types d’acteurs, ainsi que d’un acteur fédérateur, l’Organisme Local de Tourisme (OLT). De même, les Parcs Naturels Régionaux (PNR), en France, sont eux aussi fédérateurs, en tant qu’organisations territoriales dotées de missions particulières et multi-sectorielles, et nous examinerons systématiquement comment ils participent au management de destination touristique.