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L'étude du bassin néogène de Vera apporte des données fort instructives pour l'interprétation du a phénomène Mio-Pliocène » en Méditerranée occidentale. a) Au point de vue biostratigraphique La coupe de Cuevas del Almanzora permet d'observer, pour la première fois en Méditerranée, une succession continue de foraminifères planctoniques du Messinien au Pliocène inférieur. Les biozones à G. acostaensis, G. humerosa-G. duterérei, G. mediterranea-G. conomiozea et G. margaritae se succèdent sans hiatus évolutif. b) Au point de vue géodynamique Le bassin de Vera montre une grande variété dans les modalités du passage Miocène-Pliocène, depuis des discordances à la périphérie du bassin jusqu'à une sédimentation vaseuse continue en son centre. L'étude des profils sismiques offshore montre de nombreux exemples comparables, en relation avec le comportement structural du substratum fragmenté en horst et graben mobiles. Des mouvements tectoniques distensifs ont eu lieu à la limite Miocène-Pliocène. Ils ont eu pour résultat un approfondissement relatif des bassins méditerranéens mais ceci ne représente qu'un épisode parmi d'autres d'un processus de distension inauguré au Miocène supérieur et qui s'est prolongé jusqu'au début du Quaternaire. II semble prudent en tous cas, de ne pas exagérer cet approfondissement de la mer au Pliocène. c) Au point de vue paléogéographique L'exemple du bassin de Vera prouve la pérennité des conditions marines durant le Messinien du moins dans certaines parties de la Méditerranée. Ceci implique naturellement des liaisons continues avec l'Atlantique, et exclut un dessèchement général du bassin méditerranéen durant les temps messiniens. La paléogéographie de la zone bétique durant le Miocène supérieur est caractérisée par une extrême compartimentation du domaine marin constitué de bassins subsidents, communiquant par des seuils. Cette compartimentation s'accentue durant le Messinien, favorisant la naissance de milieux confinés, propices à une sédimentation évaporitique subaquatique. Finalement, on insistera : sur la diversité de la paléogéographie messinienne en Méditerranée occidentale où existent ensemble, toujours sous contrôle tectonique, des sillons marins et des bassins marins évaporitiques à tendance euxinique, des lagunes évaporitiques, des régions à dépôts continentaux sans évaporites. I) In the internai zone of the wastern Betic Ranges, the Neogene consists of two cuite different complexes - An early Neogene complex of Early ta Middle Miocene age, always much tectonized. Because of the dislocations and successive erosions it underwent, it is rather seldom preserved ; - A lote Neogene complex corresponding to the lote Miocene and the Pliocene is clearly exposed in several basins. Though it is rather strongly folded, its paleogeographic pattern remains clear. An important compressive orogenic phase thus occurred between the Serravalian and the Tortonian. It was followed by an extension phase that was no less important and, from Upper Miocene times onwards, announces a new period in the paleogeographic history of this part of fhe western Mediterranean area. 2) The Turre and Cuevas del Almanzora sections yield the most complete succession of the lote Neogene in the Vera Basin. In short, the stratigraphic sequence lying unconformably on the pre-Neogene or tectonized early Neogene substratum is as follows, from bottom to top - A conglomeratic phic rocks. continental complex, reddish in color, with blocks of metamor- The lateral presence of marine interbedding with G. acostaensis makes it possible to date it as Tortonian (Tortonian I with G. acostaensis without G. pseudomiocenica) ; - Angular unconformity; - Littoral conglomerates, turbidite marls and detrital contain a Tortonian microfauna (Tortonian II with G. miocenica) ; - Gray marls with turbidite interbedding. The planktonic foraminiferal assemblage of the G. humerosa-G. dutertrei zone which occurs at the base quickly becomes richer with the appearance of G. mediterranea and G. conomiozea, which define the base of the Messinian. The Cuevas del Almanzora section shows a continuous sedimentation going from Messinian to Pliocene marls. The latter are clearly characterized by the G. margaritae and G. puncticulata biozones.