TThe policies for the planned return of the tide on some coastal areas (or for depolderisation) are still timorous in France, even if someexamples and schemes are starting to appear, especially on the Atlantic coast. They are more numerous in the North West of Europe(Germany, England, Netherlands) aiming at other purposes. We shall consider first the process of such management: have these depolderisationsbeen chosen or are they undergone ? Are they the result of floods after storms or the result of a planned re-entrance of thesea? We shall see that the last hypothesis remains exceptional. We shall also study the economic stakes (cost/benefit in the case of adepolderisation), the human stakes (professional and of leisure ) and the biodiversity stakes, especially on the coastal areas of Picardy(the Somme Bay) and in the Basin of Arcachon. Logically the management policies (planned or developed) depend on the purpose inview. The purpose also depends on the local coastal dynamics (an eroded area -thus more fragile -or a zone in accretion). Technologieswill be very different depending on whether there is a will to re-nature the site with ecological ends in view and to protect inhabited areasdownstream with the re- creation of a sea-side marsh as a buffer zone. The long term leap to sustainable development will perhapsinfluence the choices of coastal management public policies (will there be a post- Xynthia period ?). Some examples let us think so. Recentpolicies of anticipation now integrate sea action for different reasons: ecological, hydrological but also, more recently, adaptationto the consequences of the rise in sea level, as in the study concerning the Bas-Champs of Cayeux-sur-Mer (Somme), a vulnerable areafacing the risk of the sea-flooding. At any rate, depolderisation, whatever its origin and its purpose, seems more and more to be a meansof management and not a purpose in itself. This is worth mentioning for a better social acceptance of future plans., Les politiques de retour programmé de la mer, ou de dépoldérisation, sont encore timorées en France, même si quelques exempleset projets commencent à apparaître, principalement sur la façade atlantique. Elles sont en revanche plus nombreuses dans les paysd’Europe du Nord-Ouest (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas), répondant à des objectifs différents. Nous abordons, dans un premier temps,les processus de tels procédés : ces dépoldérisations sont-elles subies ou choisies ? Résultent-elles d’inondations, suite à une tempête, ousont-elles l’aboutissement d’une politique volontariste de retour de l’élément marin ? Nous verrons très vite que cette dernière hypothèsereste exceptionnelle. Les enjeux, en termes d’économie (évaluation du coût/bénéfice d’un retour de la mer), d’activités humaines (professionnelleset de loisir) et de biodiversité sont également abordés. Notre analyse se concentre essentiellement sur les littoraux picard(baie de Somme) et girondin (bassin d’Arcachon). En toute logique, les politiques mises en place ou projetées dépendent de l’objectifà atteindre. Ce dernier est également tributaire de la dynamique littorale en place (zone érodée – donc vulnérable – ou en accrétion).Entre une volonté de « renaturation », à des fins écologiques, et de protection de zones habitées situées en aval-dérive, par recréationd’un marais maritime pouvant faire office de zone-tampon, les techniques différeront fortement. Enfin, les dernières données concernantles conséquences du changement climatique sur le littoral, comme la nouvelle approche intégrée de sa gestion, devraient influersur les initiatives des pouvoirs publics. La prise en compte du long terme, indissociable du concept de développement durable, imprégnera-telle peu à peu les décideurs dans leurs choix de gouvernance du littoral (y aura-t-il un « après Xynthia ») ? Quelques exemplespermettent de le croire. Des politiques innovantes d’anticipation visent aujourd’hui à intégrer l’élément marin, pour des raisons variées :écologiques, hydrauliques mais aussi, et ceci est plus récent, d’adaptation aux conséquences de la hausse eustatique, comme c’est lecas avec l’étude en cours sur un espace vulnérable au risque d’inondation marine : les bas-champs de Cayeux/Mer (Somme). En toutétat de cause, la dépoldérisation, quels que soient son origine et son objectif, apparait de plus en plus comme un moyen de gestionet non pas comme une fin en soi. Cette précision mérite d’être soulignée, pour une meilleure acceptation sociale des projets à venir.