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Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et de la méthode d’interprétation des résultats du réseau de contrôle microbiologique (REMI) et du réseau de surveillance chimique (ROCCH), ce rapport comprend un bilan national et décrit le programme annuel 2018 de la région Occitanie. Il présente l’ensemble des résultats obtenus, en particulier l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées. En 2018, 28 zones de production ont été suivies par le REMI en Occitanie dont 12 dans l’Aude, 14 dans l’Hérault, 1 dans le Gard et 1 interdépartementale Hérault-Gard. Le taux de réalisation de la surveillance régulière microbiologique est de 94,9%, et 116 alertes ont été déclenchées au cours de l’année. La qualité microbiologique estimée à partir des résultats de la période 2016-2018 est : « A » pour 3 zones (10,7%), « B» pour 13 zones (46,4%), «C » pour 5 zones (17,9%), « très mauvaise » pour 6 zones (21,4%) et le nombre de données est insuffisant pour estimer la qualité d’une zone. Parmi ces zones, 15 ont un classement sanitaire concordant avec l’estimation de leur qualité et 12 ont un classement sanitaire qui ne concorde pas avec l’estimation de leur qualité. Pour 7 des zones présentant un classement et une qualité non concordants, seul un résultat fait basculer l’estimation de la qualité de la zone. La qualité chimique est satisfaisante pour l’ensemble des points suivis.

L’étude de zone des lotissements conchylicoles de la lagune de Thau (34.39) a été menée, à la demande du Comité Régional de la Conchyliculture en Méditerranée et du préfet de l’Hérault, pour étudier la possibilité de sectoriser la zone de production en sous-zones, au regard du risque microbiologiques (REMI). Une étude de dossier a été réalisée afin de recenser les principales sources de contamination. Celles-ci sont essentiellement d’origine anthropique et impactent différemment les secteurs envisagés. Des prélèvements de coquillages du groupe 3 ont été réalisés de mai 2017 à mai 2018 avec une fréquence bimensuelle. Au regard des critères du règlement (CE) n° 854/2004, les résultats des analyses microbiologiques (indicateur Escherichia coli) ont permis d’estimer la qualité microbiologique à B pour la zone de production 34.39 et à B pour les trois zones considérées séparément. Les points proposés pour le suivi ultérieur des zones sont les points les plus sensibles aux contaminations. Ils sont au nombre de trois dans la zone de Bouzigues, deux dans la zone de Mèze, trois dans la zone de Marseillan. En complément de cette nouvelle stratégie d’échantillonnage, trois scénarios de découpage en sous-zones ont été analysés. Une analyse de la variabilité spatio-temporelle des blooms de phytoplanctons toxiques a également été réalisée à la demande du Préfet de l’Hérault. A l’issue de cette analyse, des propositions en lien avec l’évaluation du risque lié aux phycotoxines sont présentées.

Ce rapport présente l’étude sanitaire de la zone Ile du Brescou et Bande Littorale du Cap d’Agde réalisée en 2013 et 2014. Dans un premier temps, le contexte et les objectifs de l’étude sont rappelés. Puis les caractéristiques de cette zone d’étude sont présentées : bassin versant, données climatiques, données existantes sur la qualité microbiologique du milieu. Un inventaire exhaustif des sources de contamination microbiologique de la zone est ensuite donné. L’étude de zone proprement dite a consisté en un suivi de la qualité chimique et microbiologique des moules (gisements naturels exploitables) en deux points de la zone : « Pointe de Roche longue », appartenant à la zone 34.03 et « Buse du Natu », appartenant à la zone 34.04. Les résultats montrent des niveaux de concentrations en métaux lourds (plomb, cadmium, mercure) inférieurs aux seuils réglementaires. L’évaluation de la qualité microbiologique de chacun des points est B. Ces deux points semblent soumis à des sources d’origines différentes mais gardant un impact limité sur la qualité microbiologique de la zone. Le point « Pointe de Roche longue » apparaît davantage soumis aux apports du bassin versant de l’Hérault, tandis que le point « Buse du Natu » est davantage sous l’influence des zones urbanisées du Cap d’Agde et de Marseillan-Plage. Les contaminations microbiologiques étant légèrement supérieures au niveau du point « Buse du Natu », le choix de ce point est préconisé dans l’hypothèse d’une fusion des deux zones actuelles.

Une étude sanitaire est réalisée en vue du classement de la zone par l’administration. Dans le cas présent, la zone d’étude « Etang du Grazel » n°11.05 est déjà classée en B pour le groupe 3 dans l’arrêté n°2010/11/2754 du 9 août 2010 avec une période de pêche décrite du 1er avril au 30 septembre. Cette zone n’était pas suivie dans le cadre du REMI pour la surveillance de ce groupe de coquillage en raison d’une absence d’information sur l’exploitation de cette ressource (moules). Cette zone est suivie dans le cadre du REMI pour la surveillance du groupe de coquillages fouisseurs (palourdes, groupe 2) depuis 2004.

Après une présentation des caractéristiques et des sources de pollution microbiologiques des zones de production n°11.04 « Etang de Mateille » et n°11.03 « Etang des Ayguades », ce rapport présente la méthodologie employée dans le cadre de l’étude de la qualité microbiologique et chimique ces zones (indicateurs de contamination et méthodes d’analyses, critères d’évaluation des niveaux de contamination, stratégie d’échantillonnage), ainsi que les résultats obtenus. Le traitement des données acquises de mars 2008 à mars 2009 avec le concours de la société P2A Développement pour la réalisation des prélèvements de palourdes, permet de proposer de nouvelles délimitations géographiques des zones de production, en prenant en compte la localisation de la ressource et des principales sources de pollution, et d’estimer la qualité microbiologique et chimique de ces zones pour le groupe 2 selon les seuils microbiologiques définis par l’arrêté du 21 mai 1999 et par le règlement européen (CE) n°854/2004.

Cette étude est réalisée dans le cadre du projet OBSLAG (OBServatoire des LAGunes) et porte sur les 10 masses d’eau lagunaires méditerranéennes situées à l’aval des cours d’eau suivis depuis 2015 par le « réseau flux » de l'Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Le rapport correspond aux actions réalisées en 2018 dans le cadre du volet « eutrophisation » d’OBSLAG, répondant aux objectifs suivants : (1) réaliser un suivi estival en 2018 du phytoplancton et de la physico-chimie de l’eau et évaluer l’état DCE de ces compartiments pour la période 2013-2018 sur les 10 masses d’eau lagunaires du suivi « réseau flux », regroupant 13 lagunes poly-euhalines. Ce suivi permet de renforcer la fréquence des suivis DCE sur la colonne d’eau et le phytoplancton, qui ne sont réalisés qu’un été sur deux depuis 2015 ; (2) appliquer des indicateurs plus sensibles que les indicateurs DCE, mettant en évidence, sur les périodes d’évaluation, les tendances d’évolution et la variabilité de l’état du phytoplancton et de la colonne d’eau, compartiments les plus réactifs des écosystèmes lagunaires. Les suivis réalisés au cours de l’été 2018 sur les 10 masses d’eau lagunaires ont montré que le bon état DCE est atteint pour la période 2013-2018 pour 7 masses d’eau en ce qui concerne les paramètres physico-chimiques de la colonne d’eau et pour 4 masses d’eau en ce qui concerne le compartiment phytoplancton. Quatre masses d’eau atteignent le bon état pour les deux compartiments colonne d’eau et phytoplancton (La Palme, Bages-Sigean, Ayrolle et Thau). L’application de méthodes statistiques adaptées (bootstrap, tests de Mann Kendall et de Kruskal-Wallis) sur les données acquises de 2013 à 2018 ont permis : · d’évaluer la confiance accompagnant les diagnostics DCE des masses d’eau, · de mettre en évidence une tendance à l’augmentation des concentrations en nutriments sur 4 masses d’eau et une tendance à la diminution sur deux masses d’eau, · de mettre en évidence une tendance à l’augmentation des abondances de phytoplancton sur une masse d’eau et une tendance à la diminution sur une masse d’eau. Les indicateurs fournis permettent ainsi de détecter des changements de façon précoce et d’attirer l’attention sur des nouveaux signes de dégradation ou de restauration de l’état des lagunes.

Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et de la méthode d’interprétation des résultats des réseaux de contrôle microbiologique (REMI) et de surveillance chimique (ROCCH), ce rapport inclut un bilan national et décrit le programme annuel des départements de l’Hérault, du Gard et de l’Aude. Il présente l’ensemble des résultats obtenus, en particulier l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées pour la période 2015-2017. Sur les 29 zones de production conchylicole classées et suivies en Occitanie, la qualité a pu être estimée pour 23 d’entre elles. Selon les critères réglementaires pris en compte (règlement CE n°854/2004, modifié par le règlement n°2285/2015), dans les départements de l’Aude, de l’Hérault et du Gard, la qualité microbiologique est estimée en « A » pour 2 zones de production, en « B » pour 12 zones de production, en « C » pour 3 zones de production et en « Très mauvaise qualité » pour 3 zones de production. Le nombre de données est insuffisant sur la période pour évaluer la qualité de 9 zones de production. L’année 2017 a été marquée par 150 prélèvements supplémentaires liés aux déclenchements d’alerte, que ce soit pour des alertes microbiologiques de niveaux 0 (24 prélèvements), 1 (20 prélèvements) ou 2 (106 prélèvements)