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Cette note présente la transcription d’une lettre non datée de Georges de Lys à Verlaine, qui figure dans les papiers de Frédéric-Auguste Cazals. Sans doute contemporaine de la parution du roman Une idylle à Sedôm à la fin de l’année 1888, cette missive témoigne du rôle de caution qui est alors attribué au poète en matière d’hétérodoxie morale, dans le domaine de l’expression littéraire de l’homosexualité en particulier., This study presents the transcription of an undated letter from Georges de Lys to Verlaine that features in Frédéric-Auguste Cazals’ papers. Without doubt written around the time of the publication of the novel Une idylle à Sedôm toward the end of 1888, this missive illustrates the caution the poet was seen to show at the time concerning matters of moral heterodoxy, particularly with regards to the literary expression of homosexuality.

Dans un contexte culturel marqué par le désenchantement du sujet et par le souhait barthésien de la mort de l’auteur, mais aussi par la fin de règne des Grands Récits annoncée par Lyotard, et par conséquent par l’entrée de tout récit dans l’ère du soupçon, l’exercice même de l’écriture de soi semble compromis, pris dans le feu croisé d’une double crise du sujet et de l’écriture. Parmi les jeunes romanciers mexicains, nombreux sont ceux qui se prêtent pourtant à ce jeu, de façon plus ou moins assumée, plus ou moins dévoyée. Dans l’œuvre de Mario Bellatin, Cristina Rivera Garza ou Jorge Volpi pour ne citer que les plus connus, l’écriture – discontinue, fragmentaire, proche du balbutiement – reflète aussi bien les failles du sujet que celles de l’univers qui l’entoure, faisant écho à la perte de sens qui affecte le monde contemporain. Plus qu’au récit de soi, leurs textes font la part belle aux béances et aux vertiges intérieurs de sujets dont la cohérence et l’identité, jamais abouties, sont en permanence menacées de désintégration. Ce travail tentera d’exposer de quelle façon ce renouvellement des modalités de l’écriture de soi se place sous le signe d’une hybridité générique et discursive qui met en déroute les formes et les limites établies et constitue un terreau fertile pour l’expérimentation de pratiques scripturales innovantes.

International audience; Ce livre met en dialogue les œuvres de Julio Cortázar et de Georges Perec et fait entendre les échos contemporains des petites mémoires qu’elles ont pratiquées, par une série d’ouvertures consacrées aux réappropriations du surréalisme et des littératures à contrainte jusque dans le Cône Sud.

International audience; This article identifies two characters who appear very briefly in À la recherche du temps perdu: a “great Parisian publisher” present at the Verdurins in Balbec and a “mulatto banker” seen in the Bois de Boulogne when the narrator was a teenager. By comparing the clues sown in the text by Proust, probably for the benefit of some of his readers, including the publisher, and relying on the genesis of the texts, we come to recognize Gaston Gallimard and Severiano de Heredia.; Cet article identifie deux personnages qui apparaissent très brièvement dans À la recherche du temps perdu : un « grand éditeur parisien » présent chez les Verdurin à Balbec et un « banquier mulâtre » aperçu au Bois de Boulogne au temps où le narrateur était adolescent. En rapprochant les indices semés dans le texte par Proust, probablement à l’intention de quelques-uns de ses lecteurs, dont l’éditeur, et en s’appuyant sur la genèse des textes, on en vient à reconnaître Gaston Gallimard et Severiano de Heredia.

Collective researches : histories and contemporary practices ?" Do fieldwork and collective research get on well ? While the ethnographic method has received renewed recognition since the beginning of the 1990s, this has been accompanied by a strengthening of the characteristic of individual ethnographic fieldwork, whereas more and more social scientists are trying to practice collective research. Experiences of this kind are increasing in various ways. This can involve investigating with several colleagues in the same fieldwork, sharing the data collecting work or doing multisite surveys within the same scientific program. This special issue of ethnographiques.org is focused on these different collective fieldwork practices, their (hi)stories and their renewal.; Enquête de terrain et recherche collective font-elles bon ménage ? Alors que la nouvelle reconnaissance dont bénéficie la méthode ethnographique depuis le début des années 1990 réaffirme fortement le caractère individuel de l'enquête ethnographique, de plus en plus de chercheurs contemporains en sciences sociales s'essaient à l'enquête collective. Qu'il s'agisse d'enquêter à plusieurs sur un même terrain, de diviser le travail de recueil de données ou bien encore de conduire une enquête en différents lieux comparatifs au sein d'un même programme, les expériences se multiplient. La revue ethnographiques.org a ainsi voulu consacrer un dossier à ces pratiques d'enquête, à leur histoire et à leur renouveau.

Este artículo muestra las primeras influencias que recibió Tomás Segovia en su formación como escritor. Tomás Segovia es un caso curioso dentro del exilio; y esta rareza aparece en su obra literaria. Segovia llegó a México en 1940, procedente de Francia, donde se había exiliado a raíz de la guerra civil española. He esbozado en la primera parte el ambiente artístico y cultural de México en 1940; en la segunda, las relaciones de Segovia con diferentes poetas y escritores. En México frecuenta, al principio, a otros exiliados: a Emilio Prados, Ramón Gaya y la poesía de Juan Ramón Jiménez. Prados y Gaya son un caso particular dentro del exilio español en México. Segovia, además, se unió a grupos de jóvenes escritores mexicanos que le permitieron conocer la tradición literaria mexicana a fondo. Por ellos leyó a los Contemporáneos. Más tarde habría de tener otra influencia decisiva, Octavio Paz. This article shows the first influences exerted on Tomas Segovia during his development as a writer. Tomás Segovia is a curious case within the theme of the exile, and this weirdness is reflected in his work. Segovia arrived in Mexico in 1940, coming from France, where he had been exiled as a consequence of the Spanish civil war. In the first part of the article, I have outlined the artistic and cultural environment of Mexico in 1940 and, in the second part, Segovia’s relationships with different poets and writers. At first, he frequently appeals to other exiled writers as Emilio Prados, Ramón Gayas and the poetry of Juan Ramón Jiménez. Prados and Gaya are both particular cases of Spanish exile in Mexico. Besides, Segovia joined groups of young Mexican writers who led his deep knowledge of Mexican literary tradition. Thanks to them Segovia read the Contemporary. Later on, he would have a decisive influence: Antonio Paz. Dans cet article, on montre les premières influences qu’a reçu Tomas Segovia dans sa formation comme écrivain. C’est un cas étrange dans l’exil et cette étrangeté est présente dans son œuvre littéraire. Segovia est arrivé au Mexique en 1940, provenant de France où il était exilé à cause de la guerre civile espagnole. L’article est divisé en deux parties : dans la première, j’ai ébauché l’ambiance culturelle et artistique du Mexique en 1940 ; dans la deuxième, j’ai parlé des relations de Segovia avec différents poètes et écrivains. Au Mexique, au début, il fréquente d’autres exilés : Emilio Prados et Ramón Goya (qui sont des cas particuliers d’exilés espagnols au Mexique) et lisait la poésie de Juan Ramón Jimenez. Segovia s’est rapproché des groupes de jeunes écrivains mexicains lui permettant de connaître la tradition littéraire mexicaine en profondeur. Pour cela, il a lu les Contemporains. Plus tard, il aurait eu une autre influence importante, Octavio Paz. Questo articolo presenta le prime influenze ottenute da Tomás Segovia nella sua formazione come scrittore. Tomás Segovia è un caso strano tra gli scrittori che formavano l’esilio; e questa stranezza appare nella sua opera letteraria. Segovia è arrivato in Messico nel 1940, proveniente dalla Francia, dove si era esiliato quando era cominciata la guerra civile spagnola. Ho sottolineato, nella prima parte l’ambiente artistico e culturale messicano del 1940; nella seconda, i rapporti di Segovia con diversi poeti e scrittori. In Messico frequenta, dall’inizio, altri esiliati: Emilio Prados, Ramón Gaya e la poesia di Juan Ramón Giménez. Prado e Gaya costituiscono un caso molto particolare tra gli integranti dell’esilio spagnolo in Messico. Segovia annodò numerose relazioni negli ambienti dei giovani scrittori messicani che gli hanno fatto conoscere, molto bene, la tradizione letteraria messicana. Quel rapporto gli offrì l’occasione di leggere gli autori contemporanei. Più tardi avrebbe avuto un’altra influenza decisiva, quella di Octavio Paz. Este artigo mostra as primeiras influências que recebeu Tomás Segovia na sua formação como escritor. Tomás Segovia é um caso curioso dentro do exílio; e esta rareza aparece na sua obra literária. Segovia chegou ao México em 1940, procedente de França, onde se tinha exilado devido à guerra civil espanhola. Esboça-se, na primeira parte, o ambiente artístico e cultural do México em 1940; na segunda, as relações de Segovia com diferentes poetas e escritores. No México convive, inicialmente, com outros exilados: Emilio Prados, Ramón Gaya e o poeta Juan Ramón Jiménez. Prados e Gaya são um caso particular dentro do exílio espanhol no México. Segovia também se uniu a grupos de jovens escritores mexicanos que lhe permitiram conhecer a tradição literária mexicana a fundo. Graças a eles, leu os Contemporâneos. Mais tarde, teria ainda outra influência decisiva, Octavio Paz. Der vorliegende Aufsatz zeigt die ersten Einflüsse, die Tomás Segovia in seiner Laufbahn als Schriftsteller geprägt haben. Tomás Segovia ist ein merkwürdiger Fall eines Exilschriftstellers und diese Merkwürdigkeit spiegelt sich in seinem literarischen Werk wider. Segovia kam 1940 aus Frankreich, wo er aufgrund des spanischen Bürgerkrieges bereits im Exil gelebt hatte, nach Mexiko. Im ersten Teil habe ich die künstlerische und kulturelle Umgebung von Mexiko im Jahr 1940 skizziert. Im zweiten Teil werden die Beziehungen von Segovia zu verschiedenen Dichtern und Schriftstellern beschrieben. In Mexiko besucht er zunächst andere Exilanten: Emilio Prados, Ramón Gaya und Juan Ramón Jiménez. Prados und Gaya sind Sonderfälle unter den spanischen Exilschriftstellern in Mexiko. Außerdem schließt sich Segovia einer Gruppe junger mexikanischer Schriftsteller an, die es ihm ermöglichen, die mexikanische literarische Tradition von Grund auf kennen zu lernen. Aus diesem Grund liest er die Zeitgenossen. Später wird ein weiterer entscheidender Einfluss auf ihn dazukommen: Octavio Paz.