Passengers, both actual and potential, have a certain idea about the accessibility (in the geographical sense of the word meaning «possibility of access») offered by an urban public transport network. The dependent factors are linked to the individual (status, usual method of transport, his urban experience,...) ; to the characteristics of the journey, real or virtual; his own perception of the transport offer as well as his perception of the area covered by the network. Planning generally takes the first two elements into account. The generalized costs of travel are calculated (journey time and value of time) or activity programmes are determined. The aim of this study is to examine those elements not normally taken into account but which affect what we label topological representation.Due to the «anisotropy» which a public transport network creates between different directions or more specifically the different routes within the space, it modifies the distance between points, thus creating a special time-space. It transforms the relative positions of places, or in other words the topology.In this way, the transport network plays on the feelings of nearness, distance and the idea of connection. It transforms both the limits of the territory an individual belongs to and the neighbouring areas.It can thus be seen using mental maps as a form of analysis, that the network influences our representation of space.Mental maps play a supporting role to an individual's transport strategy. Due to the effect of feedback, the maps have a direct or indirect influence on the structuration of even spatial networks by selective activation or decline of certain areas.The knowledge of the relationship between territorial structures and cognitive schematic description of actions using mental maps, can contribute towards enriching methods used in the planning and evaluating of transport networks.; L'intérêt pour les transports collectifs ne cesse de croître avec la prise de conscience des problèmes engendrés par le «tout automobile». Dans ce contexte, les transports en commun en site propre, et particulièrement les tramways, reconquièrent les villes. Toutes ces nouvelles orientations représentent des sommes d'argent considérables, c'est pourquoi les questions de conception et d'évaluation des projets de transport public sont cruciaux.Cette thèse développe une méthode qualitative d'aide à la conception et à l'évaluation des réseaux de transports collectifs et s'intéresse, plus spécifiquement aux lignes de tramway. La méthode constitue aussi un outil puissant de pondération des outils quantitatifs.Toute personne possède une représentation mentale de l'espace urbain qu'elle parcourt réellement ou virtuellement. Les réseaux de transport collectif influencent les cartes mentales de l'espace urbain. Ils contraignent la perception que les gens ont de la ville à travers leurs itinéraires mais aussi modifient les distances entre les points, créant un espace temps spécifique. Cependant, les cartes mentales, tels des instruments de navigation, agissent par activations sélectives ou abandon de certaines branches du réseau. C'est pourquoi l'étude des représentations mentales, de leur capacité à intégrer des éléments nouveaux comme une nouvelle ligne de transport public est capitale.Cette recherche étudie les éléments constitutifs des cartes mentales puis la manière dont celles-ci évoluent avec la mise en service d'une nouvelle ligne de transport collectif. Elle s'intéresse aussi à la taille, à la localisation des territoires d'appartenance des individus et à leurs évolutions, question essentielle pour désenclaver les quartiers en difficulté.Les enseignements cernent les éléments du transport collectif qui déterminent fortement les représentations mentales. La topologie de celles-ci, les seuils de perception sont analysés en particulier et partiellement expliqués. Enfin, les cartes mentales peuvent se regrouper par types selon leur capacité à intégrer des éléments nouveaux. Chaque type correspond à un profil d'individu. Cette conclusion est capitale car elle permet, par l'utilisation de la méthode, d'évaluer dans quelle mesure les représentations mentales des individus, concernés par un projet de transport collectif, sont enclines à intégrer la future ligne ou non.Les résultats de cette recherche, ainsi que la méthode développée, sont autant d'enseignements précieux pour un aménageur ou, de manière générale, un décideur en matière d'urbanisme et de transport.