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By facilitating and accelerating access to knowledge, the digital revolution and the development of the internet in the 1990s constituted a “disruptive” innovation that radically transformed the models and practices of scientific information transmission. It opened the way to open access in science, a novel and promising solution that promotes the sharing of publications and data, and new modes of research assessment. The COVID-19 crisis and the spread of fake news on social networks have shown how necessary it has become to provide scientific information that is controlled by the community and freely accessible to citizens. This chapter will focus on the processes that underpin the production of Open Science by examining the development of open access scholarly publishing in Europe, particularly for the social sciences and humanities.

L’évolution des technologies de l’information et de la communication induite par la révolution numérique, ébranle de manière radicale le monde de l’information scientifique et technique (IST) et de la recherche. Déployée au sein d’un espace réticulaire inédit, d’une dimension a priori illimitée, l’IST fait en effet face à des défis déterminants pour l’avancée de la science, en particulier dans le contexte de la Science ouverte, que ce soit en termes de publication, de documentation, d’accès, d’expertise, d’évaluation, d’intégrité, de droits d’auteurs, mais aussi de coût. Désormais, on partage plus qu’on ne diffuse, avec pour conséquence une réorganisation profonde de l’IST sous-tendue par des relations complexes entre les différents acteurs historiques publics et privés, mais aussi sous la pression des réseaux sociaux et de l’éclosion incontrôlable de nouveaux éditeurs prédateurs. En observant la genèse de ce nouveau paradigme, nous analysons l’évolution des pratiques et leur impact sur les chercheurs, sur les professionnels de l’IST, ainsi que les enjeux pour l’organisation de la recherche publique. The evolution of information and communication technologies induced by the digital revolution is radically shaking the world of scientific and technical information (STI) and scholarly research. Deployed within a new reticular space, of an a priori unlimited dimension, the STI is indeed facing decisive challenges for the advancement of science, particularly in the context of Open Science, in terms of publication, documentation, access, expertise, evaluation, integrity, copyright, as well as cost. In this new ecosystem, one may say that we share more than we disseminate, with the consequence of a profound reorganization of STI underpinned by complex relations between the different historical public and private stakeholders, but also under the pressure of social networks and the uncontrollable emergence of new predatory publishers. By observing the genesis of this new paradigm, we analyze the evolution of practices and their impact on researchers and STI professionals, as well as the stakes for the organization of public research.

International audience

Revues participantes : Brussels Studies , revue interdisciplinaire spécialisée en études urbaines et régionales, Via.Tourism Review, revue interdisciplinaire spécialisée en tourisme, Hypergeo, Encyclopédie de géographie.

International audience

En mai 2016 Cybergeo : Revue européenne de géographie fêtait à l’Auditorium Marie Curie (CNRS, Paris) ses 20 années d’existence. Première revue nativement numérique en sciences sociales, Cybergeo s’inscrit en pionnière de la diffusion scientifique en libre accès. Forte de ses 20 ans d’expérience, elle apporte la preuve qu’un modèle alternatif de diffusion de l’information scientifique est possible, ouvert et contrôlé par la communauté scientifique mondiale. Elle témoigne également du très fort impact de l’accès ouvert en sciences lorsqu’il s’accompagne d’une attention soutenue à l’innovation. In May 2016 Cybergeo, European Journal of Geography celebrated its 20 years anniversary at the headquarters of CNRS (French National Center for Scientific Research). It was the first purely electronic journal in social sciences. Cybergeo is at the forefront of the movement defending free access for the dissemination of scientific knowledge. Its 20 years’ experience brings the proof of the viability of an open model for the diffusion of scientific information whose quality is controlled by the global scientific community. It also does confirm the strong increasing impact of open access to science when it is supported by a constant attention to innovation.

Bibliometrics have become commonplace and widely used by authors and journals to monitor, to evaluate and to identify their readership in an ever-increasingly publishing scientific world. With this contribution, we aim to investigate the semantic proximities and evolution of the papers published in the online journal Cybergeo since its creation in 1996. We propose a dedicated interactive application that compares three strategies for building semantic networks, using keywords (self-declared themes), citations (areas of research using the papers published in Cybergeo) and full-texts (themes derived from the words used in writing). We interpret these networks and semantic proximities with respect to their temporal evolution as well as to their spatial expressions, by considering the countries studied in the papers under inquiry (Cybergeo being a journal of geography, most articles refer to a well-defined spatial envelope). Finally, we compare the three methods and conclude that their complementarity can help go beyond simple statistics to better understand the epistemological evolution of a scientific community and the readership target of the journal., Comment: 21 pages, 12 figures, 2 tables

International audience

International audience; La croissance du nombre des articles publiés et la multiplication des revues ont fait entrer les publicationsscientifiques dans le règne des données massives. Les bouleversements introduits par les usages d’Internetsemblent avoir bien davantage contribué à l’explosion des références qu’ils n’ont simplifié le travail deséquipes éditoriales ou facilité l’accès des utilisateurs à la littérature scientifique. Les difficultés de lamaîtrise de ces données vont bien au-delà de ce que Eugène Garfield avait anticipé en créant en 1964 labase de données de l’ISI (qui devait devenir le Web of Science après rachat par Thomson Reuters).La question de la maîtrise de la littérature reste cruciale pour tout scientifique qui souhaite connaître etdresser un « état de l’art ». Elle devient encore plus difficile pour les sujets qui se situent aux interfaces deplusieurs disciplines, et qui risquent, si l’on s’en tient aux « niches » disciplinaires habituelles, d’êtretraités de manière partielle en réduisant la portée des solutions que la science peut apporter pour résoudredes problèmes sociaux. Les géographes en sont très conscients car depuis longtemps ils construisent une discipline à la charnière des sciences naturelles et sociales, sur des questions d’habitat et d’urbanisme,d’environnement et de santé, d’aménagement et de développement.Nous avons construit une application originale qui permet d’explorer le contenu du texte et des mots-clésdes 900 articles publiés depuis 20 ans par la revue Cybergeo ainsi que l’ensemble des références citéesdans ces articles ou les citant, parmi toutes les autres revues scientifiques accessibles par Google Scholar,ce qui constitue une base de données d’environ 200 000 articles avec leurs centaines de milliers de mots-clés associés. L’objectif est de permettre aux internautes de réaliser eux-mêmes à volonté des cartographiesdes proximités géographiques et sémantiques entre publications et entre zones géographiques en jouant avec ce corpus.Les mots-clés des articles de la revue forment des réseaux entre les articles qui les utilisent. La structure deces réseaux nous renseigne de manière très fine sur l’existence de communautés et sur leurs évolutionsdans le temps. À travers une analyse sémantique du contenu des 900 articles de la revue, l’outil permetaussi de voir le déclin de certaines spécialités ou courants ainsi que l’émergence de nouveaux thèmes. Ilest également possible de construire un réseau sémantique bien plus vaste en prenant en compte à la foisles 900 articles de la revue Cybergeo, les articles cités par ces 900 articles et les articles citant ces 900articles. L’analyse de ce réseau multidisciplinaires de 200 000 articles reflète les liens complexes entreoutils, méthodes et thèmes de recherche à la croisée de plusieurs communautés disciplinaires. Une tellevisualisation de réseau, typique des données massives, offre une vision globale de l'organisation del'information au sein du d’un jeu de données multidimensionnel, et permet d'orienter les des analysesquantitatives plus ciblées (comme par exemple le calcul d'indices d'interdisciplinarité entre disciplinesextraites du réseau).L’utilité de cet outil pour les auteurs est d’améliorer leur connaissance des thématiques de la revue, et desituer l’apport potentiel d’un nouvel article dans l’univers de ses références et des disciplines voisines quipeuvent être touchées. Pour l’équipe éditoriale, c’est un instrument de pilotage de la politique de la revue,qui peut choisir de maintenir sa ligne plutôt généraliste ou de se spécialiser davantage. Enfin, l’applicationpourrait être mise au service d’autres publications en ligne. Les grandes sociétés d’édition scientifiqueproposent des outils d’analyse bibliométriques permettant aux chercheurs et aux revues d’optimiser leurinvestissement pour se positionner au mieux sur le marché de la citation. Nous proposons ici un outil libred’auto-analyse, conçu pour alimenter la réflexivité et l’intégrité de la recherche.

International audience; La croissance exponentielle du nombre des articles publiés et la multiplication des revues ont fait entrer les publications scientifiques dans le règne des données massives. Les bouleversements introduits par les usages d'Internet semblent avoir bien davantage contribué à l'explosion des références qu'ils n'ont simplifié le travail des équipes éditoriales ou facilité l'accès des utilisateurs à la littérature scientifique. Les difficultés de la maîtrise de ces données vont bien au-delà de ce qu'Eugène Garfield avait anticipé en créant en 1964 la base de données de l'ISI (Institute for Scientific Information, qui devait devenir le Web of Science après rachat par Thomson Reuters). Peu à peu, le bénéfice du travail des « pairs » qui évaluent bénévolement la production scientifique avant publication, principalement par une mise en situation dans les connaissances existantes, a été capté par des sociétés d'édition censées garantir la qualité tout en ponctionnant les bibliothèques universitaires et en dressant des barrières à la diffusion, malgré les injonctions publiques pour un libre accès à la science. La question de la maîtrise de la littérature reste cruciale pour tout scientifique qui souhaite connaître et dresser un « état de l'art ». Elle devient encore plus difficile pour les sujets qui se situent aux interfaces de plusieurs disciplines, et qui risquent, si l'on s'en tient aux « niches » disciplinaires habituelles, d'être traités de manière partielle en réduisant la portée des solutions que la science peut apporter pour résoudre des problèmes sociaux. Les géographes en sont très conscients car depuis longtemps ils construisent une discipline à la charnière des sciences naturelles et sociales, sur des questions d'habitat et d'urbanisme, d'environnement et de santé, d'aménagement et de développement. Ce n'est peut-être pas un hasard si c'est à partir d'une revue de géographie, Cybergeo, qu'un outil est proposé pour aider à améliorer l'exploration d'un univers de publications. Les progrès réalisés en matière de collecte et d'analyse des données massives permettent aujourd'hui de s'orienter de manière inédite dans les réseaux de publications scientifiques. Nous avons construit une application originale, en libre accès, qui permet d'explorer le contenu du texte et des mots-clés des quelque 900 articles publiés depuis 20 ans par Cybergeo ainsi que l'ensemble des références citées dans ces articles, ou des articles qui les citent, ou

National audience; VariSHS (Valorisation des activités de recherche des ingénieurs en SHS) est une expérimentation menée depuis 2015, qui a pour objectif de vérifier la possibilité de la prise en compte des activités des ingénieurs dans la construction des indicateurs de l’activité scientifique de l’InSHS. L’outil VariSHS, à l’instar de RIBAC pour les chercheurs permettra aux ingénieurs de décrire leurs activités et leurs compétences dans leurs domaines et au-delà, qu’il s’agisse de recherche, d’enseignement, de communication, de documentation, de valorisation, de développement d'applications etc. Grâce à ces données, l’InSHS pourra faire figurer, dans le rapport d'activités du CNRS, les chiffres relatifs à la production scientifique des ingénieurs à côté de ceux des chercheurs. VariSHS ne constitue en aucun cas un outil d’évaluation comme le dossier de carrière car il n’a pas vocation à analyser des fonctions individuelles, mais s’inscrit dans un projet de valorisation collective de la filière des ingénieurs.

National audience

International audience; La numérisation des ressources documentaires et la généralisation des procédures de l'évaluation scientifique renouvellent la question des usages de la bibliométrie. L'article recense les principaux outils de référence et les indicateurs en vogue. Il démontre que ces outils ne restituent que très imparfaitement la réalité de la production de recherche en sciences humaines et sociales. Il analyse les stratégies de publication émergentes sur internet et préconise des solutions pour un accès libre et partagé à l'information scientifique.

International audience

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