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Sixième inventaire des placettes permanentes de la Réserve (1994, 1997, 2000, 2004, 2015, 2022); The main lesson that can be learned from the census of permanent plots of the Caravelle reserve in January 2022, after a two-year long severe drought, is the high level of vegetation decline and dieback, in forest canopy as well as the undergrowth and herbaceous layers. Vegetation cover was dramatically reduced, because of both plant mortality and a high level of defoliation of survivors, while most plants usually keep their whole foliage in January, the end of the rain season. It was difficult to assess whether defoliated trees and shrubs, particularly those from evergreen species supposed to remain green in the dry season, were dead, dying, or simply in an exceptional transitory leafless stage to cope with the extreme drought and may recover at the next rain season. In case of survival, they will be severly weakened. A high proportion of living trees and shrubs displayed dead branches, sometimes whole top-crown death. These droughts have made vegetation density to loose most of what had been gained in the previous 30 years of positive dynamics. They led to more losses and damages than each of the two last hurricanes. The replenishment of the canopy by the growth in height and diameter of young trees dropped by 41% compared to previous censuses, with a 15% loss of total number of trees. Mean annual tree diameter growth declined by 60%, confirming an intense and long lasting stress. Unlike all previous censuses, the undergrowth did not take advantage of canopy openings, as it was also severely affected by drought, with some dominant species showing up to 50% of mortality. The upper strata (from 30 cm to 1 m) of nearly all patches of flagged vegetation along the coast was leafless, dry or dead, with many dead scattered individuals and sometimes whole rows fully dead. The follow-up of all plots during the next rain season (to check vegetation resilience or dieback aggravation) is necessary to assess real drought damages.; L'enseignement le plus spectaculaire de la campagne de mesure de janvier 2022, après deux ans complets de sécheresse exceptionnelle, est le niveau très élevé des dépérissements, dans toutes les strates de la végétation : arbres, sous-étage, herbacées. Ils se traduisent par une forte ouverture du couvert, liée à la fois aux nombreux végétaux clairement morts et au niveau élevé et parfois total de défoliation des survivants, alors que l'ensemble des espèces conserve habituellement toutes les feuilles en Janvier, fin la de saison des pluies. Il est difficile de savoir pour les plantes entièrement ou fortement défoliées, notamment les espèces sempervirentes censées conserver leurs feuilles en saison sèche, s'il s'agit de mortalité ou d'un état transitoire dont elles sortiront à la prochaine saison des pluies. En cas de survie, elles seront très affaiblies dans tous les cas. Une forte proportion d'arbres et arbustes vivants présentent de nombreuses branches mortes, voire une mortalité complète de leur cime. Ces sécheresses ont fait perdre une grosse partie de ce qui avait été gagné en densité depuis 30 ans, et ont été plus destructives, en première instance, que chacun des deux derniers cyclones. De plus, le renouvellement des arbres par la croissance en hauteur et diamètre de jeunes individus a baissé de 41% par rapport aux périodes précédentes, ce qui s'est traduit par une perte nette de 15% du nombre total d'arbres. La croissance annuelle des arbres en diamètre a diminué de 60% par rapport aux précédents inventaires (hors mortalité), confirmant un stress intense et prolongé. Les sous-bois n'ont pas profité de l'ouverture du couvert, contrairement à ce qui était observé depuis 30 ans, car ils sont également très touchés par la sécheresse et la mortalité, certaines espèces dominantes du sous-bois étant mortes à 50%. De même, la partie supérieure de presque tous les bois couchés est sèche ou entièrement défoliée sur plusieurs dizaines de centimètres à parfois plus d'un mètre, avec de nombreux individus secs et souvent des lignes entières totalement mortes. Un suivi de la résilience de cette végétation, ou de l'aggravation des dégâts, est nécessaire au cours de la prochaine saison des pluies.

Le fonds déposé par la société Airbus France en 2007 aux archives départementales de Haute-Garonne sous la cote 62 Fi est composé de 28 000 négatifs photographiques environ, couvrant la période 1921-1960. Sa richesse documentaire excède largement le strict secteur industriel aéronautique pour aborder des aspects humains, architecturaux, géographiques, voire même archéologiques. La dimension artistique des clichés réalisés par le photographe Roger Harriague ajoute une plus-value indéniable à un ensemble documentaire déjà remarquable par la diversité des thèmes abordés. The fonds deposited by the Airbus France company in 2007 in the departmental archives of Haute-Garonne under the number 62 Fi is composed of about 28,000 photographic negatives, covering the period 1921-1960. Its documentary richness goes far beyond the strict aerospace industrial sector to address human, architectural, geographical and even archaeological aspects. The artistic dimension of the photographs taken by the photographer Roger Harriague adds an undeniable added value to a documentary set already remarkable by the diversity of the topics covered.

Cet article présente les menaces qui pèsent sur la conservation des outils et des machines de l’industrie aéronautique. En effet, cette activité récente et florissante n’a pas encore pris pleinement conscience de sa dimension historique et patrimoniale. Ses acteurs agissent parfois en ordre dispersé pour sauver ce qui peut l’être. Dans cet univers qui a le culte du secret, l’historien universitaire n’est pas toujours le bienvenu, à Toulouse comme à Seattle. Heureusement, il existe des associations dynamiques qui multiplient les initiatives afin d’éviter des pertes irréparables. Mais pour les périodes les plus anciennes, beaucoup de documents et d’objets manquent déjà à l’appel. This paper discusses the threats to the conservation of tools and machinery in the aviation industry. Indeed, this recent and flourishing activity has not yet become fully aware of its historical and heritage dimension. Its actors sometimes act in a scattered order to save what can be saved. In this world which has a cult of secrecy, the university historian is not always welcome, in Toulouse as in Seattle. Fortunately, there are dynamic associations that multiply initiatives in order to avoid irreparable losses. But for the oldest periods, many documents and objects are already missing.

International audience; Toulouse s’affiche aujourd’hui comme l’une des aires urbaines les plus dynamiques de France. Capitale européenne de l’aéronautique, elle possède une forte identité héritée d’une longue histoire s’étalant sur 2000 ans. De plus, la création récente de la grande région Occitanie lui redonne un statut de métropole provinciale rappelant ses plus glorieuses heures passées. En effet, Toulouse fut successivement une ville romaine active, puis la capitale des royaume wisigothique et aquitain, avant de devenir celle du Languedoc et du pastel. Cet ouvrage de 800 pages rassemble les meilleurs spécialistes du cheminement de Toulouse à travers les siècles (18 auteurs). Il présente les dernières avancées de la recherche en abordant chronologiquement les temps forts, mais aussi les crises, de la cité. Des chapitres plus thématiques analysent les caractéristiques majeures de la ville de Nougaro : l’université, la médecine, les arts et l’architecture, l’aéronautique et le spatial.

International audience; Les Toulousains se sont passionnés pour les envols de montgolfières à la fin du xviiie siècle et le Muretain Clément Ader a expérimenté ses premiers cerfs-volants sur les plateaux du Lauragais avant de construire ses « avions ». Mais ceci ne fait pas de Toulouse un pôle majeur des pionniers de la conquête de l’air. En effet, l’aérostation ne se développe pas à Toulouse au fil du xixe siècle et Clément Ader mène ses principales expériences dans la région parisienne pendant les années 1890. Mieux encore, les premiers vols de « plus lourds que l’air » au-dessus de la ville rose sont réalisés par des pilotes venus de loin, comme ceux qui participent au meeting de 1910 organisé route de Bayonne, ou encore Roger Morin qui réalise le premier vol Pau-Toulouse le 27 février 1911. Avant 1914, les capitales françaises de l’aviation s’appellent Paris, Reims ou Pau, mais pas du tout Toulouse.Ce retard initial engendre quelques ambiguïtés dans l’historiographie du sujet. Certains auteurs parlent de l’heureux hasard toulousain, une sorte de cadeau du gouvernement pour cette ville loin du front pendant la Première Guerre mondiale, puis appartenant aux métropoles d’équilibre dont il faut stimuler l’industrialisation pendant les années 1960. Les historiens et érudits locaux tentent de contrer cette thèse du « cadeau parisien » en soulignant la précocité des intuitions de Clément Ader qui publie plusieurs livres sur le futur rôle de l’aviation, ils soulignent aussi l’engouement populaire pour les spectacles aériens. Cent ans après la production des premiers avions à Toulouse, en 1917-1918, le temps de l’histoire semble enfin venu. La question des origines n’est pas vraiment centrale, la capacité d’adaptation et de développement des activités aéronautiques dans l’espace toulousain apparaît plus décisive. Exemple fondateur et emblématique, si Pierre-Georges Latécoère n’a pas conçu lui-même son premier avion, le Salmson 2A2, il a parfaitement su reproduire cet appareil complexe. Il a également très vite compris les formidables enjeux de ce nouveau mode de transport. Cette capacité technique et cette volonté d’entreprendre correspondent aux spécificités sociales de la « ville industrieuse » de la fin du xixe siècle. D’autres acteurs comme Émile Dewoitine prennent ensuite le relais, engendrant la naissance d’un premier pôle aéronautique toulousain dans l’entre-deux-guerres. Après 1945, l’État français prend acte du dynamisme local et renforce le processus d’affirmation d’un pôle aéronautique complet de niveau national puis mondial.

International audience; L'affirmation du patrimoine aéronautique toulousain (dossier de 8 articles).Le patrimoine aéronautique constitue l’une des grandes richesses culturelles de Toulouse et sa région. Pourtant, jusqu’en 2015, cet espace majeur de l’histoire de l’aviation ne disposait pas d’un musée sur ce thème alors que son rival américain de Seattle en possédait cinq depuis longtemps. Désormais, cette lacune est comblée avec « Aeroscopia » à Blagnac et « L’Envol des pionniers » à Montaudran. Les avions qui ont marqué l’évolution de l’aéronautique française, européenne et mondiale, ont trouvé leurs écrins : la Caravelle, Concorde, l’Airbus A300B et l’A400M à Aeroscopia ; le Salmson 2A2 à L’Envol des pionniers. Il était temps car cette aventure est désormais plus que centenaire ; en effet, dès 1918, les premiers avions produits à Toulouse décollaient devant l’usine Latécoère de Montaudran.Ce patrimoine ne se limite pas aux lieux de fabrication et aux appareils qui en sortaient. Il existe aussi d’autres bâtiments emblématiques de ces défis comme les aéroports successifs de la région de Toulouse ou la soufflerie de Banlève. Mieux encore, certaines collections de documents participent intégralement à cette richesse patrimoniale, en particulier celles des archives départementales de la Haute-Garonne (fonds Dewoitine, Turcat…), celles du centre de documentation du musée Aeroscopia (fonds Sparaco…) ou encore les séries iconographiques et techniques des archives municipales, de l’Aérothèque, des Ailes anciennes ou de l’Académie de l’air et de l’espace. À cela s’ajoutent les témoignages et la mobilisation des archives syndicales ou patronales afin de mieux comprendre le cheminement très spécifique d’une industrie stratégique donc politisée. Toutefois, beaucoup reste à faire et il manque encore des avions prestigieux à l’appel comme le Dewoitine D.520, les hydravions Latécoère ou les Airbus postérieurs à l’A300B. À défaut d’une conservation exhaustive de ces appareils, l’écriture de leur histoire est en bonne voie avec plusieurs thèses en cours, ou récemment soutenues, et un parcours de master recherche bilingue unique au monde intitulé « Histoire et patrimoine de l’aéronautique et de l’espace » (université Toulouse-Jean Jaurès et laboratoire CNRS Framespa).

International audience; Cet ouvrage traite dans un premier temps de l'événement proprement dit du premier vol (le 2 mars 1969 à Toulouse), puis il le replace dans son contexte de compétition internationale autour du développement d'un supersonique civil (projet américain, Tupolev Tu-144 soviétique), avant de mesurer les impacts de cette première étape (techniques, économiques, politiques…).