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Objectifs La pervenche francaise (Vinca minor) est une plante grimpante de la famille des apocynacees. Les tiges sont fines, les feuilles sont opposees, ovales ou oblongues, et les fleurs, tres souvent violettes, ont cinq petales. La floraison a lieu pendant les mois de mars a juin et les fruits, qui se trouvent au milieu de la fleur contiennent 7-8 graines en juin et juillet. Toute la plante est toxique et contient plus de 50 alcaloides. Un de ces alcaloides, la vincamine, est aussi utilise dans le traitement des troubles de la perfusion cerebrale. Nous decrivons un rare cas d’intoxication collige en France metropolitaine apres ingestion de fleurs et de feuilles de cette espece dans une salade. Methode Une dame de 71 ans s’est fait pour son repas du soir une salade avec 8 fleurs et feuilles de Vinca minor avec des asperges et de la vinaigrette. Resultats Quelques minutes apres, une vasodilatation persistante avec une forte rougeur apparait au niveau du visage de la dame, ce qui l’amene a appeler le centre antipoison de Marseille 2h30 apres son repas. La dame precise par ailleurs qu’elle presente comme antecedent une HTA traitee par irbesartan et qu’elle s’est deja auto-traitee avec du charbon. Il lui est conseille de se reposer et de rappeler s’il y a de moindres soucis. Lorsque le CAP rappelle pour prendre des nouvelles une demi-heure plus tard, la dame presente toujours une rougeur du visage et une tension systolique a 170 (ce qui serait habituel les derniers jours). Au troisieme appel (3h30 de l’ingestion) la dame se sent bien, mais son visage est toujours un peu rouge. Vu le temps passe et la non-aggravation des symptomes pendant les dernieres heures, il est decide de laisser la dame a la maison. Au suivi le lendemain la dame indique que pendant la nuit elle aurait fait une petite malaise, qui serait passe apres l’ingestion d’un biscuit. Depuis elle se sentait bien et est consideree comme guerie. Conclusion Le cas clinique illustre la dangerosite potentielle des intoxications involontaires avec des plantes du jardin non comestibles mais attirantes en insistant sur la necessite d’identifier l’espece avant toute ingestion.

International audience; Buprenorphine has been used in pain and opioid addiction management for nearly 25 years. Compared to methadone, buprenorphine is thought to exhibit less side effects and respiratory depression in case of accidental or suicidal overdose. The aim was to describe the characteristics of exposures reported to a French Poison Control Center (PCC). We conducted a retrospective study including all buprenorphine exposures for which advice of our PCC was required between 2009 and 2018. After data extraction from the electronic medical files and anonymous transfer to an Access base, a statistical descriptive analysis was performed focusing on adolescents over 10 years old and adults. One hundred and ninety-nine cases were analyzed. The major circumstances of exposure were suicide attempts and overdoses in patients with previously identified substance abuse. Buprenorphine exposures have been reduced by 50% between 2009 and 2018. Coingestions, often with benzodiazepines or antidepressants, were almost systematic and 79% of all the series exhibited at least one symptom. Among the symptomatic cases, neurological effects were the most frequent (83%) and respiratory symptoms occurred in 13%. No deaths were registered. Severity did not exceed PSS1 in 80% of all the cases. Treatment was mainly symptomatic even though naloxone was required in at least 5% of the symptomatic cases. Within 24 h after exposure, 120 patients were discharged from the emergency department. Despite loss to follow-up, our results suggest that buprenorphine is relatively safe.

International audience; Buprenorphine is a µ-partial agonist and k-antagonist acting on central opioid receptors. Patented for analgesia in 1968, buprenorphine has been used as opioid substitutive therapy since the 1990s, as well as methadone. The aim was to document pediatric poisoning, to discover the severity, and to evaluate the treatment with naloxone. All pediatric poisonings reported to the poison control center Marseille (France)-from January 1, 2009 to December 31, 2018-were included. Analysis put value on gender, age, estimated quantity, symptoms and their delay, place of treatment, medical treatment, utilization of antidotes, severity of intoxications, and patients' outcome. Fifty-four infant poisonings with buprenorphine were recorded, doses varied between 1 and 36 mg, and children showed mainly neurological (somnolence, miosis.. .) and gastroenteric (vomiting) effects. Pulmonary effects were described for four children. According to the poisoning severity score, 8 intoxications were classified as 'no symptoms or signs', 37 as minor poisonings, 3 as moderate, none as severe or fatal and 6 were unknown. Medical care was required for 46 children, and four of them were treated with naloxone. Buprenorphine poisoning can cause neurological, gastroenteric, and respiratory symptoms. Even licking a tablet leads to intoxication because of maximal tablet's absorption while placing it under the tongue. Hospital admission is necessary even at small doses. Naloxone was efficient in the four described cases. Parents have to be aware of the poisoning risk with buprenorphine. Recently, commercialized instantly dissolving formulations could cause more severe intoxications.

Objectif Explorer l’exploitabilite des appels a la Reponse Telephonique d’Urgence (RTU) pour suivre la pathologie psychiatrique d’un patient et l’efficacite de sa prise en charge. Historique du cas Mme F contacte a partir de mi-2015 de plus en plus frequemment la RTU du CAP de Marseille (CAPM). Ses premiers appels sont assez agites, voire agressifs ou injurieux, ses plaintes vagues et polymorphes, souvent a motif de persecution et d’empoisonnement (mais sans focalisation d’objet ni de personne), et les echanges sont trop difficiles pour recueillir quelque information. Neanmoins ses appels se poursuivent, parfois pluriquotidiens ou distants de plusieurs semaines, s’apaisent (toujours courts, se terminant par un remerciement meme quand entames vifs), s’orientent plus regulierement vers la nourriture et son ressenti gastro-intestinal, et permettent de recueillir peu a peu quelques donnees. Elle a 58 ans, vit en milieu rural avec son pere de 90 ans, et recoit regulierement a domicile une injection d’antipsychotique d’action prolongee. Ayant obtenu d’elle l’accord de contacter son medecin traitant, nous avons decide de dresser l’historique des appels de Mme F a la RTU et d’y chercher une eventuelle correlation avec son parcours clinique et therapeutique. Methodes Exploitation retrospective (uniquement quantitative et graphique : date et heure) des enregistrements telephoniques de la RTU correspondant au numero de Mme F du 01/06/2017 au 31/12/2019, et consultation du dossier medical de son medecin traitant sur la meme periode. Resultats Mme F a appele 352 fois le CAPM en 31 mois (1 seul mois sans appel, 3 mois Discussion Les variations d’humeur de notre patiente ont evidemment d’autres determinants qu’exclusivement medicamenteux, que les limites (duree, nature…) de cette etude ne permettent pas d’explorer. Neanmoins elle montre que tout en restant dans le cadre des recommandations « pour la moyenne », les changements de specialite et posologies ont eu un impact sur la pathologie propre a Mme F, qui s’est traduit de maniere visible par une sollicitation bien plus frequente du CAPM. Conclusion Meme si ce cas n’est bien sur qu’un exemple isole, il ouvre des pistes pour, en complement de la mission collective de toxicovigilance, exploiter a des fins individuelles la tracabilite des appels a la RTU, et prendre en compte ce genre de signal chez des patients bien connus de la regulation telephonique pour declencher sans attendre une consultation et une reevaluation personnalisee de leur traitement, notamment chez ceux moins bien entoures et suivis que Mme F.

Introduction Peganum harmala, aussi appele rue sauvage, est une plante herbacee vivace, a l’origine rencontree dans les milieux semi-arides du bassin mediterraneen et en Asie centrale mais repandue aujourd’hui en Afrique, Amerique du Sud et Australie. Graines, feuilles et fleurs sont utilisees pendant des rites, pour leurs effets medicaux, comme drogues ou comme teinture des tapis. Les graines de Peganum harmala contiennent les alcaloides Harmine et Harmaline. Il s’agit d’inhibiteurs de la monoamine oxidase A qui potentialisent ou demasquent les effets psychoactifs de certaines drogues. Melangees avec de la dimethyltryptamine (DMT, extrait de Psychotria Viridis) dans une infusion, elles sont utilisees en medecine traditionnelle [1] , [2] . Nous decrivons un cas d’automedication survenu a Mayotte avec apparition d’effets indesirables ayant necessite une prise en charge aux urgences. Observation Pour traiter l’enuresie nocturne d’un garcon de 12 ans, ses parents ont prepare une infusion en melangeant une poignee de graines d’harmal dans un litre d’eau. Le garcon a bu plusieurs gorgees le matin avant de partir a l’ecole. Arrive sur place, il a presente des nausees, des vomissements, une vision floue et un malaise avec perte de connaissance. Transporte aux urgences via le SAMU, l’examen clinique retrouvait une somnolence. La gazometrie montrait une acidose respiratoire avec hypercapnie (pH 7,27, pCO2 = 60 mmHg). L’ECG et le reste du bilan etaient normaux. Le medecin des urgences a contacte le centre antipoison de Marseille pour avis concernant la prise en charge. Une hydratation intraveineuse associee a une surveillance avec controle de la gazometrie et de l’ECG a ete proposee. L’etat clinique du garcon s’est ameliore apres le traitement, le controle de la gazometrie dans l’apres-midi se revelait normal ainsi que le deuxieme ECG. L’enfant a pu regagner son domicile le jour meme. Conclusion Les parents ont utilise les graines de Peganum harmala pour traiter l’enuresie nocturne de leur enfant. Or, la revue de la litterature n’a pas retrouve l’enuresie nocturne comme indication de ce traitement. Au contraire, les inhibiteurs de la monoamine oxidase A harmine et harmaline provoquent l’effet oppose, soit une polyurie. Par ailleurs, les parents, non conscients des effets indesirables potentiels de leur traitement, n’ont pas surveille leur enfant et l’ont envoye a l’ecole ou il a perdu connaissance. Le cas clinique illustre la dangerosite de l’automedication en medecine traditionnelle par des usagers n’ayant pas forcement les connaissances requises.

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Resume Introduction Le cannabis est la substance psychotrope illicite la plus utilisee en Europe et particulierement en France. Cette large diffusion a provoque une augmentation du nombre et de la severite des intoxications accidentelles par les enfants dans l’entourage des consommateurs. Observation Nous rapportons le cas typique, domine par une somnolence et une hypotonie marquees, d’un enfant de 14 mois pris en charge aux urgences une heure apres avoir ingere une boulette de resine de cannabis. Devant la degradation de son etat de conscience 35 min plus tard (score de Glasgow pediatrique PGCS 10/15), il a fait l’objet d’une prise en charge originale par l’administration i.v. de 3 fois 10 μg/kg de flumazenil a 1 min d’intervalle. L’amelioration a ete franche (GCS 15/15), rapide ( Discussion-Conclusion Cette observation souligne l’interet de travaux plus approfondis pour evaluer l’hypothese d’un recours au flumazenil dans certains cas d’intoxications pediatriques au cannabis. En l’etat actuel des connaissances, le faible niveau de preuve et les nombreuses inconnues sur le mecanisme d’action ou le benefice–risque ne permettent pas pour l’instant de le recommander.

Objective Description of a fatal case of aconite poisoning after ingestion of leaves of Aconitum napellus, documented by the dosages of 3 aconite alkaloids on various matrices in a deceased patient. Case history After accidental ingestion of aconite plant as a Couscouil salad, a 78-years-old man with non-insulin-dependent diabetes mellitus, and his wife felt buccal paraesthesia and numbness. Quickly, these symptoms become widespread. The man finally admitted in reanimation unit where he developed cardiovascular decompensation on acute arrhythmia and deceased. To confirm the aconite toxidrome, several samples were collected from the wife and the deceased patient. Methods Large screenings of drugs and toxics were performed on blood samples. An aconite specific and sensitive LCMSMS (3200 QTrap, ABSciex) method was developed to determine aconite alkaloids aconitine (A), hypaconitine (H) and mesaconitine (M). Clinical and autopsy samples were analysed after precipitation with methanol [1] , [2] . Bile and urine were hydrolysed before extraction. The limit of quantitation was 1 ng/mL for A, H and M. Results The toxicological findings were only amiodarone, lidocaine (intensive care) and metformin in non-toxic level in the fatal case. Aconitine was the only alkaloid found in all samples, with traces only for the wife. Measured concentrations in autopsy samples are presented in Table 1 . Discussion The concentration of A measured in peripheral blood was higher than those reported in other aconitine-related deaths [2] , even if the digestive absorption might have not been finished. The heart/peripheral concentrations ratio is about 3, which is in accordance to the heart accumulation and the cardiotoxicity of the compound. The concentrations of A in spleen, lung and heart were similar (about 4-fold the peripheral blood). In contrast, diffusion in skeletal muscle was close to blood distribution (34.2 ng/mL). Both diffusion in brain and vitreous humor represented half of blood. Unchanged and conjugated A forms seemed to be low compared to the blood concentrations and the other published cases despite liver and kidney distributions, suggesting a potential renal impairment during resuscitation cares. As another French intoxication case, H and M were not found, may be because of a lack of these compounds in the French species of Aconite. Blood A concentration above 30 ng/mL seems to be lethal even with appropriate cares. Conclusion In France, toxicological investigation should focus only on A in peripheral blood, and if not available postmortem distribution must be taken into account. Vitreous humor could have an interest.

A quantitative method using ultra performance liquid chromatography-tandem mass spectrometry is described for simultaneous determination of nicotine and its metabolites (cotinine and trans-3'- hydroxycotinine) in human plasma. Aliquots of 0.25 mL of plasma specimens were used for analysis, and 3 analytes were extracted by liquid-liquid extraction. The main problem was blank plasma contamination with environmental nicotine. Activated charcoal was used to avoid this analytical interference. For optimized chromatographic performance, a basic mobile phase consisting of 0.2% ammonia in water (mobile phase A, pH10.6) and acetonitrile (mobile phase B) was selected. The analytes were separated on a 50 mm × 2.1 mm BEH C18 column, 1.7 μm particle size, and quantified by MS/MS using multiple-reaction monitoring (MRM) in positive mode. The chromatographic separation was achieved in 3 min followed by 1.2 min of column equilibration. The calibration curves were linear in the concentration range of 10-1000 ng/mL with correlation coefficients exceeding 0.99. Within-day precisions and between-day precisions (CV, %) were15 %. The accuracy expressed as bias was within ±15% for all analytes. The recovery values ranged from 50% to 97%. The ions used for quantification of nicotine, cotinine and 3-OH-cotinine were 166.9129.7; 176.979.7; 192.979.7 m/z, respectively. The original blank sample preparation solved the problem of contamination in a cost-effective and efficient way. The validated method has been routinely used for analysis of nicotine and metabolites and determination of hydroxycotinine/cotinine metabolic ratio. This biomarker seems to be interesting at predicting response of nicotine patch replacement therapies.

International audience; Observed in many central nervous system diseases, neuroinflammation (NI) proceeds from peripheral immune cell infiltration into the parenchyma, from cytokine secretion and from oxidative stress. Astrocytes and microglia also get activated and proliferate. NI manifestations and consequences depend on its context and on the acute or chronic aspect of the disease. The tumor necrosis factor-like weak inducer of apoptosis (TWEAK)/Fn14 pathway has been involved in chronic human inflammatory pathologies such as neurodegenerative, autoimmune, or malignant diseases. New data now describe its regulatory effects in tissues or fluids from patients with neurological diseases. In this mini-review, we aim to highlight the role of TWEAK/Fn14 in modulating NI in multiple sclerosis, neuropsychiatric systemic lupus erythematosus, stroke, or glioma. TWEAK/Fn14 can modulate NI by activating canonical and non-canonical nuclear factor-κB pathways but also by stimulating mitogen-activated protein kinase signaling. These downstream activations are associated with (i) inflammatory cytokine, chemokine and adhesion molecule expression or release, involved in NI propagation, (ii) matrix-metalloproteinase 9 secretion, implicated in blood–brain barrier disruption and tissue remodeling, (iii) astrogliosis and microgliosis, and (iv) migration of tumor cells in glioma. In addition, we report several animal and human studies pointing to TWEAK as an attractive therapeutic target.