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National audience; Depuis le milieu des années 70, la France mène de actions de sauvegarde de races en péril en associant conservations in situ et ex situ afin de maintenir la diversité interne à chaque population. Près de 30 ans après la mise en œuvre des premiers programmes, le contexte institutionnel a considérablement évolué. Les différents programmes ont mobilisé des moyens techniques et financiers inégaux et le bilan apparaît contrasté. Au final, bon nombre de ressources ont été sauvegardées. Les actions pérennisées et efficaces du point de vue génétique ont été établies à une époque où il y avait peu d’intervenants et quand l’objectif de départ était clairement identifié. Ce fut le cas pour les bovins, les porcs et les équidés dans une certaine mesure. Les situations sont plus variables pour les autres espèces qui ont bénéficié de plus de liberté. L’animation réalisée sur le terrain, parfois a titre bénévole, a entraîné une sensibilisation des éleveurs à la nécessité d’une gestion raisonnée de leur cheptel. L’augmentation des effectifs qui caractérise la plupart de ces races ne saurait cependant cacher leur extrême fragilité. De plus en plus d’éleveurs mettent en œuvre des projets de valorisation répondant aux préoccupations de gestion de l’environnement, de produits de qualité, de tourisme et de loisirs. Cet enjeu économique local oppose aujourd’hui le temps court des valorisateurs au temps long des conservateurs et peut donner lieu à des conflits déclarés entre intérêt collectif et intérêt privé. L’accent est mis sur la nécessité d’engager une réflexion sur la place des pouvoirs publics dans la gestion des ressources génétiques animales, ainsi que sur les rôles respectifs du niveau national, des collectivités territoriales et des acteurs locaux impliqués.