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International audience; L’épisode de choléra à Londres en 1849 lors duquel John Snow fut le premier à mettre en évidence un agrégat de cas autour d’un point d’eau contaminé est l’un des premiers jalons de la surveillance en hygiène environnementale (Astagneau et Ancelle, 2011). L’histoire de la surveillance s’inscrit d’abord dans la gestion des contacts des personnes ayant des maladies transmissibles graves (peste, typhus, variole, fièvre jaune, etc.) (Thacker et Birkhead, 2008). Ces maladies étaient associées à des éclosions rapides et à des taux de mortalité élevés. L’un des objectifs de la surveillance était alors de détecter précocement les cas pour les isoler et prévenir la propagation des maladies. À partir des années 1940, le docteur Langmuir et ses collègues ont développé une nouvelle vision de la surveillance en s’intéressant à l’incidence des maladies dans une population donnée plutôt qu’aux cas (le nombre absolu sans dénominateur), permettant ainsi la formalisation du concept de « surveillance sanitaire » (Langmuir, 1963).Depuis, l’adoption d’une vision holistique de la santé incluant les déterminants de santé que sont les facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux a permis l’émergence de la surveillance dans d’autres sphères que celles des maladies transmissibles, comme les maladies chroniques d’origine environnementale ou encore différents événements de santé (accidents domestiques, tentatives de suicide…). Ce chapitre fait un tour d’horizon de la surveillance en santé environnementale, en présente les principaux concepts et l’illustre par des études de cas.

Research topic: One Health Surveillance in Practice: Experiences of Integration among Human Health, Animal Health, Environmental Health, and Food Safety Sectors; International audience; Introduction The awareness of scientists and policy makers regarding the requirement for an integrated One Health (OH) approach in responding to zoonoses has increased in recent years. However, there remains an overall inertia in relation to the implementation of practical cross-sector collaborations. Foodborne outbreaks of zoonotic diseases continue to affect the European population despite stringent regulations, evidencing the requirement for better ‘prevent, detect and response’ strategies. Response exercises play an essential role in the improvement of crisis management plans, providing the opportunity to test practical intervention methodologies in a controlled environment. Methods The One Health European Joint Programme simulation exercise (OHEJP SimEx) aimed at practicing the OH capacity and interoperability across public health, animal health and food safety sectors in a challenging outbreak scenario. The OHEJP SimEx was delivered through a sequence of scripts covering the different stages of a Salmonella outbreak investigation at a national level, involving both the human food chain and the raw pet feed industry. Results A total of 255 participants from 11 European countries (Belgium, Denmark, Estonia, Finland, France, Italy, Norway, Poland, Portugal, Sweden, the Netherlands) took part in national level two-day exercises during 2022. National evaluations identified common recommendations to countries aiming to improve their OH structure to establish formal communication channels between sectors, implement a common data sharing platform, harmonize laboratory procedures, and reinforce inter-laboratory networks within countries. The large proportion of participants (94%) indicated significant interest in pursuing a OH approach and desire to work more closely with other sectors. Discussion The OHEJP SimEx outcomes will assist policy makers in implementing a harmonized approach to cross-sector health-related topics, by highlighting the benefits of cooperation, identifying gaps in the current strategies and suggesting actions required to better address foodborne outbreaks. Furthermore, we summarize recommendations for future OH simulation exercises, which are essential to continually test, challenge and improve national OH strategies.

OHEJP exercise SimEx

OHEJP exercise SimEx final report

In June 2019, a paralytic shellfish poisoning case related to the consumption of mussels contaminated by saxitoxin at a concentration below the regulatory threshold alerted the health authorities to probable undetected human cases of poisoning by neurotoxic phycotoxins. ANSES, PCCs and Ifremer conducted a retrospective study of poisoning cases by bivalve shellfish recorded by the French PCC from 2012 to 2019. Cases that could be related to neurotoxic phycotoxins were identified. Diagnosis was based on symptoms compatible with ingestion of contaminated shellfish and on contamination data for the shellfish production area, or notifications to the European Rapid Alert System for Food and Feed. Among the 619 shellfish poisoning cases recorded in the national PCCs database (SICAP) during the study period, 134 (22%) had at least one neurological symptom. Review of all medical records and environmental data led to suspicion of 14 cases of paralytic shellfish poisoning and one case of amnesic shellfish poisoning. Five patients experienced persistent neurological symptoms. Marine toxins were not tested in the blood or urine of these patients. This study led ANSES, PCCs and Ifremer to develop a prospective questionnaire and to recommend actions to take when neurological symptoms related to shellfish consumption are reported to a PCC. Daily monitoring of shellfish poisoning cases registered in the SICAP was also implemented in order to rapidly detect any cases suspected of being related to neurotoxic phycotoxins, alert the competent authorities, and warn the general population., corresponding author's email: sandra.sinno-tellier@anses.fr

OHEJP SimEx Handbook for Evaluators.

OHEJP SimEx Handbook for National Exercise Leaders (NEL) and Local Exercise Leaders (LEL)

OHEJP exercise SimEx scenario

Certains produits à visée aphrodisiaque ou minceur contiennent, de manière cachée, de puissants médicaments comme le tadalafil ou le sildénafil, tous deux soumis à prescription médicale obligatoire dans le traitement des troubles de l’érection, ou encore de la sibutramine, un coupe faim interdit en France depuis plusieurs années. Le consommateur est ainsi exposé sans le savoir aux effets indésirables parfois trèsgraves de ces molécules. Il est donc recommandé d’éviter d’acheter ces produits dans des circuits parallèles, par le biais de réseaux sociaux ou sur Internet ; tout effet secondaire inattendu doit être signalé à la nutrivigilance ou à un Centre antipoison pour un conseil d’ordre médical et, au besoin, la recherche de médicaments dans un comprimé ou gélule restant. Cela permet aux autorités sanitaires de prendre les mesures nécessaires et de retirer du marché ces produits très dangereux.

International audience; A la demande de la Direction générale du travail, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), en lien avec les principaux organismes de la santé au travail, rénove un thésaurus des expositions professionnelles (TEP) en usage depuis 2014. L’objectif est de répondre au besoin de disposer de données sur les expositions professionnelles recueillies de façon homogène afin de permettre des comparaisons. Ce travail, débuté en 2018, va se dérouler sur plusieurs années, en procédant famille de risque par famille de risque. Ainsi, en 2021, le thésaurus a intégré une première actualisation de la thématique des facteurs biomécaniques. D’autres mises à jour annuelles suivront.

International audience; Un nouveau bilan des cas d’intoxication par des champignons shiitake (Lentinula edodes), rapportés aux Centres antipoison entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2019, montre que le nombre d’intoxications a fortement augmenté en 2018 et 2019. Les atteintes cutanées caractéristiques liées à une cuisson insuffisante de ces champignons, restent, elles stables. L’information des producteurs, des restaurateurs et des consommateurs doit être renforcée.

International audience; La fréquentation d’un stand de tir, que ce soit au titre des loisirs ou du travail, expose à l’inhalation ou l’ingestion de poussières de plomb qui présente un risque pour la santé, notamment chez l’enfant et la femme enceinte ou allaitante. Bien que ce risque soit connu et encadré par une réglementation et des recommandations de bonnes pratiques, des cas de plombémies au-delà des seuils de vigilance sont régulièrement rapportés par des Centres antipoison ou des centres de consultations de pathologies professionnelles en France.

International audience; Après plusieurs cas d’occlusion intestinale survenus chez de jeunes enfants ayant ingéré des billes d’eau (ou perles d’eau), les Centres antipoison et l’Anses ont recensé tous les appels en liens avec ce type d’accident de 2009 à 2019 chez des enfants. La réglementation en vigueur et les mesures de prévention sont rappelées.

International audience; Début 2019, un lien est établi entre la consommation de sandwichs aux graines de pavot et des résultats positifs de test de dépistage des opiacés dans les urines. Si les aliments incriminés ont été retirés rapidement du marché, il n'en reste pas moins que selon le type de graines de pavot utilisé, le processus de nettoyage de ces graines et les recettes et procédés de fabrication des produits de boulangerie, la teneur en alcaloïdes du pavot peut rester suffisamment élevée pour rendre positifs les tests de dépistage, ou plus rarement, entraîner des signes cliniques. Des discussions sont en cours au niveau de l'Union européenne pour modifier la réglementation.

International audience; Ces dernières années, des cas d'intoxication par des amandes amères de noyaux d'abricots ont été rapportés à travers l'Europe, aboutissant à une mise en garde de l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) [1]. En effet, ces amandes contiennent une quantité importante d'amygdaline, un glycoside cyanogène, qui libère de l'acide cyanhydrique (cyanure) hautement toxique lors de la digestion. [...]

International audience

International audience

Introduction Even though the number of recognised cases by the national health insurance system is improving in France (number of yearly recognised cases>300 since 2014), it is far from reflecting the reality of psychosocial risk at work. Data issued from health monitoring networks help to bring out these occupational health issues and to set priorities for prevention. Our aim was to describe the main characteristics of work-related mental diseases (WRMD) from data provided by the French national occupational disease surveillance and prevention network (RNV3P). Methods The RNV3P is constituted by 31 occupational disease centres in French university hospitals and 10 occupational health services. Cases were collected from the RNV3P database between 2001 and 2015. The classifications used were ICD-10 for diseases, ISCO-88 for occupations and NAF93 (edited by the French National Institute for Statistics) for occupational sectors. For exposure, we used a specific thesaurus adapted for psychosocial risk factors. Cases included are mental disorders for which the causal link between work and disease was estimated at least possible. Results Between 2001 and 2015, 28 697 cases of WRMD (32% men, 68% women) were collected. The disorders most frequently diagnosed were anxiety disorders (38,4%), depressive episode or recurrent depressive disorders (33.3%), reaction to severe stress and adjustment disorder (17.2%). The main occupational risk factors were factors related to management and work organisation, experienced bullying, violence, conflict and relational difficulties in work, and low decisional latitude. Consulting women worked mainly in health and social sector (20.2%), services (17.3%), trade (14.8%) and administration (10.8%); consulting men mainly in industries (19.7%), services (16.0%), trade (14.6%), and administration (8.7%). Significant temporal trends will be presented. Discussion The RNV3P provides important data to assist in the recognition of work-related mental illnesses and to carry out preventive actions in the sectors and enterprises most concerned.

International audience; Introduction : Les persulfates sont de puissants agents oxydants, utilisés dans les décolorants capillaires ainsi que dans certains produits pour piscines (piscines individuelles ou spas). Ces substances sont irritantes et sensibilisantes pour la peau et les voies respiratoires et ont fait l’objet de nombreuses publications scientifiques sur des asthmes et eczémas professionnels chez les coiffeurs. Pouvant atteindre une concentration de 60 % dans les décolorants capillaires, ils ont été impliqués dans de nombreux problèmes de santé au travail (PST) par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p) entre 2001 et 2009. En 2011, dans le cadre des règlements Reach et CLP, l’Anses a identifié les sels de persulfates d’ammonium, de sodium et de potassium comme substances chimiques prioritaires mises en cause dans les allergies liées au travail. Dans un avis publié en février 2014 relatif à l’analyse de la meilleure option de gestion du risque de ces persulfates, l’Anses a ainsi confirmé l’usage professionnel à risque dans les produits de décoloration capillaire. L’Agence a alors recommandé une évaluation des sels de persulfates dans le cadre du Règlement européen sur les cosmétiques, relevant du champ de compétences de l’ANSM et du CSSC.