Search

The common dolphinfish (Coryphaena hippurus) is an epipelagic thermophilic species with a worldwide distribution in tropical and subtropical regions that is characterized by its migratory behavior and fast growth rates. This species is targeted by artisanal small-scale and recreational fisheries in most regions where it is found. This paper updates and analyzes the global scientific knowledge on the biology and ecology of this species, which was last revised at a regional level 20 years ago. This review showed an increase in knowledge about the population structure and regional differences in biological traits, in parallel with a notable lack of mechanistic and even empirical knowledge about the ecology of this species, which hampers a good understanding of the population dynamics and the potential impacts of environmental change. This paper also updates the information about the Mediterranean dolphinfish fishery, where the main four countries that exploit this species deploy 30% of fish aggregation devices (FAD) worldwide. The results suggest, among other effects, some temporal synchronicity in landings across countries, potential interannual stock movement affecting inter-country catches, diverging trends in prices and insufficient quality in the estimates of fishing effort. The authors propose a suite of specific measures to ameliorate this lack of knowledge and to better manage this complex living resource. Vicenç Moltó acknowledges a predoctoral grant funded by the Regional Government of the Balearic Islands and the European Social Fund. This work was partially funded by two FAO Projects: CopeMed phase II “Coordination to Support Fisheries Management in the Western and Central Mediterranean” and MedSudMed “Assessment and Monitoring of the Fishery Resources and the Ecosystems in the Straits of Sicily”, both co-funded by the Spanish and the Italian Ministries of Agriculture, Fishery and Food, and by the Directorate-General for Maritime Affairs and Fisheries of the European Commission (DG-MARE). The work was partially supported by project CERES (H2020, EU 678193).

Le présent travail se propose d’expliquer les stratégies reproductrices adoptées par la dorade coryphène Coryphaena hippurus Linnaeus, 1758, sur la base de données biométriques combinées à l’étude des structures microscopiques ovariennes et testiculaires faites sur des échantillons cumulés sur deux années, et à un suivi périodique et régulier des débarquements. La dorade coryphène est un poisson gonochorique dont le développement ovocytaire est du type asynchrone, puisqu’en période de reproduction la structure ovarienne est quadrimodale avec la présence simultanée de tous les types d’ovocytes : primordiaux, prévitellogéniques, vitellogéniques et ovules. Confirmé par l’évolution de l’indice gonadosomatique et la biométrie ovarienne, ce constat permet de conclure que cette espèce se reproduit bien dans les eaux tunisiennes et qu’elle se caractérise par des pontes répétées et étalées dans le temps, de mai à septembre.

Les contenus stomacaux de 178 individus de Coryphaena hippurus, de longueur à la fourche (LF) comprise entre 18 et 82 cm et de poids individuel compris entre 71 et 5 880 g, pêchés sur les côtes tunisiennes entre juillet et décembre 2010, ont été analysés. Cette espèce pélagique, prédatrice et opportuniste, se nourrit de téléostéens comme proies préférentielles et de crustacés comme proies secondaires ou accessoires. Les juvéniles (< 25 cm LF) s’alimentent d’espèces exclusivement pélagiques, Clupeidae et engraulidae, alors que les moins jeunes (25-50 cm LF) se nourrissent d’espèces épipélagiques, Scombridae et Belonidae. Les espèces benthiques, sparidae, Congridae, Mugilidae et dactylopteridae, sont les proies des sub-adultes (> 50 cm LF). Les crustacés sont représentés essentiellement par les Amphipodes (Hyperiidae) chez les juvéniles de moins de 25 cm LF, par les euphausiacés pour la classe de taille 25-50 cm LF et par les décapodes pour les individus de plus de 50 cm LF. La présence de proies typiquement benthiques, tel que le céphalopode Sepia officinalis, montre les grandes performances de chasse et l’opportunisme de la dorade coryphène, qui est donc capable d’aller chercher ses proies sur les fonds marins.