1. Nicaragua : el colapso de los salarios minimos : un caso de hundimiento extremo de los salarios minimos y de su poder de compra, tanto general como alimentario
- Author
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Laure, Joseph and Batres de Bonilla, R. (collab.)
- Subjects
COUT DE LA VIE ,ALIMENTATION HUMAINE ,PRODUIT ALIMENTAIRE ,SALAIRE MINIMUM ,POUVOIR D'ACHAT ,INDICATEUR SOCIOECONOMIQUE ,INDICE DES PRIX ,SALAIRE - Abstract
Les données disponibles concernant le Nicaragua permettent de mettre en évidence ce qui suit. La série de prix au détail (1942-1989), en cordobas courants, des aliments et boissons à Managua montre la très grande variabilité de la valeur de la monnaie nationale, mais ne renseigne que très peu sur l'évolution des prix réels. Les mêmes prix, exprimés en heures de travail payé au salaire minimum nécessaires pour acquérir ces produits (données disponibles pour l'année 1963 et la période 1975-1989), sont dans l'ensemble assez stables entre 1963 et 1981 (parfois jusqu'en 1984 pour certaines données), augmentent par la suite, de manière modérée jusqu'à 1984, 1985 ou 1986, puis de façon spectaculaire jusqu'à la fin de la période, 1988 étant l'année de la culmination. Ces dernières années, les seuls aliments qui restent accessibles à ceux qui vivent de salaires minimums, sont les produits de base vendus à un prix subventionné (aliments ENABAS) et le "paquet AFA" (10 livres de riz, 10 de haricots et 5 de sucre) fourni mensuellement aux travailleurs de l'Etat situés au bas de l'échelle salariale, contre 5% de leur solde. Le salaire minimum industriel a perdu, entre 1972 et 1989, plus de 99% de son pouvoir d'achat, tant général qu'alimentaire. La perte est du même ordre pour les autres salaires minimums et pour les salaires moyens. La survie des familles vivant de salaires minimums est surtout due aux mesures de subventions, par le gouvernement sandiniste, des aliments de première nécessité, ainsi qu'à l'autoconsommation (surtout à la campagne et aux rentrées de devises envoyées par les Nicaraguayens émigrés ou enrôlés dans les rangs de la "Contra". Ces dollars, changés au marché noir, représentent en 1989, l'équivalent de plus d'un salaire minimum et demi par habitant. (Résumé d'auteur)
- Published
- 1991