1. Survenue de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin de novo nn anti-interleukine 17 : une éventualité rare - résultats finaux de l’étude cas-témoins MISSIL
- Author
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Thao Pham, Pauline Baudart, L. Gaboriau, I. Henry Desailly, René-Marc Flipo, E. Acquacalda, Laurent Peyrin-Biroulet, Jean-Guillaume Letarouilly, Bruno Gombert, E. Karimova, N. Sultan-Bichat, P. Claudepierre, L. Plastaras, Emmanuelle Dernis, Denis Jullien, Benjamin Pariente, Delphine Staumont-Sallé, Tristan Pascart, C. Girard, E. Bauer, Philippe Gaudin, Daniel Wendling, Arnaud Constantin, Xavier Guennoc, Stéphane Varin, X. Truchet, Philippe Goupille, D.L. Le, Sébastien Barbarot, B. Banneville, A. Pierache, Renaud Felten, and Sylvain Lanot
- Subjects
Rheumatology - Abstract
Introduction La question de la survenue de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) de novo (MICI-DN) sous inhibiteurs de l’interleukine 17 (anti-IL 17) a ete soulevee a partir des donnees des essais pivots. Les objectifs principaux de l’etude MISSIL (Maladies Inflammatoires chroniques de l’Intestin SouS anti-IL 17) etaient de decrire les cas de MICI-DN sous anti-IL17 en France, d’identifier d’eventuels facteurs de risque et d’evaluer l’incidence des MICI-DN chez les patients (pts) sous anti-IL 17 en France. Patients et methodes Un registre national collectant les cas de MICI-DN chez les pts sous anti-IL 17 a ete mis en place entre 2016 et 2019 sous l’egide du CRI, du GETAID et de ResoPso. Une etude cas-temoins a ete realisee avec 2 temoins apparies sur l’âge (±8 ans), le sexe et la pathologie. Les comparaisons des cas aux temoins ont ete realisees grâce a des modeles lineaires mixtes generalises. Une regression logistique conditionnelle a ete utilisee en cas d’echec de la convergence des modeles lineaires mixes en incluant les blocs apparies comme effet aleatoire. Les taux d’incidence annuels de MICI-DN (en 100 pts-annees [PA]) ont ete calcules a partir du nombre de cas annuels declares de MICI-DN au numerateur, et le nombre annuel de PA sous anti-IL 17 (chiffres fournis par l’industrie pharmaceutique) au denominateur. Resultats 31 cas de MICI-DN sous secukinumab (SEK) ont ete recueillis entre janvier 2016 et decembre 2019 : 27 pts ayant une spondyloarthrite et 4 ayant un psoriasis. Aucun cas n’a ete declare sous ixekizumab. L’âge moyen etait de 49,2 ± 14,6 ans. 14/31 etaient des femmes, 10/25 avaient une sacro-iliite radiographique (SI-Rx) et 15/25 une sacro-iliite IRM (SI-IRM). Seuls 4 pts etaient naifs de biotherapies. Le delai median de survenue des symptomes de MICI-DN etait de 4,0 (1,5-7,5) mois apres initiation du SEK. Les symptomes principaux etaient la diarrhee et la perte de poids. La CRP mediane a la survenue des symptomes etait de 68,0 (34,0-177,5) mg/L. Les traitements recus apres arret du SEK (chez tous les pts) etaient : une corticotherapie chez 19 pts, un anti-TNFα chez 21 pts, l’ustekinumab chez 7 pts et la colectomie chez 2 pts, 3 pts ayant recu plusieurs biotherapies. L’evolution etait favorable pour 29/31 pts avec une remission (17/31), une amelioration (7/31) ou une stabilisation (5/31), 2 pts etant decedes : un infarctus massif du myocarde dans un contexte de denutrition majeure liee a la MICI-DN et deces des suites de la colectomie. L’incidence des MICI-DN etait calculee a 0,69 % (7/1010) en 2016, de 0,23 % (11/4704) en 2017, 0,11 % (7/6550) en 2018 et 0,08 % (6/7951) en 2019. Dans l’etude cas-temoins, la presence d’une SI-RX (OR = 0,65, IC95 % 0,45-0,94, p = 0,022), un antecedent de traitement par etanercept (ETN) (OR = 0,33, IC95 % 0,14-0,80, p = 0,014) et un nombre eleve de lignes de biotherapies anterieures (OR = 0,57, IC95 % 0,36-0,92, p = 0,021) etaient significativement associes a une moindre survenue de MICI-DN. L’association avec une SI-IRM tendait a la significativite (OR= 0,62, IC95 % 0,38-1,02, p = 0,059). Conclusion Dans cette etude nationale de vraie vie, la survenue d’une MICI-DN sous anti-IL 17 est rare, avec une incidence faible, proche de celle rapportee dans la litterature pour des patients atteints de spondyloarthrite et non traites par anti-IL 17 (0,2 %) [1] . De plus cette incidence annuelle diminue regulierement de 2016 a 2019. Dans l’etude cas-temoins, la presence d’un antecedent de traitement par ETN peut etre un facteur confondant (ETN prescrit souvent chez des pts pour lesquels une MICI associee a ete eliminee).
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- 2020
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