Since the beginning of time, Tunisian autoconstructions of the medina had been brutally razed by the governement. The advent of the 2011 revolution revived the desire for their reappearances. The dynamiting them again aggravates the hemorrhage of their renewals. "Speculating", "valuing" them and looking at them differently instead of getting rid of them will open up new opportunities. In the present work, the comparative method between autoconstruction and Deconstructivism would certainly lead us to fruitful paths. The complexity, the chaos, the formal and bizarre geometry deployed by the architectural deconstruction and, from the outset, by the autoconstruction of the medina seem to us the first hypotheses. In these brief lines, we shall be content to develop other aspects. The problematic developed in the thesis is to take another look at the autoconstruction of the medina of Tunis, summoning the aesthetics of Deconstructivism to discuss it, even to enrich it, on the one hand, and on the other hand , to promote another approach to spontaneous housing in the city of Tunis that would be likely to provide another reading of the phenomenon of its emergence. One of the resemblances that combines autoconstruction with deconstruction is its ability to be deregulated. The result is totally bizarre spaces, distorted planes, unusual angles, broken lines, telescoped asymmetries, etc. The "idea" of deregulation of autoconstructions transgresses our habits of seeing architecture. More than deregulation, they seem "empty of rules" and remain completely non-academic, non-architectural and practically without qualified architects. Another resemblance between the (auto-) and (de-)construction lies in the "idea" of ruin. Witnesses general desertion, precariousness and suffering, autoconstructions embody the place of a chaotic defragmentation of architecture. Abandoned floors, unfinished posts, randomly overlapping facades, anarchically combined facades, completely or partly ruined buildings, etc ; all these frequent and current aesthetic aspects have strange resemblances to many deconstructivist achievements. A third resemblance resides in its incomplete appearance. Just by walking through the narrow streets of the medina, we come across sandy slopes, bags of cement, gravel, bricks, stones, corrugated sheets, wood waste, etc. The result is interminably open chantier. It also results in excessive use of precarious, urgent, essential building materials. Are the Tunisian autoconstructions of the medina in a "way of deconstruction"? Could they inspire deconstructivist architects ? Could we propose that Deconstructivism constitutes the best theoretical support that can enhance the aesthetic aspects of Tunisian autoconstructions ?, Depuis la nuit des temps, les autoconstructions médinales tunisoises ont été, souvent brutalement, rasées par les autorités. L’avènement de la révolution de 2011 a revivifié leurs réapparitions. Les dynamiter une nouvelle fois aggraverait l’hémorragie de leurs renouvellements. Les « valoriser », les regarder autrement au lieu de s’en débarrasser, pourrait ouvrir de nouveaux horizons. Les considérer dans un comparatisme avec le Déconstructivisme nous conduirait certainement vers de fructueuses voies. Comparer ainsi la complexité, le chaos, la bizarrerie formelle et géométrique déployée par la déconstruction architecturale et les caractères formels des autoconstructions de la médina, constitue l’hypothèse de travail qui nous a guidé. La problématique développée dans la thèse consiste à porter un autre regard sur les autoconstructions de la médina de Tunis, en convoquant l’esthétique du Déconstructivisme afin de le discuter, voire de l’enrichir, d’une part, et, d’autre part, de promouvoir une autre approche de l’habitat spontané dans la ville de Tunis qui serait susceptible de fournir une autre lecture du phénomène de son émergence. L’une des ressemblances de l’autoconstruction au regard de la déconstruction architecturale tient à sa non-réglementation. Il en découle des espaces totalement bizarres, des plans déformés, des angles insolites, des lignes brisées, des asymétries télescopées... L’« idée » de déréglementation des autoconstructions transgresse nos habitudes de voir l’architecture. Elles nous semblent plutôt « vides de règles » que « déréglementées » et apparaissent complètement non académiques, non architecturales et pratiquement sans architectes qualifiés. Une autre ressemblance entre les (auto-) et (dé-)constructions réside dans l’ « idée » de ruine. Témoins de déshérence générale, de précarité et de souffrances, les autoconstructions incarnent le lieu d’une défragmentation chaotique de l’architecture. Planchers abandonnés, poteaux inachevés, façades hasardeusement superposées, revêtements anarchiquement combinés, constructions complètement ou partiellement ruinées... ; tous ces fréquents aspects esthétiques entretiennent de curieuses résonnances avec beaucoup de réalisations déconstructivistes. Une troisième ressemblance réside dans l’aspect d’incomplétude. En parcourant les ruelles de la médina, nous rencontrons des talus de sables, des sacs de ciments, des graviers, des briques, des pierres, des tôles ondulées, des déchets de bois, etc. Les autoconstructions médinale tunisoise sont-elles en « voie de déconstruction » ? Pourraient-elles inspirer les architectes déconstructivistes ? Pourrions-nous proposer que le Déconstructivisme constitue le meilleur appui théorique pouvant valoriser les aspects esthétiques des autoconstructions tunisoises ?