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International audience; Écrire l'histoire des estives d'Ossau dans la longue durée : rien de plus facile en apparence et pourtant un véritable défi. Pour y parvenir, vingt-cinq chercheurs, archéologues, historiens, géographes, pastoralistes, ethnologues ou paléo-environnementalistes, ont travaillé de concert durant près d'une décennie. Leurs observations croisées dévoilent à grands traits les trajectoires complexes des pâturages d'altitude et des sociétés qui les ont façonnés, depuis 7000 ans. La conférence donnera un aperçu global des questions et des résultats du programme, en se centrant plus particulièrement sur l'archéologie des sites pastoraux (cabanes et enclos), et sur les formes médiévales d'appropriation des montagnes par les seigneurs et les communautés rurales.

Les donnees relatives a l'edification d'une motte et de la construction qui la surmonte sont suffisamment rares pour qu'il en soit fait etat lorsque de telles informations sont identifiees dans le corpus textuel. C'est a ce titre qu'est presente dans cet article un document d'autant plus exceptionnel qu'il concerne le sud de l'Aquitaine, secteur pour lequel le deficit documentaire est generalement deplore. Dans le cas present, l'exemple dont il est question concerne un site de l'actuelle commune de Labastide-Clairence (Pyrenees-Atlantiques), dans un region qui, au Moyen Age, ressortissait au royaume de Navarre. Dans un souci de controle et de mise en valeur de ce territoire d'Ultrapuertos, autrement dit la Basse-Navarre, le roi de Navarre a mandate en 1283 des representants afin de trouver le lieu propice a l'edification d'une "maison" en Arberoue. Grâce aux comptes conserves dans la documentation navarraise, se dessine l'image d'un edifice de bois, sur une motte entouree de fosses et dotee d'une enceinte de terre crue, le tout realise en 1283.

International audience; Écrire l’histoire des estives et du pastoralisme dans une vallée des Pyrénées. Rien de plus facile en apparence, pour une pratique plurimillénaire dont tout suggère la stabilité. Rien de plus difficile au contraire mais l’attrait d’un défi. Comment remonter d’un point de vue archéologique la trace fugace des parcours des troupeaux ? Comment avérer les changements des systèmes d’exploitation et les fluctuations de la pression pastorale au cours des siècles ? Dans quelles sources lire l’histoire non écrite des paysages ? Et lorsque l’écriture existe, comment débusquer les témoignages des humbles et les stratégies des puissants ? Vingt-cinq spécialistes, archéologues, historiens, géographes, pastoralistes, ethnologues, paléo-environnementalistes, ont exploré ces questions dans l’espace emblématique de la vallée d’Ossau, en Béarn. Sous leurs observations croisées, l’histoire – ou plutôt les histoires – des estives se dévoilent progressivement. Troupeaux, herbages, forêts, cabanes, fromages mais aussi terres communes ou droits d’usage, partages territoriaux et pratiques de l’espace sont appréhendés dans le temps à la lumière de nouvelles sources et de nouveaux regards. Il s’agit de comprendre des aspects de la culture et du patrimoine encore largement méconnus ainsi que la façon dont la recherche les construit.

Am Ende des 11. Jahrhunderts gewährt der Graf von Bigorre und Vizegraf von Béarn Centulle V. der Stadt Oloron verbriefte Privilegien, die eine Sauveté erwähnen. In diesem Artikel überlegt die Autorin welche topographische Realität sich hinter dem Begriff der Sauveté verbirgt. Durch die Identifizierung zweier Orte in den Privilegien kann man vermuten, dass der geographische Umfang der Sonderrechte der Sauveté viel weiter als bisher angenommen war und dass sie sich eben nicht nur auf die unmittelbare Umgebung der Stadt beschränkte. Ferner soll hier untersucht werden, in welchem Kontext die Sonderrecht der Sauveté entstanden und welche Ziele der Vizegraf als Autor damit verfolgte. Die Frage wird im Zusammenhang mit der schwierigen Frage nach der genauen Chronologie des Grafengeschlechts der von Oloron untersucht. Die Motive, die Centulle V. dazu bewogen, den Einwohnern seiner Hauptstadt im oberen Béarn diese Freiheiten zu gewähren, waren meist politischer und gewiss ebenfalls wirtschaftlicher Art., At the end of the 11th century, Centulle V, count of Bigorre and viscount of Bearn, granted privileges to the city of Oloron one of whose articles refers to a “sauveté”. This article first examines the problem of the topographical translation of the “sauveté”. Thanks to the identification of two places mentioned in the charter, it appears that the perimeter of the space of freedom was far from being limited to the nearby areas of the city as had been advanced up to now. The context in which this “sauveté” was created and the objectives of the viscount who was the instigator are next examined. This approach – in close relation to the difficult problem of the chronology of the viscounts of Oloron – sheds light on the political (probably) and economic (certainly) motivations that guided the action of Centulle V in favor of the inhabitants of the capital of Upper Bearn., À la fin du XIe siècle, Centulle V, comte de Bigorre et vicomte de Béarn, concède un for à la cité d’Oloron dont l’un des articles fait référence à une sauveté. Cet article pose dans un premier temps le problème de la traduction topographique de cette dernière. Grâce notamment à l’identification des deux lieux mentionnés dans le for, il apparaît que le périmètre de sauvegarde était loin d’être circonscrit aux proches environs de la ville comme cela avait été avancé jusqu’ici. Le contexte dans lequel cette sauveté a vu le jour et les objectifs du vicomte qui en a été l’instigateur sont ensuite examinés. Cette approche – conjuguée à une mise au point relative à l’épineuse question de la chronologie des vicomtes d’Oloron – éclaire les motivations politiques, vraisemblablement, et économiques, certainement, qui ont guidé l’action de Centulle V en faveur des habitants de la capitale du Haut-Béarn., A finales del siglo XI, Centulle V, conde de Bigorre y vizconde de Bearn, otorga un fuero a la ciudad de Oloron en el cual uno de los artículos se refiere a una “sauveté”. Este artículo se centra primero en el problema de la topografía de la misma. Al identificar sobre todo dos lugares mentados en el fuero, se hace patente que el perímetro de salvaguardia distaba mucho de limitarse a los alrededores próximos de la ciudad como se conjeturaba hasta la fecha. Se examinan luego el contexto en el cual dicha “sauveté” se fundó y los objetivos del vizconde que la promocionó. Tal enfoque, junto con una aclaración respecto a la cuestión candente de la cronología de los vizcondes de Oloron, aclara las motivaciones políticas, probablemente y por supuesto económicas que impulsaron la acción de Centulle V a favor de los vecinos de la capital del Alto Bearn., Berdoy Anne. Le vicomte Centulle V (1058-1090) et la sauveté d’Oloron. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 128, N°296, 2016. pp. 493-517.

Die Laienabteien, Überreste einer Besiedlungsstruktur per casalem inmitten der späteren castra. Die Frage woher die für die Region der Adour spezifischen Laienabteien stammen wird oft von Historikern gestellt. Zwei Fallstudien aus dem Béarn ergänzen unsere Kenntnisse und erlauben Rückschlüsse auf die Besiedlungsgeschichte. In dieser Region wurde die Bodennutzung und Besiedlung stark durch die Schaffung der castelnaux verändert : Am Ende des Mittelalters wurden bis dahin bestehende Siedlungen und Laienabteien in den castelnaux zusammengelegt. Die ursprüngliche Lokalisierung der Laienabteien zeigt das ursprüngliche Besiedlungsraster per casalem, von dem auch die ursprünglichen Pfarreien zeugen., Lay abbeys, fossils of per caselem settlement integrated in castra. Particular to a limited region – roughly corresponding to the Adour basin – the question of lay abbeys and their origins remain a puzzle for historians. Two case studies in Bearn contribute to a better understanding of these origins by using regressive reasoning based on the history of land occupation. In a sector in which the structures of settlement had been considerably modified by the creation of castelnaux is possible to follow the movement of lay abbeys. These abbeys, witnesses of casalier settlement which had left traces notably by the intermediary of early parish churches that had remained isolated, were integrated into these poles of clustered settlement put into place at the end of the Middle Ages., Spécifique à une région limitée – correspondant grossièrement au bassin de l’Adour –, la question des abbayes laïques ne laisse pas les historiens de s’interroger quant à leur origine. Deux études de cas béarnaises contribuent à approcher cette dernière grâce à un raisonnement régressif fondé sur l’histoire de l’occupation du sol. Dans un secteur où les structures de peuplement ont considérablement été modifiées par la création de castelnaux, il est possible de suivre le déplacement d’abbayes laïques qui, témoins d’un peuplement « casalier » ayant laissé une empreinte notamment par le biais d’églises paroissiales primitives demeurées isolées, ont été intégrées dans ces pôles d’habitat groupé mis en place à la fin du Moyen Âge., Abadías laicas, restos fósiles de un asuntamiento per casalem integradas en castra. Propia de una zona limitada, que corresponde más o menos a la cuenca del Adour, la cuestión del origen de las abadías laicas no deja de plantearse entre los historiadores. Dos estudios de casos bearneses contribuyen a aclarar ese problema de orígenes con un razonamiento regresivo apoyado en la historia de la ocupación del suelo. En un sector en el que se han modificado considerablemente las estructuras de población con la creación de «castelnaux » , es posible seguir el dezplazamiento de abadías laicas las cuales, siendo testigos de un asentamiento per casalem que ha dejado una huella sobre todo por medio de iglesias parroquiales primitivas que han quedado aisladas, se han integrado en esos centros de hábitat agrupado, creados al final de la Edad Media., Berdoy Anne. Des abbayes laïques, fossiles d’un peuplement per casalem intégrés dans des castra. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 120, N°263, 2008. Le parcours de Guilhem Rainard, chanoine d’Agde. pp. 337-358.

In the context of a study of medieval aristocracy in a sector of the western Pyrenees — the mountainous zone of the Béarn — the data collected from written sources and fieldwork allow us to better understand of the role of the nobility in a society known for the importance of the community. In fact, the aristocratic presence was not as late or superficial as it appeared until now. A first generation, represented in each village by secular abbots, was joined nearly everywhere by lords of the feudal period. Their rights, as can be determined based on often late or incomplete documentation, was not always negligible: on the other hand, it seems that they were rapidly eliminated by the rising power of village communities., Dans le cadre d’une étude portant sur l’aristocratie médiévale dans un secteur des Pyrénées occidentales – la partie montagnarde du Béarn –, les données recueillies, tant par le biais des sources écrites que sur le terrain, permettent d’approcher la place occupée par la noblesse au sein d’une société réputée pour l’importance du fait communautaire. En fait, la présence aristocratique n’a pas été aussi tardive et superficielle qu’il semblait jusqu’ici. A une première génération, représentée dans chaque village par des abbés laïques, sont venus s’ajouter, partout ou presque, les seigneurs de l’époque féodale. Leurs droits, autant que l’on puisse l’entrevoir au fil d’une documentation souvent tardive et lacunaire, n’ont pas toujours été négligeables; ils ont, en revanche, été rapidement effacés à la faveur, semble-t-il, de la montée en puissance des communautés villageoises., Berdoy AnneBerdoy Anne. Abbayes laïques et domenjadures : l’habitat aristocratique en haut Béarn . In: Archéologie du Midi médiéval. Supplément n°4, 2006. Résidences aristocratiques, résidences du pouvoir entre Loire et Pyrénées, Xe-XVe siècles. Recherches archéologiques récentes, 1987-2002. pp. 65-103.

We studied a batch of ceramics gathered during a diagnostic boring on a ground close to the walled town of Sarron called the “Castérot”, in the Landes region of France. This collection spreads over a period going from the beginning of the XIVth century to the first half of the XVth. An other hypothesis allows a dating in the first quarter of the XIVth century. It gives us two main interesting informations : 1) the coexistence of two fashioning techniques ; 2) the presence of stone ware from the pottery village of Garos et Bouillon in the Béarn region., L'étude présentée ici porte sur un lot de céramiques recueilli lors d'un sondage-diagnostic réalisé sur un ouvrage de terre, le Castérot, lié à la bastide landaise de Sarron. Cet ensemble, qui fournit des informations non négligeables en terme d'individus, peut être placé dans une fourchette chronologique comprise entre le début du XIVe siècle et la première moitié du XVe siècle. Une autre hypothèse permet d'envisager une datation dans le premier quart du XIVe siècle. L'une ou l'autre de ces attributions s'avère intéressante dans la mesure où l'on note dans ce lot issu d'un site des pays de l'Adour, d'une part, la coexistence de deux techniques de façonnage et, d'autre part, la présence de grès identifiés comme provenant du centre potier béarnais de Garos et Bouillon., Ballarin Catherine, Berdoy Anne. Les céramiques médiévales du site du Castérot à Sarron (Landes). In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 16, 1999. pp. 317-338.

Une opération d’archéologie préventive a été réalisée à une trentaine de kilomètres au sud de Pau, sur la commune d’Asson, préalablement à l’aménagement d’une ZAC. Les investigations entreprises sur le terrain (11 000 m²) ont révélé l’existence d’un site artisanal lié au travail du fer datant de la fin du haut Moyen Âge, tandis que les vestiges de l’enceinte du bourg castral édifié sur le site à la fin du XIIIe s. et sans lien avec l’activité sidérurgique étaient mis au jour. Ces résultats ont été corrélés aux données historiques issues de l’étude du peuplement et de l’occupation du sol à Asson., Una operación de excavación preventiva fue realizada en Asson, a una treintena de kilometros al sur de la ciudad de Pau, antes de un proyecto de ZAC. Las investigaciones (superficia de 11 000 m²) permitieron la descubierta de un sitio siderúrgico artisanal del fin de la primera Edad Media. Fueron descubiertos tambien vestigios de una cuneta del siglo XIII, sin relación con la producción de hierro. Los resultados arqueológicos fueron juntos a los de un estudio histórico sobre el población y sobre la ocupación del territorio de Asson., Beyrie Argitxu, Berdoy Anne. La fouille de la ZAC d’Asson (Pyrénées-Atlantiques) : lecture croisée pour une histoire de l’occupation du sol (Xe-XIIIe s.) et d’un quartier artisanal sidérurgique (Xe s.) dans le piémont béarnais. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 29, 2013. pp. 191-238.

Identifiant de l'operation archeologique : 025366 Date de l'operation : 2008 (RA) La perspective de travaux de securisation et de mise en valeur du château de Mauleon-Licharre a donne lieu, prealablement, a la realisation d’un etat des connaissances. Celui-ci a conduit notamment a replacer l’edifice dans son contexte et a reviser les datations proposees jusqu’alors. L’histoire du château est documentee a partir de 1122, lorsqu’un acte d’Alphonse le Batailleur est donne dans le « château nouve...

Presented here are some fortified manors of valleys in the Bearn. First are given the main characteristics of the twelve edifices studied, then individual notices provide precise information concerning their architecture. This inventory is a first step to a wider research turned to the presence of aristocraty in the mountain part of Bearn., Quelques-unes des maisons fortes des vallées béarnaises sont présentées ici. Après un exposé des caractères généraux des douze édifices étudiés, sont proposées des notices concernant chacun d’eux qui permettent de disposer d'informations précises quant à leur architecture. Ce t état des lieux est la première étape d'une recherche plus vaste portant sur la présence aristocratique dans la partie montagnarde du Béarn., Berdoy Anne. Maisons fortes des vallées béarnaises (XIIe-XIVe siècles). In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 19, 2003. pp. 221-252.

Berdoy AnneBerdoy Anne. Castet (Béarn). Le château “ tour Abadie ” . In: Archéologie du Midi médiéval. Supplément n°4, 2006. Résidences aristocratiques, résidences du pouvoir entre Loire et Pyrénées, Xe-XVe siècles. Recherches archéologiques récentes, 1987-2002. pp. 411-412.

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International audience; Les tourbières et les lacs d'altitude représentent nos plus vieilles archives écologiques, ils conservent des sédiments accumulés pendant plusieurs millénaires.

International audience; Au plus près du terrain, les relations entre cabanes, enclos et parcours des troupeaux conditionnent les partages de l’espace pastoral. Elles sont très diverses et varient selon le relief, la végétation, les espèces élevées et les productions (lait, laine, viande). Observer ces relations sur Anéou permet à la fois d’appréhender des pratiques d’utilisation des territoires d’estive et de répertorier les traces qui leur sont liées. Pour l’archéologue, appelé dans sa démarche à faire le chemin inverse, des traces aux pratiques, constituer des référentiels ethnographiques liant les traces aux différentes formes que prennent les territoires de parcours est essentiel.

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International audience; Depuis la publication des Cartulaires de la vallée d'Ossau par Pierre Tucoo-Chala en 1970, l'idée d'une communauté d'hommes libres dotée d'une grande autonomie d'action et dégagée de l'emprise féodale est profondément ancrée concernant un pan de l'histoire de cette vallée montagnarde du Haut-Béarn. S'il est trop long et hors de propos de décortiquer les ressorts idéologiques et historiographiques qui ont contribué à asseoir un tel tableau, il est en revanche important de souligner combien la nature de la documentation a également joué un rôle à cet égard. Passée cette mise au point, les cartulaires d'Ossau sont sollicités pour identifier les acteurs des démarches et procédures des Ossalois en matière de pastoralisme, ceci afin d'évaluer le rôle de chacun. Ce faisant, il apparaît que l'aristocratie a pris sa part sur cette question, au même titre que les autres chefs de maison de la vallée. Partageant des intérêts communs, tous les Ossalois ont parfois agi ensemble. Cette convergence n'a toutefois pas empêché que, dans le même temps, des intérêts divergents se fasse jour : la montagne était une source de revenus seigneuriaux et tous les pâturages n'appartenaient pas en indivision aux communautés villageoises.

International audience; Engager les fouilles parallèlement aux prospections est un principe général des opérations d’archéologie pastorale : en l’absence de matériel datant en surface, l’inventaire des structures, extrêmement nombreuses, risque sinon de se prolonger indéfiniment sans aucun critère de datation autre que des chronologies relatives fondées sur des degrés de conservation différentielle des sites. Fouilles ou sondages ? La nouveauté des formes de sites observées en Ossau rend impossible la transposition des typochronologies obtenues sur les terrains précédents, qu’ils soient pyrénéens, ou même alpins. Elle oblige à repartir de zéro, pour établir un référentiel local. Pour y parvenir assez rapidement, et obtenir ainsi une première vision d’ensemble du corpus, on a opté pour des séries de sondages préliminaires d’extension réduite.

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International audience; Les recherches conduites à Anéou s’inscrivent dans une perspective d’archéologie des paysages et du peuplement dans laquelle la prospection a acquis, de longue date, le statut d’une « démarche de terrain à part entière ». Elle ne vise pas seulement l’inventaire patrimonial, ni la découverte de sites pour des fouilles ultérieures, mais elle représente en elle-même une approche des évolutions historiques des terroirs et des territoires, de leur construction humaine et de leurs pratiques d’exploitation dans le temps long. Appréhender les transformations des systèmes pastoraux d’Anéou dans cette perspective a conduit à entreprendre une prospection thématique, c’est-à-dire centrée sur un objet particulier : les traces de l’exploitation pastorale de l’estive. Cette prospection est aussi systématique, l’exhaustivité étant indispensable pour comprendre les logiques qui ont présidé à la conservation des sites, tout autant qu’aux modifications de la trame du peuplement pastoral sur une longue durée.

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International audience; L’histoire du pastoralisme a longtemps été considérée comme immuable depuis des millénaires. Pourtant, les recherches initiées depuis une trentaine d’années remettent en question l’apparente stabilité des pratiques pastorales dans les Pyrénées. Pour cela, il faut reconstituer l’environnement des temps passés, chercher les traces archéologiques fugaces laissées par les bergers et leurs troupeaux, débusquer les témoignages des humbles face aux puissants dans les archives et les récits…Dans les Pyrénées béarnaises, la vallée d’Ossau – dominée par le pic du Midi auquel elle a donné son nom – est l’une des plus connues de la partie occidentale du massif. L’activité pastorale y est toujours vivace mais sa longue histoire demandait à être décryptée. Pour écrire les 7 000 ans d’évolution des estives et du pastoralisme en Ossau, une approche pluridisciplinaire était nécessaire. Les observations croisées de différents chercheurs permettent de dévoiler progressivement l’histoire, ou plutôt les histoires, des multiples aspects de la vie pastorale sur la longue durée.Troupeaux, herbages, forêts, cabanes, fromages, mais aussi terres communes ou droits d’usage, partages territoriaux et pratiques de l’espace, relations entre estives et piémonts sont analysés à la lumière de nouvelles sources et de nouveaux regards.