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Au cours du XIXe siècle, de nombreux contenants funéraires en plomb d’époque romaine sont découverts dans l’estuaire de la Seine : des vases ossuaires mis au jour à Lillebonne (Seine-Maritime) et ses alentours aux cercueils des environs de Rouen (Seine-Maritime), ils intriguent les érudits locaux et moins locaux, qui relient rapidement la présence de ce métal en grande quantité, dans une région où aucune mine antique n’est connue, à la richesse plombifère de la province proche de Britannia. Trois axes de recherche ont été identifiés les concernant : - Échanges et pratiques commerciales autour du plomb dans l’estuaire. - L'artisanat du plomb estuarien, de la mine au produit fini. - Le plomb dans les pratiques funéraires calètes et véliocasses. À la suite de ces échanges et au regard des premières données rassemblées au cours de l'année probatoire 2020, une réflexion collective a été menée afin de planifier les poursuites de la recherche sur les productions manufacturées en plomb d’époque romaine dans l’estuaire de la Seine. Un programme de recherche triennale a donc débuté en 2021, afin d’étendre la réflexion initiée dans le cadre des axes de recherche du PCR : les différentes enquêtes portant sur la composition et la provenance du métal, tout comme l’étude de la diffusion des contenants en plomb vers et au sein de la région d’étude, ainsi que leur vocation funéraire ne font, en effet, que débuter. Le présent rapport correspond à un bilan des activités de recherches au cours de l’année 2022, deuxième année de la campagne de recherche triennale.

Au cours du XIXe siècle, de nombreux contenants funéraires en plomb d’époque romaine sont découverts dans l’estuaire de la Seine : des vases ossuaires mis au jour à Lillebonne (Seine-Maritime) et ses alentours aux cercueils des environs de Rouen (Seine-Maritime), ils intriguent les érudits locaux et moins locaux, qui relient rapidement la présence de ce métal en grande quantité, dans une région où aucune mine antique n’est connue, à la richesse plombifère de la province proche de Britannia. Trois axes de recherche ont été identifiés les concernant : - Échanges et pratiques commerciales autour du plomb dans l’estuaire. - L'artisanat du plomb estuarien, de la mine au produit fini. - Le plomb dans les pratiques funéraires calètes et véliocasses. À la suite de ces échanges et au regard des premières données rassemblées au cours de l'année probatoire 2020, une réflexion collective a été menée afin de planifier les poursuites de la recherche sur les productions manufacturées en plomb d’époque romaine dans l’estuaire de la Seine. Un programme de recherche triennale a donc débuté en 2021, afin d’étendre la réflexion initiée dans le cadre des axes de recherche du PCR : les différentes enquêtes portant sur la composition et la provenance du métal, tout comme l’étude de la diffusion des contenants en plomb vers et au sein de la région d’étude, ainsi que leur vocation funéraire ne font, en effet, que débuter. Le présent rapport correspond à un bilan des activités de recherches au cours de l’année 2021, première année de la campagne de recherche triennale.

From a set of 163 recorded hoards, this article studies gold coins hoards in Gaul during the Late Iron Age and focuseson hoarding practices between the 3rd and 1st centuries B.C. A first part deals with the different types of hoards containing goldcoins. Data concerning burial contexts and containers are also considered. A second part focuses specifically on the finenessof the coins and the study of its decrease during the Late Iron Age from the inventoried hoards., Cet article étudie les dépôts de monnaies d’or en Gaule au second âge du Fer et s’intéresse aux pratiques de thésaurisationentre le iiie et le ier siècles a.C. à partir d’un ensemble de 163 dépôts recensés. Une première partie porte sur les différents typesde faciès des dépôts renfermant du numéraire en or. Les données relatives aux contextes d’enfouissement et aux contenantssont intégrées à la réflexion. Une seconde partie s’attache spécifiquement au titre des monnaies et à l’examen de sa diminutionau cours du second âge du Fer à partir des ensembles inventoriés.

Au cours du XIXe siècle, de nombreux contenants funéraires en plomb d’époque romaine sont découverts dans l’estuaire de la Seine : des vases ossuaires mis au jour à Lillebonne (Seine-Maritime) et ses alentours aux cercueils des environs de Rouen (Seine-Maritime), ils intriguent les érudits locaux et moins locaux, qui relient rapidement la présence de ce métal en grande quantité, dans une région où aucune mine antique n’est connue, à la richesse plombifère de la province proche de Britannia. Trois axes de recherche ont été identifiés les concernant :- Échanges et pratiques commerciales autour du plomb dans l’estuaire.- L'artisanat du plomb estuarien, de la mine au produit fini.- Le plomb dans les pratiques funéraires calètes et véliocasses.Le présent rapport correspond à un bilan des activités de recherches au cours de l’année probatoire 2020, ainsi qu’à la présentation de la campagne triennale envisagée à son issue.

espanolLa acunacion de moneda constituye uno de los usos principales y mas conocidos de la plata en el norte del occidente mediterraneo y, por lo tanto, las fuentes numismaticas parecen particularmente apropiadas para caracterizar el destino de los metales preciosos dentro de este territorio. La falta de coincidencia entre los ambitos mas importantes de produccion minera de la plata y las zonas de acunacion de moneda de este mismo metal pone de relieve la amplitud y la originalidad de los flujos de circulacion del metal entre la peninsula iberica e Italia. El estudio numismatico y arqueometrico de los denarios occidentales mas importantes revela, por una parte, la geografia de tales circuitos de abastecimiento y, por otra, las estrategias economicas y los modos de produccion empleados en las cecas. Este articulo pone particularmente de relieve la diversidad de la procedencia del metal utilizado en las cecas ibericas y las etapas sucesivas del abastecimiento de la ceca de Roma a lo largo de los dos ultimos siglos a.C. EnglishCoining was one of the main and most widely-known uses of silver in the north of the western Mediterranean, and hence numismatic sources seem particularly appropriate to characterise the use to which precious metals were put in that region. The lack of coincidence between the principal silver-producing regions and coin-producing sites evidences the breadth and the originality of the routes of silver circulation between the Iberian Peninsula and Italy. The numismatic and archaeometric study of the most important western coinages identifies firstly the geography of these supply circuits, and secondly the economic strategies and modes of production followed at the mints. This article lays particular stress on the diversity of provenance of the metal used in Iberian mints and the successive phases in the supply to the mint at Rome over the last two centuries BCE. francaisLa production monetaire constitue l’un des usages les plus importants et les mieux connus de l’argent en Occident nord-mediterraneen, et s’impose a ce titre comme un objet d’etude privilegie pour la caracterisation de la destination des metaux precieux au sein de cet espace. L’inadequation entre les principaux espaces producteurs de minerai argentifere et de monnaies d’argent suggere l’ampleur et l’originalite des flux metalliques entre les peninsules iberique et italienne. L’etude numismatique et archeometrique des principaux monnayages regionaux leve partiellement le voile sur la geographie de ces circuits d’approvisionnement, sur les strategies economiques et les procedes techniques mis en œuvre au sein des ateliers monetaires concernes. Cet article met plus particulierement en evidence l’heterogeneite des stocks d’argent employes par les pouvoirs emetteurs iberiques et les differentes sequences d’approvisionnement de l’atelier de Rome au cours des deux derniers siecles av. n. e.

Cette publication est l’occasion de revenir sur le monnayage carolingien produit a Toulouse durant les annees 840-850. Au cœur de cette decennie se place une decouverte monetaire majeure pour la connaissance de cet atelier, realisee a Auzeville (Haute-Garonne) en 1878. Le tresor alors exhume, qui comptait peut-etre un millier de pieces, fut en partie disperse et refondu, mais la centaine de monnaies qui nous est parvenue se revele riche de nombreuses informations. Ce corpus a deja fait l’objet de deux etudes que nous completons ici d’une nouvelle qui concerne plus specifiquement l’approvisionnement de l’atelier monetaire de Toulouse a la transition des regnes de Pepin II d’Aquitaine (839-852) et de Charles le Chauve (840-877). Qui de ces deux regnants va battre le premier monnaie a Toulouse ? Le stock d’argent est-il le meme pour les deux ? Est-il possible d’en determiner l’origine ? Nous tenterons de repondre a ces trois questions notamment sur la base des analyses elementaires et isotopiques realisees sur les exemplaires du tresor d’Auzeville conserves aux cabinets des medailles de Paris et de Bruxelles ainsi qu’au musee Paul-Dupuy de Toulouse. La diffusion de l’argent de Melle, principale source de production d’argent dans le territoire carolingien, particulierement active au ixe siecle et localisee, comme Toulouse, dans le territoire du royaume d’Aquitaine, sera examinee en particulier.

Cette publication est l’occasion de revenir sur le monnayage carolingien produit à Toulouse durant les années 840-850. Au cœur de cette décennie se place une découverte monétaire majeure pour la connaissance de cet atelier, réalisée à Auzeville (Haute-Garonne) en 1878. Le trésor alors exhumé, qui comptait peut-être un millier de pièces, fut en partie dispersé et refondu, mais la centaine de monnaies qui nous est parvenue se révèle riche de nombreuses informations. Ce corpus a déjà fait l’objet de deux études que nous complétons ici d’une nouvelle qui concerne plus spécifiquement l’approvisionnement de l’atelier monétaire de Toulouse à la transition des règnes de Pépin II d’Aquitaine (839-852) et de Charles le Chauve (840-877). Qui de ces deux régnants va battre le premier monnaie à Toulouse ? Le stock d’argent est-il le même pour les deux ? Est-il possible d’en déterminer l’origine ? Nous tenterons de répondre à ces trois questions notamment sur la base des analyses élémentaires et isotopiques réalisées sur les exemplaires du trésor d’Auzeville conservés aux cabinets des médailles de Paris et de Bruxelles ainsi qu’au musée Paul-Dupuy de Toulouse. La diffusion de l’argent de Melle, principale source de production d’argent dans le territoire carolingien, particulièrement active au ixe siècle et localisée, comme Toulouse, dans le territoire du royaume d’Aquitaine, sera examinée en particulier. Esta publicación proporciona la ocasión de volver sobre el monetario carolingio producido en Toulouse durante los años 840-850. Al momento central de esa década corresponde un descubrimiento numismático de máximo interés para el conocimiento de este taller, que tuvo lugar en Auzeville (Haute-Garonne, Alto Garona, cerca de Toulouse) en 1878. El tesoro hallado en esa fecha, que contaba quizás con unas mil piezas, fue en parte dispersado y fundido, pero el centenar de monedas que ha llegado hasta nosotros proporciona ricas y numerosas informaciones. Este corpus ha sido ya objeto de dos estudios que se completan ahora con uno nuevo que se centra más específicamente en el aprovisionamiento del taller monetario de Toulouse en la transición entre los reinados de Pipino II de Aquitania (839-852) y Carlos el Calvo (840-877). ¿Cuál de estos dos reyes fue el primero en acuñar moneda en Toulouse? ¿Fueron las reservas de plata las mismas para los dos? ¿Es posible determinar su origen? Intentaremos responder a estas tres preguntas sobre todo a partir de los análisis elementales e isotópicos realizados sobre ejemplares del tesoro de Auzeville conservados en los gabinetes de medallas de París y de Bruselas, así como en el museo Paul-Dupuy de Toulouse. Se estudiará en particular la difusión de la plata de Melle, fuente principal de producción de plata en territorio carolingio, especialmente activa en el siglo ix y localizada, como Toulouse, en territorio del reino de Aquitania. This publication provides the opportunity to revisit the Carolingian coinage produced at Toulouse during the years 840–850. It is to the middle of that decade that belongs a numismatic find at Auzeville (Haute-Garonne, near Toulouse) in 1878, which is of supreme interest for the light it throws on this mint. The treasure there found, consisting of approximately one thousand pieces, was partly dispersed and melted down, but the hundred coins that have come down to us furnish a wealth of information. There have already been two studies on this hoard, to which is now added a third looking more specifically at the supply to the Toulouse mint during the transition between the reigns of Pippin II of Aquitaine (839-852) and Charles the Bald (840–877). Which of these two kings struck the first coin at Toulouse? Did they both use the same stock of silver? Is it possible to trace its provenance? We shall attempt to answer these three questions, chiefly on the basis of elementary and isotopic analyses carried out on specimens from the Auzeville hoard preserved in the medal cabinets of Paris and Brussels, and at the Paul-Dupuy Museum in Toulouse. Particular focus will be placed on the diffusion of silver from Melle, the main source of silver in Carolingian territory, which was especially active in the 9th century and located, like Toulouse, in the kingdom of Aquitaine.

The aim of this paper is to lay the ground for a renewed, global understanding of the purpose of the victoriatus and its uses in the Western Mediterranean during the 2nd century BC. By drawing on new analytical results, it is suggested that this coinage is not overevaluated, but rather tariffed as a half-denarius, in accordance with its intrinsic value. We also argue that the minting and subsequent circulation of these coins are related to military campaigns, triumphs and colonial activities in Italy., L’objectif de cet article est de proposer un nouveau cadre interprétatif concernant les fonctions du victoriat en Méditerranée occidentale au IIe siècle av. n. è. Grâce à l’apport des analyses élémentaires, il est désormais permis de supposer que ce numéraire n’est pas surévalué, mais voit au contraire sa valeur fixée à un demi-denier, conformément à son poids de fin. Il s’agit en outre de mettre en relation la frappe et la diffusion de ces monnaies avec les activités militaires, les triomphes et le développement des programmes coloniaux en Italie., Parisot-Sillon Charles. Soldats, vétérans et monnaies romaines : le cas du victoriat au IIe siècle av. n. è.. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 175, année 2018 pp. 241-283.

Peu étudié par le passé, le mobilier en plomb romain découvert dans l’estuaire de la Seine possède un vaste potentiel de recherche. Les problématiques liées à la compréhension des pratiques artisanales, de la circulation du métal dans la région et des pratiques funéraires calètes et véliocasses touchent ici des collections archéologiques anciennes et récentes. Une approche pluridisciplinaire mêlant archéologie et archéométallurgie est susceptible de répondre à ces questions, qui s’inscrivent dans une dynamique de recherche commune à plusieurs laboratoires français et allemands.Coordination du PCR : Malina Robert (Université de Nantes & Caux Seine Agglo).

led historians to assume the existence of central workshops. In a study published in 1967, L. Robert hypothesized that capitals of conventus could have fulfilled that function and he placed much hope in K. Kraft’s upcoming study. Despite the publication of the latter in 1972, the question remains debated. Elemental analyses of coins struck in the Lydian conventus sheds new light but do not allow confirming L. Robert’s hypothesis., Résumé -Les liaisons de coins de droit entre monnaies provinciales micrasiatiques issues de cités différentes ont conduit les historiens à imaginer l’existence d’ateliers centraux. Dans une étude parue en 1967, L. Robert émettait l’hypothèse que les capitales de conventus auraient pu remplir cette fonction, et plaçait beaucoup d’espoir dans l’étude de K. Kraft. Malgré la publication de celle-ci en 1972, la question reste toujours débattue. Des analyses élémentaires de monnaies frappées dans les conventus lydiens apportent un éclairage nouveau sans toutefois confirmer l’hypothèse de L. Robert., Hochard Pierre-Olivier, Blet-Lemarquand Maryse, Baux Dominique. Les conventus de Lydie (fin IIe-IIIe siècle de notre ère) : Louis Robert, Konrad Kraft et les analyses élémentaires. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 176, année 2019 pp. 139-180.

The aim of this paper is to assess the monetary processes occurring in Northern Gaul during the late Iron Age by combining typological and archaeometrical studies of gold coinage. Specialists in ancient numismatics usually stress out some specific features of monetization in Northern Gaul, which do not apply to other parts of Gaul. Among these characteristics are the important functions played by gold coins among other denominations. Using an interdisciplinary approach, which benefits from renewed archaeological data as well as measurements of the alloy of almost 600 gold coins, we wish to emphasize the major trends in monetary behaviours in Northern Gaul throughout this period, both in terms of switching monetary policies and expanding uses of coinage., L’objectif de cet article est de retracer les dynamiques monétaires mises en oeuvre dans le Nord de la Gaule à la fin de l’âge du Fer à travers l’étude typologique et archéométrique des monnaies d’or. Les études numismatiques consacrées à cet espace soulignent généralement sa spécificité à l’échelle de la Gaule, qui tient notamment à l’importance de l’or monnayé parmi l’ensemble des dénominations produites. Cette étude interdisciplinaire se fonde sur le renouvellement des données archéologiques et sur l’analyse de l’alliage de près de 600 monnaies d’or pour mettre en évidence les grandes évolutions dans les pratiques monétaires propres à cet espace, que ce soit en matière de définition des politiques monétaires ou d’usages de la monnaie., Sillon Charlotte. Fabrication, circulation et usages de l’or monnayé dans le Nord de la Gaule (IIIe-Ier siècle av. J.-C.). In: Revue numismatique, 6e série - Tome 173, année 2016 pp. 231-270.

Coining was one of the main and most widely-known uses of silver in the north of the western Mediterranean, and hence numismatic sources seem particularly appropriate to characterise the use to which precious metals were put in that region. The lack of coincidence between the principal silver-producing regions and coin-producing sites evidences the breadth and the originality of the routes of silver circulation between the Iberian Peninsula and Italy. The numismatic and archaeometric study of the most important western coinages identifies firstly the geography of these supply circuits, and secondly the economic strategies and modes of production followed at the mints. This article lays particular stress on the diversity of provenance of the metal used in Iberian mints and the successive phases in the supply to the mint at Rome over the last two centuries BCE., La acuñación de moneda constituye uno de los usos principales y más conocidos de la plata en el norte del occidente mediterráneo y, por lo tanto, las fuentes numismáticas parecen particularmente apropiadas para caracterizar el destino de los metales preciosos dentro de este territorio. La falta de coincidencia entre los ámbitos más importantes de producción minera de la plata y las zonas de acuñación de moneda de este mismo metal pone de relieve la amplitud y la originalidad de los flujos de circulación del metal entre la península ibérica e Italia. El estudio numismático y arqueométrico de los denarios occidentales más importantes revela, por una parte, la geografía de tales circuitos de abastecimiento y, por otra, las estrategias económicas y los modos de producción empleados en las cecas. Este artículo pone particularmente de relieve la diversidad de la procedencia del metal utilizado en las cecas ibéricas y las etapas sucesivas del abastecimiento de la ceca de Roma a lo largo de los dos últimos siglos a.C., La production monétaire constitue l’un des usages les plus importants et les mieux connus de l’argent en Occident nord-méditerranéen, et s’impose à ce titre comme un objet d’étude privilégié pour la caractérisation de la destination des métaux précieux au sein de cet espace. L’inadéquation entre les principaux espaces producteurs de minerai argentifère et de monnaies d’argent suggère l’ampleur et l’originalité des flux métalliques entre les péninsules ibérique et italienne. L’étude numismatique et archéométrique des principaux monnayages régionaux lève partiellement le voile sur la géographie de ces circuits d’approvisionnement, sur les stratégies économiques et les procédés techniques mis en œuvre au sein des ateliers monétaires concernés. Cet article met plus particulièrement en évidence l’hétérogénéité des stocks d’argent employés par les pouvoirs émetteurs ibériques et les différentes séquences d’approvisionnement de l’atelier de Rome au cours des deux derniers siècles av. n. è.

The aim of this paper is to lay the ground for a renewed, global understanding of the purpose of the victoriatus and its uses in the Western Mediterranean during the 2nd century BC. By drawing on new analytical results, it is suggested that this coinage is not overevaluated, but rather tariffed as a half-denarius, in accordance with its intrinsic value. We also argue that the minting and subsequent circulation of these coins are related to military campaigns, triumphs and colonial activities in Italy., L'objectif de cet article est de proposer un nouveau cadre interprétatif concernant les fonctions du victoriat en Méditerranée occidentale au II e siècle av. n. è. Grâce à l'apport des analyses élémentaires, il est désormais permis de supposer que ce numéraire n'est pas surévalué, mais voit au contraire sa valeur fixée à un demi-denier, conformément à son poids de fin. Il s'agit en outre de mettre en relation la frappe et la diffusion de ces monnaies avec les activités militaires, les triomphes et le développement des programmes coloniaux en Italie.

This research deals with the characterization of the military functions and uses of silver coinages in the Northwestern Mediterranean during the 2nd-1st centuries BC. It aims to assess the monetary and financial aspects of the wars fought by the Roman people in Gaul and Northern Iberia, as well as the political, economic and cultural relations between the conqueror and local communities. By doing so, we wish to identify the defining features of monetary integration as it has been experienced within the Western possessions of the Roman Republic, through the part played by each allied community in the conquest.It is the result of a pluridisciplinary approach which combines historical, archaeological and archaeometrical studies. A sample of 945 Roman, Greek, Celtic and Iberian silver coins has been measured with LA-ICP-MS in the IRAMAT-Centre Ernest-Babelon in Orléans. The results enable us to shed a new light on the metrological relations between these coinages, as well as on the mints’ silver supplying strategies and the whole view about the circulation of silver coins and bullion in the Northwestern Mediterranean., Ces recherches sont consacrées à l’étude des fonctions et des usages militaires de l’argent monnayé en Occident nord-méditerranéen au cours des deux derniers siècles a.C. Il s’agit de caractériser, d’une part les aspects monétaires et financiers des guerres menées par les Romains au sein des Gaules et dans le nord de l’Ibérie, d’autre part la nature des relations politiques, économiques et culturelles entre le conquérant et les communautés locales. L’objectif est ainsi de mettre en évidence les modalités de l’intégration monétaire des territoires occidentaux sous la domination de la République romaine, à travers l’étude des modes de participation des alliés au processus de conquête.Ce travail est mené dans une perspective pluridisciplinaire, alliant l’étude des données historiques et archéologiques, les méthodes de la numismatique et le recours à une approche archéométrique. En effet, 945 monnaies d’argent romaines, grecques, celtiques et ibériques ont été par LA-ICP-MS au sein du laboratoire IRAMAT-Centre Ernest-Babelon à Orléans, fournissant de nouvelles données concernant les rapports métrologiques entre les monnayages étudiés, les stratégies d’approvisionnement des ateliers monétaires et la circulation de l’argent monnayé et non-monnayé en Méditerranée occidentale.

This study deals with gold coinages struck in Northern Gaul. This territory, first referred to as ‘Belgic Gaul’ in Caesar’s writings, is located between the Seine and the Rhine. Specialists in ancient numismatics usually stress out various specific features displayed in this region, such as the unusually large amounts of gold coins which were issued there, as well as their peculiar iconography. This work investigates the implications underlying this important episode in Gaul’s monetary history, from its emergence during the 3rd century BC to its end at the beginning of the Roman period.In order to enhance our knowledge about monetary uses and history in Northern Gaul, a comprehensive account is thus proposed, which combines renewed typological and metrological studies with distribution maps, based on the most recent data available at this point. Besides, our interdisciplinary approach involves elemental analysis performed on a sample of 571 gold coins. The aim is to characterize trends in the composition of all gold issues struck in Northern Gaul, so as to identify chronological and regional patterns in monetary policies. By doing so, it thus becomes possible to stress out a distinctive set of strategies used by local authorities in order to control monetary production and to secure gold supplies through time. By combining iconographic, metrological and analytical studies, a new picture eventually emerges as regards dynamics in coin production and uses in Northern Gaul.; Cette étude est consacrée aux monnayages d'or frappés dans le Nord de la Gaule. Ce territoire, que Jules César nomme, le premier, « Gaule Belgique », s’étend entre la Seine et le Rhin. Les études numismatiques soulignent généralement les spécificités de cet espace, qui s’expriment particulièrement à travers l’importance de la frappe des monnaies d'or et leur typologie caractéristique. Il s’agit d’un phénomène majeur à l’échelle de la Gaule, que l’on cherche à appréhender depuis son apparition, au IIIe siècle avant notre ère, jusqu’à son terme au début de l’époque romaine. Afin de mener une réflexion sur les pratiques monétaires de cette région, nous proposons une nouvelle synthèse de l'histoire des monnaies d'or dans le Nord de la Gaule. Celle-ci passe par le réexamen des classements typologiques et des études métrologiques, ainsi que par l'élaboration de nouvelles cartes de répartition basées sur les trouvailles monétaires les plus récentes.L’approche interdisciplinaire développée dans le cadre de ce travail se traduit également par le recours aux analyses élémentaires, effectuées sur un corpus de 571 monnaies, afin d’étudier la composition de l’ensemble des émissions du Nord de la Gaule, reflets des différentes politiques monétaires mises en oeuvre dans chaque région. C’est ainsi la question du contrôle des émissions monétaires et des stratégies d’approvisionnement en or au fil du temps que l’on cherche à étudier.Ainsi, l'étude typologique, métrologique et analytique des monnaies d'or du Nord de la Gaule permet d'esquisser les dynamiques monétaires mises en oeuvre au sein de cet espace.

This study deals with gold coinages struck in Northern Gaul. This territory, first referred to as "Belgic Gaul" in Caesar's writing, is located between the Seine and the Rhine. Specialists in ancient numismatics usually stress out various specific features displayed in this region, such as the unusually large amounts of gold coins which were issued there, as well as their peculiar iconography. This work investigates the implications underlying this important episode in Gaul's monetary history, from its emergence during the 3rd century BC to its end at the beginning of the Roman period.In order to enhance our knowledge about monetary uses and history in Northern Gaul, a comprehensive account is thus proposed, which combines renewed typological and metrological studies with distribution maps, based on the most recent data available at this point.Besides, our interdisciplinary approach involves elementary analysis performed on a sample of 571 gold coins. The aim is to characterize trends in the composition of all gold issues stuck in Northern Gaul, so as to identify chronological and regional patterns in monetary policies. By doing so, it thus becomes possible to stress out a distinctive set of strategies used by local authorities in order to control monetary production and to secure gold supplies through time. By combining iconographic, metrological and analytical studies, a new picture eventually emerges as regards dynamics in coin production and uses in Northern Gaul.; Cette étude est consacrée aux monnayages d'or frappés dans le Nord de la Gaule. Ce territoire, que Jules César nomme, le premier, "Gaule Belgique", s'étend entre la Seine et le Rhin. Les études numismatiques soulignent généralement les spécificités de cet espace, qui s'expriment particulièrement à travers l'importance de la frappe des monnaies d'or et leur typologie caractéristique. Il s'agit d'un phénomène majeur à l'échelle de la Gaule, que l'on cherche à appréhender depuis son apparition, au IIIe siècle avant notre ère, jusqu'à son terme au début de l'époque romaine.Afin de mener une réflexion sur les pratiques monétaires de cette région, nous proposons une nouvelle synthèse de l'histoire des monnaies d'or dans le Nord de la Gaule. Celle-ci passe par un réexamen des classements typologiques et des études métrologiques, ainsi que par l'élaboration de nouvelles cartes de répartition basées sur les trouvailles monétaires les plus récentes.L'approche interdisciplinaires développée dans le cadre de ce travail se traduit également par le recours aux analyses élémentaires, effectuées sur un corpus de 571 monnaies, afin d'étudier la composition de l'ensemble des émissions du Nord de la Gaule, reflets des différentes politiques monétaires et des stratégies d'approvisionnement en or au fil du temps que l'on cherche à étudier.Ainsi, l'étude typologique, métrologique et analytique des monnaies d'or du Nord de la Gaule permet d'esquisser les dynamiques monétaires mises en oeuvre au sein de cet espace.

This work falls within an interdisciplinary research regarding the evolution of the manufacture techniques of the Ancient large bronze statuary (from the 2nd half of the 6th century BC to the 5th century AD). The purpose of the PhD is to contribute to the understanding of the flow fusion welding process, implementing a dual approach: study of ancient joins and experimental tests in laboratory. The studied statues come from french museums (Département des Antiquités Grecques Etrusques et Romaines of the Louvre museum, Musée départemental Arles Antique, the Evreux museum, Mission Archéologique Départementale de l'Eure). The technological study of this corpus is based on the methodology developed by the C2RMF, with several partners. First with the CEA Le Ripault, the Institut de Soudure, we used many analytical techniques (non-destructive testing, X-ray, elemental analysis by ICP-AES, optical and scanning electron microscopy ...). With the CEMHTI also, we studied the thermal transfer during welding tests conducted in the "high temperature room", recently developed in the C2RMF. At the end of this research, we are able to characterize more precisely the implementation of the welding process used by the ancient founders, whose success depends on the control of heat transfer.; Ces travaux s'inscrivent dans une recherche interdisciplinaire qui concerne l'évolution de l'ensemble des techniques de la grande statuaire antique en bronze (de la 2nd moitié du 6 siècle avant J.C. au 5e siècle après J.C.). L'objectif de la thèse est de contribuer à la compréhension du procédé de soudage par fusion au bronze liquide, en mettant en œuvre une double approche : étude de soudures antiques et essais expérimentaux en laboratoire. Les statues à étudier ont été choisies parmi les œuvres des collections des musées de France (Département des Antiquités Grecques Etrusques et Romaines du musée du Louvre, Musée départemental Arles Antique, et musée d'Evreux, Mission Archéologique Départementale de l'Eure). L'étude technologique de ce corpus s'est basée sur la méthodologie développée au C2RMF en collaboration avec plusieurs partenaires. Avec le CEA Le Ripault et l'Institut de Soudure tout d'abord, mobilisant ainsi une batterie de techniques d'examens et d'analyses (contrôles non destructifs, radiographie, analyse élémentaire par ICP-AES, microscopie optique et électronique...). Avec le CEMHTI également, qui a assuré le suivi thermique des essais de soudage en laboratoire menés au sein de l'espace " hautes températures " récemment aménagé au C2RMF. Au terme de ces travaux de recherche, nous sommes en mesure de caractériser avec plus de précision la mise en œuvre du procédé de soudage employé par les fondeurs antiques, dont la réussite s'avère dépendre avant tout de la maitrise du transfert thermique.

The reconstruction of obsidian exchange networks has been one of the success stories of archaeology. However, despite over five decades of research on this topic, investigations have focussed predominantly on a number of well documented exchange networks, creating an incomplete understanding of Prehistoric interactions. In this paper the focus is on an ephemeral obsidian exchange network in Northern Anatolia that has been little investigated. On the basis of new data from the Western Turkish Black Sea Region, the broader exchange network in the north is re-evaluated and new research avenues are opened up., L’étude des réseaux d’échanges de l’obsidienne constitue l’un des plus beaux succès des recherches en archéologie. Toutefois les travaux menés depuis une cinquantaine d’années ont mis l’accent sur des réseaux d’échanges bien documentés, et donnent ainsi une image incomplète des contacts qui lient les communautés préhistoriques. Nous proposons dans cet article de nouveaux résultats pour le nord de l’Anatolie occidentale, une région qui a été relativement peu étudiée à ce jour. Ceux-ci apportent un nouvel éclairage sur les réseaux d’échanges de cette région côtière de la mer Noire et illustrent l’intérêt d’y mener des recherches plus systématiques., Düring Bleda S., Gratuze Bernard. Obsidian Exchange Networks in Prehistoric Anatolia: New Data from the Black Sea Region. In: Paléorient, 2013, vol. 39, n°2. pp. 173-182.

The Hồng Đức thông bảo coinage of Emperor Thánh Tông (1460-1497) of the Lê Dynasty can be divided in three types according to both the type and the calligraphy, with type 3 characterised by heavy calligraphy and thick characters. Fast Neutron Activation Analysis was performed on about thirty coins. Elemental analyses clearly show that these three types exhibit different compositions. But contrary to the expected results, the alloy of type 3 is the richest in copper and therefore the most costly, whereas type 1 showing the best calligraphy contains the highest proportions of lead. Given the lack of historical sources and reliable archaeological data, the elemental composition provide criteria to propose a relative chronology of the different types of Hồng Đức thông bảo by comparing the composition of former and later coins., Les monnaies Hồng Đức thông bảo de l’empereur vietnamien Thánh Tông des Lê (1460-1497) sont classées en trois groupes selon la graphie des caractères. Le type 3 apparaît atypique avec une graphie lourde et des caractères épais. Une trentaine de monnaies ont été analysées par activation aux neutrons rapides de cyclotron. Les analyses élémentaires montrent qu’aux trois types monétaires correspondent des tendances significatives de la composition. Mais, contrairement à ce qui était attendu, l’alliage de type 3 est le plus riche en cuivre, et donc le plus onéreux, tandis que le type 1 présentant la graphie la plus soignée a été le plus avili par l’ajout de plomb. En l’absence de sources historiques et de données archéologiques fiables, les compositions élémentaires constituent un critère pour proposer une chronologie relative des Hồng Đức thông bảo, par comparaison avec les monnaies immédiatement antérieures et postérieures., Thierry François, Blet-Lemarquand Maryse. Autour des monnaies Hồng Đức thông bảo de Thánh Tông des Lê (1460-1497). In: Revue numismatique, 6e série - Tome 170, année 2013 pp. 583-603.

International audience; Coining was one of the main and most widely-known uses of silver in the north of the western Mediterranean, and hence numismatic sources seem particularly appropriate to characterise the use to which precious metals were put in that region. The lack of coincidence between the principal silver-producing regions and coin-producing sites evidences the breadth and the originality of the routes of silver circulation between the Iberian Peninsula and Italy. The numismatic and archaeometric study of the most important western coinages identifies firstly the geography of these supply circuits, and secondly the economic strategies and modes of production followed at the mints. This article lays particular stress on the diversity of provenance of the metal used in Iberian mints and the successive phases in the supply to the mint at Rome over the last two centuries BCE.; La acuñación de moneda constituye uno de los usos principales y más conocidos de la plata en el norte del occidente mediterráneo y, por lo tanto, las fuentes numismáticas parecen particularmente apropiadas para caracterizar el destino de los metales preciosos dentro de este territorio. La falta de coincidencia entre los ámbitos más importantes de producción minera de la plata y las zonas de acuñación de moneda de este mismo metal pone de relieve la amplitud y la originalidad de los flujos de circulación del metal entre la península ibérica e Italia. El estudio numismático y arqueométrico de los denarios occidentales más importantes revela, por una parte, la geografía de tales circuitos de abastecimiento y, por otra, las estrategias económicas y los modos de producción empleados en las cecas. Este artículo pone particularmente de relieve la diversidad de la procedencia del metal utilizado en las cecas ibéricas y las etapas sucesivas del abastecimiento de la ceca de Roma a lo largo de los dos últimos siglos a.C.; La production monétaire constitue l’un des usages les plus importants et les mieux connus de l’argent en Occident nord-méditerranéen, et s’impose à ce titre comme un objet d’étude privilégié pour la caractérisation de la destination des métaux précieux au sein de cet espace. L’inadéquation entre les principaux espaces producteurs de minerai argentifère et de monnaies d’argent suggère l’ampleur et l’originalité des flux métalliques entre les péninsules ibérique et italienne. L’étude numismatique et archéométrique des principaux monnayages régionaux lève partiellement le voile sur la géographie de ces circuits d’approvisionnement, sur les stratégies économiques et les procédés techniques mis en œuvre au sein des ateliers monétaires concernés. Cet article met plus particulièrement en évidence l’hétérogénéité des stocks d’argent employés par les pouvoirs émetteurs ibériques et les différentes séquences d’approvisionnement de l’atelier de Rome au cours des deux derniers siècles av. n. è.