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International audience

International audience; À bien des égards, les débuts de la « construction européenne » constituent une mise à l’épreuve des routines diplomatiques, des pratiques de la correspondance de presse en Europe et des relations publiques encore naissantes. À peine l’encre des signatures est-elle sèche sur les traités de Paris et de Rome que s’installent à Strasbourg, Luxembourg et Bruxelles les exécutifs des toutes nouvelles institutions « communautaires » avec leurs équipes de collaborateurs. Outre la mise en œuvre des organigrammes et des dispositions opérationnelles du travail quotidien d’administrations composées principalement de fonctionnaires venus des administrations nationales , les responsables de ces nouvelles institutions se trouvent également confrontés au défi de la représentation des entités « supranationales » dont ils ont la charge sur les scènes diplomatiques et médiatiques. L’agencement institutionnel comme les compétences de ces institutions communautaires ne ressemblent pas trait pour trait aux organisations internationales connues. En l’absence de précédents, leurs responsables doivent « bricoler » puis progressivement inventer une pratique de la représentation proprement communautaire mais aussi une politique de relations-presse et un ordre protocolaire.

International audience; NGOs are very present and occupy a hybrid position within the international system. Neither truly official emanations of interstate organizations nor of States (while being highly institutionalized in the functioning of the latter) nor totally independent organizations (in the sense that they are often dependent on public funding, whose frameworks of action they follow are highly constrained), they are part of the structural ambiguity that characterizes the systems of international regulation at the beginning of the 21st century.In addition to the progressive blurring of the boundaries between public and private organizations, the arenas of international decision-making are distinguished by the administrative style of the bureaucracies that ensure their daily administration. Dealing with a multiplicity of state and non-state actors, often in a complex and unstable multilateral environment, transnational bureaucracies have the particularity of being more autonomous - in terms of political control and latitude of action - than their national or local counterparts. Thanks to the great professional and cultural heterogeneity of their personnel, and because they have real competence in ensuring the multi-level coordination of the programs of interstate organizations, transnational bureaucracies tend to emancipate themselves from the theoretical tutelage of political leaders and to establish privileged relationships with the NGOs chosen to implement these programs.As an integral link in the production chain of transnational action, these NGOs are being pushed to become more professional and to move away from the image of a third sector whose supposed virtues were essentially based on the principle of actions carried out by volunteers driven exclusively by moral ideals.; Très présentes, les ONG occupent une position hybride au sein du système international. Ni émanations véritablement officielles des organisations interétatiques ni des États (tout en étant très institutionnalisées dans le fonctionnement de ces dernières) ni organisations totalement indépendantes (au sens où elles sont souvent dépendantes de financements publics dont elles suivent les cadres d’action très contraints), elles s’inscrivent dans l’ambiguïté structurelle qui caractérise les systèmes de la régulation internationale du début du xxie siècle. Outre l’effacement progressif des frontières entre organisations publiques et organisées privées, les arènes de la décision internationale se distinguent par le style administratif des bureaucraties qui en assurent l’administration quotidienne. Composant avec une multiplicité d’acteurs étatiques et non-étatiques, souvent dans un environnement multilatéral complexe et instable, les bureaucraties transnationales ont la particularité d’être plus autonomes – en termes de contrôle politique et de latitude d’action – que leurs homologues nationales ou locales. Servies par la grande hétérogénéité professionnelle et culturelle de leurs personnels, détentrices d’une réelle compétence pour assurer la coordination multi-niveaux des programmes des organisations interétatiques, les bureaucraties transnationales tendent à s’émanciper de la tutelle théorique des responsables politiques et à nouer des rapports privilégiés avec les ONG choisies pour à la mise en œuvre desdits programmes.Maillon à part entière de la chaîne de production de l’action transnationale, ces ONG sont poussées à se professionnaliser et s’écarter de l’image d’un tiers secteur dont les vertus supposées reposaient pour l’essentiel sur le principe d’actions conduites par des bénévoles exclusivement animés par des idéaux moraux.

Dans la conquête comme dans l’exercice du pouvoir, la communication est aujourd’hui une dimension majeure de la vie politique. Sous la pression d’une information médiatique continue, de réseaux socionumériques hyper-réactifs et du commentaire insatiable des sondages, les acteurs du jeu politique – qu’ils soient candidats, gouvernants, journalistes, défenseurs de causes ou représentants d’intérêts – sont entrés dans une véritable course aux armements communicationnels. Paradoxe du temps, ces stratégies d’influence peuvent servir autant la conscientisation environnementale que les fake news ou encore les thèses conspirationnistes.Ce manuel expose d’abord l’histoire de l’espace public et de la politique moderne. Il présente ensuite les évolutions d’une science de la communication politique née à la fin du XIXe siècle et obnubilée par les effets des médias sur le public. Enfin, il propose de suivre l’avènement de nouveaux « métiers » (experts de l’opinion, spin doctors, community managers, fact-checkers…) dans la division du travail politique.Ponctué de définitions claires et d’exemples nombreux, ce manuel donne toutes les clés pour comprendre la communication politique et propose des exercices interactifs pour permettre à l’étudiant de tester sa compréhension de la matière.Pour les étudiants et enseignants des 1er et 2e cycles en science politique, SIC et sociologie, ainsi que des formations supérieures en communication, journalisme et affaires publiques.

International audience; Depuis trente ans, on observe l’installation d’une nouvelle division du travail international obligeant à un aggiornamento des cadres d’analyse de l’action publique internationale. Après la fin de la guerre froide, la volonté de domestiquer le désordre mondial a favorisé l’accroissement du rôle mais aussi du niveau d’intervention des organisations interétatiques, et en premier lieu de l’Organisation des Nations Unies ou de l’Union européenne, dès lors en quête de relais opérationnels à leur action. Grâce à leur statut à la fois non-gouvernemental, associatif et transnational, les « organisations de la société civile » (OSC) sont apparues comme des structures en mesure d’agir à la fois en qualité d’intermédiaire, d’agent d’exécution sur le terrain des politiques déployées à destination principalement des pays du Sud. À l’international comme au local, les OSC ont ainsi connu un processus continu de professionnalisation et de managérialisation qui concerne leurs relations avec les bailleurs publics, leurs stratégies de plaidoyer et, bien sûr, la mise en œuvre de leurs actions sur le terrain. Cependant, cette professionnalisation s’avère paradoxale, au sens où, pour se maintenir dans le jeu, les OSC doivent demeurer conformes au référent associatif (porter une volonté citoyenne) et ne jamais verser complétement ni dans le référent administratif (servir l’État) ni dans le référent entrepreneurial (accroître ses bénéfices). À travers des réflexions comparatives et des études de cas attentives aux acteurs et aux pratiques au concret du monde de l’action transnationale, ce livre explore les ambiguïtés de ce professionnalisme irrésolu.Ont contribué à cet ouvrage : Philippe Aldrin, Nicolas Badalassi, Riadh Amine Ben Mami, Aron Buzogâny, Nathalie Ferré, Nicolas Hubé, Annette Jünemann, Bertram Lang, Simon Mangon, Théophile Nchare Nom, Jay Rowell, Franziska Satzinger, Benjamin Schuetze, Claire Visier et Delphine Weil-Accardo.

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Enquête de sociologie politique sur les électeurs français entre 2016 et 2021 fondée sur quatorze portraits d'hommes et de femmes ayant accepté un suivi au long cours de leurs pratiques et de leurs choix électoraux. Cassant l'idée selon laquelle le vote serait une évidence, les auteurs montrent qu'il résulte des sociabilités et des trajectoires de vie.

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Un ministère de l’imprévisible ? Paré des mystères de la transcendance ou de l’inéluctabilité de l’Histoire, l’ordre politique en place ne paraît vraiment « naturel » à ses ressortissants que lorsqu’il en vient à bénéficier d’une position de monopole sur leurs façons d’imaginer les rapports pouvoir-société. Cependant, même naturalisé de la sorte, il reste en réalité un arrangement social en tension permanente, un principe de domination certes institué par le droit, la force ou le compromis ma...

Politique informelle : l’expression a été rarement utilisée dans le champ des sciences sociales comme si elle était frappée d’emblée d’obsolescence, le politique ne pouvant être que formalisable pour être repérable. Elle occupe pourtant ici le terrain après qu’une vingtaine de chercheurs (des historiens, des politistes, des sociologues) se sont essayés, à partir de leurs objets de recherche – fête populaire, iconoclasme, rumeur, pamphlet, dîner de veuve, charivari, braconnage… – et en fonction de leurs pratiques disciplinaires, à en dessiner les contours pour en éprouver la pertinence. Il ne s’agit donc pas, en nous intéressant à la politique informelle, d’ajouter une expression supplémentaire à un lexique déjà bien fourni au risque de semer un peu plus la confusion et de brouiller un ensemble de définition qui oscille entre sa version maximaliste – tout est en passe de devenir politique – et sa version minimaliste – le politique se réduit à un champ strictement délimité dont les sciences sociales ausculteraient la genèse et les évolutions. Plutôt que de considérer l’élaboration et l’installation d’un ordre politique sous l’angle de ses acteurs/agents et de ses formes de mobilisation les plus classiques (la citoyenneté électorale ou la structuration des formes partisanes), pari a été fait qu’un changement de point de vue – la politique vue des coulisses pour paraphraser Maurice Agulhon – permettrait d’enrichir la connaissance de cet ordre-là. Une tentative de le reconsidérer à travers cette expression volontiers ambigüe qui entend moins être une nouvelle catégorie normative, une définition par le manque, qu’une incitation à une réflexion sur les relations entre le champ politique et son hors-champ, et sur les façons de dire et de faire de la politique sans en avoir l’air.

« Il ne rime pas à grand chose d’étudier le développement d’une communauté comme s’il avait lieu dans un vide sociologique »Norbert Elias et John L. Scotson, Logiques de l’exclusion (1964)« First, in what sense can something be considered as present althouht in fact it is not ? And, Second, who is doing the “considering” »Hanna Pitkin, The Concept of Representation (1967) Dans les régimes pluralistes qui se sont institutionnalisés à partir du XIXe siècle sur le modèle du gouvernement représen...

International audience; There are all kinds of situations in which ordinary citizens may find themselves engaged in sustained interactions with politicians. This article focuses on novices - those citizens who become involved in advocacy and mobilization activity without the support of a structured organization, political skills, or any accumulated activist capital. Our sociological approach has several advantages. It reminds us that political skill is acquired through practice, reveals the tensions involved in advocacy work, and enables us to identify, in a regulated set of relationships, some of the specific characteristics of the political profession today.

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