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Réduire le gaspillage du bois dans les régions proches des zones forestières du Cameroun et résorber progressivement le déficit en bois-énergie dans les autres régions tout en permettant une forte valorisation des produits connexes du bois constitue un enjeu majeur de la filière bois nationale. En conséquence, une étude de faisabilité portant sur la mise sur pied au Cameroun d'une unité de production intégrée de bois-énergie propre (granulés de bois de type torréfié, de charbon de bois, de briquettes standards) a été engagée. Les objectifs spécifiques de l'étude correspondent aux huit volets thématiques suivants : (1) Analyse du marché du bois-énergie dans les zones urbaines et région du septentrion, dans l'ensemble du pays, et au niveau international pour les produits-bois énergie envisagés ; (2) Étude des sources et des modalités d'approvisionnement de la future unité de production de bois énergie ; (3) Proposition technologique et organisationnelle pour le dimensionnement de l'unité ; (4) Définition des modalités d'organisation et du statut de l'Unité à mettre en place ; (5) Définition des itinéraires techniques optimisés depuis la mobilisation des intrants jusqu'à l'élaboration des produits bois-énergie ; (6) Production et distribution ; (7) Analyse économique et financière ; (8) Analyse des impacts potentiels du projet. L'étude a été organisée en trois phases successives couvrant ces huit volets : (1) Lancement de l'étude, recherche documentaire, analyse bibliographique et collecte préliminaire des données ; (2) Phase de terrain au Cameroun avec collecte et analyse de données, et premier dimensionnement de l'Unité de production ; (3) Réalisation de l'étude de faisabilité.

Les concessions d’exploitation forestière menacent-elles les tourbières en République démocratique du Congo ?Dans une lettre cosignée par 30 chercheurs et publiquement adressée au ministère norvégien du Climat et de l’Environnement, le Pr Simon Lewis (University of Leeds) et ses collègues dénoncent l’impact potentiellement négatif de l’exploitation forestière sur les vastes marécages de la cuvette congolaise, abritant en partie des tourbières. Cette lettre demande à la Norvège de refuser le financement du programme de gestion durable des forêts de République démocratique du Congo (RDC) soumis en 2017 par l’Agence française de développement (AFD). Ce programme vise à relancer l’activité forestière légale, en net déclin dans le pays, et à soutenir une meilleure gestion des ressources forestières en appuyant les administrations forestières nationales et provinciales et en améliorant la gouvernance. En RDC comme en République du Congo, la loi autorise l’inclusion de ces zones marécageuses dans les concessions attribuées aux compagnies forestières. Si cela est très rare en République du Congo, en RDC environ 4,5 millions d’hectares, soit 26 % des zones marécageuses du pays, sont entièrement ou partiellement couverts par une trentaine de concessions. Le reproche adressé en particulier à l’AFD est de ne pas avoir considéré les dégâts potentiels que l’exploitation des forêts dans ces concessions pourrait provoquer sur les tourbières. Il est justifié par une référence explicite aux dégâts causés par ce type d’exploitation sur les tourbières d’Indonésie.En tant que scientifiques nous reconnaissons la qualité du travail du Pr Lewis et de ses collègues et nous sommes conscients de la nécessité de protéger les tourbières d’Afrique centrale. En revanche, nous discutons, sur le fond et sur la forme, la méthode utilisée par ces chercheurs pour y parvenir... (suite dans le fichier pdf version française)

Are logging concessions a threat to the peatlands in DRC? In a letter jointly signed by 30 researchers and addressed publically to the Norwegian Ministry of Climate and Environment, Professor Simon Lewis (University of Leeds) and his colleagues denounced the potentially negative impact of logging in the vast swamplands of the Congolese Cuvette, which partly comprises peatlands. The letter requested that Norway refuse to fund a programme for sustainable forest management in the Democratic Republic of Congo (DRC) submitted by Agence Francaise de Develop- pement (AFD) in 2017. The purpose of this programme is to revive legal logging, which is in sharp decline in the country, and to back better management of forest resources by providing support to the national and provincial forestry boards, and by improving governance. In DRC, as in the Republic of Congo, the law authorizes the inclusion of these swamplands in the concessions granted to logging companies. While quite rare in the Republic of Congo, in DRC around 4.5 million hectares, i.e. 26% of the swamplands in the country, are entirely or partially covered by thirty or so concessions. The main criticism made against AFD is that it has not considered the potential damage that logging in these concessions could cause in the peatlands. That criticism was justified by explicitly referring to the damage caused by this type of operation in the peatlands of Indonesia. As scientists, we recognize the quality of the work done by Pr. Lewis and his colleagues and we are aware of the need to protect the peatlands of the Congolese Cuvette. However, we do question, in both substance and form, the arguments put forward by the team of researchers in its let- ter on how to achieve it... (continue in the pdf file, in the English version, and in the French version)